Le mythe du développement durable en Afrique noire
284 pages
Français

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Le mythe du développement durable en Afrique noire , livre ebook

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Français

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Description

La politique du développement durable longtemps prônée semble être un leurre jusqu'à ce jour. La plupart des projets initiés ici et là en Afrique noire ont échoué et les populations continuent de subir une vie de plus en plus précaire. En conséquence, les gouvernements africains se trouvent dans l'obligation de collaborer avec les organismes de développement pour dépasser le stade de la pure théorie et savoir orienter les actions de développement vers plus d'efficacité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 171
EAN13 9782296252752
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L E MYTHE
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
EN A FRIQUE NOIRE
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions

Berthe Florence YMELE NOUAZI, Travail social et Sida en Afrique. Au cœur des souffrances , 2010.
Cyriaque Geoffroy EBISSIENINE, La problématique de la santé et de la maladie dans la pensée biomédicale. Essai sur la normalité chez Georges Canguilhem , 2010.
Toumany MENDY (avec la contribution de Mamadou Alassane Ndiaye), L’illusion démocratique en Afrique , 2010.
Joachim de DREUX-BREZE, L’accession à l’indépendance de l’Afrique équatoriale française, 2010.
Yao-Edmond KOUASSI, Habermas et la solidarité en Afrique, 2010.
Abdoulaye KANE, Tontines, caisses de solidarité et banquiers ambulants , 2010.
Essè AMOUZOU, Le développement de l’Afrique à l’épreuve des réalités mystiques et de la sorcellerie , 2010.
Régine LEVRAT, Culture commerciale et développement rural. L’exemple du coton au Nord-Cameroun depuis 1950, 2010.
E. NGUEMA MINKO, Gabon : l’unité nationale ou la rancune comme mode de gouvernance , 2010.
Sébastien Dossa SOTINDJO, Cotonou , l’explosion d’une capitale économique (1945-1985), 2009.
Divine E. K. AMENUMEY, Le mouvement de la réunification des Éwé , 2009.
Gaston-Jonas KOUVIBIDILA, La fuite des cerveaux africains , 2009.
Essé AMOUZOU, L’Afrique 50 ans après les indépendances , 2009.
Solène LARDOUX, Le mariage au Mail Témoignages , 2009.
Gisèle FOTSO, L’enseignement de l’arabe au Cameroun, 2009.
Jean-Emet NODEM, Vente de médicaments à la sauvette à l’Ouest-Cameroun , 2009.
Alexei JONES, L’institutionnalisation de la participation de la société civile dans les politiques de développement , 2009.
Elie SADIGH, Afrique, le continent pillé. Atouts, handicaps, perspectives et propositions , 2009.
Essè Amouzou


L E MYTHE
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
EN A FRIQUE NOIRE


L’H ARMATTAN
© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.Com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11516-3
EAN : 9782296115163

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Avant-propos
L’ouvrage sur le « Mythe du Développement Durable »est édité à une période de l’histoire de la vie des sociétés africaines caractérisée par des conditions d’existence pénibles où la crise socio-économique se déploie encore et tarde à dire son dernier mot.
Depuis la période des indépendances jusqu’à ce jour, d’innombrables projets ont été initiés aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain pour tenter de réduire les maux dont souffrent cruellement les hommes et les femmes. Ces nombreux projets de développement exécutés à coup de millions de dollars dans les villes et villages n’ont pas permis de sortir les habitants de l’ornière. La preuve en est que la pauvreté a au contraire gagné du terrain et a rendu les déshérités plus démunis que par le passé en raison notamment de l’initiation des politiques d’ajustement structurel du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale qui ont causé plus de dégâts qu’ils n’en ont résolu.
Plus tard, les effets de la dévaluation du franc CFA sont venus alourdir les peines des populations au Sud du Sahara sans la prévention des mesures d’accompagnement dans certains pays. Les travailleurs de la Fonction publique ne savent plus comment survivre, comment « joindre les deux bouts » tandis que les pauvres paysans gémissent encore sous le poids des prix exorbitants des matières de première nécessité au point de négliger l’utilisation ou la consommation de certaines denrées alimentaires comme les boîtes de conserve et les articles importés.
Mais, à la grande surprise des victimes de la crise économique, les organismes de développement et les pouvoirs publics en Afrique noire crient sur tous les toits la politique de développement durable qui, jusqu’à ce jour, n’a existé que de nom. La raison en est que très peu de projets de développement ont pu donner l’opportunité aux communautés de souffler ou d’améliorer leurs conditions d’existence.
En effet, du développement durable, on y a fait que des publicités sans lendemain. Alors, la question est simple et sans ambigüités. Doit-on redéfinir de nouvelles orientations pour démarrer des actions réellement porteuses d’espoir pour les populations déshéritées ou doit-on continuer à crier « Développement Durable » sans être en mesure de démontrer en quoi ce concept sans actions pragmatiques reste durable. En tout cas, j’y vois un mythe qui ne dit pas son nom.


L’auteur
INTRODUCTION
L’une des questions fondamentales que posent aujourd’hui les âmes sensibles en Afrique est bien de savoir si les efforts consentis ici et là sont réellement porteurs d’espoir au point où l’on peut affirmer sans risque de se tromper que les milliards de dollars injectés dans l’initiation des projets de développement pour l’amélioration des conditions de vie des populations ont effectivement permis de sortir les déshérités de l’ornière. Si la réponse est négative chez d’autres comme elle l’est chez moi, alors avouons clairement que la politique du développement durable tant prônée ces dix dernières années n’aura été qu’un leurre, un mythe que l’on s’emploie à entretenir au niveau des instances internationales et des pouvoirs publics africains.
Le salut de l’Afrique doit – il être lié aux initiatives incertaines et aux discours démagogiques ? L’Afrique est-elle réellement en voie de développement ? L’Afrique peut – elle décoller ? Face à toutes ces questions, aucun analyste ou penseur n’a pu jusqu’à ce jour apporter une ou des réponses apodictiques c’est-à-dire convaincantes. D’aucuns ont soutenu à grand renfort d’érudition que la mentalité des africains était prélogique, souffrant d’une tare congénitale ; elle ne pourrait pas se développer. Il faut donc leur apporter le développement. D’autres ont affirmé que l’Afrique était mal partie et qu’il fallait la remettre sur les rails. Il s’agit là de René Dumont, l’un des spécialistes des questions africaines. D’autres encore ont affirmé qu’il fallait pour l’Afrique, appliquer un développement humain durable et intégré. Mais toutes ces analyses n’ont pas apporté grand-chose à l’Afrique. Si pour René Dumont l’Afrique est mal partie, c’est justement parce que l’Afrique n’est pas partie d’elle-même. C’est l’Occident qui l’a poussée à partir contre son gré, en voulant lui imposer des modèles de développement à imiter. C’est pourquoi ces modèles ont, partout ailleurs, fait leur preuve d’échec.
Aujourd’hui plus que jamais, l’Afrique se trouve à la croisée des chemins et il apparaît clairement que la notion de développement est devenue « un mythe ». En effet, l’Afrique comme l’écrivait ce pessimiste n’est pas encore en voie de développement, elle est en voie du sous développement (ATADE NANGUIT 2007).
Cette affirmation, loin d’être gratuite, trouve sa justification dans le fait que malgré le nombre pléthorique de projets de développement initiés çà et là en Afrique, malgré le nombre important d’aides au développement en faveur de l’Afrique, elle semble être toujours au point de départ. L’analyse des résultats des stratégies de développement présente elle aussi un bilan sombre et décevant même si certains de ces résultats sont apparemment positifs, ceux-ci voilent et engendrent des problèmes plus graves avec le temps. De nombreux experts en développement ont, à travers leurs ouvrages et rapports, justifié l’échec de ces stratégies de développement, d’une part par leurs caractères autoritaires, ou par leurs caractères inadéquats aux réalités du terrain, d’autre part, par une négligence ou une mauvaise gestion des responsables des initiatives.
Pourtant les nouvelles stratégies mises en place par les experts contemporains ont pour objectif de rompre avec l’éternel s

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