Kakou et Mégane
261 pages
Français

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Kakou et Mégane , livre ebook

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Description

Ce nouveau roman de Patrick Serge Boutsindi aborde le sujet de l'adoption. Hélène et Jean-Claude Klein n'avaient qu'une seule envie, c'est qu'une petite fille et un petit garçon grandissent ensemble dans leur foyer. C'est ainsi que Kakou et Mégane furent accueillis par la famille Klein, qui adoptait alors pour la seconde fois, sans se douter des aléas qui l'attendaient : refus d'agrément, procès pour escroquerie et agression physique lors de leur périple en Afrique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2007
Nombre de lectures 130
EAN13 9782336263885
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ecrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Issaka Hertnan TRAORÉ, Le boa qui avale sa queue, 2007.
Jean-Philippe STEINMETZ, La pirogue blessée, 2007.
Mame Pierre KAMARA, Les appétits féroces, 2007.
Sylvie NTSAME, Mon amante , la femme de mon père, 2007.
Christian DURIEZ, Zamane , tradition et modernité dans la montagne du Nord - Cameroun , 2007.
Géraldine Ida BAKIMA POUNDZA, Expatriés en Guinée Conakry, 2007.
Alexandre DELAMOU, Les 32 jours de grève générale en Gerinée, 2007.
Edna MEREY-APINDA, Ce soir, je fermerai la porte, 2007.
Emmanuel F. ISSOZE-NGONDET, Un ascète dans la cour, 2007.
Thérèse ZOSSOU ESSEME, Pour l’amour de Mukala, 2007.
Philomène OHIN-LUCAUD, Au nom du destin, 2007.
Serge Armand ZANZALA, Les « démons crachés » de l’autre République, 2007.
W. L. SAWADOGO, Les eaux dans la calebasse. Roman, 2007.
Jean-Marie V. RURANGWA, Au sortir de l’enfer, 2006.
Césaire GHAGUIDI, Les pigeons roucoulent sans visa..., 2006.
Norbert ZONGO, Le parachutage, 2006.
Michel KINVI, Discours à ma génération. La destinée de l’Afrique, 2006.
Tidjéni BELOUME, Les Sany d’Imane, 2006.
Mamady KOULIBALY, La cavale du marabout, 2006.
Mamadou Hama DIALLO, Le chapelet de Dèbbo Lobbo, 2006.
Lottin WEKAPE, www.romeoetjuliette.unis.com , 2006.
Grégoire BIYIGO, Orphée négro, 2006.
Grégoire BIYIGO, Homo viator, 2006.
Yoro BA, Le tonneau des Danaïdes, 2006.
Mohamed ADEN, Roblek - Kamil , un héros afar - somali de Tadjourah, 2006.
Aïssatou SECK, Et à l’aube tu t’en allais, 2006.
Arouna DIABATE, Les sillons d’une endurance, 2006.
Prisca OLOUNA, La force de toutes mes douleurs, 2006
Kakou et Mégane
Une histoire d'adoption

Patrick-Serge Boutsindi
Du même auteur
Terre natale, nouvelles, Ecrivains associés, 1998. Missives congolaises, essai, Dossiers d’Aquitaine, 2000. L’enfant - soldat , roman, L’Harmattan, 2001. L’avis des ancêtres, nouvelles, L’Harmattan, 2003. Le Mbongui , nouvelles, L’Harmattan, 2005.
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
9782296043343
EAN : 9782296043343
Sommaire
Ecrire l’Afrique Page de titre Du même auteur Page de Copyright Dedicace
On a trop longtemps considéré les familles adoptantes, comme des familles à part. Or, aujourd’hui, la différence est beaucoup moins marquée qu’elle a pu l’être. La quasi-totalité des grossesses étant programmées, les enfants étant voulus, les parents biologiques sont dans la même situation que les parents adoptifs: ils décident.
Robert Neuburger thérapeute familial Après l’adoption
Les parents sont très influencés par l’image idéale de la fratrie. Avoir un garçon et une fille est leur rêve à tous et, encore aujourd’hui, pour la majorité d’entre eux, dans cet ordre précis. Le concept de l’aîné mâle qui perpétue le nom reste profondément ancré dans les esprits.
Professeur Marcel Rufo Frères et Soeurs, une maladie d’amour
A ma sœur, Yolande
La neige tombait sur la ville de Houdemont. Les flocons recouvraient les habitations, les ruelles ainsi que la forêt. Deux enfants, Kakou et Mégane, jouaient dehors, dans l’arrière-cour de la maison. Ils avaient tous deux la même taille et à peu près le même âge (Mégane 12 ans, et Kakou 13 ans). Des circonstances familiales les rattachaient à vie.
Kakou et Mégane étaient emmitouflés dans des vêtements et portaient des chaussures d’hiver. Le bonnet de Kakou ressemblait à celui des soldats de l’Armée russe. Celui de Mégane était beaucoup plus joli, avec un ruban doré tout autour. Le pavillon où ils résidaient se trouvait face au chemin de fer qui reliait la gare de Nancy à quelques villages de Meurthe-et-Moselle. Le train TER (train express régional) qui y circulait chaque jour faisait un bruit assourdissant.
— Vous rentrez maintenant à la maison ! cria Hélène depuis la fenêtre de la cuisine. Mais, ni Mégane ni Kakou n’obéirent à cet ordre. Ils voulaient à tout prix continuer ce qu’ils venaient de commencer à fabriquer, c’est-à-dire : des maquettes en neige. Mégane s’efforçait de dessiner un bateau, tandis que Kakou s’imaginait dans un petit village africain entouré d’un cimetière.
C’est seulement en entendant la voix forte et autoritaire de leur père que Mégane et Kakou arrêtèrent de s’amuser et se précipitèrent à l’intérieur. « Cette fois-ci vous rentrez, sinon c’est par la force que je vais vous obliger ! » avait crié Jean-Claude.

Jean-Claude Klein avait quarante ans. Sa femme Hélène allait vers ses trente-sept ans. Ils enseignaient tous les deux dans un lycée de Nancy, le lycée Poincaré.
Jean-Claude et son épouse militaient ensemble dans le mouvement syndical : la FSU (Fédération syndicale unitaire). C’est en montant à Paris, lors d’une grande manifestation nationale des enseignants, qu’ils s’étaient liés d’une véritable amitié, avant de tomber amoureux trois mois plus tard. Tandis que leurs collègues venus de la France entière martelaient le pavé parisien, en criant toutes sortes de revendications et des slogans hostiles au gouvernement, Hélène et Jean-Claude, fatigués par le trajet en bus depuis Nancy, s’étaient éclipsés du cortège pour aller boire un verre à la terrasse d’un café. De la petite causerie sur tout et sur rien, les deux collègues évoquèrent chacun leurs centres d’intérêt comme le théâtre et la paléontologie. Hélène évoqua le théâtre d’Albert Camus, qu’elle affectionnait particulièrement, et qu’elle aurait adoré interpréter si elle avait eu un don de comédienne. Jean-Claude qui enseignait les mathématiques, expliqua longuement à Hélène tout le savoir qu’il tirait des ouvrages d’Yves Coppens et de Pascal Picq ( Aux Origines de l’Humanité, Le Genou de Lucy, des Origines de l’Homme... )
Ils aimaient tous les deux cette commune de Houdemont. Une commune dont un certain Charles Sellier a consacré un livre ( J2 à Houdemont ).
« Houdemont fut dans le passé d’avant guerre, un village lorrain, essentiellement rural, vivant encore au rythme des saisons et des travaux agricoles. Un village calme, aux maisons trapues. Les gens se connaissaient, s’appréciaient, se retrouvaient pour les fêtes. La guerre, déclenchée en 1939, perturbera le quotidien des Houdemontais par le va-et-vient multiple des troupes d’occupation et les rationnements alimentaires.
Houdemont, commune lorraine située dans la banlieue sud de Nancy, est limitrophe des communes de Vandœuvre, de Heillecourt, de Fléville et de Ludres. La route nationale N 57, dite route de Mire-court, ainsi que la voie ferrée Nancy-Merry (permettant la desserte du village vers la ville et les contrées avoisinantes), délimitent le pied de la colline où se cache la localité, à l’abri de la forêt qui en couvre les hauteurs. »

Leur seconde adoption d’enfant fut pour Hélène et Jean-Claude ce que l’on peut qualifier de défi personnel. Ils connurent plusieurs aléas: un refus d’agrément, un procès pour escroquerie de la part d’un maquignon et une agression physique lors de leur périple en Afrique.
La loi préconisait un délai de six mois environ avant d’entamer une nouvelle procédure d’adoption. Mais Hélène et Jean-Claude eurent à attendre un an avant de déposer une autre demande d’agrément, en mentionnant cette fois-ci l’âge, la race et le sexe de l’enfant. Les démarches à suivre restaient les mêmes. La seule chose qui changeait, contrairement au cas de leur fille Mégane, était qu’ils devraient voyager jusqu’en Afrique noire, via une association habilitée par le Ministère des Affaires étrangères et autorisée par le département de Meurthe-et-Moselle pour servir d’intermédiaire pour le placement d’enfants en vue de l’adoption. Ils avaient refusé d’accueillir une fratrie. Leur grande envie était qu’une petite fille et un petit garçon grandissent ensemble dans leur foyer. Hélène comme Jean-Claude y tenaient beaucoup. Un bonheur dont ils rêvaient depuis leur première nuit d’amour. Jean-Claude avoua très vite à Hélène son incapacité à procréer, à donner

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