On n’est jamais trop prudent

Bado

Description

Les Américains pensaient s’être débarrassés de Donald Trump, mais telle cette opiniâtre pandémie, il refuse de disparaître.
Une élection fédérale inutile, une langue menacée, des mots que l’on ne peut plus prononcer… autant de sujets croustillants pour l’œil affûté d’un caricaturiste.
Du coronavirus aux limites de la liberté d’expression, Bado brosse ici, à grands traits cinglants, les dérives et les travers de la société moderne.

Sujets

• Form
• Humor
• Cartoons
• Comic Strips

Informations

• Publié par: Éditions David
• Date de parution: 22 février 2022
• Nombre de lectures: 68
• EAN13: 9782895978909
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 13 Mo

Extrait

BadoON N’EST JAMAIS TROP PRUDENTDU MÊME AUTEUR
Cette fois, Trump est allé trop loin !, Ottawa, David, 2018.
Qui ça, bêtes et méchants ?, Ottawa, David, 2016.
Vous êtes en feu !, Ottawa, David, 2014.
Sans dessins du prophète, Ottawa, David, 2010.
Bado 2004 et même plus !, Ottawa, L’Interligne, 2004.
Tout a changé le 11 septembre, Ottawa, L’Interligne, 2003.
Salades du chef, Ottawa, L’Interligne, 2000.
1997 ne sera pas Jojo, Hull, Vents d’Ouest, 1997.
Les années 90, Sudbury, Prise de parole, 1993.
La jeunesse d’aujourd’hui, Hull, Asticou, 1988.
Ça va fumer, Montréal, Croc, 1984.
Tout Bado… ou presque, Montréal, Baloune, 1979.Bado
ON N’EST JAMAIS
TROP PRUDENTAVANT-PROPOS
Quand un sujet domine l’actualité, les idées viennent rapidement, mais il devient difcile de se
renouveler. Heureusement, le virus peut s’illustrer avec une image, ce qui rend la tâche plus facile.
Le risque, par contre, avec un sujet aussi universel, est de trouver les mêmes idées que d’autres
dessinateurs. Ainsi ai-je évité, dès le début, de représenter la Terre sous la forme du virus et autres
clichés du genre.
Heureusement l’actualité est venue à ma rescousse avec la pénurie de papier de toilette, puis
de savon bactérien. Les divers couvre-feux, la distanciation sociale, les salutations avec le coude, la
vaccination (ou son refus), les masques sanitaires se prêtaient également à la satire.
Difcile cependant d’éviter les côtés sombres de la pandémie, comme les débordements
dans les hôpitaux et les nombreux décès dans les centres d’hébergement de soins de longue durée
(CHSLD).
À part la pandémie, deux autres sujets me tiennent particulièrement à cœur : la santé de notre
planète et la liberté d’expression.
La découverte de tombes anonymes sur les terrains des pensionnats autochtones a également
posé le déf de commenter sobrement un sujet difcile.
Comme l’écrivait Tim*, le dessinateur de presse est à la fois un artiste, un journaliste, de même
qu’un humoriste. Les personnages que nous croquons doivent au minimum être ressemblants. Il
est préférable de commenter l’actualité en connaissance de cause et, dans la mesure du possible, de
faire digérer notre message avec le sourire.
Un de mes dessins les plus distribués demeure la pomme croquée que j’avais réalisée jadis
pour la Société pour vaincre la pollution.
* Le dessinateur de presse français Louis Mitelberg (1919-2002).
5Ce dessin a été créé
en janvier 1980.
Je me souviens également que, pensionnaire au Co llège Notre-Dame au début des années
soixante, je m’étais joint au Cercle des jeunes naturalistes, où nous rêvions de dépolluer la planète.
Quant à la liberté d’expression, elle est de plus en plus menacée par un adversaire qui ne vient
plus seulement de la droite conservatrice mais d’une gauche dont nous partageons les opinions et
déplorons les débordements.
Je n’aurais jamais cru, à cette époque, que mon métier de caricaturiste me demanderait
désormais de marcher sur des œufs.
Bado
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