Ecrits populaires de psychologie
194 pages
Français

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Ecrits populaires de psychologie , livre ebook

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Description

Cet ouvrage propose une sélection des écrits populaires de Alfred Binet parus dans la Revue des Deux Mondes entre 1891 et 1894. Les textes portent sur les altérations de la personnalité, les maladies du langage, le calculateur Jacques Inaudi, le problème de l'audition colorée, la psychologie expérimentale, les grandes mémoires, et la psychologie de la prestidigitation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 102
EAN13 9782296467460
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ECRITS POPULAIRES DE
PSYCHOLOGIE


ŒUVRES CHOISIES

VI


Introduction de Serge NICOLAS
© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56053-6
EAN : 9782296560536

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Alfred BINET


ECRITS POPULAIRES DE
PSYCHOLOGIE

Publiés dans la Revue des Deux Mondes
(1891-1894)


ŒUVRES CHOISIES

VI

Les altérations de la personnalité
Les maladies du langage
Le calculateur Jacques Inaudi
Le problème de l’audition colorée
La psychologie expérimentale
Les grandes mémoires
La psychologie de la prestidigitation
Collection Encyclopédie Psychologique
dirigée par Serge Nicolas

La psychologie est aujourd’hui la science fondamentale de l’homme moral. Son histoire a réellement commencé à être écrite au cours du XIX e siècle par des pionniers dont les œuvres sont encore souvent citées mais bien trop rarement lues et étudiées. L’objectif de cette encyclopédie est de rendre accessible au plus grand nombre ces écrits d’un autre siècle qui ont contribué à l’autonomie de la psychologie en tant que discipline scientifique. Cette collection, rassemblant les textes majeurs des plus grands psychologues, est orientée vers la réédition des ouvrages classiques de psychologie qu’il est difficile de se procurer aujourd’hui.

Du même auteur
A. BINET, Psychologie de la mémoire (Œuvres choisies I), 2003.
A. BINET, & Th. SIMON, Le premier test d’intelligence (O.C. II, 1905).
A. BINET, L’étude expérimentale de l’intelligence (1903), 2004.
A. BINET, & Th. SIMON, Le développement de l’intelligence (O.C. III, 1908).
A. BINET, La graphologie : Les révélations de l’écriture (1906), 2004.
A. BINET, La suggestibilité (1900), 2004.
A. BINET, & V. HENRI, La fatigue intellectuelle (1898), 2005.
A. BINET, Psychologie des grands calculateurs et joueurs d’échecs (1894)
A. BINET, La psychologie du raisonnement (1886), 2005.
A. BINET, L’âme et le corps (1905), 2005.
A. BINET, & Ch. FÉRÉ, Le magnétisme animal (1887), 2006.
A. BINET, Introduction à la psychologie expérimentale (1894), 2006.
A. BINET, & Th. SIMON, La mesure de développement de l’intelligence (1917).
A. BINET, Psychologie de la création littéraire (Œuvres Choisies IV), 2007.
A. BINET, & Th. SIMON, Les enfants anormaux (1907), 2008.
A. BINET, Etudes de psychologie expérimentale (1888), 2009.
A. BINET, Les idées modernes chez les enfants (1909), 2010.
A. BINET, La psychologie individuelle (Œuvres Choisies V), 2010.
H. BEAUNIS & A. BINET, 2011, Travaux du laboratoire (1892-1893), 2011.

Dernières parutions
J.-M. CHARCOT, Leçons sur les maladies du système nerveux (1872)
H. HELMHOLTZ, Optique physiologique (1856-1866) (3 vol.), 2009.
A. COMTE, Cours de philosophie positive (1830-1842) (3 vol.), 2009.
A. M. J. PUYSEGUR, Suite des mémoires… (1785), 2009.
V. COUSIN, De la méthode en psychologie (1826-1833), 2010.
W. JAMES, Habitude et mémoire (Œuvres choisies II), 2010.
W. JAMES, L’intelligence (Œuvres choisies III), 2010.
H. EBBINGHAUS, La mémoire (1885), 2011.
Premières recherches d’Alfred Binet au laboratoire de Psychologie de la Sorbonne

Par Serge NICOLAS
Université Paris Descartes


La nomination officielle de Théodule Ribot {1} (1839-1916) à la Chaire de "Psychologie expérimentale et comparée" au Collège de France le 18 février 1888 a été le premier acte officiel dans la reconnaissance de la nouvelle psychologie en France {2} . C’est le professeur de physiologie Henry Beaunis {3} (1830-1921), membre du fameux groupe de ’l’école de Nancy’ {4} qui demanda la création d’un laboratoire de psychologie physiologique. L’acte officiel annonçant la création effective du nouveau laboratoire et qui nommait Henry Beaunis Directeur fut signé le 29 janvier 1889 {5} . Cette direction n’était pas usurpée dans la mesure où il était un digne représentant de la psychologie physiologique française et le promoteur de l’idée de la création d’un tel type de laboratoire qui fut rattaché à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE) dans la section des Sciences naturelles. En 1890, le laboratoire fut transféré au troisième étage du bâtiment {6} .

Premières synthèses (1891-1892)

Jean Philippe (1862-1931), professeur au Collège Arago, fut le premier à intégrer le laboratoire en 1891 comme préparateur. A la même époque, Alfred Binet (1857-1911) {7} , qui venait de quitter le service de Jean Martin Charcot (1825-1893), fut recruté par Beaunis. Binet qui était en train de travailler sur la problématique de la personnalité venait de faire paraître le 15 février 1891 un article {8} sur le sujet dans la Revue des Deux Mondes . Il y montrait que notre conscience n’embrasse pas et ne connaît pas tous les phénomènes psychologiques qui se produisent dans notre organisme. A côté des successions d’idées, d’émotions et de mouvements, dont nous prenons connaissance, dont nous saisissons l’enchaînement logique, et qui constituent, par leur ensemble, notre moi, il peut exister des successions de même nature, c’est-à-dire des opérations intelligentes et conscientes pour elles-mêmes, qui s’accomplissent sans notre concours et même à notre insu. Cette activité, qui tantôt collabore avec l’activité de notre moi, tantôt travaille silencieusement pour son propre compte, n’est inconsciente que dans un sens tout relatif ; elle est ignorée de notre moi, voilà ce qui la fait paraître inconsciente, et ce qui lui donne l’apparence d’un mécanisme automatique. De plus, elle ne se compose pas seulement d’états désagrégés, sans lien les uns avec les autres ; ces états peuvent se coordonner, se grouper de différentes manières, et, en évoluant dans certaines conditions pathologiques, devenir des personnalités. Ces idées seront pleinement développées l’année suivante dans un ouvrage {9} qui s’inscrit dans la tradition française des recherches en psychologie pathologique fondées sur l’étude de l’hystérie et de la suggestion. Il s’agira de son œuvre la plus aboutie en psychopathologie {10} .
Dès son arrivée (1891), Binet s’applique au développement de nouveaux thèmes de recherches et à la mise en place au laboratoire de travaux pratiques pour montrer aux élèves le maniement des principaux appareils, et pour leur donner quelques notions d’anatomie sur les centres nerveux. C’est à cette époque qu’il fait paraître le 1 er janvier 1892 dans la Revue des Deux Mondes un nouvel article portant cette fois-ci sur les maladies du langage. L’étude de la maladie est un procédé d’analyse qui avait été utilisé avec succès {11} par son maître Ribot. Dans cet article, Binet parle de l’aphasie qui est une altération d’une opération psychologique particulière, le langage, dont l’acquisition repose sur la mémoire. C’est Charcot qui a construit la théorie psychologique la plus complète du langage, en se servant des éléments fournis par l’aphasie. Charcot a pris pour point de départ l’existence de quatre formes d’aphasie, dont chacune est indépendante des autres, car elle peut se présenter isolément ; il a donc été conduit à admettre que le langage, dont ces phénomènes sont des altérations diverses, est lui aussi composé d’un certain nombre d’opérations mentales autonomes ; et, comme ces opérations sont en définitive des acquisitions de la mémoire, il en résulte que chaque individu possède, quand il emploie le langage conventionnel, quatre espèces de mémoire ; il y a une mémoire spéciale pour la lecture, une autre pour la compréhension des mots entendus, une autre pour l’expression des mots par la parole, et une quatrième pour leur traduction graphique. Chacune de ces mémoires utilise des matériaux qui lui sont propres ; elle se suffit à elle-même et n’a pas besoin du concours des autres pour jouer son rôle. Cette théorie de la pluralité des mémoires était, dans une certaine mesure, nouvelle en psychologie. Les anciens auteurs ne l’avaien

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