Journal d'une vieille dame en maison de retraite

Tirelli Jean

Description

Que reste-t-il à Amandine quand les jambes, les yeux et la mémoire flanchent ? Son caractère et les paroles qu'il lui fait prononcer. Ces mots sont autant de coups de poing destinés à ceux qui tentent de la soumettre. Mais, au-delà des paroles, Amandine se bat aussi à coups de plume puisque chaque soir elle couche sur son carnet tout ce qui se passe autour d'elle, le bon et le mauvais. C'est sa manière d'exister, de tenir son rang d'être humain dans un monde qui tente de la pousser sur le côté.

Sujets

• Harmattan Littérature
• Travail social
• Médecine
• Santé
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2014
• Nombre de lectures: 18
• EAN13: 9782336336459
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Lanchent ? Son caractère et les paroles qu’il lui fait prononcer. Ces mots sont autant de coups de poing destinés à ceux qui tentent de la soumettre. Mais, au-delà des paroles, Amandine se bat aussi à coups de plume puisque chaque soir elle couche sur son carnet tout ce qui se passe autour d’elle, le bon et le mauvais. C’est sa manière d’exister, de tenir son rang d’être humain dans un monde qui tente de la pousser sur le côté. Et comme elle ne veut pas baisser les bras, elle se mêle de tout et surtout de ce qui ne la regarde pas. À son âge, elle n’a plus le temps de prendre des gants. C’est en quelque sorte à mains nues qu’elle se bat.

Après de nombreux chambardements dans sa vie, il Init ses études

Jean TIRELLI

Journal d’une vieille dame

en maison de retraite

nOUVELLE éDITION

Journal d’une vieille dame en maison de retraite

Du même auteur : 2009, 2010, 2011 :Des gens de pas grand-chose dans un petit pays de rien du tout(trois tomes), Édition de la Mouette. 2012 :Des gens de pas grand-chose dans un petit pays de rien du tout (intégrale en un volume), Édition de la Mouette. 2012 :Journal d’une cloche, Édition de la Mouette. 2013 :Ça se passe pas très loin de chez vous (nouvelles, en trois volumes), Édition de la Mouette. © L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-02517-9 EAN : 9782343025179

JeanT IRELLI Journal d’une vieille dame en maison de retraite Nouvelle édition

Histoire de Vie et Formation Collection dirigée par Gaston Pineau avec la collaboration de Pierre Dominicé (Un. de Genève), Martine Lani-Bayle (Un.de Nantes), José Gonzalez Monteagudo (Un. De Séville), Catherine Schmutz-Brun (Un. De Fribourg), André Vidricaire (Un. du Québec à Montréal), Guy de Villers (Un. de Louvain-la-Neuve). Cette collection vise à construire une nouvelle anthropologie de la formation, en s'ouvrant aux productions qui cherchent à articuler "histoire de vie" et "formation". Elle comporte deux volets correspondant aux deux versants, diurne et nocturne, du trajet anthropologique. Le voletFormation s'ouvre aux chercheurs sur la formation s'inspirant des nouvelles anthropologies pour comprendre l'inédit des histoires de vie. Le voletHistoire de vie, plus narratif, reflète l'expression directe des acteurs sociaux aux prises avec la vie courante à mettre en forme et en sens. Dernières parutions Volet :Histoire de vie Nelly LESELBAUM,Soleils d’Algérie. Je n’en suis pas encore revenue !, 2013. Philippe MENAUT,! Du détourCultive ton jardin, p’tit bigleux autobiographique d’un handicapé de la vue à une écologie de l’existence, 2013. Fatiha MAAZOUZ,Une femme maghrébine en quête de liberté,2013. Djoudi ATTOUMI,Les appelés du contingent, ces soldats qui ont dit non à la guerre. Une face cachée de l’armée coloniale française pendant la guerre d’Algérie, 2012 Association des 4ACG,Guerre d’Algérie, Guerre d’indépendance. Paroles d’humanité, 2012. Anne MONEYRON,Temps de vie et transhumance. Carnets de voyage d’une Amazone 2004-2011, 2012. Maurice MAURIN,Vivre la fraternité au cœur du monde, 2012. Jacqueline DEWERDT-OGIL,Pas tout facile la vie, 2012.

Avant-propos

Lorsque j’ai fini ce livre je travaillais encore en maison de retraite. Même si tous les faits et toutes les personnes dont je me suis inspiré ont subi via ma plume des métamorphoses, je ne voulais pas que mes collègues du Var et de l’Ardèche où j’avais travaillé, passent leur temps à m’interroger pour savoir qui était qui, qui avait fait quoi. Voila pourquoi j’ai signé, alors, d’un pseudonyme : Joseph Barbaro, Barbaro étant le nom d’une magnifique villa palladienne de Vénétie qui m’avait tant ébloui. Le temps a passé. Actuellement, je travaille dans un tout autre domaine : l’aide sociale. Sans doute y conclurai- je ma carrière. Aujourd’hui, je constate que le livre a fait sa petite vie et est toujours conseillé aux étudiants en soins infirmiers ou à toute personne travaillant avec les personnes âgées. D’où cette seconde édition où apparaît désormais mon vrai nom, celui qui figure sur tous mes romans. J’ai également opéré une petite modification sur le titre et supprimé le sous-titre qui ne rend pas véritablement compte du contenu du livre. (Amandine ne sait pas au moment où elle écrit ce qui va lui arriver.) J’ai en outre modifié le texte de la quatrième de couverture qui me semblait donner du livre une image trop sombre. Quant à savoir si Amandine a existé, sempiternelle question posée à l’auteur, je dis oui, même si le personnage réel est devenu, dans ces pages, méconnaissable pour ceux qui l’ont connue. En fait, l’important est qu’une personne en chair et en os, une fois travestie, existe également entre les lignes d’écriture. Ce sera au lecteur d’en juger. Jean Tirelli

Prologue

Je suis aide-soignant. J’ai pris mon service il y a trois jours. En nettoyant une chambre dont l’occupante était morte la veille, j’ai trouvé un carnet de notes. Je suis allé le porter au médecin du service pour que la famille le récupère. En passant par l’office, j’ai surpris une conversation animée, entrecoupée d’éclats de rires. Le médecin, une infirmière et deux de mes collègues étaient assis et parlaient d’une pensionnaire, visiblement une emmerdeuse. En fait, le sujet de ces moqueries n’était autre que l’ancienne occupante de la chambre que je rangeais. Amandine, tel était son prénom, n’avait pas de famille. Elle n’était guère aimée, du moins par ces trois-là. J’ai décidé de garder le carnet et de le lire. Qu’en auraient-ils fait? Ne l’ayant pas connue, je n’avais aucun a priori, mais j’ai pensé qu’une femme qui prenait la peine d’écrire, emmerdeuse ou pas, méritait un peu plus d’égards. C’était un journal. Amandine Scarpone écrivait tous les deux ou trois jours et racontait les évènements marquants auxquels elle avait assisté. Elle parlait peu d’elle, beaucoup de la vie dans cette grande maison. Une petite enquête menée discrètement me révéla qu’Amandine était crainte du personnel. En revanche, elle avait été appréciée par quelques pensionnaires qu’elle avait aidés au cours de son séjour. Tous, en tout cas, étaient d’accord pour considérer que c’était « un sacré caractère. »