Les méandres d une vie en RD Congo
90 pages
Français

Les méandres d'une vie en RD Congo , livre ebook

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90 pages
Français

Description

Grâce Mawete est une jeune Congolaise qui vit une vie paisible mais assez morne à Kinshasa. Alors qu'elle a perdu presque tout espoir de voir les choses s'améliorer, elle va faire la rencontre de David Brice, qui va lui faire un enfant et l'abandonner. Mais désormais, Grâce a décidé de se battre pour se créer une vie et ne plus seulement la subir. Elle va donc changer de ville, aller à Lubumbashi et se fonder un nouvel avenir pour elle et sa fille.

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Date de parution 02 juillet 2013
Nombre de lectures 13
EAN13 9782336320922
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

343-01372-5
O D E B A R R E
G r âc e Mu ko ko
LEs méandREs d’UnE viE En rD cOngO
récit
Les méandres d’une vie en RD Congo Récit
GRACE MUKOKO
Les méandres d’une vie en RD Congo Récit
L’HARMATTAN
© L'HARMATTAN, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01372-5 EAN :9782343013725
VEZ-VOUSeu l’impression que tout dans la déjà moAn cas.création se mettait en accord pour vous pousser à agir d’une certaine manière ? Je crois que ça a été Tout a commencé une semaine après que j’ai eu mes 24ans, le mardi 15 février 2010, une date que je n’oublierai surement jamais. En ce temps là, je trainais avec moi un immense sentiment de vide. Cette sensation, je l’avais toujours ressentie – depuis que j’étais consciente de ce que je voulais en tous cas, à peu près à partir de mes 15 ans – mais avec le temps et à l’opposé de ce que tous ceux à qui j’avais demandé conseil m’avaient affirmé, elle devenait de plus en plus grande. En fait, durant mon enfance mon père avait travaillé à l’ambassade du Zaïre au Cameroun et je n’avais pas grandi à Kinshasa. Mes parents qui avaient une très haute idée de l’éducation avaient tenu à ce que leurs enfants étudient dans les meilleures écoles. Jusqu’en deuxième secondaire, j’avais étudié à l’école française du Cameroun. Les aléas de la fortune avait fait que mon père avait dû quitter son travail, suite à un scandale que je n’avais pas compris sur le coup, j’avais 13 ans. On avait dû revoir notre niveau de vie à la baisse, vu qu’à ce moment, mon père vivait seulement de
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son salaire de professeur à l’Université. Je passais de l’école française, au Lycée Tobongisa, et franchement je me sentais un peu perdue : je ne me sentais pas vraiment à mon aise à Kinshasa, un peu comme si je n’étais pas dans mon milieu. J’avais la sensation d’être coincée dans une vie médiocre, dans un pays médiocre, J’avais essayé beaucoup de choses pour me débarrasser de ce malaise. La religion tout d’abord : je m’étais engagée comme 1 «Elenge ya mwinda» dans ma paroisse. J’y étais encore une des plus actives, je participais à toutes les réunions en tous cas, mais le cœur n’y était plus depuis très longtemps. Passé l’enthousiasme des deux premiers mois, je m’étais rendue compte que les conseils généraux que l’on nous donnait ne me correspondaient pas. La réponse à toutes les questions et la manière de surmonter toutes les difficultés était juste « la prière ». J’avais aussi essayé « l’amour » dès mon entrée à l’université. Avant cela, je ne voulais pas vraiment parce que tous les garçons que je croisais au collège en face de mon lycée étaient trop terre à terre pour moi. Joël sortait du lot, il était dans la même faculté que moi, mais une promotion plus haut. Si j’avais dit oui lorsqu’il m’avait fait la cour, c’est parce qu’à force de le fréquenter, je m’étais rendue compte qu’il avait un très grand sens de l’humour et aussi une certaine culture. Notre histoire avait duré en tout et pour tout 6 mois. Je n’en garde pas beaucoup de souvenir. Je me rappelle seulement que je n’avais pas l’habitude des relations amoureuses. Au bout d’un mois, son extrême sollicitude et surtout sa manie de toujours vouloir tout contrôler dans ma vie m’exaspérait et me culpabilisait même puisque je n’arrivais pas à « m’impliquer » autant qu’il le faisait. Bref, je pense que lorsqu’il m’a plaquée le jour de la Saint-Valentin, parce qu’il voulait passer cette fête avec une autre fille « plus
1 Jeune de lumière : Une association de jeunes catholiques.
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