Période d adolescence (Tome 2)
326 pages
Français

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Période d'adolescence (Tome 2) , livre ebook

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Français

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Description

Cet ouvrage se propose de s'intéresser davantage aux processus inconscients de la vie psychique qu'aux étiquettes diagnostiques, car figeant l'adolescent dans des "cases", bien que par essence à cette période de la vie tout reste évolutif. Alors que des symptômes semblent affecter des jeunes de manière identique, il convient de saisir la singularité de l'histoire de l'adolescent au sein de sa propre trajectoire à la lumière des embrouilles de sa famille, pour penser la "crise" avec le Sujet.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2013
Nombre de lectures 11
EAN13 9782336320960
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Clinique psychanalytique et institutions
Dirigée par Stéphane Lelong
Aujourd’hui, la question d’une clinique psychanalytique populaire est le défi que doivent relever tous les soignants et intervenants confrontés à la souffrance, la crise voire la détresse du Sujet. Qu’est-ce que ces professionnels demandent au psychanalyste ? De quelle manière l’épistémologie psychanalytique s’articule dans les institutions avec les autres champs que sont : le soin, l’éducatif et la pédagogie ? Quel est le désir du psychanalyste pour la pluralité des transferts institutionnels ? Sans être des praticiens qui accompagnent des « cures » à l’écart de l’équipe, ces cliniciens chercheurs se risquent à inventer en temps réel un compagnonnage pour pointer, au moment venu, la répétition d’événements de vie dans un cadre spécifique qui convient pour contenir d’éventuels débordements. Tels sont les enjeux de cette praxis qui cisèle, au balcon de l’humanité, un « style » singulier régulièrement à remettre sur le métier. Voilà l’originalité de la question qui fait débat pour les auteurs dans cette collection.

Déjà parus

Période d’adolescence, Tome I, L’ère de famille , L’Harmattan, coll. Clinique psychanalytique et Institutions, Paris 2013.
Titre
DU MÊME AUTEUR
« La métaphore délirante paranoïaque et l’institution hospitalière », in Pratiques institutionnelles et théorie des psychoses , collectif, L’Harmattan, coll. Logiques sociales, Paris, 1995.

« L’évanouissement du désir dans la psychose », in Trauma et devenir psychique , collectif, PUF, coll. Psychopathologie, Paris, 1995.

Fantasme maternel et folie , L’Harmattan, coll. Etudes Psychanalytiques, Paris, 1998.

Un psychanalyste dans le secteur psychiatrique – Sur le fil , L’Harmattan, coll. Psychanalyse et civilisations, Paris, 2005.

L’inceste en question – Secret et Signalement , L’Harmattan, coll. Etudes Psychanalytiques, Paris, 2009.

Période d’adolescence, Tome I, L’ère de famille , L’Harmattan, coll. Clinique psychanalytique et Institutions, Paris 2013.
Copyright
© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-67105-5
Dédicace
A mes parents qui m’ont donné au-delà du nécessaire.

A Brigitte dont l’éclectisme m’a laissé le temps d’écrire cet essai.

A Isabelle et Guillaume pour leur leçon sur l’adolescence.
PROLEGOMENES
L’actualité livre à longueur de temps les drames que vivent les ados : drogue, violences, viols, SIDA, suicide, délires, etc. au point que la « période d’adolescence » en vient à se confondre, à tort, avec ses « Figures de souffrance ». Ce Tome II veut rendre compte de la patine spécifique à cet âge de la vie lorsque se révèlent des ornières dont le sillon a commencé à se creuser dès la toute petite enfance. Tous les adolescents retraversent les interdits fondamentaux humanisants avec cette fois-ci une maturité sexuelle ; pour une minorité d’entre eux, j’insiste, des « fractures » suivant les lignes de fragilité antérieure peuvent apparaître à la faveur de la reviviscence de conflits infantiles.
Certains adolescents qui consultent aujourd’hui donnent corps à un réel non suffisamment œdipifié lorsqu’ils sont pris en tenailles entre des idéaux insaisissables en raison de l’intolérance à la frustration et l’attrait d’une jouissance à portée de main résumée par la formule « tout, tout de suite ». Ranger ces jeunes – distants des résolutions œdipiennes statistiquement les plus probables pourvoyeuses de névroses – dans des fourre-tout tels que borderline , personnalité as if , faux self , états limites, etc. ne trancherait nullement le nœud gordien supposé séparer l’expression symptomatique de conflits internes de la psychose dite « blanche » parce que « pauci-symptomatique ».
C’est la raison pour laquelle je ne saurais me définir comme « spécialiste » du bébé, de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte et encore moins « expert » d’une pathologie particulière au sein d’une même tranche d’âge (exemples : anorexie, obésité, dépression, délinquance, etc.) car la psychopathologie liée à l’adolescence ne modifie pas la structure du Sujet. Prendre le parti d’être « généraliste » de la condition humaine c’est, à dessein, tourner le dos aux prétendus services dits « pointus » qui cloisonnent la souffrance en entités cliniques supposées être en tout cas suffisamment spécifiques et autonomes pour rentrer dans des cadres nosographiques « classiques », comme si elles ne prolongeaient pas les conflits psychiques antérieurs en préfigurant les difficultés à venir ! Il en est ainsi de certains « grands » services hospitalo-universitaires qui s’enorgueillissent d’être spécialisés dans des prises en charge « protocolisées » concernant un même symptôme qui se retrouverait dans des groupes suffisamment « homogènes » pour que soient développées des « stratégies » thérapeutiques pour ces « cohortes » (Par exemple, développer des « armes » contre les anorexiques pour combattre ces « indomptables » ! Il en est de même pour l’alcoolisme, la toxicomanie, etc. A chaque fois, c’est toujours une inclination psychique réductionniste qui est à l’œuvre). Il ne faudra donc pas s’étonner que je conteste aux « docteurs ès adolescents » la compétence dont ils s’autoproclament être référents pour s’arroger le monopole d’une « vérité » sur cet âge charnière mâtiné de données médico-psychologiques et sociologiques histoire de donner plus d’exhaustivité à leur « savoir ». Alors que des symptômes semblent affecter des adolescents de manière identique, il convient en chaque occasion de se saisir de la singularité de l’histoire du jeune au sein de l’histoire de sa famille – problématique abordée dans le Tome I : « L’ère de famille ». Rester sur le fil psychanalytique c’est s’intéresser davantage aux processus inconscients de la vie psychique qu’aux étiquettes diagnostics redoutables car figeant l’adolescent dans des « cases » alors que par essence à cette période de la vie tout reste évolutif. La psychanalyse s’intéresse à la singularité psychique qui vise l’inconscient, c’est-à-dire ce que tout individu vient à exprimer de sa relation à l’infantile, trame de son histoire propre non reproductible. « Période d’adolescence, Tome II, figures de souffrance » se tiendra donc à distance du grotesque qui consisterait à produire un énième ouvrage qui rappellerait ce qui s’est déjà dit et écrit un peu partout depuis belle lurette sous forme de catalogue déclinant des thématiques étanches et indépendantes les unes des autres.
Le premier contact avec des adolescents présentant une « figure de souffrance » est régulièrement d’une grande densité, d’où son importance et si diagnostic de structure il y a, pour plagier Freud je dirais qu’il viendra « de surcroît » – expression dont il usait pour parler de « guérison ». Je ne saurais donc trop insister sur l’importance de la première rencontre suite à l’interpellation, d’autant que certains adolescents en partie déroutés par l’absence de réponse aux questions qu’ils se posent ne donneront parfois pas suite en raison, justement, des moyens de défense qu’ils auront élaborés. L’intersubjectivité de la rencontre, au sens fort du terme, se déploie dans le cadre d’un « laboratoire humain » précis (individuel ou groupal) permettant de remettre en perspective, après coup, les conflits psychiques inconscients dont les symptômes sont les compromis. Qu’un ado fasse le détour par quelqu’un qui l’écoute et sur lequel il transfère son histoire lui permet, chemin faisant, de creuser son passé recomposé à mesure qu’il énonce dans le présent les nervures d’un devenir possible. Le psychanalyste qui accueille l’émergence du singulier n’est pas une m

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