Schizophrénie, autrement...
206 pages
Français

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Schizophrénie, autrement... , livre ebook

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Description

La schizophrénie est un mode d'être au monde ayant un sous-bassement neurobiologique comme tous les autres comportements révélant notre structure psychique ou position subjective. La structure schizophrénique et ses variétés cliniques sont à soutenir dans la rencontre avec le réel. La "schizophrénie autrement" n'est pas une pathologie à guérir mais une position subjective. Elle a du mal, plus que les autres, à se dire. Mais elle est révélatrice de la "Nature" intrinsèque et de ses variations.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2011
Nombre de lectures 42
EAN13 9782296466395
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SCHIZOPHRÉNIE, AUTREMENT…
COLLECTION « PENSÉE AFRICAINE »
dirigée par François Manga-Akoa
En ce début du XXI e siècle, les sociétés africaines sont secouées par une crise des fondements. Elle met en cause tous les secteurs de la vie. Les structures économiques, les institutions politiques tels que les Etats et les partis politiques, la cellule fondamentale de la société qu’est la famille, les valeurs et les normes socioculturelles s’effondrent. La crise qui les traverse les met en cause et au défi de rendre compte de leur raison d’être aujourd’hui.
L’histoire des civilisations nous fait constater que c’est en période de crise que les peuples donnent et expriment le meilleur d’eux-mêmes afin de contrer la disparition, la mort et le néant qui les menacent. Pour relever ce défi dont l’enjeu est la vie et la nécessité d’ouvrir de nouveaux horizons aux peuples africains, la Collection « PENSEE AFRICAINE » participe à la quête et à la création du sens pour fonder de nouveaux espaces institutionnels de vie africaine.
Dernières parutions
Koffi Célestin YAO, Création en contexte, Une pratique plastique aux croisements des cultures, 2011.
Jean Claude ATANGANA, Bilan philologique de l’ Esquisse d’une théorie de la pratique de Pierre Bourdieu : étude comparée des éditions de 1972 et de 2000, 2011.
Elie DRO, La part de l’ombre dans la peinture. La poïétique du suspens, de l’Afrique à l’Occident , 2011.
Thierry AMOUGOU, Cinquantenaire de l’Afrique indépendante (1960-2010). Enjeux de développement, défis sociopolitiques et nouvelles opportunités , 2010.
Pius ONDOUA, Existence et valeurs IV. Un développement « humain ». Réflexions éthiques et politiques , 2011.
D. SESANGA HIPUNGU, La voie du changement. Un pari de la raison pour la Rd Congo , 2011.
R. KAFFO FOJOU, Capital, travail et mondialisation , 2011.
Berthe LOLO, Mon Afrique. Regards anthropopsychana-lytiques , 2010.
Berthe LOLO, Que faire de l'inconscient ou à quoi sert le rêve ? Fascicule 2 , 2010.
Berthe LOLO, Concepts de base en psychopathologie. Fascicule 1 , 2010.
Serge TCHAHA (sous la direction de), Nous faisons le rêve que l'Afrique de 2060 sera..., 2010.
Sèèd ZEHE, Gbagbologie, Livre I : de la vision à la présidence , 2010.
Sylvain TSHIKOJI MBUMBA, L'humanité et le devoir d'humanité , 2010.
Sissa LE BERNARD, Le philosophe africain et le transfert des sciences et de la technologie en Afrique , 2010.
Berthe LOLO


SCHIZOPHRÉNIE, AUTREMENT…


L’Harmattan
Du même auteur
Aux Editions L’Harmattan
Les maladies mentales : Logique et construction des signes et des
symptômes, 2011.
Concepts de base en psychopathologie, 2010.
Que faire de l’inconscient ou à quoi sert le rêve ?, 2010.
Mon Afrique. Regards anthropopsychanalytiques, 2010.


© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55362-0
EAN : 9782296553620

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
A mes enfants : Jacques Rodolphe WOUNGLY-LOLO
et William BENGONDO-LOLO
A Pa’ Mbombo: Robert William HIGGINS
A mon feu père et ma feue mère
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier Denis Duclos, sans lequel la thèse d’où est tiré ce livre n’aurait pas vu le jour, et qui l’a dirigée avec patience et esprit critique. Sa confiance sans faille m’a soutenue tout le long de ces moments de solitude et de doute que représente le temps de l’élaboration.
Je remercie le Pr Warnier, pour avoir accepté d’être rapporteur de ce travail, membre du jury de cette thèse et, surtout, d’avoir été ce grand-frère aussi discret, présent et réconfortant que Simon de Cyrène !
Mes remerciements et ma gratitude vont au médecin-chef du service G de l’EPSMDA de Prémontré, le Dr Yves Kaufmant et son équipe qui m’ont accueillie dans l’Aisne et, en particulier, à l’équipe de l’hôpital de jour de Tergnier (Luc Batonnet, Annie Martin, Nadine Vandenhove, Céline Hanse, Julie Davion, Eric Roux et Danielle Penne).
Je remercie le rédacteur en chef des Cahiers du GRAPPAF , Pierre-Georges Despierre qui, patiemment, a lu et relu mes productions et ma thèse.
Ma reconnaissance va à Georges Monny, qui a toujours su corriger mes écrits sans trahir ma pensée !
Ma reconnaissance s’adresse à Chantal Godimus, pour sa patience à élaborer mes schémas et tableaux.
Je tiens à remercier particulièrement Françoise Lalanne, qui a patiemment lu et relu ce travail.
J’ai bénéficié de l’enthousiasme communicatif et du soutien sans faille de Jocelyne Price Toto, Victorine Mbango Lottin, Nilda Lawrence, Martine Laubert, Christèle Mabwouri Woungly, Jacqueline Faure, Jean-Pierre Boulesteix et Jean-Louis Quirighetti.
Je tiens aussi à remercier mes proches, mes amis, ma famille, les patients camerounais et français que j’ai rencontrés, et toutes les personnes qui se sont trouvées un jour sur mon chemin, car cette rencontre a été instructive pour moi.
AVANT-PROPOS
Ce travail est né des difficultés que nous avons rencontrées, à savoir : « être un psychiatre noir africain !» Le psychiatre s’intéresse à la maladie mentale et cette dernière, en Afrique noire, est considérée comme une manifestation du système de la sorcellerie-anthropophagie.
Un Noir africain peut-il devenir psychiatre ? Peut-il observer la maladie mentale de façon neutre ? Mais encore, devra-t-il se renier ou encore sortir de lui-même pour cela ? Peut-il appliquer les catégories nosographiques européennes dans sa pratique africaine ?
Qu’est-ce qu’un état-limite ? Quels liens existe-t-il entre personnalité et pathologie mentale ?
La nosographie psychiatrique peut-elle s’enseigner de façon logique dans les universités et, a fortiori , dans celles d’Afrique noire ? Pourquoi ce hiatus entre les nouvelles classifications DSM et CIM et les classifications anciennes ?
Ces questionnements se sont retrouvés en partie sous la forme d’une thèse d’anthropologie psychanalytique.
Nous avons décidé d’introduire la thèse par une discussion autour du concept de la paraphrénie, concept élaboré par les aliénistes français et aujourd’hui disparu des classifications. Peut-on créer un concept, le trouver pertinent puis, par la suite, se retrouver contraint à l’effacer tout simplement ? De notre point de vue, la paraphrénie souligne le profond malaise de la nosographie psychiatrique.
La paraphrénie ne s’est pas différenciée avec pertinence des autres entités nosographiques. Elle a semé le trouble, ne répondant ni du phénomène hallucinatoire, ni de l’interprétation, ni de l’identification, ni du fantasme. La paraphrénie raconte la relation de soi à l’autre, la relation de soi à soi.
La paraphrénie se raconte.
Mais le paraphrène raconte comme agi ce qui n’est pas agi et ne le sera peut-être jamais. N’anticipe-t-il pas quelque part ? Il a cette faculté d’imaginer l’action de la décrire. Les cognitivistes ne nous disent-ils pas que penser l’action est déjà la faire pour notre cerveau ? En disant son imagination, le paraphrène nous rappelle que toute action est anticipée, même si nous n’en sommes pas conscient, et peut se décaler, se dissocier dans le temps dans sa mise en acte.
L’imagination est justement cette faculté que l’humain possède, qui lui permet de fuir les difficultés de la vie quotidienne.
L’imagination génère le temps, ce qui n’est pas encore ou ce qui a été. Dire ce qui n’est pas, est mentir pour le commun des mortels. Nous voyons, ici, que cela est plus complexe. En effet, dire ce qui n’est pas encore, bien que mensonge pour les autres qui vous écoutent, n’est pas mentir pour le cerveau de la personne qui l’énonce car cela remplace une vérité commune par une vérité singulière, intime et interne.
Travestir le réel, le rendre plus conforme à ce que l’on désire, est le propre de l’humain, et relève quasiment de la normalité.
Par ses liens avec la mythomanie, la paraphrénie remet en scène les difficultés soulevées au travers de la notion de la personnalité, difficultés pour la différencier de la maladie mentale.
Par l’étude de la paraphrénie, nous avons souhaité démontrer l’existence de deux axes principaux et différents,

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