Savoirs critiques et recherches historiques
188 pages
Français

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Savoirs critiques et recherches historiques , livre ebook

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Description

À une époque où la pensée est en crise et où l'utilité sociale du savoir est sans cesse contestée, cet ouvrage collectif entend non seulement rappeler que le savoir a plus que jamais sa place dans la société d'aujourd'hui mais aussi que la société de la connaissance ne peut exister, évoluer sans celles et ceux qui cherchent et produisent de nouvelles connaissances. Ce recueil s'inscrit dans un contexte éditorial enclin à questionner l'utilité des savoirs « À quoi servent les sciences humaines ? » ou « Usages et mésusages publics de l'histoire ? »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2015
Nombre de lectures 11
EAN13 9782336385891
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « Diversités »
Dirigée par Hedi SAIDI, historien.
Cette collection est destinée à présenter les travaux théoriques, empiriques et pratiques des chercheurs scientifiques, et des acteurs sociaux. Elle a vocation à publier des ouvrages essentiellement universitaires, traitant des rapports sociaux, de la mémoire, de l’histoire et de l’altérité. Elle se propose de constituer un portail d’accès à l’étude des sociétés contemporaines et offrir une plateforme d’échanges à des chercheurs de plusieurs disciplines. La collection entend faire connaître la production française dans les domaines historiques et sociologiques mais aussi relayer les travaux de chercheurs étrangers et devenir ainsi un point d’appui dans le développement des échanges scientifiques au niveau international en sciences humaines et sociales.

Comité scientifique international : ARFAOUI Khémais – Université de Tunis, Tunisie ; BARBOUCHI Sarah – Université de Toulouse-Le Mirail, France ; BELGACEM Brahim – Université de Tunis, Tunisie ; BELLAMINE Meriem – Université de Tunis, Tunisie ; BELKHOJA Chedly – Université de Moncton, Canada ; BENSEDRINE Lamjed – Tunisie ; BOUCHER Colette – Université Laval, Canada ; BRICHARD Christiane – Belgique ; COSTEA Simion – Université de Targu Mures, Roumanie ; DAHMANI Said – Université de Toulouse 1, France ; DRAME Patrick – Université de Sherbrooke, Canada ; JOLIOT Bernard – universitaire, France ; LABORI Michel – historien, France ; MANAA Ammar – Université de M’sila, Algérie ; MEKKI Nidhal – Université de Tunis, Tunisie ; M’RABET Tarek – CCMA, France ; PRIMEAU Marie Douce – Université de Montréal, Canada ; SAPICAS Marina – France ; SAYAH Jamil – Université de Grenoble, France ; SAYAH Mansour – Université de Toulouse-Le Mirail, France ; SOW Abdoulaye – Université de Nouakchott, Mauritanie ; TADLAOUI Jamal-Eddine – Université de Sherbrooke, Canada ; TITO Anna – journaliste, Italie.

Déjà parus

Jamil SAYAH, L’acte II de la Révolution tunisienne : La Constitution , 2015.
Hedi SAIDI, Histoire de la Tunisie . Modernité, élites et finance dans la Tunisie du XIX ème siècle , 2014.
Titre
Sous la direction de Hedi SAIDI







Savoirs critiques
et recherches historiques

Pour quels usages ?
Copyright

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-73600-6
Remerciements

Nous tenons à remercier vivement le Conseil régional
Nord Pas de Calais pour son aide et son soutien.
SOMMAIRE Couverture 4e de couverture Collection « Diversités » Titre Copyright Remerciements Sommaire Introduction générale L’histoire, un chantier toujours ouvert sur l’avenir CHAPITRE I – Le parler judéo-arabe comme véhicule de mémoire CHAPITRE II – Inégalités devant l’éducation en Algérie CHAPITRE III – Ecole, violence et adolescence CHAPITRE IV – L’enseignement de l’histoire coloniale en Tunisie. Les événements du Cap-Bon : un chapitre oublié CHAPITRE V – Le bourguibisme : une plus-value certaine pour une Tunisie post-révolutionnaire CHAPITRE VI – Sousse et son port dans la tourmente de la Deuxième Guerre mondiale : d’après le journal de Pierre Griffe (1942 – 1943) CHAPITRE VII – Les mains sales de Jean Paul Sarte Jessica : un personnage secondaire ? CHAPITRE VIII – Le sport en Tunisie sous le protectorat (1881-1956) : pour servir quel modèle ? APPEL Sonia COMBE Adresse
Introduction générale L’histoire, un chantier toujours ouvert sur l’avenir
Hedi SAIDI 1

Cet ouvrage collectif, rédigé par des spécialistes de plusieurs pays (Algérie, France, Maroc et Tunisie), étudie les rapports entre la langue française, la langue arabe et les sociétés selon une approche comparative tenant compte du développement multi dimensionnel des situations observées. L’amélioration des conditions d’apprentissage/compréhension du français en tant que langue véhiculaire, mais aussi la valorisation de la langue maternelle des apprenants avec pour visée une situation d’équilinguistique 2 aussi satisfaisant que possible. L’ambition envisage la langue française et la langue arabe non comme des objets en soi mais bien comme les deux pôles constitutifs d’un ensemble linguistique et communicatif capable de conduire progressivement à un authentique échange de valeurs et de sens (Chapitres I et VIII)
Ce livre a également pour but de mettre en place un questionnement qui permette de mieux comprendre, voire d’expliquer le passé avec l’espoir que cela puisse aider les hommes d’aujourd’hui à mieux vivre.
Dans cet ouvrage, on trouve une intéressante étude sur le système scolaire algérien (Chapitre II) qui met en lumière les points forts et les lacunes de ce dernier. L’école en France a connu d’importantes évolutions à travers l’histoire. Ces évolutions n’ont pas été continues, mais cette histoire est marquée par un accès de plus en plus large à l’enseignement, depuis l’Ancien Régime jusqu’à nos jours. Longtemps réservé à une certaine élite, l’enseignement en France a connu une démocratisation importante. La question de l’enseignement est soumise à des enjeux politiques, idéologiques et économiques qui contribuent à nourrir son histoire. Citoyens, familles, État et institutions (religieuses, économiques...) constituent les groupes de pression qui vont permettre l’aboutissement de l’école généralisée, notamment au travers des lois Jules Ferry. Même si le niveau de formation s’est élevé, le rôle d’ascenseur social du système éducatif est fortement contesté. Les sociologues Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron ont mis en évidence dès 1964 que la proportion d’individus provenant des classes populaires et accédant aux études supérieures reste faible. Ils ont démontré que le système scolaire reproduit le schéma social et qu’il a pour objet de conforter et légitimer la position des élèves dans la hiérarchie sociale. Seules les familles détenant un capital culturel adapté permettent à leurs enfants de réussir leur parcours scolaire

L’école est confrontée à l’handicap socio-culturel (Chapitre III). Un des changements provoqués par cette massification de l’enseignement dans le domaine de la relation entre les parents et l’école réside dans la prise de conscience du rôle déterminant des familles dans la réussite scolaire de leur enfant. En effet, malgré la mise en œuvre de l’égalité d’accès à l’enseignement, l’épreuve des faits qui se traduit par l’apparition du phénomène de l’échec scolaire qui fait apparaître des écarts importants de réussite scolaire selon les milieux d’origine des enfants. 3
Il devient ainsi évident que les enfants de milieux favorisés réussissent globalement mieux que les autres, étant plus habitués et plus rompus à la culture scolaire et à ses exigences. Si l’école est d’abord mise en cause dans son fonctionnement, par les contenus enseignés, par les méthodes d’enseignement (etc.), la famille devient aussi l’objet d’un questionnement et d’une attention particulière pour tenter d’identifier ce qui permet, au sein de la famille, et dans les liens qu’elle établit avec l’école, de favoriser ou d’entraver la réussite scolaire.
L’échec relatif de la démocratisation oblige à examiner de plus près le rôle des familles, et l’on voit alors prospérer la théorie du handicap socio-culturel.
L’école est tenue de faire ce qui a été défait par ce bain d’images et de bruits (parfois à tendance communautariste, il ne faut pas le négliger). Elle doit relativiser les idoles, construire l’attention, la concentration, la mémoire, la considération d’autrui. Il faut doter l’élève de cette arrière-boutique – au sens où l’entendait Montaigne – où il puisse prendre du recul vis-à-vis de la grande machine à émotions préfabriquées, vis-à-vis de situations victimaires, tsunamis compassionnels et téléthons ethniques.
Dans ce livre, il est question de l’histoire impensée et de mémoires oubliées en Tunisie (Chapitres IV-V-VI-VIII). Les tentat

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