Un botaniste autour du monde
258 pages
Français

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Un botaniste autour du monde , livre ebook

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Français

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Description

L'auteur, botaniste, nous invite à la découverte des différents milieux naturels peu connus des Européens, notamment ceux encore peu altérés par la civilisation et caractéristiques de formations extrêmement riches sur le plan de la diversité biologique, tels que les mattorales ou hauts plateaux mexicains, le bush, le veld et le fynbos en Afrique australe, ou encore le mulga, le mallee et la jarrah forest australiens.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2014
Nombre de lectures 31
EAN13 9782336354156
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Biologie, Écologie, Agronomie
Collection dirigée par Richard Moreau
professeur honoraire à l’Université de Paris XII,
et Claude Brezinski, professeur émérite à l’Université de Lille
Cette collection rassemble des synthèses, qui font le point des connaissances sur des situations ou des problèmes précis, des études approfondies exposant des hypothèses ou des enjeux autour de questions nouvelles ou cruciales pour l’avenir des milieux naturels et de l’homme, et des monographies. Elle est ouverte à tous les domaines des Sciences naturelles et de la Vie.

Déjà parus

Yves DELANGE, Voyages d’un botaniste en Eurasie. France, Scandinavie, Italie, Grèce, Japon, Inde, Cambodge , 2014.
Isabelle RICHAUD, L’humanité face au miroir. Réflexions sur une société durable, 2013.
Quênida DE REZENDE MENEZES, Le droit international peut-il sauver les dernières forêts de la planète ?, 2013.
Guy ROLLET, Les Réseaux de neurones de la conscience. Approche multidisciplinaire du phénomène , 2012.
Patrick MATAGNE, Éduquer à la biodiversité pour un développement durable. Réflexions et expérimentations , 2012.
Elisabeth MATTHYS-ROCHON et Pierre SAVATIER, Biotechnologies : quelles conséquences sur l’Homme à venir ? , 2012.
Marcel B. BOUCHÉ, Pour un renouveau dans l’environnement, 2012.
Michel GODRON, Écologie et évolution du monde vivant, vol.3. Les problèmes écologiques réels, 2012.
Michel GODRON, Écologie et évolution du monde vivant, vol.2. L’échelle crée le phénomène , 2012.
Michel GODRON, Écologie et évolution du monde vivant, vol.1. La vie est une transmission d’information , 2012.
Dominique MARIAU, L’univers fascinant des insectes. Nos amis, nos ennemis , 2012.
Gérard BERTOLINI, Montre-moi tes déchets… 2011.
Alain GIRET, Histoire de la biodiversité , 2011.
Michel STEVENS, Revenons sur Terre, Comment échapper à l’enlisement des négociations sur le changement climatique , 2011.
Bernard BOURGET, Les Défis de l’Europe verte , 2011.
Titre
Yves Delange



Un botaniste autour du monde

Afrique, Amérique, Australie

Dessins de Chansocthony Delange-Hean
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70426-5
Introduction
Un voyage botanique autour du monde, quel beau sujet de réflexion pour un naturaliste ! Je rapellerai d’abord que nul voyageur même parmi les plus grands ayant en tous sens contourné la Terre, n’a prospecté et vraiment connu toutes les flores du monde. Mais, avoir herborisé çà et là attentivement en différents lieux de la planète et sur les divers continents peut conduire à découvrir, même dans des sites dont les singularités ne sont pas forcément apparentes, bien des richesses à la condition que l’on ait appris comme il convient à ouvrir les yeux, à voir et à savoir s’étonner aussi bien des choses ordinaires que de celles moins communes qui se présentent à nous.
Voyager par l’esprit me valait déjà dès l’enfance bien des transports car simplement dans mon orbe, à travers les noms des arbres et d’autres végétaux que je côtoyais dans notre enclos et au Jardin des plantes de la ville, se profilaient quantité de pays proches ou lointains. Ne rencontrait-on pas là en été dans les plates-bandes l’ Eschscholzia de Californie et le Tagetes , l’œillet d’Inde mexicain. En hiver dans l’orangerie fleurissaient les Acacia australiens dispersant leurs senteurs tandis que dans les serres, j’étais ébloui par la Victoria amazonica, la Reine des eaux. Je rêvais aussi devant des cactus géants tel le Cereus peruvianus ou en découvrant les plantes succulentes du Cap et de la Namibie, tandis qu’à l’extérieur d’imposants cèdres de l’Atlas transportaient mon esprit dans les montagnes de l’Afrique. L’Asie aussi me sollicitait pour bien des raisons, tant en ce qui concerne ses richesses floristiques que sur un plan plus largement culturel mais sur cela, j’ai écrit précédemment (voir bibliographie). Tous ces noms fort évocateurs, en rapport avec l’origine des plantes, constituaient déjà une leçon de géographie, une aventure, une véritable évasion vers des pays proches ou lointains.
Les pages qui suivent résument des instants d’une activité professionnelle ayant nécessité un contact permanent avec les arbres et des plantes. Cela à la fois dans des pays du pourtour méditerranéen alors que j’accomplissais des stages d’étude, puis au Jardin des plantes de Montpellier dès 1954 et surtout, à partir de 1971 dans les régions intertropicales, étant alors responsable des collections végétales vivantes du Muséum à Paris. Habitant sur place parmi ces réunions de végétaux pour le plus grand nombre enclos, mis à l’abri de nos rigueurs climatiques dans leurs cages de verre, puis voyageant dans des pays situés à des longitudes et latitudes diverses, j’ai été conduit à prospecter çà et là pendant plus d’un demi-siècle. Les collections botaniques du Muséum (Serres tropicales au Jardin des plantes de Paris et à Versailles-Chèvreloup, Jardin Botanique Exotique Val Rahmeh à Menton), ne représentent-elles pas déjà un petit tour du monde avec ses quelque vingt mille taxons venus des plus divers horizons ? En préambule, j’évoquerai brièvement leur histoire.
Depuis plus de trois siècles, les relations entre le Muséum national d’Histoire naturelle et la nature tropicale constituent une belle histoire d’amour. Après la création du Jardin botanique le plus ancien d’Europe et du monde, celui de Padoue commandé par le Sénat de la République de Venise en 1545, en France sous le règne d’Henri IV un édit royal constituait l’acte créateur du Jardin des plantes de Montpellier, dont la direction fut confiée en 1593 au médecin botaniste Pierre Richer de Belleval. Et en 1635 Guy de La Brosse médecin ordinaire du roi Louis XIII, appuyé par Richelieu, était chargé d’établir à Paris dans le quartier Saint-Victor le Jardin du roi qui en 1791 sous la Convention, deviendra Jardin des plantes et Muséum national d’histoire naturelle.
Il convient de préciser que si elles ont parfois connu des aléas, les collections végétales du Muséum n’ont jamais cessé de s’enrichir, notamment depuis cette faste époque qui était celle des « botanistes voyageurs ». Parmi ces derniers et exerçant au Jardin du roi, il y eut Joseph de Jussieu (1704-1779, frère d’Antoine et de Bernard de Jussieu) qui, sur l’initiative de Maurepas participa à l’expédition de La Condamine chargé de mesurer un arc de méridien près de l’équateur. Parti de La Rochelle en 1735, son séjour sous les tropiques dura trente-six ans. Citons aussi Jean-Baptiste Fusée Aublet (1720-1778), explorateur et fondateur du Jardin des Pamplemousses à l’île Maurice. Un peu plus tard, Philibert Commerson accompagna Louis-Antoine de Bougainville dans un voyage botanique autour du monde, de 1766 à 1769, tandis que René-Louiche Desfontaines (1752-1833) à la suite d’une expédition en Afrique du Nord décrivit les plantes de l’Atlas. Les relations entre le jardin des plantes de Montpellier et celui de Paris ont été un long temps durant étroites et fécondes. Pendant une fructueuse intendance, celle du comte de Buffon (1707-1788), la botanique connut un élan remarquable, notamment avec Bernard de Jussieu (1748-1836) chargé par Louis XV de dispenser un enseignement de la botanique et de constituer des collections d’arbres à Versailles, au domaine de Trianon. Avec Michel Adanson (1727-1806), puis Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829) auteur de la Flore françoise parue en 1778 et du Dictionnaire des genres de l’ Encyclopédie méthodique de Panckoucke, nous avons là deux grands noms qui représentent par excellence l’éclosion de la botanique à cette époque à nulle autre comparable, celle du siècle des Lumières. Pierre Sonnerat (1748-1814) se rendit à Madagascar, aux Moluques, aux Seychelles, en Inde, en Nouvelle-Guinée et aux Philippines. Ne parlant que de quelques-uns parmi ceux appartenant à la période historique, je citerai enfin Victor Jacquemont né en 1801, grand naturaliste ami de Stendhal et de Mérimée et qui, parti en expédition pour les Etats-Unis d’Amérique et Haïti puis pour l’Inde en 1828, mourut à Bombay en 1832.
Tous les végétaux ayant longtemps vo

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