La psychanalyse au travail
252 pages
Français

La psychanalyse au travail , livre ebook

252 pages
Français

Description

Comment transmettre une expérience lorsque la pratique n'est pas une technique ? Deux psychanalystes de formation différente, l'un élève de Jacques Lacan, l'autre universitaire, plus directement freudienne, nouent leurs savoirs et leur ignorance dans le but de soutenir l'affirmation que la psychanalyse, quelle qu'en soit la théorie, est efficace en pratique. Quelles que soient les appartenances et pour peu que l'on mette en valeur les convergences plutôt que les divergences, chaque théorie pense la subjectivité du Sujet et les pratiques tâtonnent dans l'obscurité de l'Inconscient.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 402
EAN13 9782296476875
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La psychanalyse au travail
Psychanalyse et Civilisations Collection dirigée par Jean Nadal L'histoire de la découverte de la psychanalyse témoigne que démarche clinique et théorie issues de champs voisins ont concouru, par étayage réciproque à élaborer le concept d'inconscient, à éclairer les rapports entre pathologie et société et à reconsidérer les liens entre le malaise du sujet singulier et celui de la civilisation. Dans cette perspective, la collectionPsychanalyse et Civilisationstend à promouvoir cette ouverture nécessaire pour maintenir en éveil la créativité que Freud y a trouvée pour étayer, repenser et élargir la théorie. Ouverture indispensable aussi pour éviter l'enfermement dans une attitude solipsiste, qui en voulant protéger un territoire et préserver une identité, coupe en réalité la recherche psychanalytique de ses racines les plus profondes. Dernières parutions Alain COCHET,Le scriptal. Lacan et l’instance de la Lettre, 2011. Nicole BERRY,La « suivi de Études sur JohnTerre-mère », Cowper Powys et Joseph Conrad, 2011. Claude PIGOTT,Jade et la quête des origines (par deux psychanalystes)2011. Guy LAVAL,Un crépuscule pour Onfray, 2011. Jean-Michel PORRET,Les modes d’organisation du transfert, 2011. Richard ABIBON,Scène Primitive,2011. Marie-Noël GODET,De la réglementation du titre de psychothérapeute. La santé mentale, une affaire d’État, 2011. M.-L. DIMON,Psychanalyse et empathie, 2011. Roland BRUNNER,Freud et Rome, 2011. Renaud DE PORTZAMPARC,La Folie d’Artaud, 2011. Harry STROEKEN,Rêves et rêveries, 2010 Madeleine GUIFFES,Lier, délier, la parole et l’écrit, 2010. Prado de OLIVEIRA,Les meilleurs amis de la psychanalyse, 2010.
Vincent Mazeran
Silvana Olindo-Weber
La psychanalyse au travail
L’efficacité en question Préface de Jean Oury
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56867-9 EAN : 9782296568679
Sommaire
Préface.................................................................................7 Avant-propos ..................................................................... 11 Itinéraire - Rencontre avec JACQUES LACAN ................... 13 Modéliser l’expérience ............................................................... 20 I. EFFICACITÉ ET SAVOIR .......................................... 27 Être efficace ?.............................................................................. 27 RETROSPECTIVE : que veut dire ce texte trente ans plus tard ? .................................................................................... 40 II. LE DÉSIR DU PSYCHANALYSTE ET LE TRANSFERT ....................................................... 47 Voilà pourquoi je t’aime ............................................................ 47 L’entre-nous ................................................................................ 51 L’holophrase et l’Inconscient ................................................... 54 La métaphore de l’amour .......................................................... 60 L’amour comme illusion ........................................................... 64 III. L’ÉQUATION DE LA CURE................................... 67 Pourquoi vient-on consulter un psychanalyste ? ................... 67 IV. MOMENTS CLINIQUES ......................................... 77 1. PATHOLOGIES DU FANTASME.................................. 77 L’hystérique ........................................................................ 77 L’obsessionnel.................................................................. 107 2. LES PATHOLOGIES DU RÉEL ................................... 127 La névrose traumatique .................................................. 127 La répétition : un déplacement sur place ..................... 150 Les deuils mélancoliques ................................................ 154
Le somatisant ................................................................... 164 L’addiction........................................................................ 176 V. LES DÉFENSES ....................................................... 205 Les pathologies du réel et le mathème .................................. 208 L’espace potentiel..................................................................... 213 L’objet transitionnel ................................................................. 215 L’holophrase : S1/S2 ............................................................... 218 L’Analyste et la Névrose.......................................................... 225 L’Analyste et le moment Réel................................................. 228 VI. STATUT CLINIQUE DE L’INTERPRÉTATION233 Comment interpréter ce qui n’a jamais été représenté ?..... 236 Illustration clinique .................................................................. 238 CONCLURE................................................................... 243 BIBLIOGRAPHIE ......................................................... 247 Des mêmes auteurs .................................................................. 248 Articles ....................................................................................... 249
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Préface
Les descriptions cliniques, prises dans le temps, dans le travail, dans l’épaisseur des jours. A suivre ligne par ligne. Y revenir, lecture à plusieurs dimensions, et par elles réépeler Lacan, au plus près de la « clinique ». Evitant ainsi toutes stéréotypies soi-disant « théoriques ». Illustration – bien que ce terme reste douteux – de ce que Lacan, dans sa rigueur, nous propose : le « semblant », « l’Entzweiung », etc. Ce geste inaugural : d’aider la malade agitée à jeter au loin tout le linge… Et le verre d’eau, offert, en traversant le contexte des habitudes technico-carcérales… Nous retrouvons là une dimension lointaine, profonde : Vincent d’il y a une cinquan-taine d’années, lors de notre première rencontre. Et par la suite, Lacan, bien sûr. Et divers groupes de travail : à Paris, à Strasbourg, à Montpellier, etc. Quelque chose d’inaugural qui n’a pas cessé. On reconnaît le style, la manière d’être, de dire ou de ne pas dire. Et toujours là, le « semblant » dans ses contextualités, qui pose toujours les équations du « sens » et du « lien social ». Reprises combien précieuses des propositions de Lacan. « L’efficacité » ? A quelle aune la mesurer ? Le chemin suivi reste, non pas mystérieux, mais une fantasmagorie, une réassurance rationalisante qui mène toujours vers des plateformes de compréhension illusoire. Chaque « cas clinique » vient nous montrer – avec quelle précision, quelle mesure- que pour « comprendre » il ne faut
surtout pas chercher à comprendre. Leçon combien précieuse d’une modestie, d’une retenue dans la pente d’un tout savoir toujours illusoire. Cette présentation, ce « travail » est d’autant plus rare, dans ce monde commercialisé, qu’il y a là diverses entrées nosographiques, de l’hystérie à la névrose obsessionnelle et à d’autres paysages. Restent toujours les opérateurs logiques de Lacan et la façon de les disposer. Jeu subtil et rigoureux entre « sens » et « lien social », à partir de ces sortes d’équations des « quatre dis-cours ». Façon de mettre en acte les différentes figures s’articulant avec hystérie, névrose obsessionnelle, névroses traumatiques, deuils, somatisations, addictions, etc. Il y a là, non pas un tableau exhaustif, mais juste ce qu’il faut – avec quel brio ! – pour nous faire accéder à la véritable « analyse », évitant l’écueil des réalisations « clinicoïdes ». A propos de la différence entre « névrose traumatique » et « névrose hystérique », les auteurs soulignent « l’importance d’établir un diagnostic différentiel ». C’est évident que ce n’est pas porter atteinte à la « neutralité ». Bien au contraire, celle-ci n’est possible qu’au travers d’une sorte de réduction phénomé-nologique très concrète. Vous pouvez suivre les présentations cliniques et propre-ment analytiques de nos deux « auteurs ». Les problèmes sont tellement complexes qu’il est de bon usage de nous proposer quelques itinéraires. Et là encore, on constate que ce qui apparaît simple est une sorte d’intégrale de plusieurs équations qui nécessitent à chaque fois une réflexion clinique et épistémo-logique… Et à propos d’un travail de deuil impossible, interminable, « il faut prendre en compte la mise en crypte d’un lien qui ne se défait pas… » (p. 202).
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A propos de « moment suicidaire », l’« attaque d’une figure de l’Idéal du Moi. Figure féroce, image insupportable… A ce stade… tous les objets se valent dans l’inanité ». (p. 205). Et plus loin (p. 207) : « Si l’imaginaire défaille à cerner le réel, quelle autre stratégie viendra faire défense contre l’innom-mable ». Ce ne sont là que quelques bribes d’un travail long et minutieux, lourd d’expériences très diversifiées, les unes très « anciennes », les autres récentes. J’aurais envie de demander à Vincent : « raconte, raconte ! ». On ne peut pas tout dire ! Mais c’est justement ce qu’il y a de spécifique dans le « pas tout ». Il faut savoir choisir et attendre que ça se dépose, et ne rien dire, sans trop « attendre ». Sans trop, mais quand même : par une logique plus adéquate, plus spécifique de cette expérience, une logique qui ne se ramasse pas sur une simple feuille, mais qui, comme le propose Lacan, est de l’ordre du « semblant » et de l’« Entzweiung »… Ça vaut vraiment le coup de lire cet ouvrage ! Jean OURY
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