Du matriarcat au patriarcat
220 pages
Français

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Du matriarcat au patriarcat , livre ebook

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Description

Ce livre démantèle l'enchevêtrement de fausses convictions qui ont engendré une fracture dramatique entre les femmes et les hommes et qui nous ont été inculquées dès l'enfance. Les vraies motivations de la psychologie et de l'action masculine sont confrontées à celles de la psychologie et de l'action féminine tout au long de la transition des anciens matriarcats aux modernes patriarcats.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2012
Nombre de lectures 62
EAN13 9782296485945
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du matriarcat au patriarcat
Les mythes masculins à l'épreuve de la science
Questions Contemporaines
Série Questionner le Genre
Les questions qui portent sur les rapports de sexes, dans la vie sociale, économique et politique sont l’objet de débats et de réflexions extrêmement riches. La prise en compte de cette approche des questions contemporaines est l’objet de cette série qui publiera des essais développant des analyses ou prenant des positions sur les questions vives de la vie sociale à partir de cette question que le genre pose à la société.
Esther RESTA
Du matriarcat au patriarcat
Les mythes masculins à l’épreuve de la science
L’Harmattan
Du même auteur :
La société patriarcale face à la résistance des femmes. L’histoire interdite du problème de genre , Paris, L’Harmattan, 2012, p. 250
Guerre de religion et terrorisme en Irlande du Nord. Mensonges et manipulation , Paris, L’Harmattan, 2002, p. 286


© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96796-0
EAN : 9782296967960
La violence et la vérité ne peuvent rien l’une sur l’autre

Blaise Pascal
INTRODUCTION
Je me bats depuis toujours contre les violations des droits humains et parmi mes essais celui sur le conflit anglo-irlandais, qui détaille l’oppression subie par les Irlandais depuis dix siècles, montre bien comment je m’y prends. En fait ce livre, tout en étant signalé par de prestigieuses universités et organisations internationales, a dû attendre huit ans depuis sa publication avant de pouvoir être commercialisé en Grande-Bretagne.
Cette fois j’ai voulu analyser la source première de toute oppression. En conséquence, l’essai qui est dans vos mains contient les révélations les plus récentes touchant la relation entres les genres de la paléontologie, l’archéologie, l’histoire, l’anthropologie, la sociologie, la théologie, la mythopsychologie et la psychanalyse, du Néolithique jusqu’à nos jours.
Ces évidences surprenantes, parmi lesquelles l’existence d’anciens matriarcats et une toute autre histoire des religions, sont intégrées par la comparaison des arguments d’un très grand nombre d’intellectuels qui ont marqué la culture mondiale à ce sujet, de l’ancienne Grèce jusqu’à nos jours. Platon Averroès, Mill, Rousseau, Astell, Gage, Stanton, Woolf, Freud, Horney, Frazer, Gimbutas, Mead, Klein, Friedan, Derrida, Héritier, Del Giorgio et bien d’autres savants se confrontent et de leur débat contradictoire jaillit une vision aussi logique que bouleversante de l’histoire des rapports entre les femmes et les hommes.
Ce livre est très facile d’accès dans la forme, mais son contenu peut résulter parfois très amer. En fait, il touche les cordes sensibles de nos âmes de femmes et d’hommes et remet en question les acquis qui nous ont été inculqués dès la plus tendre enfance. Cependant, la beauté et la cruauté qu’il dévoile ne constituent, ni une interprétation alternative de la réalité historique, ni une autre vérité , mais la vérité des faits que le progrès éthique et scientifique nous proposent aujourd’hui. Le choix de la connaître ou de l’ignorer et de l’accepter ou de la refuser appartient à la lectrice et au lecteur.
Finalement, cet ouvrage veut contribuer à payer la dette de justice des sciences humaines et sociales envers l’analyse de l’oppression de la moitié de l’espèce humaine. En tant que sociologue, mon devoir est soit de dévoiler les injustices sociales avec une attitude sans compromis, que d’aider ma propre discipline à devenir plus utile, non asservie et donc digne de confiance. Naturellement le prix à payer pour une telle indépendance d’esprit est cher, mais trouver un éditeur courageux et pouvoir divulguer ce qui ne doit pas être connu dans un monde patriarcal, n’est-elle pas la plus formidable des conquêtes de la liberté intellectuelle?
L’Auteur
CHAPITRE I. ET LA FEMME CRÉA DIEU
I.I - Dieu était femme.
Les hommes primitifs qui regardaient la femme engendrer de nouvelles créatures, étaient si ébahis par ce miracle qu’ils l’élevèrent au rang de divinité. Ainsi, les divinités féminines qui engendraient la vie restèrent les maîtresses incontestées du panthéon religieux pendant des millénaires. Les choses ne pouvaient pas se passer autrement pour des groupes d’individus qui étaient juste en train d’apprendre à connaître la nature et qui craignaient tout ce qui leur inspirait le danger ou l’étonnement.
Pour attirer la bienveillance de ce qu’ils redoutaient, ils finissaient par s’y soumettre et l’adorer à travers toutes les formes d’animisme. Dans le cas des femmes, ce comportement est largement confirmé par la découverte de gravures sur pierres et de statuettes de déesses pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement, dont les attributs sexuels sont visiblement exagérés.
Pendant une longue période de l’enfance humaine, non seulement nos ancêtres ignorèrent les mécanismes biologiques de la fécondation, mais ils ne relièrent même pas l’acte sexuel à la reproduction. En conséquence, les hommes n’étaient pas conscients de leur rôle dans la conception. D’ailleurs, même lorsque les premiers dieux mâles apparurent, ils n’étaient que des monades qui engendraient la vie toutes seules.
Puisque la femme/déesse était reconnue en tant que source de vie, au fil du temps elle prit une myriade de formes et de noms. Son culte se répandit aux quatre coins de la terre ; le culte de la Grande Déesse. Elle était une déesse primordiale, présente dans presque toutes les mythologies qui représentaient la terre, la puissance génératrice et le féminin en tant que médiateur entre l’humain et le divin. Sa spiritualité inspira le regard généreux, compatissant et maternel du Dieu des religions monothéistes de nos jours.
Le culte de la Grande Déesse remonte au Néolithique et jusqu’au Paléolithique, à partir du moment où l’on considère les nombreuses figures féminines stéatopyges retrouvées un peu partout. La période historique est donc très ancienne (au moins de 35000 à 5000 ans avant J.-C). Le culte de la Grande Déesse gouvernait un monde où les femmes étaient révérées, soit en tant que puissances qui engendraient et nourrissaient la vie, soit en tant que prêtresses de la déité suprême.
En fait, presque 300 images féminines retrouvées des Pyrénées à la Sibérie indiquent que de l’ouest à l’est les peuples étaient réunis par son culte dés le Paléolithique. De plus, 90% des images humaines de 35000 à 5000 ans avant J.-C ne représentent que des femmes et la plupart des mythes de la création les plus anciens présentent une femme en tant que divinité suprême.
L’archéologie fournit de très nombreuses preuves de l’ancienneté des cultes féminins, parmi lesquelles les Vénus préhistoriques. Il s’agit de statuettes en forme de bétyle (pierres sacrées stylisées symbolisant la fertilité) ou de roches travaillées.¹ Même lorsque ces représentations n’ont pas de caractérisation sexuelle, elles reproduisent des archétypes de fécondité (seins et hanches accentués) et maintes époques les séparent des premières représentations masculines.
La statuette la plus ancienne a été retrouvée en 2008 à Schelklingen en Allemagne, la datation au radiocarbone a établi qu’elle remonte au moins à 35000 ans avant J.-C, donc 37000 ans avant l’ère actuelle. Il s’agit de la première représentation d’un être humain découverte jusqu’à maintenant. (Image I)

Vénus de Schelklingen. Image I
Un autre exemple est la Vénus de Laussel (25000 avant J.-C), retrouvée en Dordogne à l’entrée d’une grotte utilisée comme site cérémonial. Elle était peinte en rouge - la couleur du sang, de la naissance et de la renaissance - et tient dans sa main une corne. La corne était le symbole de la fertilité et de l’opulence qui ensuite serait devenue la corne d’abondance ( cornucopia en latin), l’un des symboles de la déesse de la terre, Gea. La corne est incisée par treize entailles représentant les treize jours de la lune croissante et les treize mois de l’année lunaire. Avec sa main gauche cette Vénus indique son ventre gonflé et de sa tète, incliné

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