La construction bancaire en Europe
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Description

Niveau: Secondaire, Lycée, Première

  • exposé


13/7/2000 La concentration bancaire en Europe (Union des Banques Maghrébines – Alger, 3 juillet 2000) Selon la Fédération des Banques Européennes, il y avait, à la fin de 1998, 2.955 banques commerciales en Europe de l'Ouest (c'est-à-dire les membres de l'Union Européenne, à quoi il faut ajouter l'Islande, la Norvège et la Suisse). Ces 2.955 banques représentaient un total d'actifs de 9.144 milliards d'Euros, 99.456 succursales, et 1.840.000 employés. A ce nombre, déjà important, de banques commerciales, il faut ajouter les nombreux autres instituts recevant des dépôts comme les Caisses d'Epargne, les banques mutuelles et les banques coopératives. Au total, les Onze membres de la zone Euro avaient plus de 7.000 institutions recevant des dépôts à la fin de l'année 1998. Il n'est donc pas surprenant qu'une fusion ou qu'une acquisition stratégique soit annoncée presque quotidiennement dans le monde des banques européennes. 1999 a été une année record avec quatre transactions d'une valeur unitaire dépassant 10 milliards d'Euros, chacune d'entre-elles aboutissant à des entités représentant des capitalisations boursières entre 30 et 55 milliards d'Euros : en janvier 1999, la fusion entre Banco Santander et Banco Central Hispano- americano entraîna la création de BSCH ; après six mois d'une bataille boursière contre la Société Générale qui commença en février, la BNP a fusionné avec Paribas entraînant la création de la première banque en France et la seconde de la zone Euro en termes d'actifs et de capitalisation boursière ; en octobre,

  • banco bilbao

  • ratio coûts sur revenus

  • banques traditionnelles

  • mouvement de déréglementation, de désintermédiation et d'innovations technologiques

  • dire des produits

  • produit financier

  • capitalisation des banques

  • banque

  • coûts opérationnels


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2000
Nombre de lectures 48
Langue Français

Extrait

3/7/2000
La concentration bancaire en Europe
(Union des Banques Maghrébines – Alger, 3 juillet 2000)
Selon la Fédération des Banques Européennes, il y avait, à la fin de 1998, 2.955
banques commerciales en Europe de l’Ouest (c’est-à-dire les membres de
l’Union Européenne, à quoi il faut ajouter l’Islande, la Norvège et la Suisse).
Ces 2.955 banques représentaient un total d’actifs de 9.144 milliards d’Euros,
99.456 succursales, et 1.840.000 employés.
A ce nombre, déjà important, de banques commerciales, il faut ajouter les
nombreux autres instituts recevant des dépôts comme les Caisses d’Epargne, les
banques mutuelles et les banques coopératives. Au total, les Onze membres de la
zone Euro avaient plus de 7.000 institutions recevant des dépôts à la fin de
l’année 1998.
Il n’est donc pas surprenant qu’une fusion ou qu’une acquisition stratégique soit
annoncée presque quotidiennement dans le monde des banques européennes.
1999 a été une année record avec quatre transactions d’une valeur unitaire
dépassant 10 milliards d’Euros, chacune d’entre-elles aboutissant à des entités
représentant des capitalisations boursières entre 30 et 55 milliards d’Euros :
en janvier 1999, la fusion entre Banco Santander et Banco Central Hispano-
americano entraîna la création de BSCH ;
après six mois d’une bataille boursière contre la Société Générale qui
commença en février, la BNP a fusionné avec Paribas entraînant la création
de la première banque en France et la seconde de la zone Euro en termes
d’actifs et de capitalisation boursière ;
en octobre, Banco Bilbao Vizcaya (BBV) et Argentaria ont annoncé leur
intention de constituer la BBVA ;
au même moment, la Bank of Scotland a lancé une offre non sollicitée sur
Natwest, la décision finale ayant été en fin de compte emportée par la
proposition plus compétitive de Royal Bank of Scotland ;
entre-temps, Banca Intesa a acquis 70 % de Comit, en Italie.
1
¤¤¤¤¤Depuis le début de l’année 2000, le mouvement de concentration ne donne guère
de signe de ralentissement. Ainsi, on pouvait lire dans le Financial Times du 19
janvier 2000 :
ème qu’ABN Amro était sur le point de fermer 1/6 de ses succursales aux Pays-
Bas pour redéployer ses ressources sur la banque électronique ;
que Citigroup s’était portée acquéreur des activités de banque
d’investissement de Schroder’s ;
que deux banques portugaises, Banco Espirito Santo et Banco Portugues,
avaient décidé de fusionner (une semaine plus tôt, Banco Commercial
Portugues et Banco Mello avaient fait de même).
Puis, au début de mars 2000, vint l’annonce de la fusion projetée entre Deutsche
Bank et Dresdner. Mais le 5 avril, l’opération de 33 milliards d’Euros se
désintégra.
Entre-temps, le 3 avril, on apprenait qu’HSBC -la deuxième banque dans le
monde en termes de capitalisation boursière- devait acquérir le Crédit
Commercial de France par une OPA amicale.
Ainsi, après deux années effervescentes, l’année 2000 a déjà commencé sur un
rythme soutenu, ce qui pose trois questions :
Pourquoi voyons-nous tant de restructurations dans le monde bancaire
européen ?
Quelles sont les différentes formes de ces transactions et y en a-t-il une qui
soit prédominante ?
Pourquoi n’avons nous pas vu plus d’opérations trans-frontières ?
Je vais brièvement traiter de ces trois questions avant de tenter d’évaluer les
perspectives d’avenir.
2
¤¤¤¤¤¤II. POURQUOI Y A T-IL TANT DE RESTRUCTURATIONS ?
LA RAISON DES FUSIONS ET ACQUISITIONS : TROP DE GRANDES
BANQUES NATIONALES, PAS DE TRES GRANDE BANQUE
EUROPEENNE.
1-Le secteur bancaire européen demeure encore très fragmenté : les institutions
de dépôts, qu’elles soient grandes ou petites, sont encore nombreuses. Certes, le
total de ces institutions est encore trois fois plus important aux Etats-Unis
(22.140) que dans le zone Euro (7.040) bien que ces deux zones soient
comparables en termes de PIB et de population. Mais d’un côté, le cadre
législatif aux Etats-Unis (McFadden Act) a poussé dans cette direction pendant
longtemps en interdisant l’ouverture de succursales d’un Etat à l’autre, et d’un
autre côté, le mouvement de consolidation a été beaucoup plus rapide que celui
observé dans la zone Euro : depuis 1980, le chiffre total des institutions recevant
des dépôts s’est réduit de 39 % aux Etats-Unis contre 25 % dans l’Euroland.
1Selon l’agence FITCH IBCA, il y avait 13 banques commerciales « majeures »
aux Etats-Unis, soit un tiers des 44 banques commerciales « majeures » qui
opéraient dans la zone Euro à la fin de 1998. En bref, on pourrait dire que les
Etats-Unis ont beaucoup de petites banques –et, particulièrement, de très petites
banques- mais relativement peu de grandes banques alors que la zone Euro
abonde dans les deux catégories. Une autre manière d’exprimer les différences
entre les deux rives de l’Atlantique est de noter que le nombre moyen
d’employés travaillant dans les institutions de dépôts était de 87 par unité aux
Etats-Unis à la fin de 1997 contre 290 dans la zone Euro.
2- Le secteur bancaire européen est de plus en plus exposé aux influences
globales et, en particulier, à la compétition accrue en provenance des banques
américaines qui se situent très favorablement en termes de recettes et de coûts.

1 Le concept de banque « majeure » est fondé sur une évaluation qualitative par FITCH IBCA d’un certain
nombre de critères quantitatifs dont la valeur diffère d’un pays à l’autre.
3Le tableau suivant donne des indications moyennes sur la période 1996/98
relatives aux banques « majeures » des Etats-Unis, de l’ensemble de la zone
Euro, de la France, de l’Espagne et du Royaume-Uni.
2 Sur les années 1996 à 1998 , le revenu moyen (profit avant impôt sur
total des actifs) dans les banques « majeures » de la zone Euro (0,57 %) a été
en moyenne un tiers de celui réalisé par les banques « majeures » des Etats-
Unis (1,67 %). Ce résultat médiocre a fondamentalement pour cause le
niveau inférieur des recettes dans les banques européennes ;
La marge nette sur intérêts dans les banques « majeures » de la zone Euro
(1,68 %) a été en moyenne la moitié de ce qu’elle a été aux Etats-Unis
(3,22 %). De manière peut-être plus intéressante, les marges d’intérêt ont
continué à diverger des deux côtés de l’Atlantique depuis le milieu des
années 80 : elles montent aux Etats-Unis, elles baissent en Europe ;
Par ailleurs, les recettes ne provenant pas des intérêts dans les banques
« majeures » de la zone Euro (1,19 %), bien qu’en croissance rapide au cours
de l’année 1998, représentent moins de la moitié du niveau américain
(2,65 %) ;
En résumé, le total des revenus bancaires (nets des intérêts payés aux
clients) réalisés par les banques « majeures » de la zone Euro (2,86 %)
représente la moitié de ce que l’on observe dans les banques comparables aux
Etats-Unis (5,87 %). Il faut observer cependant que les coûts opérationnels
sont significativement plus élevés aux Etats-Unis qu’en Europe. Il faut aussi
remarquer qu’il y a des différences très notables entre les pays européens :
ainsi, par exemple, le revenu bancaire en Espagne est deux fois plus élevé
qu’en France ;

2 Source : BRI, Rapport trimestriel – 30 juin 1999.
4
¤¤¤¤ L’existence d’un vaste secteur de banques non commerciales (Caisses
d’Epargne, banques mutuelles et coopératives) joue sans doute un rôle
important pour expliquer les difficultés rencontrées par les banques
commerciales européennes. On avance souvent que les banques non-
commerciales introduisent des distorsions de concurrence dans la mesure où
elles n’ont pas à rémunérer leur capital. Par ailleurs, les banques
commerciales n’ont généralement pas le droit de prendre le contrôle de
banques non-commerciales alors que l’inverse est autorisé ;
Si l’on regarde maintenant le ratio coûts sur revenus, il apparaît que dans
les banques « majeures » de la zone Euro (69,2 %), il a été en moyenne
supérieur de 4,4 points à celui des Etats-Unis (64,8 %) même si l’on observe
une convergence surtout sur la fin de la période sous revue ;
Cette forte compétition en provenance des Etats-Unis, jointe 

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