L'art de l'enfance Jonathan Martin

icon

7

pages

icon

Français

icon

Documents scolaires

1939

Écrit par

Publié par

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

icon

7

pages

icon

Français

icon

Ebook

1939

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

Niveau: Secondaire, Lycée, Terminale

  • exposé


L'art de l'enfance Jonathan Martin Chapitre 1 - En plein sur la portière 1 septembre 1939, Saint Denis. Robert hésitait. Rémi avait beau le presser, le rassurer en lui disant que ce n'était qu'une petite farce, que le propriétaire ne les retrouverait jamais. Il était, en effet, devant une magnifique Mercédès et son ami Rémi lui avait donné l'idée d'uriner sur la voiture flambant neuve. Il n'osait pas... « Allez grouille, le pressa Rémi, le proprio va finir par se pointer ! - T'es un trouillard ! - Moi trouillard ?! T'as qu'à le faire puisque t'es si malin ! » Rémi recula en posant sa main sur la poitrine. « Pourquoi moi ? demanda-t-il avec un regard hautain. - C'est toi qui as eu cette idée stupide. Trouillard ? Viens m'le dire en face si t'es un homme ! ». Rémi ne se serait pas risqué à un affrontement avec Robert, qui était le plus grand et le plus musclé de sa classe. Ce dernier s'apprêtait à rouer de coups son camarade, lorsque son père arriva en courant, tout rouge et mal rasé, malgré l'heure avancée, ce qui rendit Robert honteux. « Bon Dieu mon fils, où étais-tu ? J'me suis fait un sang d'encre de pas te voir rentrer ! » Achille Barrault était assez gros, souriant, avec des yeux ronds et noirs; ses cheveux bruns, d'habitude si bien coiffés, étaient en pagaille.

  • beau

  • robert honteux

  • belle fille aux cheveux bruns et aux yeux marron

  • cheveux bruns

  • arbre généalogique

  • yeux larmoyants

  • robert

  • bonnets de père noël et des lettres de noël

  • décorations de noël


Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

01 septembre 1939

Nombre de lectures

64

Langue

Français

L’art de l’enfance
Jonathan Martin
Chapitre 1 - En plein sur la portière
1 septembre 1939, Saint Denis.
Robert hésitait. Rémi avait beau le presser, le rassurer en lui disant que ce n’était qu’une
petite farce, que le propriétaire ne les retrouverait jamais. Il était, en effet, devant une
magnifique Mercédès et son ami Rémi lui avait donné l’idée d’uriner sur la voiture flambant
neuve. Il n’osait pas...
« Allez grouille, le pressa Rémi, le proprio va finir par se pointer !
- T’es un trouillard !
- Moi trouillard ?! T’as qu’à le faire puisque t’es si malin ! »
Rémi recula en posant
sa main sur la poitrine.
« Pourquoi moi ? demanda-t-il avec un regard hautain.
- C’est toi qui as eu cette idée stupide. Trouillard ? Viens m’le dire en face si t’es un
homme ! ».
Rémi ne se serait pas risqué à un affrontement avec Robert, qui était le plus grand et le plus
musclé de sa classe.
Ce dernier s’apprêtait à rouer de coups son camarade, lorsque son père arriva en courant, tout
rouge et mal rasé, malgré l’heure avancée, ce qui rendit Robert honteux.
« Bon Dieu mon fils, où étais-tu ? J’me suis fait un sang d’encre de pas te voir rentrer ! »
Achille Barrault était assez gros, souriant, avec des yeux ronds et noirs; ses cheveux bruns,
d’habitude si bien coiffés, étaient en pagaille.
Robert se doutait bien que son père avait une raison pour être aussi nerveux. Soudain, un
homme sortit de sa maison en hurlant, suivi de plusieurs personnes tout aussi agitées, qui
criaient que la guerre venait d’éclater.
Le cerveau de Robert marchait à plein régime : si c’était la guerre, la France risquait d’être
envahie. Puis, il lui vint une question naturelle : « Contre qui ? »
Son père se retourna et lui répondit : « Contre l’Allemagne, bien sûr ! »
Chapitre 2 - Ces choses que nous cachent les adultes
2 mois plus tard
L’horloge de la classe sonnait quatre heures et demie, mais Robert était persuadé que son
institutrice l’avait trafiquée pour retenir ses élèves quelques minutes supplémentaires.
Mais il s’en moquait, puisque lorsqu’il rentrerait chez lui, il se prendrait une correction
monumentale de la part de son père pour avoir récolté un 0/10. Robert, qui n’avait jamais été
un élève assidu, possédait pourtant des facilités déconcertantes pour ce qui était du travail
écrit.
Lorsque leur institutrice, Mlle Rümf, qui s’était toujours exprimée dans un français teinté d’un
léger accent autrichien, leur annonça qu’ils pouvaient sortir, il ne bouscula aucun de ses
camarades mais marcha lentement
jusqu’au couloir en réfléchissant à une excuse valable
pour justifier sa note.
Sorti de l’école, il croisa le boucher du coin, M. Dupérant, qui pleurait comme un enfant à qui
on a volé des bonbons.
« Comment ça va, monsieur Dupérant ? interrogea Robert.
Le boucher leva la tête, les yeux injectés de sang.
« M…, mais oui Robert, tout va bien, répondit-il fébrilement.
-Encore une de ces choses que nous cachent les adultes… », pensa Robert.
Il avait visé juste, le boucher venait de perdre son fils qui était mort au front.
Lorsque Robert arriva chez lui, il entra, enleva son manteau et avança, le bras tendu, la feuille
de contrôle à la main. Mais, dans le salon, il ne trouva pas son père en train de lire le journal
ou de fumer sa pipe, il ne trouva pas sa mère en train de pester contre la fumée que produisait
la pipe de son mari ou de lire un livre.
Non, ses parents, devant lui, l’attendaient depuis longtemps, les yeux larmoyants et cernés.
Son père s’approcha, posa une main sur l’épaule de Robert et dit : « Robert, il faut qu’on
parle… »
*
Robert s’assit sur le sofa si lentement qu’on aurait dit que la housse était en feu. Il pâlit et dit :
« Vous dites que Damien est mort à la guerre il y a une semaine ! » Damien était l’aîné des
sept frères et soeurs.
« En fait, ajouta Achille Barrault, on lui a perforé l’estomac et
arraché une partie des côtes, il
y a une semaine, et il a
agonisé trois jours… ».
Germaine Barrault regarda son mari, en lui donnant un coup de coude : ce n’était pas le genre
de choses qu’on disait à un enfant.
Le regard vaseux, Robert parcourut l’arbre généalogique exposé au-dessus de la cheminée et
pleura longuement, en pensant aux bons moments qu’il avait passés avec son frère.
Il releva la tête et demanda à ses parents : « Et pour Jenny ? ».
Sa mère se retourna pour étouffer un sanglot et son père pâlit un peu plus. Jenny était une
jeune britannique installée en France, ayant épousé Damien dont elle était enceinte depuis
trois mois.
Chapitre 3 - Fuir
10 mois plus tard, été 1940
Achille se précipita dans la maison, fouilla un meuble bas et en sortit des clés de voiture.
« Germaine, prépare la bagnole et dis aux gosses de prendre un sac avec uniquement leurs
affaires préférées ! » hurla Achille, atrocement stressé.
-Achille, voyons, détends-toi, les boches n’arriveront pas avant une semaine ! »
Il était 16h30 et toute la ville se vidait peu à peu de ses habitants fuyant l’envahisseur. Robert
était un enfant considérablement affaibli depuis quatre mois pour une raison bien simple : il
avait contracté une pneumonie. Les médecins avaient annoncé qu’il survivrait, mais en
attendant sa guérison, il devait éviter de sortir de chez lui.
Robert prit une bande dessinée, une vieille photo de classe, son stylo porte-bonheur et surtout
une photo représentant Damien une semaine avant qu’on ne l’envoie à l’armée.
Il s’allongea sur son lit et contempla sa chambre une dernière fois.
*
La voiture longea le trottoir et s’arrêta devant l’Arc de Triomphe. Achille Barrault en sortit,
arborant une chemise à carreaux blanche, qu’il ne mettait que pour les grandes occasions, et
un très vieux pantalon à rayures.
Il eut beaucoup de mal à ouvrir la portière, tellement la foule de fuyards était compacte. Il
courut jusqu’à un immeuble en béton gris et aux volets verts. Il pénétra dans le hall, monta les
escaliers et pénétra dans un appartement du 6
ème
étage.
Lorsqu’il ouvrit, il entendit un poste réglé sur « Radio
Paris». Il avança dans le vestibule,
décoré à toutes les périodes de l’année par des calendriers de l’Avent, des bonnets de Père
Noël et des lettres de Noël encadrées.
Achille entra dans le salon aux murs nus, peints en rouge fuchsia. Soudain, il s’arrêta devant
un vieillard habillé intégralement en vert. Ce dernier leva la tête, le regard vide et les yeux mi-
clos : « Salut Achille, tu veux essayer une dernière fois de me convaincre ? ».
*
Achille écrasa son poing sur la table de bois, faisant tomber les deux tasses à café.
« Papa, ils voudront forcément rafler les Juifs, ce n’est pas parce que tu as une croix, que tu
vas à l’église et que ton vestibule est rempli de décorations de Noël, qu’ils vont te croire
Chrétien !
- Rien à faire, hurla le vieillard, j’les accueillerai avec mon fusil.
- T’es bouché ou quoi ? Tu vas attendre tranquillement qu’ils viennent te choper, c’est ça que
tu comptes faire ?
- Ecoute mon fils, ils ne sont pas encore à Paris, si ça se trouve, notre armée les arrêtera !
- Mais j’y crois pas, tu sais bien que notre armée va se faire massacrer !
- Je sais, dit le vieillard, avec une lueur étrange dans l’oeil, je sais…
- Papa, tu fais semblant d’être chrétien…
-Tais-toi, bon sang ! »
Achille baissa la tête, la releva, sortit de l’appartement en trombe, descendit les escaliers et se
fraya un chemin dans la foule jusqu'à la voiture.
Chapitre 4 - Le chemin de sang
La Renault neuve fonçait depuis un quart d’heure lorsqu’elle s’arrêta.
Achille en sortit, rouge de rage. Il ouvrit une portière arrière et prit par le col un de ses fils.
« Bon sang, Michel ! Ca fait une heure que je te dis de la fermer ta g…
- Chéri ! s’indigna sa femme, garde au moins un semblant de politesse ! »
Achille reposa son fils et remonta à l’avant en grommelant. Il s’était arrêté en pleine route de
campagne.
Une foule immense se pressait de quitter le Nord. Achille redémarra la voiture.
La route paraissant sans fin, Robert avait l’étrange impression que lorsqu’ils atteindraient
Nantes, il manquerait quelqu’un dans la voiture.
*
« P’pa, je me sens mal, on peut s’arrêter ? » dit Robert.
Achille soupira et se rangea sur le côté.
« Tu pourrais pas faire dans un sac ? » demanda-t-il.
Robert ne répondit pas, il ouvrit la portière et vomit tripes et boyaux, ce qui provoqua un haut-
le- coeur pour son frère et ses soeurs.
« Dégueu ! » commenta Claudia.
Ce mot parut comme déclencheur, déclencheur apocalyptique. Un vrombissement de moteur
survola les fuyards, un vrombissement mortel…
L’éclair que produisirent les bombes fut titanesque, le bruit aussi. Robert ne voyait rien autour
de lui, tant la fumée était dense.
Il aperçut alors une main à terre; il s’allongea, ne voyant pas ce qu’il y avait dans le
prolongement de la main. Et ce qu’il vit sur le poignet le marqua à jamais : la montre de sa
soeur Claudia, le verre brisé. Il tira la main et ce qu’il y avait après la main… En fait, il n’y
avait rien !
Robert hurla, longuement et inutilement pendant une éternité, juste le temps que les avions
renouvellent leur attaque. Mais cette fois ce fut à la mitraillette. Le brouillard se dissipait peu
à peu, ce qui permettait au pilote de ne pas tirer à l’aveuglette.
Robert aperçut une silhouette qui ressemblait à celle de Michel. Mais il n’eut pas le temps de
courir vers lui, une rafale brisa net sa trajectoire, abattant un homme qui était déjà à l’agonie.
Les tirs cessèrent et le brouillard disparut complètement. Il vit son père, qui les appelait en
criant, sa mère qui pleurait et Michel qui restait debout, le regard vide.
Les arbres entourant le chemin étaient pour la plupart en feu.
Les cadavres se comptaient par dizaines tout le long du chemin,
DU CHEMIN DE SANG
.
Chapitre 5 - « It’s the end »
Nantes, 1 semaine plus tard
Robert porta le verre à ses lèvres et le reposa aussitôt, c’était brûlant. Il regarda autour de lui.
La chambre d’hôtel était plutôt étroite, avec ses murs nus bleu ciel, la salle à manger n’avait
qu’une table et quatre chaises.
Depuis la mort de Claudia, Robert ne faisait que boire du café. Jennifer les avait rejoints. En
deux mois, deux membres de la famille étaient morts. Jennifer entra dans la pièce avec un
sourire forcé.
« Robert, dit-elle sans le moindre accent, ton père a appris par ton grand-père que les
allemands n’avaient pas pénétré dans Paris !
- On les a repoussés ? demanda Robert, retrouvant le sourire.
- Je ne sais pas.
Jennifer sourit. C’était une belle fille aux cheveux bruns et aux yeux marron. Elle avait
accouché quelques mois auparavant d’un petit garçon. Ce dernier était resté à Paris sous la
garde ses grands-parents maternels.
« Je n’sais pas, mais je sais que je vais rester tranquille pour le reste de mes jours », dit-elle.
*
Le retour fut très calme et rapide.
Achille cria au moins dix fois sur Michel qui ne cessait de faire le pitre devant Jennifer.
Ils arrivèrent vers 4h de l’après-midi. Mais l’entrée de la capitale ne fut pas celle qu’ils
s’imaginaient.
Ils pensaient voir des gens dansant et fêtant la victoire.
Il n’en fut rien…
Paris était totalement envahi par les forces allemandes. Achille observa médusé les chars
avançant en donnant l’impression que rien ni personne ne pourrait les arrêter.
« On fonce chez mon père » hurla-t-il.
Il roula aussi rapidement qu’il put jusqu’à l’immeuble où habitait son père. Il ouvrit la
portière et courut jusqu’à l’appartement.
Il donna un coup de pied dans la porte et courut dans le vestibule. Lorsqu’il arriva dans la
salle à manger, il vit son père entouré d’un officier armé d’un Lüger
et deux soldats équipés
de MP40.
*
« Que fait Achille, bon sang ? » demanda Germaine.
Jennifer répondit que ce n’était rien, qu’elle était « british » et qu’elle savait patienter.
Soudain un bruit de chenilles se fit entendre.
Il se rapprocha et, bientôt, ils purent apercevoir un char passant près de la voiture.
Jennifer hurla et sortit de la voiture. Mais elle n’avait pas vu l’autre char…
Elle tourna la tête et laissa échapper un cri d’effroi.
Soudain, ses traits se relâchèrent, sa mâchoire se desserra et ses muscles se détendirent.
Elle se plaça simplement devant le char, écarta les bras et, avant d’être écrasée, murmura dans
un souffle : « It’s the end »…
Chapitre 6 - « Mein Kampf »
« Monsieur Barrault, nous vous attendions… » dit l’officier allemand dans un français des
plus médiocres.
- J’comprends rien, papa, t’avais dit qu’les boches n’étaient pas à Paris », lança Achille, sans
prêter attention à l’officier.
Le père d’Achille semblait sur le point de fondre en larmes.
« Ils m’ont forcé, ils ont dit que tu étais sans doute juif, essaie d’comprendre… » implora-t-il.
- Espèce de c… » hurla Achille.
- Calmez-vous ! » aboya l’officier dans sa langue.
Achille, qui avait quelques rudiments d’allemand, comprit et se calma immédiatement.
« Nous n’avons plus besoin de vous » dit-il à l’attention du père d’Achille, avant de lui loger
une balle dans le crâne.
Achille hurla et prit l’arme de l’allemand avant de l’abattre.
Il se retourna et abattit le premier garde et tint le deuxième en respect. Alors, il fit quelque
chose qui symbolisait la faiblesse humaine. Il tira dans les cuisses du soldat avec un plaisir
pervers.
« Tu as compris ? »
Achille sourit et lui tira quatre fois dans le torse.
Chapitre 7 - La réponse du silence
Nuit d’hiver. Achille avançait dans la forêt.
« Robert ! T’es où, chenapan ? Viens ici ! »
Cela faisait cinq heures que Robert avait disparu suite une à dispute qui avait éclaté entre ses
parents à propos des morts tragiques de Jenny et de Claudia. Choqué, il avait fui le domicile
familial pour s’exiler dans la forêt la plus proche de Saint-Denis.
C’était là que Robert avait passé ses meilleurs moments en famille. S’étant douté qu’il s’y
trouverait, son père s’y était rendu et l’avait aperçu en train de courir. Mais il n’était pas seul.
Robert courait jusqu’à en perdre haleine. Son père avait pris une arme de poing gros calibre…
*
Deux coups de feu retentirent, perçant le silence presque insoutenable.
« Non, non ! Ne lui faites pas de mal, pitié, pitié ! implora Achille face au soldat allemand.
- Pourquoi ? dit celui-ci avec un sourire sadique.
- Ce n’est qu’un enfant ! »
Le soldat se tourna vers Robert qui semblait terrorisé. La lune éclaira le visage de l’allemand,
d’une pâleur impressionnante.
Emmener une arme n’avait pas suffi.
Les Allemands avaient retrouvé sa trace et maintenant, il allait payer pour ses crimes.
Robert, n’étant pas au courant que son père avait tué un officier et deux soldats allemands, ne
comprenait rien.
« Bon sang, mais t’as fait quoi ? » hurla-t-il à l’adresse de son père.
Celui-ci ne répondit pas et glissa lentement la main jusqu’à son arme.
Il asséna un coup de crosse au nez du soldat avant de l’abattre.
Eclaboussé de sang, Robert hurla et s’enfuit loin de son père.
*
Robert trébucha et s’arracha un morceau de chemise déjà souillée de sang et de boue. Il avait
vu son père tuer un homme, une scène insoutenable pour un enfant de son tempérament.
Il courut jusqu’à la rivière, où il put se reposer.
Achille le retrouva, endormi. Il pleura. Il devrait lui raconter un jour ce qu’il avait fait.
*
Epilogue
Robert et sa famille s’exilèrent en Amérique. Achille mourut d’une crise cardiaque en 1947.
Voir icon more
Alternate Text