Mécanismes de l'hypnose clinique

Josephine Balken

Description

Ce livre propose une meilleure compréhension de l'hypnose telle qu'elle se pratique actuellement. En effet, la pratique clinique suscite souvent méfiance, voire même le rejet, à cause de l'absence d'explications valables scientifiquement. Pratiquée depuis l'Antiquité selon différentes modalités, l'hypnose s'est toujours accordée au contexte socioculturel de chaque époque. Cependant, elle résiste encore à l'explication des mécanismes de son fonctionnement, ceux-ci étant liés au mystère de l'interaction entre le corps et l'esprit, interaction qui a révélé l'existence de l'inconscient.

Sujets

• Psychologie
• Psychanalyse
• Psychiatrie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 avril 2004
• Nombre de lectures: 81
• EAN13: 9782296355934
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 8 Mo

Extrait

MÉCANISMES DE L'HYPNOSE CLINIQUE@L'Hannatlan,2004
ISBN: 2-7475-6214-X
AEN : 9782747562140Joséphine BALKEN
MÉCANISMES DE L'HYPNOSE CLINIQUE
Dans le contexte psychothérapeutique
Préface de
Thierry MELCHIOR
L'Harmattan L'Harmattan Hongrie L'Harmattan ItaIia
5~7, rue de l'École-Polyteclmique Hargita u. 3 Via Bava, 37
1026 Budapest 10214 Torino75005 Paris
FRANCE HONGRIE ITALIEPsycho - logiques
Collection dirigée par Alain Brun et Philippe Brenot
Sans exclusives ni frontières, les logiques président au
fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les
pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho - logiques.
BALKEN Joséphine, Hypnose et psychothérapie, 2003.
MALA WIE Christian, La carte postale, une oeuvre.
Ethnographie d'une collection, 2003.
WINTREBERT Henry, La relaxation de l'enfant, 2003.
ROBINEAU Christine, L'anorexie un entre deux corps, 2003.
TOUTENU Denis et SETTELEN, L'affaire Romand Le
narcissisme criminel, 2003.
LEQUESNE Joël, Voix et psyché, 2003.
LESNIEWSKA Henryka Katia, Alzheimer, 2003.
ROSENBAUM Alexis, Regards imaginaires, 2003.
PIATION-HALLÉ Véronique, Père-Noël: destin de l'objet de
croyance,2003.
HUCHON Jean, L'être vivant, 2003.
ZITTOUN Catherine, Temps du sida Une approche
phénoménologique, 2002.
LANDRY Michel, L'état dangereux, 2002.
MERAI Magdolna, Grands Parents Charmeurs d'enfants,
2002.
LUONG Can-Liem, Psychothérapie boudhique, 2002.
RAOULT Patrick-Ange, Passage à l'acte. Entre perversion et
psychopathie, 2002.
CASTEL Anne, Destruction inachevée, 2002.
BOUISSON Jean REINHARDT J.C., Ageing thresholds and
vulnerability, 2002.
TIR Y Gérard, Approches du réel, 2002.
LUONG Can-Liem, Psychologie politique de la citoyenneté du
patriotisme de la mondialisation, 2002.
SIRVEN René, L'enfant de 6 à 12 ans ou l'âge docile, 2002.
SEBAN Gilles, Création artistique et figuration délirante,
2002.
VIGUIER Régis, Un idéal pour la vie, 2002.
BEN REJEB Riadh, Intelligence test et culture, 2001.TABLE DES MATIÈRES
TABLE DES MATIÈRES ... 5
PRÉFACE 7
I - L'HYPNOSE DANS LE CONTEXTE PSYCHOTHÉRAPEUTIQUE 19
L 'hypnose 19
L'hypnose clinique et l'hypnose expérimentale 28
L 7n teraction : une réalité partagée 38
Exemple 1 : Cas N. 45 2: Cas L 47
La définitionclaireetpertinented'une relationd'aide 51
La construc'tion de l'expectativepositive 53
La mobilisationémotionnelle 56
L'at-'quisition de J'automaîtrise et de l'autoe.fficadté (se!f-mastery and
se!fe.fficary) 57
L'appropriation 58
L'apprentissage 59
Exemple 3 : Cas M. 67
Le rituel 70
Le langage 78
Exemple 4 : Cas F. 83
Les suggestions indirectes 86
Exemple 5 : CasT. 88II - LES CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES: L'IMAGINATION, LA
DISSOCIATION, L'AFFECTIVITÉ 93
L 'affectivité 95
Exemple6 : CasR 99
Lesfacteursqjftctifsdansla transe 126
Exemple 7 : Cas A. 136
L'imagination au pouvoir .141
Exemple 8 : Cas J. 167 9 : Cas P. 173
La dissociation 178
Exemple 10 : Cas C 203
Exemple Il : Cas S. 206 12 : Cas E. 209
III - L'INTERACTION ESTHÉTIQUE ... ... 215
Exemple 13 : Cas D., une érytrophobie 234
Déroulementdesséant-'es : 240
P OST FACE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
LE PRINCE ET LE MAGICIEN 266
LES PAROLES DE MILTON ERICKSON 269
L 'hypnose 269
L ?nconscient 271
La communication 272
Le patient 272
Le thérapeute 272
L ?nteraction thérapeute-patient.. 275
La psychothérapie 276
MES RÉFÉRENCES 279PRÉFACE
Le passant: Qu'écrivez-vous donc?
Le préfacier: Une préface.
Le passant: Une préface? Et pour quel livre, si je puis me
permettre?
Le préfacier: Il s'agit du livre d'une psychologue suisse,
Joséphine Balken. Il traite d'hypnose et de psychothérapie.
Le passant: D'hypnose? Mais en quoi l'hypnose peut-elle encore
présenter un intérêt de nos jours? Après l'avoir utilisé au début,
Freud a fini par l'abandonner complètement, non?
Le préfacier: En effet.
Le passant: Et s'il l'a abandonnée, c'est parce qu'elle était
infiniment moins efficace que la psychanalyse, tout le monde sait
cela ! Alors, quel sens cela peut-il avoir d'en revenir à cette
curiosité préhistorique?
Le préfacier: Une première raison, c'est tout simplement que la
façon dont on emploie l'hypnose aujourd'hui est nettement plus
subtile que celle dont on usait autrefois. Et que son efficacité
est devenue nettement plus grande.
Le passant: Plus subtile? Comment?Le préfacier: Ne me demandez pas d'entrer dans les détails, ce
serait beaucoup trop long pour une préface. Je vous dirais
simplement qu'on pratique aujourd'hui une hypnose infmiment
moins autoritaire qu'autrefois en visant principalement à
mobiliser les ressources du patient en vue de la résolution du
problème. Ce livre vous en apprendra beaucoup plus sur tout cela.
Le passant: Les ressourcesdu patient? Mais en quoi est-il
nécessaire de mobiliser ses ressources? Guérir quelqu'un d'une
névrose, cela se fait essentiellement en l'aidant à en retrouver les
causes inconscientes, non?
Le préfacier: Cela, c'est effectivement le schéma thérapeutique
que nous a légué Freud.
Le passant: Mais, si l'utilisation de l'hypnose peut avoir un sel1S,
c'est dans la perspective de retrouver de telles causes, non?
Comme Freud l'avait fait avec Joseph Breuer, dans les années
1890, quand ils utilisaient la méthode cathartique f Finalement,
recourir à l'hypnose, ça ne peut revenir qu'à utiliser à nouveau
la méthode cathartique qu'il avait abandonnée.
Le préfacier: S'il s'agissait simplement d'en revenir à la méthode
cathartique, il faut bien reconnaître qu'on ne verrait pas très
bien quel est l'intérêt de l'entreprise.
Le passant: D'autant que, si Freud l'a abandonnée, c'est parce
qu'elle lui paraissait inefficace.
Le préfacier: Oh! elle ne lui paraissait pas si inefficace,
apparemment: il écrit quand même, en 1925, dans sa Selbstdarstellung,
qu'elle donnait des résultats tout à fait satisfaisants. Mais enfm,
il est vrai que ce n'est pas d'un simple retour à la méthode
cathartique qu'il s'agit aujourd'hui. Et l'idée qu'il faille à tout prix
retrouver des souvenirs inconscients pour résoudre les
difficultés dont se plaint le patient n'est plus le schéma dominant en
hypnothérapie. Actuellement, on se soucie probablement bien
moins du passé que du présent et de l'avenir.
8Le passant: De l'avenir? Mais il faut d'abord avoir traité les
racines des symptômes, pour s'occuper du présent ou de l'avenir !
Et ces racines se situent dans des vécus refoulés datant de
l'enfance, non? \lous n'allez tout de même pas me dire que
vous jetez aux orties cet acquis des découvertes de la
psychanalyse ?
Le préfacier: Eh bien si, c'est ce que je vais vous dire. Dans une
très large mesure, on le jette aux orties.
Le passant: Mais alors votre thérapie, avec l'hypnose, ne peut
être qu'inefficace! Ou alors tout à fait superficielle!
Le préfacier: Elle est efficace, c'est un fait, c'est une réalité.
Le passant: Mais ce n'est pas possible. Toute la théorie
analytique s'y oppose.
Le préfacier : Vous savez, j'aurais envie de vous rappeler ce mot
de Charcot que Freud lui-même aimait si souvent citer: «La
théorie, c'est bien, mais ça n'empêche pas d'exister!»
Autrement dit, vous pouvez me répéter tant et plus que ça ne peut
pas être efficace, je m'en tiens aux faits: ça l'est.
Le passant: Mais alors, il ne peut s'agir que de changements
apparents, superficiels... Seule une prise en compte des causes
inconscientes des symptômes, comme le fait l'analyse, peut
donner lieu à un changement réellement prt!fOnd!
Le préfacier: Qu'est-ce qui permet de savoir si un changement
est « profond» ou « superficiel» ? La « profondeur », on semble
l'oublier souvent, n'est qu'une métaphore. La seule chose qu'on
puisse établir clairement, c'est qu'un changement est satisfaisant
pour le principal inté