Zone Rouge 1, Carrera

Olivier Dauger, Philippe Pinard

Description

Salon de l'auto 1955. Une voiture mythique fait son apparition sous les verrières du Grand Palais: la Porsche 356 Carrera, un modèle sportif né pour gagner. Mais qui aura l'honneur de tenir le volant de cette merveille mécanique ? Parmi les candidats, Laurent Beaumont, un jeune rallyman amateur qui espère bien passer professionnel. Mais avant de disputer des courses aussi prestigieuses que le rallye de Monte-Carlo, la coupe des Alpes ou le marathon Liège-Rome-Liège, celui-ci devra déjà s'imposer auprès des décideurs. Usant de son charme et de sa belle prestance c'est par un chemin détourné, celui du coeur, que notre séducteur compte parvenir à ses fins. Après tout, si l'on en croit Françoise Sagan, conductrice émérite, la vitesse n'est-elle pas « un élan du bonheur » ? Peut-être... mais gare à l'accident.

Sujets

• Automobile
• Aventure
• Sport mécanique

Informations

• Publié par: Editions Paquet
• Date de parution: 18 décembre 2011
• Nombre de lectures: 40
• EAN13: 9782889521630
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 101 Mo

Extrait

PHILIPPE PINARD
OLIVIER DAUGER

T1 ∙ CARRERA

Scénario > Philippe Pinard
Dessin, couleurs > Olivier Dauger
Couleurs > Laurent Carpentier

www.editionspaquet.com

© BELG Prod. 2020
Tous droits de reproduction, de traduction
et d’adaptation réservés pour tous pays.

Édition numérique ∙ PAO: StoneBundle.ch
ISBN: 978-2-88952-163-0 ∙ Dépôt légal : mars 2020

je comptais quarante-cinq secondes d’avance sur mon plus proche
concurrent… quarante-cinq secondes…. autant dire une éternité dans une
course contre la montre. je caracolais en tête, plus personne ne pouvait
me remonter… ces quarante-cinq secondes me garantissaient la victoire.

j ’étaise nétat de grâce. le ru ba nd ela route se dévidait sou sm esro u esco m m epar
e n cha ntem e nt.le mote u rro n flaitd ’a llégr ess e.ja m aism o ncoe u rn ’a vaitété aussi
pr èsd ebat tr eau mêm ery th m eq u ec e lu id um o n d e,ava ntq u’u n eso m br em a lcha n c e…

…ce revers de fortune qui me frappait comme une mauvaise gifle ! j’en eus le
souffle coupé, comme si le point le plus vulnérable de tout mon être avait
été touché. un accident est souvent un avertissement. il veut vous signifier
quelque chose ; révéler le secret enfoui dans votre coeur ou dans votre âme.

mais je voulais chasser de mon esprit cet étrange pressentiment. je me hâtais d’avancer,
le coeur incertain, comme on soupçonne un malheur mais qu’on se refuse encore à y croire.

le vent glacé égrenait mes secondes perdues,
les aiguilles de mon chronomètre déjà bloquées sur ma défaite.

3

les lourdes ombres de la forêt m’encerclaient et me
chuchotaient :"dans les ténèbres où sont tapies les nuits, il est
toujours minuit". ce sombre présage m’avait finalement rattrapé.
il me restait encore à l’accueillir comme une délivrance…

m a isça m’éton n e ra itq u e
t upar vie n n e sà dé cr o ch e r
c ebo nd ec o m m a n d ea uj o u r d ’h u i…
h éh é !

bon sang, richard, qu’est-ce que tu fiches ici ? tu sais que je déteste
être importuné lorsque je négocie avec la clientèle. tu imagines
peutêtre que je suis en train de me prélasser dans un salon de thé ?

oh pardon, monsieur
le vendeur principal.
je ne voudrais pas te faire
louper la vente du siècle.

Tu ferais mieux de déguerpir d’ici en vitesse.
le grand patron n’aime pas voir traîner les
gens des ateliers dans le show-room.
et ta présence inopportune ne peut que
meporter préjudice.

4

h u m …j ec o n stat eq u em ilo r d
e sts u ru n ea f fa ir es é r ie u s e.

ben quoi, il est midi, c’est l’heure de ma
pause. et on est en démocratie, que je
sache ! j’ai encorele droit de faire ce que
je veux. regarde, j’ai même passé mon
costard du dimanche pour te faire honneur.

ah oui? eh bien il faudra que
tu me donnes l’adresse de
ton tailleur… le jour où, par
ta faute, je serai obligé de
tenir un stand à la foire du trône,
je ferai sûrement appel à lui.