Traumatismes et résilience
260 pages
Français

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Description

A la souffrance du sujet traumatisé, quelles réponses peut apporter la sophrologie ? D'éléments cliniques, en passant par une "vivance pratique" de la notion d'alliance, ce 46e congrès, introduit par Boris Cyrulnik, s'est terminé par des témoignages de la relation thérapeutique et de la résistance à la résilience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 septembre 2014
Nombre de lectures 30
EAN13 9782336356013
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’HARMATTAN, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70612-2
Titre
XXXXVI e Congrès
de la Société Française de Sophrologie



Traumatismes
et
résilience



Sous la direction de Jean-François Fortuna et Claude Chatillon avec la collaboration de Claudie Terk-Chalanset
Autres publications de la SFS aux éditions L’Harmattan :
La sophrologie face aux difficultés de la vie
Dépressions et chemins de vie
L’hystérie dans tous ses états
Les différents modes d’être au temps
L’amour au temps des thérapies
Violences…
Les images en sophrologie
La sophrologie face au changement
Sophrologie et Créativité
Sophrologie et Addictions
La place de la Sophrologie dans l’avenir de notre société
Sophrologie et Estime de soi
Le sophrologue face aux attentes du sujet en crise
Sophrologie sans Frontières
Sophrologie et Vie quotidienne
INTRODUCTION
L’apport des états de conscience modifiés dans l’accompagnement et la reconstruction du sujet traumatisé

Notre époque, comme toutes les époques, comporte son lot de traumatismes qu’ils soient collectifs face à des désastres naturels, sociétaux face aux crises que nous traversons, ou individuels en raison de notre histoire et des évènements que nous subissons. Ce qui change, par contre, ce sont les avancées réalisées par les professionnels de la santé pour soigner les personnes souffrant de stress post-traumatiques. Les sophrologues se situent dans cette ligne et sont souvent mobilisés dans le cadre de leur activité par les difficultés et les souffrances des êtres traumatisés jusqu’à parfois en ressentir les échos dans leur propre vécu.
Des notions précieuses comme celle de pulsion d’attachement, de résilience, nous permettent une compréhension en profondeur des dommages subis.

Comment comprendre et faire comprendre la notion si positive de résilience et mettre en mots la souffrance, comment redonner un sens à ce qui n’en a pas ?
Cette faculté à rebondir, à vaincre des situations traumatiques nous vient de Boris CYRULNIK.

La résilience n’est pas une aptitude innée mais s’enracine dans l’enfance et dans la relation qu’entretiennent les parents avec leur enfant.
Une relation sécurisante avec l’enfant l’aidera à rassembler ses forces pour s’en sortir lors de traumas collectif ou individuel.

Mais cela n’est pas suffisant. Le groupe, l’entourage se révèlent également essentiels pour aider les victimes de traumatismes.
Se sentir épaulé, soutenu aussi bien lors de harcèlement moral que dans la souffrance au travail évite au sujet un repli sur lui-même et une aggravation de sa souffrance pouvant aller jusqu’à des troubles psychosomatiques, la dépression, le burn-out ou l’alexithymie.

De plus, le contexte de crise économique et écologique mondial change la donne. Ainsi les victimes du tsunami puis de la centrale nucléaire de Fukushima ont affaire à l’état japonais et à une presse qui nient la gravité de la situation. Les populations restées sur les zones contaminées se voient traitées de « paria » si elles réclament une nourriture non irradiée pour leurs enfants.
La raison d’état prime donc sur la raison humaine mais quelles sont les limites du supportable pour les humains ? Le sophrologue se doit de réfléchir à ces questions vitales et a le devoir de se positionner quand la loi collective du silence s’impose aux individus.

Cette urgence sociale, politique et psychothérapeutique questionne. Il nous a paru important d’en débattre lors de notre 46 e Congrès de la SFS.

À cette occasion Boris CYRULNIK, neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste connu de tous nous a honoré de sa présence.

Quel regard portons-nous, Sophrologues et Sophrothérapeutes sur cette notion de résilience ?
Quelle hypothèse de travail proposons-nous ?

Pourquoi certaines personnes, après avoir apparemment dépassé certains traumatismes, voient réapparaitre comme l’écrit C. VOLF, écrivain de l’ex-RDA, « la radioactivité du passé dans le présent. »

Ce qui apparait également ce sont les variétés de traitement psychothérapeutique où le corps et la vie émotionnelle ont toute leur place, que ce soit en sophrologie avec le travail psychothérapeutique sur les images, en EMDR, en Somatic Expériencing , en Focusing , etc.
S’agit-il d’abréaction dans ces nouvelles thérapies qui s’appuient souvent sur les dernières découvertes des neurosciences ou d’un nouvel éclairage sur les compétences du corps à réguler le trauma ?

C’est de tout cela que nous avons essayé de débattre et de réfléchir lors de ces journées où quatre thèmes ont été abordés :

– Psychothérapies et résilience
– Différentes approches du traumatisme
– Les réponses de la sophrologie à la souffrance du sujet traumatisé
– La relation thérapeutique, de la résistance à la résilience
RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS
I. PSYCHOTHÉRAPIES ET RÉSILIENCE
Nombre des écrits de Boris CYRULNIK abordent cette notion de Résilience. Il écrit notamment dans son ouvrage Le vilain petit Canard, « on est toujours émerveillé devant ces enfants qui ont pu sortir d’épreuves immenses et se faire une vie d’homme malgré tout ».
Boris CYRULNIK a traité essentiellement de l’apport de l’hypnose dans le traitement du traumatisme.
Gérard OSTERMAN, médecin attaché au CHU de Bordeaux, psychothérapeute-analyste, spécialisé dans les conduites addictives, a abordé les effets du traumatisme au niveau psychosomatique.
La matinée s’est poursuivie par un dialogue entre les deux praticiens et les participants. Des questions essentielles ont été débattues :
– Pourquoi certains sujets ont-ils pu rebondir sur leur passé douloureux ?
– A contrario, pourquoi certaines personnes sont-elles restées enlisées dans leur souffrance ?
– Quels sont les différents facteurs en cause et les conditions à mettre en œuvre pour les dépasser ?

Dans sa conférence « Ethologie, hypnose et reconstruction », Boris CYRULNIK pose le problème de la rencontre. Pour nous, êtres vivants, pour qu’il y ait rencontre, il faut une émotion partagée. Ceci caractérise l’hypnose, qui ne peut avoir lieu que si nous nous rendons signifiant pour l’Autre, et que l’Autre nous accepte comme signifiant.
Chez les animaux, il y a des phénomènes d’hypnose qui font partie de la condition naturelle. Il y a d’ailleurs un contresens sémantique dans le mot hypnose qui vient d’ hypnos , sommeil, alors qu’il s’agit au contraire d’une hyper vigilance à l’Autre. Des exemples d’hypnose dans diverses espèces animales sont abordés qui nous conduiront au syndrome psycho-traumatique.
Pourquoi l’hypnose marche-t-elle face à ce traumatisme ? C’est parce que l’on fournit à la personne qui souffre ce dont elle a besoin, une rencontre émotionnelle sécurisante qu’ensuite on pourra verbaliser. Ce phénomène d’hypnose qui est un phénomène naturel, est aussi un phénomène culturel. Les moments amoureux, les mouvements de foule, les rendez-vous politiques sont des promesses hypnotiques.

Dans son intervention « De la rencontre au lien de coopération », Gérard OSTERMANN nous explique que la thérapie est la co-construction d’une nouvelle réalité, où l’on passe d’une perception étroite (vouloir changer : la tête ) à une perception élargie (changer pour et par le plaisir : le corps ). Le changement est toujours une remise en lien. C’est permettre à la personne d’être dans une position où elle peut à nouveau accueillir toutes les sensations de son corps. Mais le lieu du changement n’est pas le patient, il est à trouver à l’intérieur de cet espace relationnel délimité par le cadre thérapeutique. L’obstacle principal du côté du soignant, c’est de vouloir changer l’autre. Le principal obstacle au changement du côté du patient s’appuie sur les croyances déposées en lui dans l’enfance et même plus tard. Le patient est celui qui veut changer sans

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