Le potentiel économique de l Afrique subsaharienne
288 pages
Français

Le potentiel économique de l'Afrique subsaharienne , livre ebook

288 pages
Français

Description

Les auteurs de ce livre discutent de la nécessité et de la faisabilité des réformes économiques en Afrique. Quelles politiques économiques pour quel développement ? Quelle gouvernance politique pour quelle économie ? Ce sont là deux grandes questions auxquelles les auteurs répondent en ouvrant le débat sur la refondation des économies africaines.

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Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 52
EAN13 9782296474673
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE POTENTIEL ÉCONOMIQUE DE L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Marché et Organisations Cahiers d’économie et de gestion thématiques dont le but est de promouvoir la recherche originale sur les relations de plus en plus étroites qui se tissent entre le marché et les organisations. Les acteurs économiques de taille, de puissance et de pouvoir différents dont les intérêts peuvent être convergents, complémentaires ou, le plus souvent, antagoniques, ont tendance à organiser les marchés. La raison du marché, pourtant, est la référence stratégique pour l’entreprise ainsi que pour les institutions publiques de décision économique. Marché et Organisations questionne l’actualité entrepreneuriale et révèle les liaisons inter temporelles qui font évoluer la formation économique. Les articles proposés : - 45000 signes, espaces, notes, bibliographie, tableaux, figures et annexes compris, - soumis en deux exemplaires à Dimitri Uzunidis, Maison de la Recherche en science de l’homme, Lab. RII, 21, Quai de la Citadelle, 59140 Dunkerque.Sont acceptés pour évaluation des articles mono ou multidisciplinaires… Economie, Gestion, mais aussi Droit, Sociologie, Histoire selon le thème du Cahier. Marché et Organisations est une publication sous la responsabilité éditoriale du Réseau de Recherche sur l’Innovation (http://rri.univ-littoral.fr). Directeur de publication : Dimitri Uzunidis Comité et rédaction : Sophie Boutillier (économie), Blandine Laperche (économie), Dimitri Uzunidis (économie), David Dumont (gestion) Comité éditorial et scientifique : Noël Albert, Guillaume Beaussonie, Sophie Boutillier, Beatriz Castilla-Ramos, Mohamed Cherchem, Virginie De Barnier, Marc-Hubert Depret, David Dumont, Claude Fournier, Delphine Gallaud, Pascal Glémain, Haythem Guizani, Samia Haddad, Abdelillah Hamdouch, Henri Jorda, Blandine Laperche, Alex Lienard, Serge Le Roux, Céline Merlin-Brogniart, Francis Munier, Irina Peaucelle, Sophie Reboud, Marc Segonds, Peter Stokes, Nadine Richez-Battesti, Corinne Tanguy, Faruk Ulgen, Dimitri Uzunidis Tél : +33 3 28 23 71 35 Email : labrii@univ-littoral.fr URL : http://rii.univ-littoral.fr
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Sous la direction de Emmanuel MOUSSONE et Gabriel ZOMO YEBE LE POTENTIEL ÉCONOMIQUE DE L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.f ISBN : 978-2-296-56438-1 EAN : 9782296564381
Sommaire
Présentation générale Emmanuel MOUSSONE, Gabriel ZOMO YEBE ............................ 7 Réformes économiques et dynamisme des marchés en Afrique subsaharienne Prosper METOUGUE NANG .......................................................... 9 Potentiel de marché et d’investissement des pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) Emmanuel MOUSSONE ................................................................ 33 Les opportunités des investissements directs étrangers au Gabon Pierre Daniel INDJENDJE NDALA, Emmanuel MOUSSONE .... 57 Reformes de l’environnement des affaires au Gabon Patrick NDZANA OLOMO ........................................................... 97 Institutions, gouvernance et développement économique : problèmes, reformes et orientation de l’économie gabonaise Gwenaëlle OTANDO ................................................................... 129 Profils des utilisateurs, adoption et appropriation de la téléphonie mobile au Gabon : Une étude économétrique sur données de Libreville et de PortGentil Gabriel ZOMO YEBE .................................................................. 167 Crédit bancaire et comportement des PME investissant en actifs intangibles André TIOUMAGNENG T .......................................................... 195 L’impact de la microfinance sur les femmes au sud du Gabon : l’expérience de Tchibanga Gédéon Roger ANGOUE ENGOZOGO ...................................... 215 Le rapport de la philosophie et de l’économie politique, au cœur du blocage du développement Eric THOSUN MANDRARA ...................................................... 249 Les auteurs............................................................................................ 277 Résumé des articles .............................................................................. 279
Présentation générale
Emmanuel MOUSSONE Gabriel ZOMO YEBE
Les pays de l’Afrique subsaharienne (ASS), plus de quarante ans après leur accession à l’indépendance, restent des pourvoyeurs des matières premières et des importateurs nets des produits manufacturés et des services. La faible diversification de leur éco nomie les soumet aux fortes fluctuations des prix sur les marchés des matières premières. Ainsi, la dynamique des prix est à l’origine de l’incertitude qui compromet toutes initiatives de dé veloppement. Dans cette perspective, ces pays ont désormais besoin de s’attaquer à d’autres marchés afin de passer du statut d’offreur des biens à la demande mondiale régressive, à celui de producteur des biens à la demande mondiale progressive. La grande mutation du tissu de production de chaque pays de l’ASS se fera donc par une restructuration permettant de passer d’une économie de rente à une économie de production. Deux possibilités émergent pour la réalisation d’un tel projet : le modèle étatique basé sur la forte intervention de l’Etat (Etat providence) et le modèle libéral qui privilégie le développement du secteur privé. Le modèle étatique dans les pays de l’ASS connaît un échec depuis les années 1980 au moins pour deux raisons à savoir : la crise de la dette publique et les multiples opérations de privatisa tion des entreprises publiques et parapubliques. En effet, La crise de la dette a considérablement réduit les ressources financières publiques nécessaires à la réalisation des investissements produc tifs. De plus, la privatisation des entreprises publiques et parapu bliques est la conséquence de la mauvaise gestion de ces structures
et traduit en partie la perte de crédibilité d’un modèle de dévelop pement reposant essentiellement sur l’Etat providence. Le modèle libéral conforme au consensus de Washington est retenu comme voie par excellence dans les pays de l’ASS. Toute fois, ce modèle qui privilège le développement du secteur privé ne peut impulser une émulation des affaires que s’il existe des opportunités de marchés comme c’est le cas au sein des pays de l’ASS. Ces pays présentent des opportunités de marché qui se carac térisent par l’importance de la demande de biens manufacturés et d’investissements ; par le potentiel de transformation locale en produit à grande valeur ajoutée à partir des ressources naturelles dont ils disposent afin d’enrichir le panel des biens exportés. Pour impulser leur développement, le potentiel économique des pays de l’ASS doit se transformer en réalisations écono miques. Mais, dans un environnement de mondialisation où les pays et les régions sont en compétition, les gouvernants ont intérêt à mettre en place des réformes nécessaires à l’attractivité des af faires. Il s’agit essentiellement des réformes sur les plans admi nistratif, institutionnel, économique et social.
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Réformes économiques et dynamisme des marchés en Afrique subsaharienne
Prosper METOUGUE NANG
INTRODUCTIONL’Etat, en Afrique, a abandonné ses fonctions d’opérateur économique. Alors que le secteur public, occupait une place stra tégique dans l’économie, il a subi une réduction drastique lancée à l’initiative des programmes d’ajustement structurel imposés par le FMI et la Banque Mondiale au début de la décennie 80. Ces pro grammes d’ajustement fondés sur la politique de privatisation et de déréglementation visaient à assurer une plus grande liberté aux entreprises et une plus grande flexibilité aux mécanismes du mar ché. Il est cependant difficile, d’évaluer avec précision l’ampleur des réformes mises en œuvre et les opportunités qui en découlent en terme d’investissement par secteur d’activité. Le bloc subsaha rien est très hétérogène. Les pays qui composent cette zone, con naissent à l’heure actuelle, des situations différentes. Chaque gou vernement, à son rythme, a amorcé une phase de transition vers l’économie de marché. Certains pays ont redressé avec succès leur situation macroéconomique. D’autres au contraire sont particuliè rement affectés par un endettement lourd, des conflits armés dés tabilisant les activités. Ils connaissent une régression importante de leur production, avec une absence presque totale de diversifi cation, voire un recul de celleci. Près de 33 pays subsahariens sont relégués au rang des PMA. Malgré cette situation duale, aujourd’hui, dans leur majorité, les gouvernements ont un objectif, celui de hisser leur pays dans les délais assez courts, au rang des pays émergents. En effet, mal gré une croissance économique maintenue audelà de 3% depuis 2003, l’Afrique subsaharienne apparaît de plus en plus marginali
ser sur la scène internationale. Un demi siècle après les indépen dances, son économie reste encore très largement fondée sur l’échange de produits bruts contre des marchandises manufactu rées. Les revenus de l’exportation constituent encore plus de 80% de matières agricoles et minérales. L’effondrement du prix des matières premières, dont le continent regorge, conjugué à la baisse de la demande des pays développés en métaux et minerais provoquent une chute brutale des exportations. Le taux de crois sance annuel moyen est deux fois moins élevé qu’en Asie. On note une baisse du PIB par habitant et une place très faible dans les échanges mondiaux. Or, la Chine, le Brésil et l’Inde sont dotés de classes moyennes, dont la consommation sert de relais à des ex portations en période de crise, grâce à des économies diversifiées, qui servent de bases solides à des groupes industriels et commer ciaux prêts à conquérir de nouveaux marchés. L’Afrique subsaharienne est également l’une des régions les moins industrialisées du monde. La production industrielle de nombreux pays de cette région a connu une stagnation, voire une régression au cours des trente dernières années à cause de sa très forte spécialisation. Le secteur industriel dominant reste celui des mines et du pétrole. L’objectif du présent papier, après un bref aperçu de l’impact limité des programmes d’ajustement structurel et du faible dyna misme de la structure économique est globalement de montrer que l’Afrique a besoin d’une économie de marché qui fait beaucoup de place à l’Etat pour constituer un véritable pôle d’attraction des investissements directs étrangers, et espérer atteindre le rythme de croissance de 7% exigé pour atteindre les objectifs du millénaire.
1. L’ATTRACTIVITÉ DES INVESTISSEMENTS LIMITÉE PAR UNE FORTE PRÉ-SENCE DE L’ETAT DANS LES ACTIVITÉS DE PRODUCTIONL’attractivité de l’environnement des affaires est devenue un enjeu majeur de politique économique pour les pays subsahariens. Le nouveau contexte international, caractérisé par une concurrence accrue non seulement entre les entreprises, mais aussi entre les différents pays, et les différentes régions impose aux gouvernants d’adopter des politiques d’aménagement et de développement
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