Descartes et le développement
124 pages
Français

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Descartes et le développement , livre ebook

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Description

Le développement économique tire son fondement premier de la philosophie de Descartes. A partir du cogito cartésien va naître l'idéalisme, qui en se radicalisant, donnera naissance au capitalisme précurseur du développement économique.Si ce développement économique a permis à l'homme de s'accomplir, il a aussi été la cause du désenchantement du monde. L'Afrique, quant à elle, sous ce modèle de développement économique, est très mal partie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 59
EAN13 9782296470439
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Descartes et le développement
COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE »
dirigée par François Manga-Akoa
En ce début du XXI e siècle, les sociétés africaines sont secouées par une crise des fondements. Elle met en cause tous les secteurs de la vie. Les structures économiques, les institutions politiques tels que les Etats et les partis politiques, la cellule fondamentale de la société qu’est la famille, les valeurs et les nonnes socioculturelles s’effondrent. La crise qui les traverse les met en cause et au défi de rendre compte de leur raison d’être aujourd’hui.
L’histoire des civilisations nous fait constater que c’est en période de crise que les peuples donnent et expriment le meilleur d’eux-mêmes afin de contrer la disparition, la mort et le néant qui les menacent. Pour relever ce défi dont l’enjeu est la vie et la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux peuples africains, la Collection « PENSEE AFRICAINE » participe à la quête et à la création du sens pour fonder de nouveaux espaces institutionnels de vie africaine.
Dernières parutions
Thierry AMOUGOU, Le Bivaïsme, Le Cameroun au piège de la médiocrité politique, de la libido accumulative et de la (dé) civilisation des mœurs , 2011.
Koffi Célestin YAO, Création en contexte, Une pratique plastique aux croisements des cultures , 2011.
Jean Claude ATANGANA, Bilan philologique de l’Esquisse d’une théorie de la pratique de Pierre Bourdieu : étude comparée des éditions de 1972 et de 2000 , 2011.
Elie DRO, La part de l’ombre dans la peinture. La poïétique du suspens, de l’Afrique à l’Occident , 2011.
Thierry AMOUGOU, Cinquantenaire de l’Afrique indépendante (1960-2010). Enjeux de développement, défis sociopolitiques et nouvelles opportunités , 2010.
Pius ONDOUA, Existence et valeurs IV. Un développement « humain ». Réflexions éthiques et politiques , 2011.
D. SESANGA HIPUNGU, La voie du changement. Un pari de la raison pour la Rd Congo , 2011.
R. KAFFO FOJOU, Capital, travail et mondialisation , 2011.
Charles Jean Marie Minyem


Descartes et le développement


L’H ARMATTAN
© L’H ARMATTAN , 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56233-2
EAN : 9782296562332

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
A tous ceux qui peinent sur les chemins du savoir.
PREFACE
Descartes et le développement , tel est le titre de l’ouvrage que le jeune camerounais Charles Jean Marie MINYEM publie en 2011 aux Editions l’Harmattan à Paris.
Depuis les titres à l’allure méfiante, voire défaitiste des années d’indépendance jusqu’en 1990, l’espoir d’un développement en Afrique est mis en veilleuse. Souvenezvous de R. Dumont, l’Afrique noire est mal partie (1962) ou l’Afrique étranglée (1980) de Demba Diallo, l’Afrique en question (1968) de Kä Mana, l’Afrique va-t-elle mourir (1983) de J. Giri, l’Afrique en panne… (1986). De leur côté, les bailleurs de fonds se découragent, les fonds déversés en Afrique coulent comme de l’eau sur le dos du canard.
Après cette époque d’observation clinique sans prescription médicale, on s’interroge sur l’initiative enfin de l’Afrique, moribonde certes, mais non encore défunte. A. Kabou, Et si l’Afrique refusait le développement ? (1991), J.M. Ela, Afrique irruption des pauvres (1994), Diouf Mahamat, L’ Afrique dans la mondialisation ( 1995), J. Paul II, Ecclésia in Africa (1995), J.P. Patat, Afrique, un nouveau partenariat Nord-Sud (2005).
Le nouveau titre ne nous ramène-t-il pas en arrière au temps comateux du continent ? Ajoutons au titre cette étonnante insinuation : De l’Afrique aussi ? Auparavant, qui aurait commis ce crime de lèse-majesté en osant relativiser ce qui de soi relève de l’absolu universel, l’esprit cartésien, germe de tout développement. Oui en cette année 2011, ce développement enseigne de déverser les bombes en Afrique notamment en Côte d’ivoire et en Lybie pour les libérer des Africains contestant cet universel développement qui saborde et pille les richesses du continent sans coup férir. Qui prépare et met les chefs d’État à la tête de leurs pays ? Maintenant que ces derniers ne servent plus les intérêts de l’Occident à l’idéologie cartésienne du développement, ils doivent céder la place au nom des Droits de l’Homme et de la démocratie dont ils sont devenus les maîtres frondeurs. Mais qui a constitué l’Occident libérateur de la Lybie ? L’Union Africaine ? A-t-elle été consultée, si oui a-t-elle donné son consentement ?
En ce qui concerne la Côte d’ivoire, pourquoi le candidat vainqueur des élections doit-il prendre le pouvoir et pas au Gabon ? Pourquoi deux poids, deux mesures ? Descartes le père de la modernité technoscientifique, économico-politique et sociale aurait-il prescrit cette idéologie en déphasage avec la rationalité ? L’auteur Charles Jean Marie MINYEM n’a pas pris le risque de combattre cette fausse rationalité qui ne ressemble en rien ni au Discours de la méthode ni aux Règles pour la direction de l’esprit, encore moins aux Méditations métaphysiques.
Revenons à la rationalité vraie de Descartes qui a révolutionné l’ancien monde pour l’éclosion de la modernité qui nous porte et nous enracine toujours progressivement à la vie. Contrairement à ce qui avait été pensé à l’origine, elle connaît des limites tant dans sa progression théorique que dans ses applications pratiques. Cette désillusion doit conduire à la sagesse pour éviter la disparition pure et simple de l’espèce humaine.
Charles Jean Marie MINYEM a participé au lancement à l’Université de Yaoundé I d’un Master International professionnel et de recherche, dit Master Euro africain en sciences sociales du développement « Cultures et développement en Afrique » (MEA-CUDA). Or la philosophie sous-jacente à la création de ce Master dérive de la constatation que la destruction des cultures africaines est à l’origine du développement avorté dans ce continent. D’où le retour à la rationalité africaine passage obligé dans la mesure où le développement moderne, issu de la rationalité cartésienne non seulement ne réussit pas en Afrique, mais connaît des limites graves dans son milieu soi-disant naturel. Elle doit renoncer à son absoluité et négocier une coopération en terre Africaine. Adieu à l’usurpation de l’universel par le particulier, à l’identification de la raison du plus fort avec ses bombes destructrices, à la raison-sagesse constructive de la paix et de la justice, véritables vertus divines.
Le jeune penseur Charles Jean Marie MINYEM nous invite à plancher sur ce qui constitue l’essentiel, le développement pour tout homme et toute société. Même si le but visé est bien le développement de l’Afrique, antenne rouge, en ce début du troisième millénaire, l’auteur part tout de même de la pensée de Descartes, qui projeta son rêve sur l’homme maître et possesseur de l’univers, rêve devenu réalité au début du XXème siècle finissant. Pourtant ce n’est pas du coup l’irruption du paradis, loin s’en faut.
Il n’avait pas été prévu que le développement accompli au teint cartésien, colporterait un lot d’hypothèques sous-jacentes. L’auteur sans se réserver à soupeser ce joug soit disant libérateur que l’occident impose à l’Afrique, invite à « l’école du savoir africain » qui n’est pas une simple vue de l’esprit, car elle existe bel et bien. « Cette phase de réappropriation du passé culturel, religieux et mystique des africains intègrera nécessairement un recours aux connaissances de l’Egypte antique ». L’ouvrage est pour les africains, une bonne introduction en son dernier chapitre à la philosophie pratique.
Robert NDEBI BIYA
Université de Yaoundé I
INTRODUCTION
La notion de développement, telle qu’elle est aujourd’hui en usage, désigne l’ensemble des changements économiques, sociaux, techniques et institutionnels liés à l’augmentation du niveau de vie, résultant des mutations techniques et organisationnelles issues de la révolution industrielle du XVIII e siècle. D’après Paul Bairoch {1} on ne peut parler d’un schéma unique de dé

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