Au risque de vieillir
224 pages
Français

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Au risque de vieillir , livre ebook

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Description

S'intéressant particulièrement au passage à la retraite, les auteurs montrent comment la transformation progressive de l'image de la vieillesse est un des éléments fondateurs de toute démarche d'intervention, inscrivant dans une approche éthique son rapport à l'individu et au groupe. Quatre grande parties structurent cet ouvrage : les enjeux du vieillissement, les liens entre l'action sociale et les mesures de prévention, l'importance d'aider à la mise en oeuvre d'un projet de vie, le développement de réseaux de solidarité dans la formation et l'accompagnement des personnes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2005
Nombre de lectures 64
EAN13 9782296403383
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Savoir et Formation
Collection dirigée par Jacky Beillerot (1939-2004) et Michel Gault

A la croisée de l’économique, du social et du culturel, des acquis du passé et des investissements qui engagent l’avenir, la formation s’impose désormais comme passage obligé, tant pour la survie et le développement des sociétés, que pour l’accomplissement des individus.
La formation articule savoir et savoir-faire, elle conjugue l’appropriation des connaissances et des pratiques à des fins professionnelles, sociales, personnelles et l’exploration des thèses et des valeurs qui les sous-tendent, du sens à leur assigner.
La collection Savoir et Formation veut contribuer à l’information et à la réflexion sur ces aspects majeurs.
Déjà parus
Dominique FABLET, Suppléance familiale et interventions socio-éducatives, 2005.
Monique HORNER ULLRICH, La famille et ses boucs émissaires, 2005.
Yvan GRIMALDI, Démarches qualité et identité professionnelle en conflit , 2005.
Claudie SOLAR (Sous la dir.), La formation continue : perspectives internalionales , 2005.
Éric RODITI, Les pratiques enseignantes en mathématiques , 2005.
Christophe MARSOLLIER (Sous la direction de), Le conseil . d’élèves : pour apprendre à vivre ensemble , 2004.
Marielle BRUGVIN, Formations ouvertes et à distance , 2005.
Martine BEISTEGUI (coord.), L’intervention éducative en milieu ouvert. Pour une rencontre entre théories et pratiques, 2004.
Christine JOURDAIN, L’enseignement des valeurs à l’école, 2004.
M. PAUL, L’accompagnement: une posture professionnelle spécifique , 2004.
Luc BRULIARD, Handicap mental et intégration scolaire, 2004.
André CHAMBON, Villes et développement éducatif local : les cas d’Evry, d’Amiens et de Calais, 2004.
Au risque de vieillir...
Pour une prévention de l'avancée en âge

Louis Bisson
www.librairicharmattan.com E-mail : harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2005
9782747586696
EAN : 9782747586696
Cet ouvrage est l’oeuvre d’un collectif de professionnels ayant apporté leur réflexion, imagination, savoir-faire et enthousiasme à l’élaboration d’un livre qui marque, trace leur empreinte dans le paysage de l’action sociale des Institutions de Retraite Complémentaire. Mais cette entreprise n’aurait pu aboutir sans la volonté et le soutien des Administrateurs des « Commissions des fonds sociaux » et de la Direction Générale du groupe Humanis. Chacun à son niveau de responsabilité et d’expertise est le maître d’œuvre du concept de Prévention de l’avancée en âge.
Louis Bisson
Ouvrage réalisé par le groupe Humanis 39, boulevard de la tour Maubourg 75007 PARIS en collaboration avec l’ETSUP, Ecole supérieure de travail social 8, villa du parc Montsouris 75014 PARIS
Sommaire
Savoir et Formation Page de titre Page de Copyright Epigraphe Introduction LES ENJEUX DE L’AVANCEE EN AGE
Contours sociologiques de l’avancée en âge Identité et avancée en âge Vers la fin de vie...
ACTION SOCIALE ET PREVENTION
Approche du concept de prévention Prévenir le vieillissement L’action sociale et la prévention
PROJET DE VIE ET PREVENTION
Vie « hors travail et retraite : une nouvelle étape Avancée en âge et perspectives... Projet au cœur de la vie
FORMER LES RESEAUX DE SOLIDARITE
Les réseaux de solidarité : une réponse à l’allongement de la vie La prévention : des idées aux discours, des discours à la pratique... Vers des formations à la prévention
Bibliographie Glossaire des sigles Les auteurs Remerciements
Introduction
Les Institutions de Retraite Complémentaire, sont les héritières d’une longue tradition qui s’inscrit dans l’histoire du progrès et du bien-être social, mouvement politique et économique des sociétés développées. Pendant longtemps, l’enjeu principal de nos institutions s’est inscrit comme un défi économique lancé au bon sens qui consistait à justifier la perte des revenus face à l’arrêt de travail que constituent la retraite et la vieillesse. Cette première bataille, longue, tâtonnante a donc tout logiquement concentré les efforts des forces sociales en présence vers un but ultime : assurer à la retraite et au vieillissement une allocation de revenus. Si aujourd’hui cette idée simple semble acquise, il n’en a pas toujours été ainsi et cet objectif n’est pas encore, de nos jours, pleinement réalisé, même si toutes les forces vives s’accordent pour affirmer que les efforts de la nation tendent en ce sens.
De nos jours, la retraite, c’est-à-dire la substitution d’une allocation au salaire, représente pour nos concitoyens un droit résultant de leurs efforts individuels s’inscrivant dans un contexte de solidarité intergénérationnelle. C’est ce dernier qu’il convient, brièvement, de repositionner dans notre problématique, car il marque le début et l’histoire de notre action sociale dans nos régimes. En effet, à ses débuts, si les notions de retraite et de retraite complémentaire sont fortement marquées par la volonté d’avoir un revenu stable, ce dernier s’avérait parfois insuffisant, d’où la nécessité d’intervenir, au titre de l’action sociale, de manière complémentaire, afin de maintenir un niveau de ressources suffisant pour les personnes allocataires de nos régimes. Cette première forme d’intervention que la littérature scientifique qualifie d’assistance ou d’assistanat, doit être appréhendée dans son cadre historique. Pour les forces sociales qui ont oeuvré entre le début et le milieu du vingtième siècle, outre les enjeux majeurs des autres champs sociaux, la retraite et les revenus adjacents étaient pour elles l’aboutissement d’une logique simple : reconnaître la dignité humaine à tous les âges de la vie. Cette volonté s’inscrivait dans une vision émancipatrice de l’homme, en rupture totale avec les images du passé qui renvoyaient la vieillesse dans les marges de la dépendance économique, voire de la marginalité sociale. Notre action sociale est marquée par cette histoire, nos formes d’interventions (que certains qualifieraient de désuètes compte tenu de la professionnalisation croissante des métiers du social) ont été irriguées par cette forme de philanthropie sociale où le cœur et la conviction prévalaient sur toute autre réflexion. Cependant, nos pratiques s’inscrivent aujourd’hui dans un milieu économique où les données sociales sont en évolution et, comme nous le rappelions, notre histoire est aussi celle qui accompagne le mouvement de nos sociétés.
Comme le soulignait BALTZER (2003), nos régimes, à partir de 2005, subissent les effets conjugués de deux chocs démographiques : ✓ la montée en charge des retraités de 85 ans et plus, ✓ les effets du papy-boom d’après guerre (1939 - 1945).
La convergence de ces deux facteurs endogènes, pratiquement au même moment historique, obligeait et oblige encore nos institutions à opérer de nouvelles orientations de leurs interventions sociales afin de poursuivre leur action autour du droit à la dignité humaine et à la solidarité intergénérationnelle.
Il est important, de situer rapidement l’évolution du contexte et le champ de la réalité à laquelle nous nous devons d’apporter notre contribution, en termes de réponses sociales, si nous souhaitons conserver notre tradition, c’est-à-dire être un acteur social majeur dans le XXI ème siècle. Le vieillissement de la population est un facteur social inéluctable. Il concernera à la fois la population active puisque nous assisterons à une évolution démographique où le nombre de jeunes de moins de 20 ans baissera régulièrement et celui des plus de 60 ans explosera. Cet effet de vieillissement interne au sein des plus de 20 ans conduira à une augmentation du rapport entre le nombre de personnes âgées et la population en âge de travailler. Parallèlement, les projections démographiques, sur une période quasi identique (2000 à 2040) prévoient que cinq millions de personnes auront plus de 80 ans en 2050 (Le Monde, 2005). Sur le même « instant » de l’histoire, en 2020, 17 millions de français auront 60 ans et plus contre 12 millions aujourd’hui. Ce rapide rappel de données, en apparence simplement démographiques, va induire des bouleversements sociaux dans les comportements individuels et provoquer de nouveaux types de besoins pour lesquels l’ensemble des acteurs de la protection sociale se doit d’imaginer des solutions nouvelles et innovantes.
Jusqu’à une époque récente, les pouvoirs publics et les acteurs sociaux en général ont imaginé et réalisé des solutions structurelles où la modernisation, l’extension et la construction d’établissements d’hébergement collectif pour les personnes du grand âge, repr

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