Du corps imaginaire à la singularité du corps : le féminin en question
148 pages
Français

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Du corps imaginaire à la singularité du corps : le féminin en question , livre ebook

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Description

Quel est le poids du regard des autres dans la construction de l'image du corps et de l'estime de soi quand on est femme et handicapée ? Comment conjuguer handicap et féminité ? Quelle intimité pour la femme handicapée ? Quelles perceptions le monde des "valides" a-t-il du corps de la femme en situation de handicap ? Ce colloque tente de répondre à ces questionnements essentiels en donnant la parole aux femmes handicapées elles-mêmes et en menant une réflexion dans un dialogue interdisciplinaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2016
Nombre de lectures 10
EAN13 9782140001581
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir »
Association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir »

16 rue Emile Duclaux, 75015 Paris (siège) 2 rue Aristide Maillol, 75015 Paris (locaux) Téléphone : 01 45 66 63 97 <contact@fdfa.fr>
www.fdfa.fr
Déjà parus aux éditions L’Harmattan :
• Femmes handicapées citoyennes , Actes du colloque de FDFA le 25 novembre 2003 , avec Lucie Aubrac †.
• Femmes handicapées : la vie devant elles , Actes du colloque de FDFA le 16 novembre 2005 , avec Simone Veil.
• Etre mère autrement – Handicap et maternité , Actes du colloque du 17 mars 2007, avec Albert Jacquard †.
• Femme, Création, Handicap
Forum du 11 décembre 2007, avec Nicoletta.
• Communication et handicap , Actes du colloque du 5 avril 2008, avec Noëlle Châtelet.
• Le fœtus, une personne ? Actes du colloque du 16 mai 2009, avec Benoîte Groult.
Violences envers les femmes : le NON des femmes handicapées . Actes du colloque du 19 juin 2010, avec Michelle Perrot.
• Femme Travail Handicap , forum du 19 novembre 2009, DVD de 95 mn, avec Claudie Haigneré.
• Handicap, estime de soi, regard des autres Actes du colloque du 5 mars 2011.
• Des Solitudes. Actes du forum du 6 décembre 2011, avec Anne Quéméré. Il existe également un DVD de ce forum réalisé par Eric Canda (Jaris Productions).
• Autonomie enchaînée, autonomie déchaînée . Actes du forum du 24 mars 2012, avec Françoise Héritier.
• Femmes handicapées, citoyennes avant tout, 2003-2013, livre du 10 ème anniversaire de FDFA.
• La citoyenneté au féminin , forum du 11 avril 2013 – 10 ème anniversaire de FDFA.
• Vulnérabilités, handicaps, discriminations : on en parle, Actes du forum du 19 novembre 2013.
Titre

Coordonné par
Maudy PIOT
Association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir »




Du corps imaginaire à la singularité du corps : le féminin en question



Colloque du 11 avril 2015

Sous le marrainage de Simone Korff-Sausse
Copyright





















© L’Harmattan, 2016
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-75394-2
Quel est le poids du regard des autres dans la construction de l’image du corps et de l’estime de soi quand on est femme et handicapée ? Comment conjuguer handicap et féminité ? Quelle intimité pour la femme handicapée ? Quelles perceptions le monde des « valides » a-t-il du corps de la femme en situation de handicap ?
Ce colloque tente de répondre à ces questionnements essentiels en donnant la parole aux femmes handicapées elles-mêmes et en menant une réflexion dans un dialogue interdisciplinaire.
Allocution de Maudy Piot
Présidente de FDFA
En tant que présidente et fondatrice de l’association « Femmes pour le Dire, Femmes pour agir », je vous accueille pour ce colloque sur le thème : « Du corps imaginaire à la singularité du corps ». Bienvenue à toutes et à tous. C’est toujours un immense plaisir de vous retrouver pour une journée de travail, de réflexion et d’échanges.
J’ai créé l’association FDFA en 2003 pour lutter contre toutes les formes de discriminations et plus particulièrement contre la double discrimination que vivent les femmes handicapées, celle d’être femme et celle d’être handicapée, ce qui représente un long et immense travail qui doit se poursuivre tant que les femmes singulières ne seront pas reconnues comme des citoyennes à part entière. Nous luttons pour faire entendre nos voix et dire haut et fort que le handicap n’est pas notre identité. Nous sommes des citoyennes avant d’être handicapées.
Ce qui ne veut pas dire que nous nions notre différence ou notre handicap. Le handicap fait partie de notre singularité, je le répète. Il signe notre différence ; nous ne sommes pas dans le déni, tout au contraire, nous sommes dans l’affirmation de notre identité de femmes citoyennes, nous allons travailler, échanger, nous rencontrer. Le handicap fait partie intégrante de notre personnalité, mais nous ne voulons pas que ce soit une marque qui nous définit, une différence qui nous entraîne vers un « moins », vers de la compassion ou du misérabilisme. Nous luttons contre l’exclusion, le rejet, le non-respect, que trop souvent on nous manifeste.
Aujourd’hui, nous avons voulu organiser ce colloque « Du corps imaginaire à la singularité du corps, le féminin en question » (quel beau titre !) Nous avions organisé il y a un an ou deux un colloque autour du corps sexué. Il fut très intéressant mais porteur de nombreux questionnements, des pistes avaient été lancées mais étaient restées en suspens et nous n’avions pas pu aller au-delà de nos préoccupations du moment. Pour poursuivre notre travail nous avons décidé d’organiser cette rencontre d’avril 2015 où nous avons convié des intervenantes et intervenants, dont certains travaillent en milieu universitaire et qui nous ferons partager le fruit de leur recherche. D’autres nous donneront à entendre leur expérience vécue, leur analyse du corps différent.
Notre amie Simone Korff-Sausse, psychanalyste, nous fera découvrir le monde de l’inconscient, les fantasmes entourant le corps abimé. Son excellente analyse nous permettra de nous approcher au mieux des limites du corps imaginaire et du corps réel. Elle est marraine de la journée, et prendra la parole après moi. Je la remercie d’avoir accepté d’être marraine. Au niveau symbolique, c’est important d’avoir une marraine.
Notre corps est présent en nous-mêmes, il est ce personnage fluctuant, dominant, imposant ou discret… Il occupe notre imaginaire, il peut nous torturer, nous émerveiller. Il s’enfuit dans nos fantasmes, il nous donne à voir de l’amour, du mépris, de la souffrance, de la beauté, de la laideur. Corps qui es-tu dans ta plénitude ou dans ton anéantissement ?
Nous vivons notre corps ou notre corps nous fait vivre ! Le corps que nous habitons, nous le percevons avec des sensations singulières à chaque étape de la vie. Lorsque ce corps rencontre le handicap, la différence, l’imaginaire va être une fois de plus bouleversé, va être remis en cause et en question, car être en situation de handicap nous révèle notre propre histoire singulière et unique. Quand le corps reçoit une marque qui fait trace, quand il est frappé par la différence, par le handicap, la sidération le saisit. Il est ce corps dans une histoire singulière qu’il est prêt à accueillir, à investir, à découvrir, ou à nier, ou encore à rejeter. Il y a les corps souffrants, il y a les corps mutilés, il y a les corps épanouis. On pourrait dire que nous sommes confrontés à deux sortes de singularités : celle acquise à la naissance, celle due à un accident de la vie, ou à une maladie génétique ou orpheline diagnostiquée plus tardivement. Quand on est en situation de handicap, on vit avec ce corps différent qu’on est obligé d’apprivoiser jour après jour.
« Le féminin en question » disions-nous pour parachever notre intitulé de ce colloque. Qu’entendons-nous par ce féminin ? J’espère que les intervenantes et intervenants répondront à cette interrogation. Je voudrais simplement dire que le féminin, notion attribuée en général au genre féminin, m’a donné à penser. Trop souvent les personnes handicapées sont regardées, considérées comme « asexuées ». D’ailleurs on entend encore très, ou trop souvent dire par des journalistes sur les radios, dans les médias : « les handicapés ».
Qui sont ces êtres étranges qui ne sont pas des personnes, qui sont des exclus, peut-être des objets, des indéterminés ? La femme handicapée est sexuée, elle revendique sa singularité de femme, de citoyenne, elle est habitée par ses désirs, ses projets, elle vit son corps au féminin.
Je vous laisse découvrir les interventions de cette journée. Chacune et chacun y a apporté son expérience de vie et son savoir.
Merci à toutes et à tous d’être venus. Vous pouvez tous adhérer à notre association.
Vous trouverez ici le numéro d’écoute que nous avons lancé pour les femmes handicapées qui subissent des violences : Ce so

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