L anthropologie
226 pages
Français

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L'anthropologie , livre ebook

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Description

Comprendre l'anthropologie, c'est une invitation à la découverte d'une certaine vision de l'humanité ; c'est aussi appréhender l'autre et porter un nouveau regard sur soi. Non familiarisés avec une discipline qui suscite de nombreux débats théoriques et chamboulements thématiques, les lecteurs sont invités à comprendre l'histoire de l'anthropologie, mais surtout ses grands courants de pensée et enfin les objets, méthodes et domaines d'études.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 405
EAN13 9782296487840
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’anthropologie
Pour Comprendre
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud

L’objectif de cette collection Pour Comprendre est de présenter en un nombre restreint de pages (176 à 192 pages) une question contemporaine qui relève des différents domaines de la vie sociale.
L’idée étant de donner une synthèse du sujet tout en offrant au lecteur les moyens d’aller plus loin, notamment par une bibliographie sélectionnée.
Cette collection est dirigée par un comité éditorial composé de professeurs d’université de différentes disciplines. Ils ont pour tâche de choisir les thèmes qui feront l’objet de ces publications et de solliciter les spécialistes susceptibles, dans un langage simple et clair, de faire des synthèses.
Le comité éditorial est composé de : Maguy Albet, Jean-Paul Chagnollaud, Dominique Château, Jacques Fontanel, Gérard Marcou, Pierre Muller, Bruno Péquignot, Denis Rolland.

Dernières parutions

Georges M. CHEVALLIER, Systèmes de Santé. Clés et comparaisons internationales, nouvelle édition, 2011.
Charles KORNREICH, Une histoire des plaisirs humains , 2011.
Jean-Jacques TUR, Les nouveaux défis démographiques, 7 milliards d’hommes… déjà ! , 2011.
Iraj NIKSERESHT, Kant et la possibilité des jugements synthétiques a priori, 2011.
Adriana NEACŞU, Histoire de la philosophie ancienne et médiévale , 2011.
Marcienne MARTIN, De la démocratie à travers langue et univers médiatique , 2011.
Patricia TARDIF-PERROUX, La France : son territoire, une ambition. Mutations, situation, défis , 2011.
Dominique GÉLY, Le parrainage des élus pour l’élection présidentielle, 2011.
Marie-Hélène PORRI, Le suicide il faut en parler , 2010.
Michel PARAHY, L’inconscient de Descartes à Freud : redécouverte d’un parcours , 2010.
Jean-François DUVERNOY, La fabrique politique Machiavel , 2010.
Gérard LAROSE, La stratégie de la vie associative , 2010.
Bernardin MINKO MVÉ
L’anthropologie
L’HARMATTAN
Du même auteur


• La société gabonaise entre tradition et postmodernité : hétéroculture et dysculturation , ANT, Lille, 2002.
• Gabon entre tradition et post-modernité (Dynamique des structures d’accueil Fang-Ntumu) , Paris, L’Harmattan, 2003.
• Tourisme au Gabon (dir), Paris, L’Harmattan, 2006.
• Mondialisation et sociétés orales secondaires gabonaises (coauteur), Paris, L’Harmattan, 2007
• Varia anthropologica gabonensis 2004 (dir), Paris, Le Manuscrit, 2007.
• Savoirs et dynamiques sociales au Gabon (dir), Libreville, EDILA, 2007.
• Gabonies de notre temps, Paris, Publibook, 2008.

A paraître

• Gabon : la postmodernité en question , Paris, Publibook, 2012.
• La richesse de la misère, Paris, ILV Edition, 2012
• Recueil des contes Fang du Gabon, Paris, L’Harmattan, 2012



© L’HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http ://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-96211-8
EAN : 9782296962118
A Damien Minko Mvé, Cyril Minko Mvé et Florence Minko Mvé (Née Thiers)
A Madeleine Avomo Ovono, Martin Assoumou Mvé, Rachel Mekui Mvé, Tatiana Mengue Mvé, Reine L. Ntsame Mvé, Chimène Nze Nkoghe
A tous mes Collègues et Etudiants
Au Pr Jean-Emile Mbot
A Feu Jean Poirier
INTRODUCTION
1. Ce qu’est l’anthropologie
Il est d’usage d’opposer deux approches principales, l’anthropologie physique et l’ethnologie, l’une préoccupée de l’homme dans ses caractères physiques, l’autre de l’homme en société. Mais l’ambition de l’anthropologie, prise au sens le plus large, serait de rassembler dans une perspective globalisante toutes les disciplines étudiant l’homme. En attendant une telle réunification, on ne peut confondre, malgré leurs zones de recouvrement, cette anthropologie avec son actuel épicentre, l’anthropologie sociale.
On a souvent réduit l’anthropologie sociale à l’étude des sociétés dites primitives. Cette orientation a grandi au point de s’étendre à l’ensemble des sociétés traditionnelles, qu’elles appartiennent au Tiers Monde ou au monde industriel ; et l’étude de la vie contemporaine dans la ville ou dans l’entreprise constitue l’un de ses nouveaux axes de recherche. De ce point de vue, elle ne se distingue guère de sciences de la société telles que la sociologie ; certains veulent même la confondre avec elles en raison de l’identité de leur objet.
Or, ce qui fonde la spécificité de l’anthropologie, c’est une façon particulière d’appréhender une même réalité. Son approche « holiste » 1 , qui cherche à saisir la totalité d’une société, est donc par définition monographique ; elle contraint l’anthropologue à une analyse qualitative et exhaustive d’unités sociales nécessairement restreintes – village, tribu ou quartier –, accessibles au regard d’un seul et même observateur. Ce serait donc sa méthode qui la distinguerait de sa voisine, la sociologie. L’une procéderait plutôt par questionnaires et statistiques ; dans l’autre, l’observateur, « immergé » dans la société qu’il étudie, travaillerait sur son propre vécu. Toutefois, l’une et l’autre s’empruntent de plus en plus souvent leurs méthodes. Le paradoxe de la démarche anthropologique réside donc, comme le souligne Claude Lévi-Strauss 2 , dans le fait que l’on y « cherche à faire de la subjectivité la plus intime un moyen de démonstration objective ».
L’expérience anthropologique est unique, en ce qu’elle oblige l’observateur à mettre en question ses propres catégories, à s’ouvrir au raisonnement des autres, à les analyser et à les restituer à la compréhension de sa propre société. Par son approche monographique et par cette remise en question, à quoi elle tend et à laquelle elle contraint le spécialiste, l’anthropologie a élaboré de nouveaux concepts, qui ont défini ses divers domaines : religieux, politique, juridique, économique, etc.
Mais la critique de l’ethnocentrisme dont sont marquées ces catégories issues de la culture occidentale a conduit à les élargir, à les remodeler. Parfois, il a été nécessaire de fonder de nouveaux domaines tels que l’anthropologie de la parenté, qui a constitué longtemps l’un des champs privilégiés de la discipline.
Il est douteux, toutefois, que l’on puisse définir une science uniquement par sa méthode ; c’est le cas tout particulièrement de l’anthropologie, dans un moment où la sienne est exportée dans d’autres disciplines et où, donc, expulsée du lieu même où certains veulent fonder sa spécificité, elle risquerait d’être vouée à sa propre dissolution, ne pouvant prétendre par ailleurs à l’exclusivité de son objet empirique. Ce statut équivoque jette le trouble dans l’esprit de qui ne considère pas que, au-delà de l’objet empirique, se situe un objet intellectuel ; que, au-delà de la méthode, s’affirme une volonté de découvrir – par la comparaison et la synthèse des normes, des discours et des pratiques – d’autres niveaux de réalité, la logique de leurs interrelations et de leurs transformations, à partir desquels l’homme peut modifier son rapport à lui-même et – qui sait ? – élargir le champ de sa liberté. La méthode et l’histoire de l’anthropologie se confondent quant à leur rapport à l’objectivité. Ses objets, ses concepts et ses théories ne sont pas nés d’un seul mouvement. L’anthropologie a dû sans cesse les critiquer, les remanier face à sa propre histoire et à l’histoire, au sein d’une communauté scientifique internationale qui ne suivait pas nécessairement un chemin unilinéaire. Les débats qui se sont déroulés entre les chercheurs des deux côtés de l’Atlantique ou de la Manche furent nombreux, mais ils ont fait apparaître des idées nouvelles, qui, au fil du temps, ont conduit l’homme à se considérer lui-même, en tous lieux, en tout temps, comme l’objet de sa propre étude. La recherche de l’objectivité n’est pas une affaire de méthode, c’est aussi l’histoire même de l’anthropologie, de ce mouvement qui a fait passer l’ethnologue

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