L image dans le texte scientifique
277 pages
Français

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L'image dans le texte scientifique , livre ebook

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Description

Quand texte et image sont réunis dans un seul document, ils forment une unité, et le message véhiculé résulte de cette unification du texte et de l'image. Cet ouvrage tente de cerner les diverses façons de réaliser cette unification dans le document scientifique, et l'apport que cela représente. S'étalant du XVIe au XXIe siècle, ces textes recouvrent des disciplines variées : l'astrophysique, la nanotechnologie, la chirurgie militaire, les mathématiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2013
Nombre de lectures 8
EAN13 9782296536814
Langue Français
Poids de l'ouvrage 28 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Textes réunIs par DavId Banks
L’image
dans le texte
scientique
L’image dans le texte scientifique
Textes réunis par David Banks L’image
dans le texte scientifique
L’HARMATTAN
E R L A EquipedeRechercheenLinguistiqueAppliquée Directeur : David Banks Equipe d’Accueil EA4249 HCTI « Héritages & Constructions dans le Texte et l’Image » Faculté des Lettres et Sciences humainesVictor-Segalen 20, rue Duquesne – CS 93837 29238 Brest Cedex 03 © L'HARMATTAN, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-30225-6 EAN : 9782336302256
Remerciements
Des remerciements sont dus aux personnes et institutions suivantes pour l’autorisation d’utiliser des images :
au Royal Society of London pour les images dans l’article de D. Banks, à Jean-Pierre Luminet pour les images dans l’article de M.G. Dondero.
Pour les images dans l’article de V. Bontems, nous remercions : Don Eigler, pour l’image 1, CEA, pour l’image 2, Lionel Patrone et Jean Philippe Bourgain, CEA, pour l’image 3, Wilet-VCH, pour l’image 4, Fanny Beron, MRS, pour l’image 5.
et nous remercions le Conservateur de la Bibliothèque de Brest et ses Services de reproduction pour leur aimable concours dans la reproduction des images dans l’article de G. Lozachmeur.
Introduction
Le texte scientique a probablement toujours été assorti d’images, depuis les croquis géométriques dans les premiers écrits mathématiques de l’antiquité. Mais dans les temps modernes, comment l’image s’insère-t-elle dans le texte scientique ? S’agit-il d’une simple illustration ? Ou, l’image fait-elle partie intégrante du texte, apportant sa contribution particulière au message ? Depuis plusieurs années les études de la "multimodalité" nous ont appris que, là où le texte est assorti d’images, texte et image forment un ensemble, et le message ressort de cet ensemble. Néanmoins, selon le type de texte, et à travers le temps, la façon dont image et texte s’agencent diffère, et les textes réunis dans ce volume, dont la majorité étaient présenté aux Nouvelles Journées de l’ERLA No. 9, à L’Université de Bretagne Occidentale, à Brest, le 21 au 22 novembre 2008, nous révèlent ces différentes façons, du début du seizième siècle jusqu’à nos jours, et dans les textes qui vont de la haute spécialisation aux textes de vulgarisation. Ambroise Paré a vécu de 1510 à 1590. Initialement barbier, il est devenu chirurgien militaire de renom, mais était méprisé par les médecins de son temps à cause de ses origines modestes et son ignorance du latin. G. Lozachmeur e étudie la 4 édition de son Œuvre qui date de 1585. Elle considère les Tables, Pourtraicts, et Figures, et leur rôle et intégration dans le texte. Ma propre contribution (D. Banks) nous amène au siècle suivant. LesPhilosophical Transactions, revue qui existe toujours, était la première revue scientique en langue anglaise, et utilisait des images dès le début. Cette étude concerne les cinq premières années de son existence, 1665-1670. On voit que le degré de réalisme varie selon les disciplines, et que la structure thématique et informa-tionnelle des images prend parfois des formes inattendues. Darwin est, sans doute, un des gures incontournables du dix-neuvième siècle. R. Somerset considère Arabella Buckley, fervente vulgarisatrice de Darwin. Il étudie les "picture headings" de sa présentation de la théorie d’évo-lution pour des enfants. Arabella Buckley emprunte les conventions des anti évolutionnistes en faisant usage et abus du cadre interne dans ses illustrations. Elle adapte son message à son lectorat victorien. Les trous noirs absorbent toute lumière, et par conséquent ils sont par dénition invisibles. Comment visualiser l’invisible est donc le problème étudié par M.G. Dondero. Elle considère les façons de créer des images de trous noirs dans les textes de recherche et de la vulgarisation. Si les trous noirs appartiennent au monde inniment grand du cosmos, l’objet d’étude de V. Bontems est la visualisation de l’inniment petit. Au niveau de la nanotech-nologie, l’image devient une reconstruction, "une vue d’esprit", où la beauté
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prend une place importante. Parfois la beauté esthétique prime sur le scien-tique, et on voit se développer un marché d’images scientiques dû à leurs propriétés artistiques. T. de Vittori étudie la géométrie de Leibniz, où on trouve l’élaboration de symboles mathématiques. On remarque qu’il y a néanmoins toujours une place pour des gures dans une géométrie sans gures. A. Lathène-Da Cunha utilise une classication selon Peirce an d’analyser des textes de vulgarisa-tion scientique. On y trouve des images qui sont ludiques, voire artistiques. A. Cambrioso, et ses collègues D. Jacobi et P. Keating étudient l’introduction des images dans un textbook d’immunologie. Goethe est un des géants de la littérature allemande. Beaucoup ignorent, sans doute, qu’il était aussi un n botaniste, et même un pionnier dans cette discipline. L’ouvrage qu’étudie F. Mengard, publié en 1790, utilise ses propres illustrations et tente de prouver sa théorie que les feuilles sont la clé de la métamorphose des plantes. Depuis des siècles, l’imprimerie fournissait le support le plus courant des textes. De nos jours cette technique est rejointe par celle de l’électronique. Ainsi M. Saki analyse des documents on-line des associations de la préven-tion du cancer du sein. Il utilise l’adaptation de la Linguistique Systémique Fonctionnelle à des formes de communications multimodales élaborée par G. Kress et T. van Leeuwen, et il démontre que la dédramatisation de la mala-die constitue un aspect essentiel du message. La discipline d’ergonomie est le champ d’étude de L. Desnoyers. Il y étudie les images dans les articles de ce domaine. M. Colas-Blaise analyse des dépliants touristiques de la ville de Luxembourg, et y trouve un "ensemble iconoverbal". Le volume se clôt avec une étude de A. Pascu sur l’usage des images dans les textes mathématiques de H. Poincaré et de J. Hadamard. Dans une tentative de cerner l’usage des images dans le texte scientique, on ne peut prétendre à l’exhaustivité. Néanmoins, les contributions de cet ouvrage recouvrent une période temporelle relativement longue du seizième au vingt-et-unième siècle, en considérant une large gamme de disciplines de l’astrophysique au tourisme, en passant par la nanotechnologie et la médecine ; certains textes étudiés sont du domaine hautement spécialisé de la recherche, d’autres sont des textes pédagogiques ou de vulgarisation. Cette variété arrive, donc, à toucher une large partie du secteur visé. Ainsi, nous espérons que cet ouvrage constitue une contribution signicative pour l’étude de l’image dans le texte scientique.
David Banks
La Place des éléments iconographiques dans un traité de médecine :Les Œuvresd’Ambroise Paré, 1585
GHiSlàiNE Lozachmeur uNivERSité dE BREtàgNE oCCidENtàlE ea4249 hcTI - erLa
Ambroise Paré dont l’ouvrage fait l’objet de cet article a vécu entre 1510 et 1590. L’orientation de son Œuvre (1245 pages avec tables et Index dont 79 pages de Table des matières) est à comprendre à la lumière de sa carrière de premier chirurgien du Roi. Ajoutons qu’il est aussi polémiste, mémoria-liste, médecin légiste, obstétricien, épidémiologiste, toxicologue. Originaire de la Mayenne (au sud de Laval) et voisin de Ronsard, il est probablement issu d’une famille de barbiers et a été éduqué au maniement des lancettes et des rasoirs. Il fait ses classes à l’Hôtel Dieu de Paris (1533) en plein afux dû à une épidémie de peste. Ensuite, à partir de 1536, il fait l’expérience de la guerre en Milanais. Ainsi, publie-t-il en 1545, un premier livre qui rend compte de son expérience de chirurgien militaire :La méthode de traicter les playes faictes par hacquebutes et aultres bastons à feu et de celles qui sont faictes par èches, dardz et semblables ; aussi des combustions specialement faictes par la pouldre à canon, enrichi de quarante et une gures, et en langue vulgaire ; à ce sujet, il est à noter que l’ordonnance de Villers-Côtterêts date de 1539. Il fait sa réputation de chirurgien en sauvant le Duc de Guise, François de Lorraine qui a reçu "un coup de lance lequel, au dessus de l’œil dextre, déclinant vers le nez, entra et passa outre de l’autre part, entre la nuque et l’oreille, d’une si grande violence que le fer de la lance, avec portion du bois, fut rompu et demeura dedans, en sorte qu’il ne put être tiré qu’à grand’force, même avec des tenailles de maréchal". Ce qui vaudra au duc de Guise le sur-nom de Le Balafré. On doit surtout à Ambroise Paré une découverte majeure sur la ligature des vaisseaux, pour pratiquer l’hémostase (coagulation, arrêt de l’hémorragie) au cours d’une amputation. Il est ensuite attaché à la per-sonne du roi Henri II, comme chirurgien ordinaire de la cour et au service des
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