Baromètre des Dirigeants (Décembre 2013)
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Baromètre des Dirigeants (Décembre 2013)

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Publié le 17 décembre 2013
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Langue Français

Extrait

Baromètre des Dirigeants
Enquête CSA pour La Lettre de L’Expansion
Décembre 2013 – Vague 4
Fiche technique
Enquête exclusiveCSA / La Lettre de L’Expansionréalisée par Internet du 4 au 11 décembre 2013.
Echantillon de157 répondantsissus du panel d’abonnés àLa Lettre de L’Expansion.
Baromètre des Dirigeants – vague 4
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Principaux enseignements (1/3)
Alors que les Dirigeants manifestaient un optimisme en progression quant à la situation économique et sociale de la France à la fin de l’été, la quatrième vague du « Baromètre des Dirigeants » révèle une nette dégradation de leur état d’esprit, les indicateurs revenant aux niveaux particulièrement faibles enregistrés au premier semestre. En cause notamment, une certaine exaspération à l’égard du couple exécutif accusé d’indécision et de manque d’initiatives par les Dirigeants. Une inquiétude quant à la situation économique et sociale de la France en nette progression… L’embellie de la sortie de l’été n’aura été que de courte durée. A l’instar du moral des Français, celui des Dirigeants replonge en cette fin d’année à des niveaux similaires à ceux du premier semestre. Seuls 17% se déclarent enthousiastes ou confiants (contre 26% au mois de septembre). Si l’inquiétude est également en baisse (44%, - 3 points), ce qui peut apparaître comme une nouvelle positive, c’est en réalité au profit d’une montée du fatalisme (13%, +2 points) et surtout d’un sentiment de révolte (25%), en hausse de 9 points en trois mois. Notons que le choix de l’adjectif « révolté » demeurait stable depuis le début de ce baromètre en février dernier (entre 16% et 18%). Cette progression de ce sentiment de révolte repose en premier sur la perception d’une situation économique et sociale dégradée, une majorité des Dirigeants portant un regard très sombre sur les trois derniers mois (68% déclarent que la situation s’est détériorée, soit une hausse de 16 points), regard probablement nourri par les mauvaises nouvelles économiques de l’automne à l’instar des différents plans sociaux. S’ils sont un peu moins nombreux à partager ce pessimisme pour la situation économique des trois prochains mois, une majorité (54%, en hausse de 10 points par rapport au mois de septembre) estime cependant qu’elle va se détériorer. …qui engendre un nouveau recul de la confiance accordée au couple exécutif… Alors que la confiance accordée au couple exécutif avait semblé hermétique à l’amélioration de l’état d’esprit des Dirigeants en septembre dernier, elle semble nettement pâtir de la progression du pessimisme. A l’instar des mesures réalisées au niveau national, la confiance des Dirigeants à l’égard de François Hollande n’a jamais été aussi basse (10%). Si celle à l’égard de Jean-Marc Ayrault ne se situe pas à l’étiage (8% en avril 2013), elle s’en rapproche fortement (11%). Conformément aux mois précédents, cette défiance massive repose sur une insatisfaction générale quant au rythme des réformes (85% le jugent trop lent) et surtout quant à leur orientation, 74% estimant que l’action des pouvoirs publics va dans le mauvais sens, soit un score en hausse de 8 points par rapport à la dernière vague d’enquête.
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Principaux enseignements (2/3)
…et aux membres du gouvernement en général en matière économique Ce sentiment de défiance à l’égard du couple exécutif gagne par ailleurs l’ensemble du gouvernement puisque de manière générale, l’indécision et le manque d’initiatives concrètes de sa part pour réformer le pays sont cités comme la première menace pesant sur la France et son économie pour les deux prochaines années (78%). Cette déconsidération du politique déjà fortement présente parmi l’ensemble des Français est ici largement partagée par les Dirigeants, considérant non seulement les hommes politiques comme incapables de prendre les décisions qui s’imposeraient mais aussi comme source de danger. La deuxième menace à laquelle fait face à la France selon les Dirigeants est nettement liée à l’actualité récente marquée par de nombreux mouvements de contestation, 64% des Dirigeants citant la possibilité d’une crise politique majeure. Les difficultés économiques de la France liées à la poursuite de la désindustrialisation suivent ensuite avec 49% des citations. Ainsi, alors que la France sort péniblement d’une crise économique et financière majeure née en grande partie en dehors de ses frontières, ce sont avant tout des éléments intérieurs qui constitueraient les éléments les plus dangereux pour l’économie française. Par exemple, une nouvelle crise bancaire ne recueille que 18% des citations, au même niveau qu’une crise institutionnelle de l’Union européenne et ce alors que les difficultés à nouer des compromis au plus fort de la crise des dettes souveraines ont été plus que flagrantes ces dernières années et ont retardé la résorption de cette crise. La reprise des taux longs atteint un score équivalent (17%) juste derrière l’instabilité du contexte géopolitique (18%). Autre signe de cette déconsidération du politique, dans l’hypothèse d’un changement de personnalité à la tête du ministère de l’économie et des finances en 2014, les personnalités issues du gouvernement arrivent nettement derrière des personnalités moins associées avec le monde politique comme Louis Gallois (33%), Pascal Lamy (27%) et Anne Lauvergeon (12%). A l’inverse, Laurent Fabius est cité par 8% des Dirigeants suivi de Michel Sapin (5%), Bernard Cazeneuve et Manuel Valls (3%).
4
Principaux enseignements (3/3)
La remise à plat de la fiscalité proposée par le Premier ministre suscite un scepticisme élevé Dans le détail, cette insatisfaction à l’égard du couple exécutif et de l’orientation de son action se traduit par un scepticisme voir un rejet assez net de la remise à plat de la fiscalité initiée par Jean-Marc Ayrault. Si le principe du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est nettement approuvé (72%) et la création d’un impôt unique fusionnant l’impôt sur le revenu et la CSG divise les Dirigeants (48% l’approuvent), les autres mesures impliquant une modification du barème actuel sont majoritairement rejetées, ceci constituant probablement le signe d’une crainte d’être confronté à une nouvelle augmentation des impôts. Ainsi, les propositions de remplacer le quotient familial par un crédit d’impôt remboursable versé aux parents, d’instaurer une progressivité de la CSG selon le revenu et d’individualiser le paiement de l’IR suscitent toutes une désapprobation majoritaire (respectivement 67%, 70% et 72%). Par ailleurs alors que les Dirigeants avaient également exprimé leur opposition à la fiscalité écologique au cours du mois de septembre, notons qu’ils se disent favorables à un mécanisme de régulation des Partenariats Public Privé (66%) suite aux différents débats qui se sont tenus sur le montant de la rémunération accordé à l’entreprise chargée de la perception de l’Ecotaxe. Seule les décisions diplomatiques et militaires du Président sont approuvées par les Dirigeants En matière diplomatique et militaire toutefois, la politique de François Hollande apparaît cette fois-ci plus consensuelle, 72% des Dirigeants la jugeant positivement et considérant que la série d’initiatives au Mali, en Centrafrique, sur le nucléaire iranien et sur la Syrie ont permis à la France de tenir son rang sur l’échiquier géopolitique mondial. Marek KUBISTA – Chargé d’études senior au Pôle Opinion-Corporate
5
Titre du projet
Résultats du sondage
5
A la fin de l’année 2013, le moral des Dirigeants se dégrade fortement
QUESTION– Aujourd’hui, comment qualifieriez-vous votre état d'esprit ? Vous êtes... ?
Enthousiaste
Confiant
Inquiet
Fataliste
Révolté
NSP
2
1
15
13
25
17%
Enthousiaste
Confiant
Inquiet
Fataliste
Révolté
44
6
11
20
16
26%
47
Rappel Septembre 2013
7
L’inquiétude quant à la situation économique et sociale de la France est en nette progression ce mois-ci
QUESTION Diriez-vous qu’au cours des trois derniers – mois la situation économique et sociale de la France s’est plutôt améliorée, plutôt détériorée ou elle n’a pas changé ?
Regard sur les 3 derniers mois
Rappel Septembre 2013 34%
Elle n’a pas changé 25%
S’est plutôt améliorée 7%Rappel Septembre 2013 14%
S’est plutôt détériorée 68%
Indice : 61 -
Rappel septembre 2013: -38
Rappel Septembre 2013 52%
QUESTION– Et au cours des trois prochains mois, pensez-vous que la situation économique et sociale de la France va plutôt s’améliorer, plutôt se détériorer ou elle ne va pas changer ? Anticipation pour les 3 prochains mois
Rappel Septembre 2013 40%
Elle ne va pas changer 34%
Va plutôt s'améliorer 12%
Va plutôt se détériorer 54%
Indice : -42
Rappel septembre 2013: -28
Rappel Septembre 2013 16%
Rappel Septembre 2013 44%
8
La confiance dans le couple exécutif pâtit d’une situation économique dégradée et recule fortement par rapport au mois de septembre
QUESTION –Faites-vous confiance ou pas confiance au Président de la république, François Hollande, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays?
Rappel Septembre 2013 77%
NSP 6%
Pas confiance 84%
Confiance 10%
Indice de confiance : -74
Rappel septembre 2013: -63
Rappel Septembre 2013 14%
QUESTION –Faites-vous confiance ou pas confiance au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays?
Rappel Septembre 2013 79%
NSP 4%
Confiance 11%
Pas confiance 85%
Rappel Septembre 2013 14%
Indice de confiance : -74
Rappel septembre 2013: -65
9
L’insatisfaction quant au rythme des réformes demeure élevée mais stable
QUESTION– Selon vous, le rythme des réformes aujourd’hui en France est-il… ?
Comme il faut 6%
NSP 6%
Trop rapide 3%
Trop lent 85%
Comme il faut 4%
NSP 4%
Trop rapide 5%
Trop lent 87%
Rappel septembre2013
10
L’orientation de l’action des pouvoirs publics suscite un niveau de critique en hausse par rapport au mois de septembre
QUESTION – Et que diriez-vous de l’action des pouvoirs publics (Etat, collectivités locales) dans le domaine économique, aujourd’hui en France ?
Ni l’un, ni l’autre 15%
Elle va plutôt dans le mauvais sens 74%
Elle va plutôt dans le bon sens 11%
Ni l’un, ni l’autre 18%
NSPP 1%
Elle va plutôt dans le bon sens 15%
Rappel Septembre 2013
Elle va plutôt dans le mauvais sens 66%
11
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