La communication politique européenne sans l Europe
206 pages
Français

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La communication politique européenne sans l'Europe , livre ebook

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Description

Dans la plupart des pays de l'Union Européenne, à commencer par la France, la communication politique des élections au Parlement européen de 2009 s'est placée sous le signe paradoxal de l'absence de l'Europe dans les débats. Les enjeux politiques, économiques et sociaux de chacun des pays ont largement pris le pas sur l'objet théorique de la communication, l'élection des députés de l'Union Européenne et les enjeux européens corollaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 9
EAN13 9782296480810
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La communication politique européenne sans l’Europe
Les élections au Parlement européen de 2009
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56808-2
EAN : 9782296568082
Communication et Civilisation
Collection dirigée par Nicolas Pelissier

La collection Communication et Civilisation, créée en septembre 1996, s’est donné un double objectif. D’une part, promouvoir des recherches originales menées sur l’information et la communication en France, en publiant notamment les travaux de jeunes chercheurs dont les découvertes gagnent à connaître une diffusion plus large. D’autre part, valoriser les études portant sur l’internationalisation de la communication et ses interactions avec les cultures locales. Information et communication sont ici envisagées dans leur acception la plus large, celle qui motive le statut d’interdiscipline des sciences qui les étudient. Que l’on se réfère à l’anthropologie, aux technosciences, à la philosophie ou à l’histoire, il s’agit de révéler la très grande diversité de l’approche communicationnelle des phénomènes humains. Cependant, ni l’information, ni la communication ne doivent être envisagées comme des objets autonomes et autosuffisants.

Dernières parutions

Emmanuelle JACQUES, Le plaisir de jouer ensemble. Joueurs casuals et Interfaces gestuelles de la Wii, 2011.
Jean-Bernard CHEYMOL, La brièveté télévisuelle, 2011.
Audrey ALVÈS, Les Médiations de l’écrivain, 2011.
Laurent Charles BOYOMO-ASSALA et Jean-François TETU, Communication et modernité sociale, Questions Nord/Sud, 2010.
Lucienne CORNU, Parina HASSANALY et Nicolas PELISSIER, Information et nouvelles technologies en Méditerranée, 2010.
Gloria AWAD, Ontologie du journalisme, 2010.
Marc HIVER, Adorno et les industries culturelles.
Communication, musiques et cinéma, 2010.
Françoise ALBERTINI & Nicolas PELISSIER (dir.), Les Sciences de l’Information et de la Communication à la rencontre des Cultural Studies, 2009.
Patrick AMEY, La parole à la télévision. Les dispositifs des talk-shows, 2009.
R. RINGOOT et J. P. UTARD, Les Genres journalistiques, 2009.
La communication politique européenne sans l’Europe
Les élections au Parlement européen de 2009
Dirigé par Philippe J. Maarek



Ouvrage publié sous l’égide du Centre d’Études Comparées en Communication
Politique et Publique (Ceccopop), membre du Laboratoire de Recherche sur la
Gouvernance Publique : Territoire et Communication (Largotec), EA 4688.


Avec le soutien du Conseil général du Val-de-Marne


L’Harmattan
Du même auteur :

Dans la même collection, chez L’Harmattan
La communication politique des Présidentielles de 2007 : de la démocratie participative à la démocratie représentative, (direction), 2009 Chronique d’un « non » annoncé : La communication politique et l’Europe (juin 2004-mai 2005), (direction), 2007
La communication politique française après le tournant de 2002, (direction), 2004

Chez d’autres éditeurs
Communication et Marketing de l’homme politique,
3e édition, LITEC/Lexis-Nexis, 2007
Média et malentendus, cinéma et communication politique,
Edilig, collection Médiathèque, 1986
La Censure cinématographique,
LITEC/Lexis-Nexis, 1982
De mai 68 aux films X, cinéma, politique et société,
Dujarric, 1979

À l’étranger
Campaign Communication and Political Marketing,
Wiley-Blackwell, Oxford/Boston, 2011
Marketing politico y communicacion,
2e édition, Paidos/Planeta, Barcelone, 2009
Political Communication in a new Era,
(co-direction, avec Gadi Wolfsfeld), Routledge, Londres, 2003
Communication and Political Marketing,
John Libbey, Londres, 1995
Introduction. De l’euroscepticisme à l’absence d’Europe ?
Philippe J. Maarek
Professeur en Sciences de l’information et de la communication
Université Paris-Est (UPEC)
Directeur du Centre d’études comparées
en communication politique et publique (Ceccopop) 1
Président de la Section de recherches en communication politique
de l’AIERI/IAMCR

La communication politique des élections au Parlement européen semble décidément une affaire de plus en plus inextricable. Nous avions fait, en 2007, le bilan des deux années de communication politique et d’élections pour l’Union Européenne qui s’étaient conclues par le “non” français au Référendum dit “constitutionnel” de 2005. Nous avions alors constaté que ce vote négatif de l’électorat avait été en partie annoncé par une communication politique d’un pessimisme envers l’Europe pour le moins étonnant de la part de maints partis politiques concourant pour l’obtention des suffrages lors des élections au Parlement européen en France en 2004. En effet, les travaux de notre équipe de recherche et des collègues français et étrangers qui avaient bien voulu s’y associer avaient clairement montré que l’on était passé en 2004 de “l’européisme” à “l’euroscepticisme”. Nous avions aussi observé une très nette montée des préoccupations nationales dans la communication politique de maints partis. Ainsi nous était venu tout naturellement le titre de l’ouvrage que nous avions publié pour faire le bilan de nos travaux sur les campagnes parlementaire de 2004 et référendaire de 2005 : “Chronique d’un “non” annoncé : La communication politique et l’Europe (juin 2004-mai 2005)” 2 .

Un espace public européen, ou une simple communauté de destins ?

L’observation des résultats bruts des élections au Parlement européen de 2009 pourrait à cet égard être trompeuse, en donnant l’impression d’une sorte d’unification de l’électorat de l’Union européenne, ce qui pourrait sembler aller dans le sens d’une européanité pragmatique de construction empirique. Les tendances majeures du vote dans l’ensemble des pays de l’Union sont en effet remarquablement similaires : une poussée simultanée des partis de droite, devenant nettement majoritaires au Parlement européen, et un net progrès des partis écologiques, au détriment principalement des partis se revendiquant du socialisme :

Tableau 1 : La répartition des parlementaires européens après les élections de 2004 et 2009


En France, ce mouvement général avait été particulièrement net, puisque contrairement à certaines prévisions, le parti majoritaire au sein du Parlement national, l’UMP, avait réussi à fortement augmenter sa représentation, ce qui est toujours difficile en période d’élections intermédiaires. Quant au regroupement écologiste, “Europe Écologie”, réunissant pour la première fois la totalité du spectre politique de ce courant, grâce au charisme de Daniel Cohn-Bendit, il avait réussi une percée le mettant à égalité avec un Parti socialiste en pleine déroute :

Tableau 2 : La répartition des parlementaires européens élus en France après les élections de 2004 et 2009



De prime abord, ces résultats si homogènes, avec un passage général à travers l’Europe à un vote “bleu horizon”, nettement à droite, au détriment de la plupart des partis socialistes, mais aussi une poussée des partis se revendiquant de l’écologie, sembleraient indiquer que cet “espace public européen” tant ressassé semble bien en voie de constitution.
Trois facteurs permettent toutefois de nuancer fortement, en tout cas de poser une interrogation. D’abord, on peut avancer le fait que cette poussée “européenne”, en quelque sorte, vers la droite et/ou l’écologie se soit aussi produite en parallèle à l’interne dans une majorité des États composant l’Union européenne : tout au long de la première décennie du 21e siècle, les différentes élections menées dans le cadre national ont irrésistiblement mené au pouvoir des partis ou regroupements de droite, et les partis se revendiquant de l’écologie ont progressé – sans parler de la reprise de thèmes écologiques dans les programmes des autres partis. Il n’y a donc pas forcément là du nouveau. Un deuxième facteur, favorisant traditionnellement la droite, est la grave crise économique mondiale, frappant tout particulièrement l’Europe, et encore plus grave en Europe du Sud : à tort ou à raison, l’électorat considère souvent que les partis conservateurs sont les plus à même de gérer l’économie dans ces circonstances. Enfin, rien d’étonnant à ce que les partis se prévalant de l’écologie aient le vent en poupe : les mots « développement durable » sont énoncés d

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