Afrique oser une nouvelle voie
145 pages
Français

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Afrique oser une nouvelle voie , livre ebook

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Description

Le pessimisme semble être le mal chronique qui écrase le continent africain. Alors que depuis des décennies, les politiques imposées au continent ont été des échecs, l'objectif de ce livre est de proposer de nouvelles voies de développement pour le continent. Les auteurs abordent sans tabou les causes structurelles de la pauvreté en Afrique en suggérant des solutions pertinentes et la vision d'un avenir meilleur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2009
Nombre de lectures 295
EAN13 9782296688643
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AFRIQUE
OSER UNE NOUVELLE VOIE
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10510-2
EAN : 9782296105102

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Sous la direction de
Gisèle DUTHEUIL
et Mamadou KOULIBALY


AFRIQUE
OSER UNE NOUVELLE VOIE


Préface de Claude KOUDOU

Avant-propos de Nda Amon ETIEN


L’Harmattan
Afrique Liberté
Collection dirigée par Claude KOUDOU

Afrique Liberté est une collection qui accueille essais, témoignages et toutes œuvres qui permettent de faire connaître l’Afrique dans toute sa diversité et toute sa profondeur. Cette collection qui reste ouverte se veut pluridisciplinaire. Son orientation sera essentiellement axée sur les rapports entre l’Afrique et l’Occident . Elle refuse l’afro-pessimisme et se range résolument dans un afro-optimisme réaliste. Sur quels repères fonder l’Afrique d’aujourd’hui ? Telle est une des questions majeure à laquelle cette collection tentera de répondre. Afrique Liberté se veut un espace qui doit explorer l’attitude de l’Africain ou des africanistes dans ses dimensions mentale, scientifique, culturelle, psychologique et sociologique. Dans un monde en proie à de graves crises, un des enjeux majeurs de cette plateforme serait de voir comment faire converger les différents pôles de compétences pour hisser l’Afrique à la place qui doit être véritablement la sienne.

Déjà parus

Raoul Konan Alla, Le géant de Kroumenou. Légendes du pays baoulé, 2009.
Toh Bi Tié Emmanuel, Aurore d’Afrique à Sanoudja. Poésie, 2009.
Kemtchang Koudé Joseph SC, Les enjeux théologiques du dialogue interreligieux dans la révélation chrétienne , 2009.
Fodjo Kadjo Abo, La terreur démocratique, 2009.
Mamadou Koulibaly, Eurafrique ou Librafrique. L’ONU et les non-dits du pacte colonial, 2009.
Claude Koudou, Ivoiriens de l’extérieur. Quel projet de retour ?, 2009 .
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles
que nous n’osons pas mais c’est parce que
nous n’osons pas qu’elles sont difficiles »

Sénèque
Les auteurs


François Ndengwé

Paul Koffi Koffi

Mamadou Koulibaly

Nathaniel Olympio

Gisèle Dutheuil

Claude Franck About

Désiré Mandilou
Présentation du livre
L’Afrique, notre Afrique est regardée aujourd’hui comme le théâtre de sévisses de plusieurs fléaux. La pauvreté, la misère et autres maux qui minent les populations, présentent ce continent comme un espace condamné au désespoir. L’Afrique c’est aussi comme le centre d’opérations de violences, de la corruption et d’incuries de natures diverses.

Cette situation qui désespère les Africains et les fragilise incidemment tant au niveau psychologique que mental, a des causes profondes. On pourrait convenir que celles-ci sont d’abord et surtout exogènes. En effet, sans « dédouaner » les responsabilités qui doivent revenir à des complicités endogènes, il est manifeste que l’affaiblissement de l’Afrique est né fondamentalement de la conférence de Berlin. Le 26 février 1885 prend fin à Berlin la conférence sur l’Afrique.

« … Considéré par les Européens comme une terre sans maître, l’immense continent noir est partagé comme une vulgaire tarte aux pommes… sans que les habitants, pas plus que les pommes, aient leur mot à dire ». Les marques de déstabilisation que porte l’Afrique aujourd’hui, résultent donc de cette balkanisation ou de cette atomisation consacrées. Découper le « continent noir » sans aucune considération sociologique manifestait là la volonté de fragiliser un espace que « l’envahisseur » voulait dompter.

Depuis de nombreuses années, diagnostic et inventaire sur l’Afrique ont été faits qui abondent la littérature 1,2,3 . Ce n’est donc pas faute de savoir pourquoi l’Afrique est dans la tourmente. Les stratégies et les artifices mis en place pour que l’Afrique reste non seulement une zone d’expérimentation mais aussi celle d’exploitation ou de prédation sont donc connues. Il reste maintenant aux Africains de trouver la voix et une voie pour inverser un sort qu’ils continuent de subir injustement, sans aucune logique objective. Or, les pays africains ont aujourd’hui une cinquantaine d’années d’indépendance. C’est-à-dire plus d’une génération. Il y a alors un répertoire d’acquis à capitaliser.

En effet, outre les ressources naturelles qui existent en Afrique, ce continent a plusieurs de ses filles et fils qui excellent dans divers domaines. Il appartient donc aux élites africaines mais plus, aux intellectuels de sensibiliser sur le fait que l’incurie qui affecte l’Afrique n’est pas une fatalité. Une approche cohérente et efficace pourrait être dans la mutualisation des efforts des élites. Car ces dernières ne peuvent plus être crédibles si elles se contentent de dénoncer les travers des Occidentaux.

Il est vrai que plusieurs accords lient les mains des pays africains. Mais travailler à ce que lesdits accords soient revus, afin que l’Afrique puisse effectivement jouir de ses avoirs – ou de ses potentialités –, dépend surtout des seuls Africains. Malgré les « risques » ou les difficultés que cela suppose, les Africains doivent comprendre que les mentalités doivent changer afin que tous les ressortissants de ce continent convergent vers un épanouissement collectif. Là se pose la question de la responsabilité et de la solidarité . L’Occident tire toujours les ficelles car ses intérêts égoïstes ne peuvent perdurer que si l’individualisme – ou l’isolement – des classes dirigeantes en Afrique continue de l’emporter sur l’intérêt collectif.

L’Afrique est présentée comme le continent faible. Elle est bafouée, inhibée et intimidée insidieusement par une agitation de clichés forgés par l’ex-colonisateur et ses alliés. Il en résulte naturellement une déstabilisation psychologique, mentale et morale des Africains. Tout ceci parce que les élites ont consommé ces clichés. Or l’Afrique, ce n’est pas vraiment cela.

« Oser une nouvelle voie ». C’est l’approche proposée par Gisèle Dutheuil sous l’inspiration d’une « interpellation » du Président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, le professeur Mamadou Koulibaly, « par le biais d’un article intitulé : L’intelligentsia française et la politique africaine de la France ».

L’Occident a travaillé des décennies durant pour créer un complexe chez les Africains. Ce complexe les met dans une sorte d’attitude assiégée. Le système mis en place pour susciter une sorte de déracinement ou plus précisément d’aliénation, affecte considérablement les Africains, au point qu’ils n’ont pas toujours confiance en eux malgré des niveaux de qualification qui n’ont rien à envier à ceux de « Blancs ». C’est ce format qui existe comme une limite qu’il faut travailler à déconstruire. Les Africains ont été « complexés » sur des bases erronées.

Le colonisateur a crée un mythe qui continue de hanter les Africains. C’est pourquoi le colonisateur est « parti » mais son ombre continue de planer. Les missionnaires ne sont plus des Blancs. Les Noirs continuent de servir comme si le colonisateur était toujours physiquement présent. La dimension sur laquelle il faut donc beaucoup travailler reste prioritairement d’ordre éducationnel. Respecter l’autre, intégrer la notion du bien collectif sont des sujets qui doivent nous mobiliser si nous voulons changer l’Afrique. Les Africains doivent travailler à bâtir leurs propres normes.

L’initiative de Gisèle Dutheuil de susciter l’organisation d’un colloque le 17 juin 2009 à Abidjan (Côte d’Ivoire), autour du thème : « Afrique – Oser une nouvelle voie » vient à point nommé. Ce colloque a réuni des intellectuels de plusieurs pays.

Dans l’allocution d’ouverture, Agnès Kraidy, modératrice de la rencontre donne le ton en disant à juste titre que : « …l’Afrique doit se penser comme le lieu de remise en cause de politiques, de visions, de pistes et de stratégies de développement qui, non seulement n’ont pas permis au continent noir de faire des bonds en avant, mais l’ont maintenu dans une situation de dépendance permanente. »

Les Institutions financières internationales mais surtout la France avec son « Aide publique au développement » veulent coûte que coûte nous maintenir dans l’idée que l’Afrique ne peut rien sans leurs aides. Or, la solution vraie pour l’Afri

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