Les mondes de l interprétation
172 pages
Français

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Les mondes de l'interprétation , livre ebook

172 pages
Français

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Description

L'activité interprétative n'est pas secondaire dans le processus de la formation d'une oeuvre : elle est ce par quoi un "objet" acquiert effectivement (ou pas ?) ce statut... L'interprétation, toujours sociale, souvent collective, est une manière de (re)produire un monde commun. Quelques-unes de ces modalités de compréhension font l'objet de ce volume.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 septembre 2009
Nombre de lectures 225
EAN13 9782296229082
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

S OCIOLOGIE DE L ’A RT

N OUVELLE SÉRIE – OP U S 14


Les mondes de l’interprétation


L’Harmattan
C OMITÉ INTERNATIONAL DE
PARRAINAGE SCIENTIFIQUE

Howard S. Becker, Université de Californie - Santa Barbara, USA
Guy Bellavance, I.N.R.S. - Montréal, Canada
Francine Couture, Université de Québec à Montréal, Canada
André Ducret, Université de Genève, Suisse (Fondateur)
Nicole Everaert-Desmedt, Facultés universitaires Saint-Louis, Belgique
Jean-Pierre Esquenazi, Université Lyon III, France
Jean-Louis Fabiani, EHESS, Paris, France
Marcel Fournier, Université de Montréal, Québec, Canada
Nathalie Heinich, CNRS-EHESS, Paris, France (Fondatrice)
Antoine Hennion, Ecole des Mines de Paris, France
Susanne Janssen, Université de Rotterdam, Pays-Bas
Jean-Pierre Keller, Université de Lausanne, Suisse
Jacques Leenhardt, EHESS, Paris, France
Mary Leontsini, Université de Crète, Grèce
Jean-Marc Leveratto, Université de Metz, France
Jean-Olivier Majastre, Université Grenoble II - Pierre Mendès France, France
Jan Marontate, Université d’Acadie, Canada
Raymonde Moulin, CNRS-EHESS, Paris, France
Alain Pessin, Université Grenoble II - Pierre Mendès France, France
Arturo Rodriguez Morató, Université de Barcelone, Catalogne, Espagne
Daniel Vander Gucht, Université libre de Bruxelles, Belgique (Fondateur) Pierre
Zima, Université de Klagenfurt, Autriche
Vera Zolberg, Université de Newschool for Social Research, New-York, USA



OP U S
Œuvres, Publics, Sociétés
GDR CNRS OP U S
C OMITÉ DE RÉDACTION

D IRECTION DE PUBLICATION
Florent Gaudez

S ECRÉTARIAT DE RÉDACTION
Ève Brenel
Sylvia Girel
Pierre Le Quéau

C ONSEIL DE RÉDACTION
Martine Azam, Université Toulouse II
Ève Brenel, Université Paris III
Emmanuel Ethis, Université d’Avignon
Laurent Fleury, Université Paris VII
Florent Gaudez, Université Grenoble II
Sylvia Girel, Université de Picardie - Jules Verne
Jeffrey Halley, Université du Texas, San Antonio, USA
Pierre Le Quéau, Université Grenoble II
Catherine Dutheil Pessin, Université Grenoble II
Serge Proust, Université de Rouen
Alain Quemin, Université de Marne La Vallée
Fabienne Soldini, CNRS-LAMES
Jean-Philippe Uzel, Université du Québec à Montréal, Canada


C OMITÉ DE LECTURE OP U S 14

P RÉSIDENT
Pierre Le Quéau, Université Grenoble II

M EMBRES
Jean-Pierre Esquenazi, Université de Lyon III
Jean-Louis Fabiani, EHESS, Paris
Bruno Péquignot, Université Paris III

Visitez le site de la revue :
http://sociologieart.free.fr
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09080-4
EAN : 9782296090804

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
H OMMAGE Jean-Paul Brun 1944-2008
C ’EST une situation étrange pour un directeur de recherche d’avoir à écrire un texte d’hommage pour un doctorant, devenu docteur, sous sa « direction ». Certes, Jean-Paul Brun n’était pas un étudiant comme les autres, – en admettant d’ailleurs que cette formule ait un sens – puisqu’il était un peu plus âgé que son directeur de recherche, mais le rapport enseignant/étudiant est, sans doute inconsciemment, construit sur le modèle de la filiation, et s’il est un événement insolite, c’est bien que le second disparaisse avant le premier.
J’ai connu Jean-Paul Brun lors de sa soutenance de mémoire de DHEPS (Diplôme des Hautes Etudes en Pratique Sociale) à Besançon en 1995. Par-delà les péripéties de l’épreuve, je pense que ce fut immédiatement une rencontre, au sens fort du terme. Dans l’après-soutenance, Jean-Paul m’a appris qu’il était photographe et il m’a donné plus tard plusieurs volumes publiés, dont un magnifique sur les musiciens de jazz, que nous apprécions tous les deux, et dans la foulée il m’a demandé s’il pouvait suivre mon séminaire de sociologie des arts et s’il était possible pour lui de préparer un DEA de sociologie.
Ma réponse, comme toujours, a été : faites moi une proposition de recherche, problématique, bibliographie, etc. et on verra. J’ai vu, avec étonnement, m’attendant non sans quelques appréhensions à un sujet sur la photographie, c’est-à-dire sur sa propre pratique, un projet déjà bien construit sur le Land Art. Mouvement que je ne connaissais que par la lecture du livre de Tiberghien, paru deux ans auparavant. J’ai accepté le projet, en lui disant ; d’une part, qu’il lui fallait lire beaucoup de sociologie et notamment des ouvrages de méthodologie et, d’autre part, qu’un des problèmes que posait son sujet, c’est que les œuvres étaient difficilement accessibles.
Sa réponse, pratique, à ces deux objections est à l’image de sa personnalité rare : il a lu, presque tout et en tout cas bien plus que la plupart des autres étudiants du DEA et il est allé sur le terrain, aux USA, et a vu au cours des années de sa thèse toutes les œuvres accessibles, parfois dans des conditions un peu rocambolesques. Le « terrain », si souvent invoqué par les sociologues, n’est pas ici qu’une métaphore, il lui a fallu parcourir, avec sa femme Huguette et son ami Bernard Bouteille, des kilomètres dans le désert notamment pour atteindre les sites de ce qu’il désignait de l’expression « œuvre s-monuments ».
Il fût de tous les doctorants qui m’ont fait confiance en me demandant de les accompagner dans leur travail de recherche, sans doute, l’un de ceux qui a le plus écouté mes conseils. Un exemple, si j’ose dire, « exemplaire » : comme à tous, je lui ai transmis le conseil que m’avait donné Louis-Vincent Thomas, mon directeur de thèse : faites un carnet ou un journal d’enquête. Conseil que je n’avais suivi que partiellement, mais dont, dans la phase finale de la rédaction, je m’étais rendu compte concrètement que j’aurais mieux fait de la suivre. Jean-Paul Brun, lui, l’a fait et de façon exceptionnellement précise et rigoureuse, notant chaque jour ce qu’il avait fait, lu, noté, pensé, compris et qui, d’une manière ou d’une autre, pouvait lui servir pour sa thèse.
À chaque fois qu’il m’a donné à lire ensuite un passage de sa thèse, il était accompagné de ce journal. La thèse terminée, je lui ai conseillé de reprendre son journal, d’en retirer le plus anecdotique voire personnel et de le mettre en annexe de sa thèse. Tous les membres de son jury : André Ducret, Jean-Paul Minary, Alain Pessin et, bien sûr, Gilles Tiberghien l’ont félicité pour la qualité de ce journal qui éclairait si bien cette excellente thèse, qui reçût le 02/12/02 (date anniversaire d’Austerlitz, déjà une victoire !) la meilleure mention à l’unanimité. Il avait 58 ans, et malgré le fait qu’il n’envisageait pas vraiment une carrière universitaire, il a tenu à aller jusqu’au bout de la procédure en présentant son dossier au CNU qui l’a qualifié en 2003 sans problème. Il faut ici rappeler que Jean-Paul avait quitté l’école en 3 e , qu’il avait d’abord été ouvrier, puis en développant ses activités de photographe et en enchaînant les formations continues, il était arrivé à devenir journaliste et cadre dans un service de communication. En 45 ans environ et par sa seule volonté et son travail, il était passé du BEPC au doctorat, on ne peut que saluer un tel parcours.
Puis nous avons travaillé à la publication de cette somme considérable. D’abord, le journal de recherche, que mon ami Francis de Chassey a accueilli avec enthousiasme dans sa collection Errances anthropologiques (L’Harmattan) : Un sociologue sur les terres du Land Art. Journal de voyage et de recherche. 1996-2002, publié en 2004, pour lequel il m’avait demandé une préface. Puis ce fut la thèse elle-même qui fut remise sur l’établi de ce sociologue rigoureux. Le premier tome parut en 2005 : NatureArt contemporain et société : le Land Art comme analyseur social, (coll. « Logiques Sociales », Série Sociologie de Arts, L’Harmattan), puis le deuxiè

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