La Problématique de la Construction des Etats-Unis d Afrique
238 pages
Français

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La Problématique de la Construction des Etats-Unis d'Afrique , livre ebook

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Description

Il y a presque cinquante ans, les territoires africains recouvraient leur indépendance politique et ils se sont engagés dans des processus de développement, s'inspirant de l'idéologie marxiste-léniniste, soit de l'idéologie capitaliste. Face à des résultats guère brillants, il apparaît que l'avenir de l'Afrique se joue dans l'affrontement économique international et dans sa capacité à s'unir, qui seule peut lui permettre de relever le défi économique mondial. Cette politique unitaire s'impose comme seule voie consciente et conséquente.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2009
Nombre de lectures 156
EAN13 9782336250557
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Problématique de la Construction des Etats-Unis d'Afrique

Fidèle Ogbami
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Remerciements INTRODUCTION PREMIERE PARTIE - DE LA COLONISATION AUX INDEPENDANCES
TITRE I - L’AFRIQUE ENTRE EN SCÈNE CHAPITRE I - L’ETAT COLONIAL CHAPITRE II - L’ASCENSION VERS L’INDEPENDANCE CHAPITRE III - LES CONSEQUENCES DU COLONIALISME CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE - VERS L’UNITE
TITRE I - L’ITINÉRAIRE UNITAIRE CHAPITRE I - GENESE DU MOUVEMENT DE CONSCIENTISATION CHAPITRE II - LES GRANDES CONFERENCES AFRICAINES CHAPITRE III - LES DIVERSES ORIENTATIONS
TROISIEME PARTIE - L’ORGANISATION DE L’UNITE AFRICAINE (OUA)
TITRE I CHAPITRE I - L’INTEGRATION POLITIQUE
CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHE
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion. harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296078512
EAN : 9782296078512
A Ma Fille Fidéliane OGBAMI
Qu’elle trouve ici les inspirations nécessaires pour continuer avec détermination l’oeuvre entreprise pour le respect et la dignité de l’être Africain en général et du Centrafricain en particulier.
A Ma Femme Pouline Brigitte KOBIRO
Qu’elle trouve ici l’expression de ma profonde gratitude et de mon amour pour tout le soutien et les encouragements qu’elle n’a cessés de me manifester et qui m’ont permis de mener à terme le projet de publication du présent ouvrage.
Remerciements
Qu’il me soit permis de saisir cette belle occasion, pour exprimer ma vive reconnaissance et mon affection à mon amie Irma PAVANI qui, depuis de nombreuses années que le destin a fait croiser nos chemins, ne cesse de me faire découvrir chaque jour à travers sa générosité de coeur et sa profonde humanité que nous pouvons transformer nos sociétés diverses en un monde plus fraternel.
Je suis né Pour te connaître, Pour te nommer, Liberté
Paul Eluard
INTRODUCTION
Il y a presque cinquante ans les territoires africains sous tutelle étrangère recouvraient leur indépendance politique.
La plupart des Etats situés au sud du sahara ont essayé, depuis, d’engager dans le cadre de leur micro-Etat, un processus de développement en s’inspirant soit de l’idéologie marxiste-léniniste, soit de l’idéologie capitaliste.
Mais si l’on établit le bilan de ces différentes expériences, on notera que les résultats ne sont guère brillants.
Partant de ce constat sans complaisance, on peut affirmer que les causes du marasme des Etats africains sont essentiellement d’ordre structurel.
En effet, on peut prendre comme point référentiel, la conférence de Berlin, réunie en novembre 1884 sous l’inspiration de Bismarck, chancelier d’Allemagne.
Toutes les puissances engagées dans la conquête coloniale avaient pris part à cette conférence et adoptèrent à l’issue des travaux, le 26 février 1885, un traité général qui entérinait les situations de fait et réglementait les conquêtes à venir. L’Afrique était donc façonnée en fonction des exigences externes au continent.
Face à cette stratégie concertée des puissances impérialistes, l’Afrique devrait-elle aussi adopter une stratégie propre afin de reconquérir sa liberté et sa personnalité.
La politique d’unité africaine dans son ensemble, s’inscrit dans cette lutte commune que l’Afrique doit nécessairement mener pour la reconquête de sa liberté et de sa dignité ainsi qu’à la recherche d’une solidarité face aux nombreux défis mondiaux ainsi qu’aux problèmes de son développement. Cette dynamique s’impose comme la seule voie possible et évidente d’une politique consciente et conséquente.
L’Afrique doit de ce fait s’unir pour amorcer effectivement son processus de développement et consolider réellement la victoire des différentes luttes pour les indépendances nationales.
A cela, une priorité est de rigueur, à savoir valoriser les potentialités humaines pour les adapter aux nouvelles structures économiques des nations modernes.
Convaincus du bien-fondé d’une telle approche, certains dirigeants africains préconisent que l’unité culturelle devrait être la condition primordiale du développement économique :
« La conscience de notre communauté culturelle, disait Léopold Sedar-Senghor, de notre africanité est un préalable à tout progrès dans la voie de l’unité. Sans elle, il ne peut y avoir volonté, encore moins effort efficace d’unité. Je ne le nie pas, nous avons aussi de commun notre situation de pays sous-développés, Mais pour sortir précisément de cette situation matérielle, technique, il nous faut faire appel à une énergie spirituelle, il nous faut forger, ensemble, une âme commune.
Nous avons cette âme qui s’incarne dans l’africanité » (extrait du discours de SENGHOR au sommet D’Addis-Abeba en 1963).
C’est une vérité, certes, mais il faut la transcender en adoptant une politique lucide et conséquente.
L’unité politique est donc nécessaire face à ce que NKRUMAH appelle « solidarité et complicité des puissances impérialistes » (NKRUMAH : L’Afrique doit s’unir).
« La survivance de l’Afrique libre, disait-il, les progrès de son indépendance et l’avance vers l’avenir radieux auquel tendent nos espoirs et nos efforts, tout cela dépend de l’unité politique. »
L’unité politique représente un départ, un fondement avant la longue marche vers la décolonisation décisive, mais il faudrait au préalable tout reconsidérer, tout remettre en question, procéder à un tri sévère de certaines valeurs positives de l’apport européen et de l’acquis autochtone. Par ce mouvement, le continent affirmerait son désengagement radical des structures économiques et des schémas culturels imposés de l’extérieur. A l’heure actuelle où les pays riches deviennent de plus en plus riches grâce à la technique et à la domination politique concertée, où les pauvres deviennent de plus en plus pauvres faute de cadres et de capitaux, l’Afrique doit s’unir, sur le plan économique, pour harmoniser ses programmes de développement et lutter efficacement contre la concurrence mondiale du marché : « Nous devons coopérer, disait Tom MBOYA du Kenya, afin de garder nos faibles ressources et de les utiliser au maximum, ce qui est possible à condition d’harmoniser et de coordonner les plans dans les différentes sous-régions et en acceptant des projets communs qui nécessitent de lourds investissements, comme par exemple le développement des communications et de l’enseignement supérieur. Nous devons coopérer pour discuter et négocier efficacement nos marchés et les prix de nos produits.
Nous devons coopérer dans le domaine de la recherche et de la formation des cadres en partageant les expériences et les résultats de façon à éviter le double emploi. Enfin nous devons coopérer afin de favoriser le commerce inter-africain, d’où découlera la diversification de notre écanamie » (Tom MBOYA : Conférence africaine sur le progrès par la coopération. Kampala 1966).
Par cette approche Tom MBOYA fait montre, comme beaucoup de leaders africains de l’époque d’une perspective politico-économique rationnelle.
Mais toutefois, nous estimons nécessaire de dépasser la politique de coopération et redéfinir un cadre structurel adapté aux exigences du monde d’aujourd’hui.
En somme, l’avenir de l’Afrique se joue dans l’affrontement économique international et dans sa capacité à s’unir qui seule peut lui permettre de relever le défi économique mondial.
Il y a par conséquent beaucoup à faire et même tout à construire : l’Afrique industrielle et agricole, l’Afrique monétaire, l’Afrique des transports et des télécommunications, l’Afrique de la santé, l’Afrique de la culture, de la science et de la technologie, l’Afrique de la justice, des droits de l’homme et du citoyen, mais aussi hélas, l’environnement international l’oblige : l’Afrique militaire.
Il est certain que les obstacles se sont opposés et s’opposeront encore à tout projet d’unification du continent, à commencer par les anciennes puissances tutélaires ; nous n’ignorons pas non plus les problèmes politiques, les rivalités ethniques, confessionnelles et les nationalismes exacerbés constituent des handicaps importants à lR

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