La fin du capitalisme

Cauvin Christian

Description

Si le capitalisme est condamné parce qu'il atteint ses limites, il est nécessaire d'accélérer sa disparition, car le mouvement d'émancipation est le gage de la réussite future et de l'instauration d'une démocratie qui ne soit pas uniquement formelle. Demain la démocratie... mais après le capitalisme.

Sujets

• Économie
• Science politique
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2014
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782336348957
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

q

ES

Christian Cauvin ns contemporaines Q LA FIN DU CAPITALISME ET LA NÉCESSAIRE INVENTION D’UN MONDE NOUVEAU

Questions contemporaines

La fin du capitalisme et la nécessaire invention d’un monde nouveau

Christian Cauvin La fin du capitalisme et la nécessaire invention d’un monde nouveau

Du même auteur : Le capitalisme ne joue pas aux dés, Éditions Le Bord de l’eau, 2012. © L'H ARMATTAN , 2014 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-03440-9 EAN : 9782343034409

R EMERCIEMENTS

Merci à Corine pour sa contribution au développement de mes analyses, pour sa conance et son soutien constant. Mes remerciements vont également aux lecteurs attentifs qui m’ont fait part de leurs critiques et de leurs suggestions, notamment Michel Cauvin, Carole Dornier, Jean-Luc Escoubas, Françoise Labalette et Jean-Paul Rogues. Merci aussi à Sylvie Dorel pour son appui dans la construction de cet ouvrage. Selon la formule consacrée, je reste, bien sûr, seul responsable du résultat nal.

A VANT - PROPOS

« On devrait être capable de voir que les choses sont sans espoir et pourtant être déterminé à les changer. » S COTT F ITZGERALD , Gatsby le Magniïque.

La thèse

A THÈSE que nous proposons de développer est la suivante : le L capitalisme arrive à sa n. Porté par les démocraties occidentales naissantes, le capitalisme a progressivement conquis la planète et ab- sorbé dans sa sphère la totalité de la substance sociale. Comme les empires de jadis, il s’effondre sous le poids de sa puissance et de sa réussite : en parvenant à ses ns, il programme sa n inéluctable. Le capitalisme s’est construit à partir de l’imaginaire de la crois- sance, du progrès et de la consommation. Une croissance sans li- mites, un progrès permanent, une consommation qui devient le fondement identitaire de l’individu et qui lui offre la représentation de ce qu’il doit être. Accumulation de marchandises, exploitation sans frein des ressources naturelles et conditions de travail précaires sont les conséquences logiques du déploiement du capitalisme, ce système qui, pour la première fois dans l’histoire du monde, fonde son modèle de fonctionnement sur l’absence de limites. Or, ce sont précisément ses limites que rencontre aujourd’hui le capitalisme. Elles sont de deux ordres : des limites contextuelles et des limites intrinsèques au système lui-même. Les premières tiennent à la nature dont les ressources, notamment énergétiques, se raréent et dont l’écosystème vacille. Les secondes tiennent à la logique de production de la richesse et à l’élaboration de la valeur économique. Avec la disparition progressive du travail et son remplacement par la technologie, c’est la base même du système d’accumulation de la rente qui est sapée : sans travail, plus de solvabilité pour réaliser sur