Fukushima
194 pages
Français

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Description

La catastrophe naturelle du 11 mars 2011 au Japon, qui fit des milliers de morts, fut également responsable d'un désastre nucléaire de répercussion mondiale. Quelles sont les causes principales de ce désastre ? Comment les événements se sont-ils réellement déroulés ? Comment a été gérée cette situation de crise ? Quelles sont les conséquences de cette tragédie, et quelles sont les leçons à en tirer ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 20
EAN13 9782336286310
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Raymond DE B ONNEFOY Daniel H ABER








FUKUSHIMA


Chronologie d’un désastre nucléaire annoncé
Copyright
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 9782336286310
INTRODUCTION
La Centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAI-ICHI (Dai-ichi signifie “la première” ou “la plus importante” en Japonais) est située au nord Est du JAPON sur l’île de HONDO à 300 Kms au Nord de TOKYO sur l’océan Pacifique. Elle comprend 6 unités représentant une puissance totale installée de 4.700 MWe.
Le vendredi 11 mars 2011 à 14 :46 JST (Japan Standard Time) se produisit le plus puissant tremblement de terre jamais constaté au Japon, d’une magnitude de 9,0 Mw sur l’Echelle de Magnitude du Moment Sismique avec des accélérations au sol estimées supérieures à 1g (9,8 m/s 2 ). Ce séisme fut suivi 51 minutes plus tard, d’un raz-de-marée d’une rare violence avec des vagues atteignant jusqu’à 40,5 mètres de hauteur en pleine mer et de 12 et à 15 mètres lors de leur arrivée sur le site de la Centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi construite dans cette zone, qui subit des dommages irréversibles qui conduisirent à un désastre nucléaire de répercussion mondiale. Cette catastrophe naturelle fit des dizaines de milliers de morts et de blessés. Elle fut également responsable d’innombrables destructions qui transformèrent en sans abri et réduisirent au chômage des centaines de milliers de personnes.
La présence de cette Centrale nucléaire au cœur de ce désastre conduisit la presse du monde entier à se polariser sur les conséquences des dégâts occasionnés à cette Centrale. Tous les médias de la planète, radios, télévisions, presse écrite, internet, vont, dès le premier jour passé, omettre, peut être inconsciemment, de communiquer et d’informer sur tout ce qui concernait les dommages, matériels et corporels, causés par ce cataclysme, à la nation japonaise et plus particulièrement aux populations qui vivaient dans la région de Fukushima. Les spécialistes de l’information vont, dans leur majorité, communiquer spécialement sur les problèmes liés aux risques nucléaires consécutifs aux dommages importants occasionnés aux installations de la Centrale de Fukushima Dai-ichi par ce séisme et ce tsunami.
Cette communication allait avoir des répercussions, dans le monde entier, sur le principe de l’utilisation de la filière nucléaire pour la production d’électricité. Ce battage médiatique allait être suffisamment persuasif pour provoquer et développer une peur incontrôlée du danger de toutes les centrales nucléaires du monde, sans tenir compte du lieu où elles sont construites, de la qualité des constructeurs et de celle des exploitants. Il se répercutait également sur les gouvernants des pays utilisant ou prévoyant d’utiliser ce procédé de production d’énergie électrique, les conduisant à envisager sérieusement, de changer en partie ou en totalité, leur politique énergétique. On peut aussi ajouter que l’industrie nucléaire a été frappée de plein fouet, avec des reports sine die ou des annulations de commandes. Cette nouvelle position des responsables nationaux, de certains pays, a provoqué une diminution conséquente des activités dans ce domaine particulier, entrainant une grande incertitude sur le devenir de cette filière industrielle.
La Centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, qui était classée parmi les 15 les plus puissantes du monde, est aujourd’hui totalement hors de service et ne pourra plus jamais être remise en activité. A l’heure actuelle alors que, suivant les informations de TEPCO, la totalité des réacteurs sont, depuis le 16 décembre 2011, en état de “coldshutdown” (en arrêt froid), c’est-à-dire hors du danger de fusion du combustible et d’émissions ra dioactives, il est apparu utile de tenter de faire, en toute objectivité, sans tenir compte des arguments passionnés, une analyse précise de ce qui s’est réellement passé avec cette Centrale et d’en tirer les enseignements qui s’imposent..
Cette analyse englobe aussi certains faits marquants qui se sont produits soit avant la catastrophe lors de la phase d’études et de construction et pendant la période d’exploitation, soit avant ou après le séisme et le tsunami.
Les Autorités Nucléaires et Gouvernementales japonaises, ainsi que les responsables de TEPCO, propriétaire et exploitant de la centrale, ont fait tout leur possible pour cacher l’ampleur du désastre, notamment en minimisant certains faits, en en occultant d’autres et même en mentant sur le déroulement exact des incidents majeurs et de leurs conséquences dangereuses Il a donc fallu, pour faire cette analyse, recourir aux enregistrements et transcriptions diffusées par les chaînes de radios et de télévision, prendre connaissance de tout ce qui a été écrit dans la presse spécialisée et diffusé sur internet, en ce qui concerne ce désastre nucléaire et tenir compte des différentes déclarations faites par le Gouvernement, par TEPCO, par l’ IAEA (International Atomic Energie Agency) et les Autorités Nucléaires japonaises. Il a été fait un tri aussi objectif que possible, pour pouvoir reconstituer, au plus près de la réalité, le déroulement des évènements depuis le début du séisme jusqu’à “l’arrêt froid” de l’ensemble des Unités.
Les commentaires et remarques qui suivent directement la description de certains faits particuliers sont rédigés en italique.
Première Partie Éclaircissements préalables
1 Description simplifiée d’une centrale nucléaire
Avant de commencer de faire la chronologie des évènements, nous pensons qu’il est indispensable pour une meilleure compréhension de tous les lecteurs de ce livre de donner quelques précisions élémentaires sur une centrale nucléaire du type de Fukushima Dai-ichi :
Une centrale nucléaire est composée d’une ou de plusieurs Unités de Production et d’une partie commune à toutes les Unités appelée le BOP (Balance Of Plant).
Une Unité de Production est un ensemble indépendant, d’une puissance garantie, capable de produire en continu l’énergie électrique correspondant à cette puissance garantie. Dans une même centrale les Unités qui la composent peuvent être de puissance distincte avec des types de réacteurs différents.
Chaque Unité est composée de deux parties distinctes :
La première comporte tout ce qui concerne le nucléaire et se nomme “ilot nucléaire”, on doit y trouver le réacteur et tous ses auxiliaires, la manutention du combustible avec la piscine de stockage du combustible usagé, les équipements électriques, la salle de Contrôle et de Commande et les groupes électrogènes de secours. Les bâtiments qui abritent tous ces composants nucléaires sont normalement construits de manière à tenir compte des règles de sureté nucléaire prenant en compte les catastrophes naturelles et les accidents extérieurs comme la chute d’un avion de transport de passagers sur un de ces édifices.
La deuxième partie désignée comme “ilot conventionnel”, comprend le groupe turbo-alternateur, les condenseurs et tous les équipements des systèmes de l’eau alimentaire, localisés dans le bâtiment nommé “salle des machines”. A l’extérieur de ce bâtiment on trouve le transformateur de puissance qui transforme l’électricité MT (Moyenne Tension) fournie par le générateur, en HT (Haute Tension) pour l’envoyer sur le réseau national.
Le BOP d’une centrale nucléaire est composé des bâtiments annexes autres que ceux de “l’ilot nucléaire” et de “l’ilot conventionnel” comme le poste de garde, le bâtiment administratif, la station de pompage d’eau de mer, les usines et les réservoirs de production et de stockage de l’eau brute, de l’eau déminéralisé, de l’eau potable, et de l’eau incendie, la station d’incendie, la centrale de production d’air comprimé, les différents ateliers, les magasins, etc.. Le rôle du BOP est de fournir toutes les utilités nécessaires à chaque Unité et toutes les commodités pour la gestion de la centrale.
Les deux gravures des pages 16 et 17, extraites de l’encyclopédie libre Wikipédia sur internet, montrent de

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