L'esclavage est-il sans fin ?

André Siganos

Description

Ecrit sans langue de bois, sans parti-pris ni complaisance, mais avec une rigueur empathique, cet ouvrage est le viatique indispensable de tous ceux qui veulent vivre ou travailler aux Antilles, comme de tous ceux qui veulent comprendre de quoi se nourrit le malaise identitaire antillais. Eclairées par un séjour de quatre ans aux Antilles, s'inspirant des événements nationaux les plus récents, ces pages détruisent bien des clichés et traversent les préoccupations actuelles.

Sujets

• Anthropologie
• Ethnologie
• Civilisation
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2014
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782336356280
• Langue: Français

Extrait

André SIGANOS

L'ESCLAVAGE EST-IL SANS FIN ?

NOUVELLES CHRONIQUES ANTILLAISES

1/08/14 2:50:05

L’ESCLAVAGE EST-IL SANS FIN ?

André SIGANOS L’ESCLAVAGE EST-IL SANS FIN ? NOUVELLES CHRONIQUES ANTILLAISES

L’HARMATTAN

© L’Harmattan, ʹͲͳͶ ͷ-͹, rue de l’École-Polytechnique ; ͹ͷͲͲͷ Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] harmattanͳ@wanadoo.fr ISBN : ͻ͹ͺ-ʹ-͵Ͷ͵-ͲͶʹͷͳ-Ͳ EAN : ͻ͹ͺʹ͵Ͷ͵ͲͶʹͷͳͲ

REMERCIEMENTS

De très nombreuses personnes m’ont aidé, parfois de très près, parfois sans le savoir, à l’écriture de ce bref essai et à l’impartialité qui l’anime. Qu’elles en soient toutes ici très sincèrement remerciées.

Ma gratitude va, en particulier, à tous ceux qui m’ont encouragé dans cette entreprise, m’ont conseillé sur ses aspects les plus délicats, m’ont nourri de leurs réflexions sur la problématique antillaise.

C’est à tous ceux qui ont bien voulu m’honorer de leur confiance et avec lesquels je conserve les liens les plus chaleureux que je dédie cet ouvrage.

INTRODUCTION

Comment sortir de ce mal-être ? Par la pensée, par la politique, par l’attention à l’autre. Il faut qu’on nous comprenne. Le racisme des Européens ou des Américains n’aide pas beaucoup, mais il faut agir avec la conscience que nous avons affaire à des Hommes, donc à des frères dont nous sommes solidaires et il faut savoir les aider et pour les aider, les comprendre. Aimé Césaire,Nègre je suis, Nègre je resterai

Nous, Français de l’Hexagone, ne comprenons rien à ce qui se passe aux Antilles parce que nous ignorons tout, ou presque tout, de l’histoire de l’esclavage, de sa mémoire non soldée qui paralyse encore ces territoires mais rend aussi infirme notre propre mémoire de Français et d’Européen. Doublement infirme, car cette mémoire non partagée nous empêche non seulement de décoder la société et la culture antillaises, mais encore de rendre possible et riche un dialogue avec le continent. « Et alors, me suis-je souvent entendu rétorquer, nous en portons- nous plus mal ? Parlez-moi catamarans, colibris, belles créoles, entretenez-moi de noms enchanteurs de baies et de 9