Sociopsychanalyse et participation sociale

Jean-Luc Prades

Description

Les textes rassemblés dans cet ouvrage interrogent la sociopsychanalyse, en tant que pratique d'intervention et en tant que théorie, sur la notion de participation sociale. S'appuyant sur des interventions réalisées dans le secteur social et médico-social, ce livre tente de préciser cette notion, si fondamentale et pourtant si vague, au regard des praticiens de ce milieu, des usagers et des intervenants.

Sujets

• Sociologie, société et politique
• Psychanalyse
• Sociologie
• Psychologie
• Psychiatrie
• Travail social

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 avril 2011
• Nombre de lectures: 81
• EAN13: 9782296802872
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

SOCIOPSYCHANALYSE
ET PARTICIPATION SOCIALE

Études méthodologiques comparées
Savoir et Formation
Collection dirigée par Jacky Beillerot (1939-2004),
Michel Gault et Dominique Fablet

A la croisée de l’économique, du social et du culturel, des acquis du passé et des investissements qui engagent l’avenir, la formation s’impose désormais comme passage obligé, tant pour la survie et le développement des sociétés, que pour l’accomplissement des individus.
La formation articule savoir et savoir-faire, elle conjugue l’appropriation des connaissances et des pratiques à des fins professionnelles, sociales, personnelles et l’exploration des thèses et des valeurs qui les sous-tendent, du sens à leur assigner.
La collection Savoir et Formation veut contribuer à l’information et à la réflexion sur ces aspects majeurs.

Dernières parutions
Jean CHAMI et Dominique FABLET (coord.), Professionnels de santé et analyse des pratiques , 2011.
Séverine COLINET, La Carrière de personnes atteintes de sclérose en plaques , 2010.
Léo THIERS-VIDAL, De l’Ennemi Principal aux principaux ennemis , 2010.
Christiane MONTANDON, Pédagogies de l’interculturel à l’école primaire. Découvrir la langue de l’autre , 2010.
Joël GAILLARD, Comprendre la réclusion scolaire , 2010.
Jean-Pierre BIGEAULT, Une poétique pour l’éducation , 2010.
Hervé CELLIER, La démocratie d’apprentissage , 2010.
Didier JOURDAN et Frank PIZON, Tabac, alcool, drogues : la prévention au lycée , 2010.
Valérie BARRY, Dialectiser la recherche et l’action , 2010.
Catherine BORÉ, Modalités de la fiction dans l’écriture scolaire , 2010.
Christian ALIN, La Geste Formation , 2010.
Marie-Claude BAÏETTO, Le désir d’enseigner , 2009.
Jean-Luc Prades


SOCIOPSYCHANALYSE
ET PARTICIPATION SOCIALE

Études méthodologiques comparées


Volume 2
(2005-2010)
Du même auteur
Prades J.-L. (et Mendel G., Sada D.), La mouvance des communistes critiques. Enquête sur le désarroi militant, Paris, L’Harmattan, 1997.
Prades J.-L. (sous la direction de), Sur le travail social et la vie à l’école. Préface de Gérard Mendel, Nice, Z’Editions, 1999.
Prades J.-L. et Mendel G., Les méthodes de l’intervention psychosociologique, Paris, Editions La Découverte, coll. « Repères », 2002.
Prades J.-L. (sous la direction de), Intervention participative et travail social. Un dispositif institutionnel pour le changement, Postface de Gilles Amado, Paris, L’Harmattan, coll. « Savoir et formation », 2007.

CONTACTS

www.sociopsychanalyse.com

Groupe Desgenettes/ Agasp, 7 rue Chaptal, 75009 Paris, 0142802047 [e-mail]
Groupe Adrap (Association de Recherche et d’Action Psychosociologique), Espace des associations, 45 Promenade du Paillon, 06000 Nice, 0493593420 [e-mail]
Groupes Argentine (Buenos Aire et San Luis), Fondation Gérard Mendel, Rodriguez Pena, 1657, 7°F, (1021) Ciudad de Buenos Aires, Argentina, [e-mail]
Collectif Désisyphe , 17 rue Bois-Franc-Ste Julie, Québec, Canada JOL 250 [phone] Poste 2746, [e-mail]


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
[e-mail]

ISBN : 978-2-296-54344-7
EAN : 9782296543447

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
A Nicole, Romain et Miléna


La théorie existe à la frontière de
l’esprit et du monde, et cette limite
se déplace sans cesse. L’espoir
que l’on place dans la pensée est
celui que quelque chose de
nouveau apparaisse, et que nous
trouvions les mots pour le décrire.
Lindsay Waters, 2008


Pour moi, la démocratie, ce n’est pas l’indétermination,
c’est l’auto-institution explicite.
Cornélius Castoriadis, 1994
Introduction
La vie, c’est par moments.
Georges Perros

Ce livre fait suite à un premier volume paru en 2007 {1} intitulé Intervention participative et travail social. Un dispositif institutionnel pour le changement qui comprend huit monographies d’interventions sociopsychanalytiques réalisées en France, en Argentine et au Québec de 1995 à 2005, exécutées par les quatre groupes de sociopsychanalyse (SP) existant actuellement. Ce second volume rassemble et met à la disposition du lecteur des textes, pour la plupart d’entre eux déjà publiés de 2005 à 2010, éparpillés dans des revues ou autres actes de colloques plus ou moins accessibles. Nos remerciements vont donc à leurs responsables pour nous avoir autorisés à les reproduire même s’ils ont tous été repris pour la circonstance.
Ces textes ont été regroupés autour de la thématique de la participation, caractéristique de la SP institutionnelle que nous avons déjà interrogée ailleurs (Prades, 2000), y compris dans une perspective comparative avec d’autres courants de l’intervention psychosociologique (Prades, 2000 ; Prades, 2001 ; Mendel, Prades 2002). Les deux derniers paragraphes du texte de présentation qui va suivre (chapitre 1) y font directement allusion.
Cet ouvrage parait sous la seule signature de l’auteur des textes qui le composent. Il est en ce sens plus personnel que le précédent, bien qu’il n’aurait pas vu le jour sans le travail collectif d’intervention et de réflexion qui l’inspire au sein de l’ADRAP {2} d’abord, groupe de sociopsychanalyse créé en 1990 par Gérard Mendel et qui poursuit, depuis la disparition de son fondateur, ses activités de recherche et d’intervention dans le Sud de la France. Mais il faut aussi signaler les autres groupes : le groupe « historique » de Paris, créé en 1971 composé en particulier de Mireille Bitan, Claire Rueff-Escoubès et Françoise Inizan ; le groupe argentin de Buenos Aires animé par Maria José Acevedo {3} (sans oublier Carlos Dias pour le groupe de San Luis) et celui de Montréal dirigé par Michel Parazelli. Le travail réalisé en commun à l’occasion du colloque Les apports de la sociopsychanalyse à la démocratie participative dans le cadre du 76 e Congrès de l’ACFAS au Centre de congrès de Québec, du 5 au 10 mai 2008, témoigne du souci de ces groupes de mettre en commun leurs expériences d’intervention et les résultats des recherches théoriques auxquelles elles donnent lieu sur la base à la fois rappelée et parfois légèrement mais nécessairement renouvelée de l’anthropologie mendèlienne.
Disons-le. S’inscrire dans un courant de pensée implique d’en épouser les principaux présupposés et les logiques d’ensemble, mais n’oblige pas à s’y enfermer. Il faut aussi tenter de l’ouvrir à des questions nouvelles, pas ou peu étudiées. Faire vivre une pensée ne consiste pas seulement à répéter ce qui a déjà été dit (c’est la meilleure manière de la faire mourir !), c’est – à la mesure de nos moyens – la propager mais aussi en poursuivre les avancées, quitte à emprunter des pistes vierges ou incertaines. S’approprier une pensée et la développer, c’est la faire sienne, c’est toujours un peu vouloir la dépasser et en ce sens, assez bizarrement, la transformer et donc lui être infidèle sans pour autant nécessairement la trahir.
La sociopsychanalyse (SP) n’est pas une anthropologie d’intervention, au sens de Gilles Herreros (2008), amas d’analyses diverses « recyclées dans une sorte de métissage généralisé ». Elle procède, non par juxtaposition de morceaux de théories, mais par une mise en relation grâce à l’invention de concepts psychosociaux articulatoires {4} . Elle vogue certes aux frontières des disciplines, mais dans un cadre précis que la pratique d’intervention délimite de son côté, et qui ouvre aussi aux risques de l’aventure de l’acte (Mendel, 1998), de l’intervention.
Partie prenante de l’« aventure psychosociologique » (Aubert, de Gaulejac, Navridis, 1997), la SP, en tant que théorie, relève de la sociologie, de la psychologie sociale et de l’anthropologie. Elle s’est construite en référence à la psychanalyse (Mendel, 1999) {5} , par analogie et en miroir. Son histoire doit aussi être corrélée à la clinique de groupe (les interventions) et à l’évolution de la société : née juste après mai 1968, elle a du progressiv