Les roms
90 pages
Français

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Description

Les Roms sont dans nos villes et nos villages. Pourquoi ? Comment ? Qu'ont-ils fait ? Ce témoignage tente d'y répondre et décrit leur quotidien fait d'accueil, de dignité, de courage, de joie, mais aussi de précarité, d'accidents, de souffrance et de rejet. Il montre leur espoir de vivre parmi nous et tous les efforts qu'ils doivent fournir pour y réussir. Que faire ? Des pistes concrètes sont proposées. Corriger les errements que nous révèlent les Roms nous permettrait, à nous aussi, de vivre dans une société plus juste, plus libre et plus harmonieuse.Š

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 57
EAN13 9782336282008
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Som m ai r e
Page pe Coyright
Page pe titre Questions Contemoraines Préface - Les Roms, pe la méconnaissance au resect Abréviations utilisées Avant-roos Le camement Les baraques Histoires horribles Incenpie Accipent mortel p’un enfant La temête L’accès au marché pu travail OQTF et exulsions Le gymnase L’enfance erpue Le troisième camement Les retours Les mois p’été et les ressions La eur pes Roms La scolarisation L’accès à la santé L’accès au logement L’Aipe au Retour Humanitaire Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Et alors que faire ? Conclusion Remerciements Bibliograhie
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’École-polytechniq ue ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr fr harmattan1@wanadoo.frfr
9782296544758
EAN : 9782296544758
Les r om s
Di gni té et accuei l
Philidde Goossens
Q uest i oUs CoUt em por ai Ues
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud, B. Péquign ot et D. Rolland
Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « quest ions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhend er. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace d e réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osen t penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.
Derniers ouvrages parus
André CHAGNON,Malades et médecins : pour mieux se comprendre, Eux et nous, 2011.
Philippe DELOIRE,Et si la France disait oui à l’Europe, 2011.
Jean MONTANIER et Alain AQUILINA,Violences, loi du silence, loi du plus fort, 2011.
Dominique ROTH,Economie et psychanalyse. Le progrès en question, 2011.
Claude OBADIA, Les lumières en berne ? Réflexion sur un présent en peine d’avenir, 2011
Levent ÜNSALDI,Le développement vu de Turquie, 2011.
Maurice T. MASCHINO,Cette France qu’on ne peut plus aimer, 2011.
Véronique WASYKULA,RMI : vous devez savoir, 2011.
Antoine BRUNET, Jean-Paul GUICHARD,L’Impérialisme économique. La visée hégémonique de la Chine, 2011.
Louis R. OMERT,Le Sursaut. Essai critique, social et philosophique, 2011.
Jean-Pierre DARRÉ,De l’ère des révolutions à l’émancipation des intel ligences, 2011.
Jean-Pierre LEFEBVRE,Pour une sortie de crise positive,Articuler la construction autogestionnaire avec le dépérissement de l’État,2011.
Jean-René FONTAINE et Jean LEVAIN, Logement aidé en France, Comprendre pour décider, 2011.
« Arrêtez de les aider, mais rendez-leur justice »
(Tony Gatlif)
Aux Roms,
« La façon dont sont traités les Tsiganes représente le vrai test, non seulement pour une démocratie mais d’abord pour une société civile »
(Vaclav Havel)
Les noms des Roms ont été modifiés.
Pr éf ace
L e s R o ms , d e la mé c o n n a is s a n c e a u re s p e c t
Jean-Pierre Liégeois
Philippe Goossens nous offre ici un document très o riginal, dans plusieurs sens du terme. Tout d’abord il est original dans son approc he : ce n’est pas un travail sociologique, ni juridique, ni journalistique. Il témoigne, tout simplement. Cette approche est rare, et elle est riche. Il ne s’agit pas d’avancer bardé de références, de lectures et de renvois théoriques, ou de multiplier les entretiens, mais de regarder les événements, de les ressentir et de les exprimer.
Il est original aussi parce qu’il ne prétend pas co mmenter, mais dire simplement. En ce sens il est « brut de décoffrage », construit sans fioritures qui affaibliraient son impact sur le lecteur : les mots du témoignage, les observ ations, les photographies, tout participe, par un caractère épuré, non recadré, non retouché, à laisser le lecteur libre de ses interprétations, et l’ouvre ainsi sans contrainte à une connaissance nécessaire.
Il apparaît en effet que les communautés roms sont largement méconnues, et que les actions et réactions développées à leur égard s’ins pirent le plus souvent de préjugés et stéréotypes qui se sont sédimentés au cours des siè cles.
On peut postuler qu’une meilleure connaissance indu it une reconnaissance qui débouche sur une compréhension, et que de la compré hension peut naître le respect, afin de rompre le cercle inverse, qui fait que la d ifférence débouche sur un antagonisme, et que l’antagonisme entraîne la négation de l’autre. Au cours des siècles, le traitement des Roms a toujours été une négation de leur présence et de leur existence, physique et culturelle, par l’exclusion (rejet, bannissement), la réclusion (enfermement, envoi aux galères ou dans les colonie s, esclavage), l’inclusion (politiques d’assimilation), sans oublier l’extermi nation nazie.
Puis est arrivée l’année 2010, révélatrice car ce n ’est pas sa violence ou son illégalité qui rend le rejet excessif ou considéré comme tel, mais sa visibilité. Quand les moyens de communication de masse et par eux l’opinion régi onale et nationale deviennent sensibles aux agissements des autorités ou des popu lations locales, le rejet routinier se transforme en « affaire ». L’année 2010, honteus e pour la France aux yeux de beaucoup de ses citoyens, honteuse aussi aux yeux d es autres États, n’a fait que rendre visibles des attitudes et comportements habi tuels qui passent en contrebande depuis des années et même pour certains depuis des siècles.
Mais il existe un risque, pour les Roms. Comme l’éc rit Philippe Goossens, « comme d’habitude, le temps a fait oublier leurs questions , leurs problèmes et, petit à petit, ils redeviennent des ombres ». Aussi, pour que 2010 res te dans les mémoires, ce livre est important. Les attitudes et comportements qu’il ill ustre s’inscrivent dans la durée. Ils sont aussi largement partagés et les « affaires » q ui se produisent de temps à autre polarisent l’attention de tous sur quelques faits. Les jugements humanistes portés sur ces faits en font oublier d’autres, et les grandes déclarations qui stigmatisent l’attitude
de ceux qui sont les instigateurs des « affaires » occultent le discours des plus proches, maires et voisins, qui rejettent sans le s avoir. Il semblerait que seuls ceux par qui le scandale arrive s’en rendent alors compte, a lertés par ce qu’on leur dit. Ils ont d’ailleurs du mal à l’admettre et plaident non coup ables, étonnés de se trouver soudainement accusés pour un acte somme toute très banal.
Ce livre dépasse le cas des Roms, en ce sens qu’ils sont les analyseurs de fonctionnements et dysfonctionnements politiques, l es révélateurs de dérives sécuritaires et normalisatrices qui marquent la soc iété actuelle. Il donne à voir les inepties des choix qui sont faits, les politiques c oûteuses en argent et en traumatismes, qui ne servent à rien, les impossibilités de travai ller, les reconduites à la frontière inutiles, le non-respect ou le détournement des loi s.
Tout cela dans le tissage des événements, à travers un double témoignage, celui de l’enfant et celui de l’auteur. On y comprend la mal traitance d’une enfance, à travers son propre regard, terriblement dénonciateur dans sa na ïveté et son espoir d’une situation un jour meilleure, marquée aujourd’hui par l’omniprésence des rats, la pénurie d’eau, la corvée pour s’en procurer, le plaisir de l’eau qui coule quand l’accès à un robinet peut exister. « Maman nous disait qu’un jour, nous aussi , on aurait une maison avec un robinet », mais pour l’heure « les machines se sont mises en marche et elles ont cassé toutes les baraques ». Il y a les procédures d’expu lsion, les humiliations subies par les hommes menottés sans raison par des policiers qui p arfois compatissent, mais sont les exécutants d’ordres en réalité désordonnés qui ne visent qu’à remplir des objectifs quantitatifs d’expulsion. Il y a l’incendie des baraquements, avec les obstacles mis sur le chemin par la mairie, rochers qui empêchent les pompiers d’accéder au terrain, et les obstacles d’une autre nature mais tout aussi di fficiles à franchir, qui empêchent les enfants d’accéder à l’école.
Dans cette situation de survie, ce témoignage donne aussi à voir l’inventivité, les dynamiques d’adaptation qui sont celles des enfants comme des adultes. Le risque est que ces dynamiques ont des limites, comme le texte le laisse entendre : à travers la stigmatisation de ceux qui sont victimes de la situ ation qu’ils vivent, et au-delà de leur dévalorisation par leur environnement, c’est l’auto -dévalorisation qui finit par les atteindre. Les familles sont usées à force d’être a busées, et rentrent dans une stratégie d’invisibilité qui fut une condition de survie. Les conséquences en sont psychologiques, mais aussi culturelles – un déni de culture permane nt qui finit par être destructeur, pour la personne comme pour sa communauté.
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