Traitement actuel de la souffrance psychique et atteinte à la dignité
334 pages
Français

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Traitement actuel de la souffrance psychique et atteinte à la dignité , livre ebook

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Description

Cet ouvrage traite de la déshumanisation, en répondant aux discours honteux criminalisant la schizophrénie et aux propos scandaleux tenus sur la psychanalyse et son inventeur. C'est un "coup de gueule" contre les neurosciences, qui réduisent l'être humain à un sujet instrument de la toute-puissance médicale, le métamorphosant en une série de symptômes que les laboratoires auraient l'outrecuidance de pouvoir guérir. Les antipsychotiques ne sont, pour l'auteur, que des "anti-symptômes".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 9
EAN13 9782296515369
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Études Psychanalytiques
Collection dirigée par Alain Brun et Joël Bernat
La collection Etudes Psychanalytiques veut proposer un pas de côté et non de plus, en invitant tout ceux que la praxis (théorie et pratique) pousse à écrire, ce, « hors chapelle », « hors école », dans la psychanalyse.

Dernières parutions

Gérard GASQUET, Lacan poète du réel , 2012.
Audrey LAVEST-BONNARD, L’acte créateur. Schönberg et Picasso. Essai de psychanalyse appliquée , 2012.
Gabrielle RUBIN, Ces fantasmes qui mènent le monde , 2012. Michel CONSTANTOPOULOS, Qu’est-ce qu’être un père ? , 2012.
Marie-Claude THOMAS, L’autisme et les langues , 2011.
Paul MARCIANO, L’accession de l’enfant à la connaissance. Compréhension et prise en charge des difficultés scolaires , 2010.
Valérie BLANCO, Dits de divan , 2010.
Dominique KLOPFERT, Inceste maternel, incestuel meurtrier. À corps et sans cris , 2010.
Roseline BONNELLIER, Sous le soleil de Hölderlin : Œdipe en question , 2010.
Claudine VACHERET, Le groupe, l’affect et le temps , 2010.
Marie-Laure PERETTI, Le transsexualisme, une manière d’être au monde , 2009.
Jean-Tristan RICHARD, Nouveaux regards sur le handicap , 2009. Philippe CORVAL, Violence, psychopathie et socioculture , 2009.
Stéphane LELONG, L’inceste en question. Secret et signalement , 2009.
Paul DUCROS, Ontologie de la psychanalyse , 2008.
Pierre FOSSION, Mari-Carmen REJAS, Siegi HIRSCH, La Trans-Parentalité. La psychothérapie à l’épreuve des nouvelles familles , 2008.
Bruno de FLORENCE, Musique, sémiotique et pulsion , 2008.
Georges ABRAHAM et Maud STRUCHEN, En quête de soi. Un voyage extraordinaire pour se connaître et se reconnaître , 2008.
Jacques PONNIER, Nietzsche et la question du moi. Pour une nouvelle approche psychanalytique des instances idéales , 2008.
Guy ROGER, Itinéraires psychanalytiques , 2008.
Jean-Paul MATOT, La construction du sentiment d’exister , 2008.
Guy KARL, Lettres à mon analyste sur la dépression et la fin d’analyse , 2007.
Jeanne DEFONTAINE, L’empreinte familiale. Transfert, transmission, transagir , 2007.
Jean-Tristan RICHARD, Psychanalyse et handicap , 2006.
Titre
Pierre POISSON




Traitement actuel de la souffrance psychique et atteinte à la dignité

« Bien n’être » et déshumanisation

Préface de Ginette Michaud
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-28756-0
Remerciements.
À tous les personnels ( médecins, psychologues, infirmiers, aides-soignants, agents des services hospitaliers, aides médico-psychologiques, éducateurs ) qui, par leurs interventions éclairées lors des formations que nous avons animées pendant vingt ans, ont contribué à l’écriture de cet ouvrage.

Toute ma gratitude à Daniel Bénassac, psychologue clinicien et psychanalyste, pour ses remarques et son temps, pourtant précieux, consacré à cet écrit.

Tous mes remerciements à Ginette Michaud pour ses conseils éclairés et pour la rédaction de la préface du présent ouvrage.

Toute mon affection à mon épouse Marie-France pour sa patiente lecture et relecture et ses conseils toujours pertinents.
Citation

Le primitif projette hors de lui, dans les choses, son besoin de se toucher et l’efficace naturel de sa volonté. Mais il projette en même temps les prohibitions, qui, en pesant sur le narcissisme, le forcent de s’évader en satisfactions détournées, et le monde magique apparaît, avec ses pratiques ambivalentes à la fois terrifiantes et attirantes (les tabous), sources d’une toute-puissance mystérieusement interdite.
On retrouve ici les constantes du Freudisme ; le refoulement de l’érotisme congénital, sa lutte contre la censure, son déguisement et sa mauvaise conscience. La magie est un rêve éveillé ; c’est même, comme le montre Freud, un exemple particulier, une manifestation de névrose obsessionnelle.

Rony (J. A.) La magie, P.U.F., Paris, 1968, p. 80.

À Georges.
Préface
Merci Pierre, de ce pamphlet, ce pavé dans la mare, dans le lac, dans l’océan de la désinformation. Ce travail va en contrarier certains qui diront mais d’où il parle pour être aussi critique et virulent dans son analyse ? Mais justement, il parle de places qu’il connaît, qu’il a occupées, expérimentées au cours de ses 40 années d’expérience. D’élève infirmier à infirmier, surveillant cadre infirmier, puis psychologue clinicien, responsable des séjours thérapeutiques, psychanalyste après plus de 20 ans de formation, mais aussi avant tout et pendant tout cela militant de gauche pour l’égalité, le respect de la singularité, contre toute forme d’aliénation humaine, sociale et individuelle. Il a donc rencontré la psychanalyse et le marxisme de l’intérieur, d’une position engagée dont tout son livre témoigne.

Il peut se permettre de critiquer un critique de Freud et de la psychanalyse qui justement parle d’une place qu’il ne connaît pas, d’une expérience qu’il ignore superbement et dont il n’a qu’une approche philosophique, extérieure à tout engagement personnel. Ça fait rire les cliniciens que nous sommes tant les ficelles sont grosses, mais ça fascine les ignorants qui n’ont que les médias à se mettre sous la dent et ça finit par rebrousser le poil des praticiens que nous sommes aussi, après nous avoir fait rire, plus ou moins jaune. Car pour y aller d’une critique argumentée, il aurait fallu aller au charbon, militer un peu, ce que beaucoup d’entre nous ont cessé de faire. Comme le disait Frank Gautret : « ce qu’on fait subir aux psychanalystes, ils ne le méritent pas, mais ils ne l’ont pas volé ».

C’est pourquoi il était nécessaire de remettre les pendules à l’heure, de refaire un peu l’histoire de la dérive critique de notre société qui entraîne tous les acquis sociaux d’après-guerre dans des courants de fond dont on ne sait pas si on peut les en faire revenir, consacrerait-on une grande partie de notre temps à réparer, par un militantisme, il faut bien dire d’arrière-garde, les effets délétères qu’ont produits les dérives de l’économie libérale et de la mondialisation. Ce mouvement qui soutenait le grand capital, le monde des banques et de l’argent, se dressait face aux nécessités humaines ; il avait pu dans l’après-guerre être minimisé dans ses effets, donnant des conquêtes sociales que nous enviaient d’autres pays. L’aveuglement produit par les discours de désinformation a maintenu dans l’ignorance les citoyens que nous sommes du retour à l’obscurantisme grignotant les progrès sociaux et revenant à une aliénation qu’un demi-siècle de progrès avait fait cependant reculer.
Nous voici revenus 50 ans en arrière sur le plan humain et socio-politique. Bien sûr, la science a avancé. Dans les domaines de la biologie, biochimie, neurologie, sciences du comportement, les 50 dernières années ont été mises à profit pour finaliser les découvertes utilisées dans des applications publiques et surtout privées qui ont permis à notre société des progrès techniques remarquables. Les travaux de la biochimie et de la pharmacologie ont permis de réduire les symptômes d’angoisse des malades psychotiques, sans prétendre guérir les maladies. Mais progressivement l’effet recherché des traitements médicamenteux ne fut plus que celui-là : l’arrêt des manifestations bruyantes, plus de manifestation de l’angoisse, pouvant aller jusqu’au passage à l’acte, calme plat dans les services. L’athymhormie, l’aboulie, l’apragmatisme remplaçant délire et violence, les discours des soignants et de l’administration devinrent l’apologie du tout sécuritaire. Puisque les malades peuvent être « guéris » par les traitements chimiques et qu’ainsi on peut éviter les « crimes » dus à leur maladie pourquoi tenterait-on de les traiter autrement que par des médicaments ? Pourquoi devrait-on accepter que la souffrance psychique due à leurs pathologies fasse place à un vide psychique angoissant qu’ils doivent vivre après l’administration du fameux « traitement » médicamenteux. Ça n’est pas ça la guérison, ce type de guérison ne fait que les réduire à des asujets, dénués de parole que personne ne peut entendre puisqu’il n’y a pas de praticien formé pour ça. Il n’y a plus d’argent pour le payer. Cette place de soignant habilité à écouter la souffrance du malade, à entendre les bouts épars de son histoire, les questions fondamentales sur son existence, l’empêchant d’être un sujet à part entière, à d&

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