Crise grecque : 56% des Français souhaiteraient que ce pays reste dans la zone Euro
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Une majorité de Français souhaitent toujours que la Grèce reste dans la zone Euro…

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Publié le 13 juillet 2015
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Les Français, la crise grecque et l’Union européenne
Juillet 2015
Sondage réalisé par
pouret
LEVEE D’EMBARGO: DIMANCHE 12 JUILLET A 18H
2
Diffusion et levée d’embargo
Ce sondage est réalisé pouret
oDiffusédimanche à 18h00 sur iTELE dans l’émission «18H Politique » oDiffusé sur les portails Internet : http://www.orange.fr/,http://www.itele.frethttp://www.bva.fr/
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Fiche technique
Recueil
Echantillon
Enquête réalisée auprèsd’unde Français échantillon recrutés par téléphone puis interrogés par Internetles 9 et 10 juillet 2015.
Echantillon de1000 personnes,représentatif de la population française âgée de18 ans et plus. La représentativité del’échantillonassurée par la est méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l’interviewéstratification par région et catégorie après d’agglomération.
Principaux enseignements (1/3)
Suite au referendum grec de dimanche dernier qui a vu la nette victoire du Non, la possibilitéd’unesortie de la Grèce de la zone Euro, taboue il y a encore quelques semaines, est devenue de plus en plus probable, certains Etats-membres la souhaitant même publiquement désormais. C’estdans ce contexte* que BVA a souhaité interroger les Français sur leur vision del’Europe: quelles sont leurs attentes ? Que souhaitent-ils pourl’avenirde la Grèce et de la zone Euro ?
Une majorité de Français souhaitent toujours que la Grèce reste dans la zone Euro
56% des Français, compte-tenu des difficultés rencontrées par la Grèce, souhaiteraient que ce pays reste dans la zone Euro (-1 par rapport à la semaine dernière), contre 40% (+1) qui souhaiteraient àl’inversequ’ilen sorte. La victoire du Non lors du referendum de dimanche derniern’adonc que très peu influencél’opinion des Français surl’appartenance de la Grèce à la zone euro, àl’inversece de qu’auraientlaisser pu penser certaines prises de parole de leaders politiques, tel Alain Juppé ou Jean-Christophe Lagarde, appelant à la sortie de la Grèce de la zone euro.
Comme nousl’observions la semaine dernière, les sympathisants de la gauche sont très majoritairement en faveur du maintien de la Grèce dans la zone Euro (79%, +4 points), comme ceux du MoDem (71%) alors que ceux des Républicains sont désormais majoritairement en faveur d’unesortie de la Grèce de la zone Euro (52%, +5 points). En revanche, les sympathisants del’UDIqui étaient encore 64% la semaine dernière à souhaiter que la Grèce reste dans la zone Euro sont beaucoup plus divisés depuis le referendum (50% seulement sont pour le maintien cette semaine, soit une baisse de 14 points).
Cette division del’opinionsur le sujet se retrouve aussi parmi les actifs, entre les salariés du secteur privé et ceux du public : alors que les salariés du secteur public sont aux 2/3 pour un maintien de la Grèce dans la zone Euro (67%), ceux du secteur privé sont en revanche une majorité (50% versus 45%) à souhaiter sa sortie.
Enfin, notons que les femmes sont nettement plus en faveurd’unmaintien de la Grèce dans la zone Euro (62% vs 33%) que les hommes qui sont divisés sur le sujet (49% pour le maintien vs 48% pour la sortie).
mais ils ne souhaitent pas quel’UEet la BCE fassent davantage de compromis
Au cours des dernières semaines, les dirigeants des Etats-membres de la zone Euro se sont divisés entre deux camps : un premier, dirigé par François Hollande, favorable à ce quel’ondavantage de compromis à la Grèce pour accorde qu’ellerester dans la zone euro, et un puisse second, incarné par Angela Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schäuble, pour le maintiend’uneligne dure face à la Grèce, exigeant des mesuresd’économiefortes, quitte à ce que la Grèce décide de sortir de la zone Euro.
Les Français sont une majorité de 51% à se sentir plus proches de la position la plus intransigeante, tandisqu’ilsne sont que 44% à se sentir plus proches de la position plus accommodante, permettant à la Grèce de rester dans la zone euro, sans avoir à renier les résultats du referendum de dimanche dernier. Si les Français souhaitent un maintien de la Grèce dans la zone euro, ils ne souhaitent donc pas ce maintien à tout prix.
4
* Ce sondage a été réalisé du jeudi 9 juillet après-midi au vendredi 10 juillet matin, au moment où la Grèce déposait ses nouvelles propositions de réforme.
Principaux enseignements (2/3)
Riend’étonnant à ce quel’onune nette division politique gauche-droite sur la question. Il observe s’agit finalementd’une ligne de fracture quel’onavait pu observer lors de la campagne présidentielle de 2012 : entre le New deal européen proposé par François Hollande, promettant un allégement des mesuresd’austérité,et le retour le plus rapide possible à la règle des 3% de déficit souhaité par le candidat Nicolas Sarkozy. Ainsi les sympathisants de la gauche sont 72% à souhaiter quel’UEla BCE fassent davantage de compromis pour permettre à la Grèce de et rester dans la zone Euro tandis que ceux de la droite sont 71% à souhaiter que la Grèce se conforme aux exigences de ses partenaires européens, quitte à ce que la Grèce décide de quitter la zone Euro.
On observe également un écart entre les personnes actives et les retraités : alors que les premiers sont une courte majorité (48% vs 47%) à pencher du côté de la ligne Hollande, les retraités sont une nette majorité (53% vs 43%) à souhaiter quel’UEet la BCE restent intransigeantes envers la Grèce.
Des Français pessimistes surl’avenir,en demande de changement et désenchantés surl’Europe…
Si le referendum grecn’apas changé le souhait des Français de voir la Grèce rester dans la zone Euro, il a en revanche nourri leur pessimisme concernant le futur del’Union71% des Français se disent désormais pessimistes concernant le futur de européenne. l’UE,part en une progression de 5 points depuis la semaine dernière. Al’inverse,alorsqu’ilsétaient 33% à se dire optimistes il y a une semaine, ils ne sont plus que 28% à garder espoiraujourd’huipour le futur del’UE.
D’unpoint de vue politique, les sympathisants socialistes restent les seuls à être majoritairement optimistes pourl’avenireuropéen (54%, -1). On observe que les sympathisants des partis centristes, traditionnellement très europhiles, se montrent de plus en plus sceptiques depuis le referendum (79% des sympathisants du MoDem, +14 points75% de ceux del’UDI,+17 points).
Les employés et les ouvriers, sont particulièrement peu confiants dansl’avenir del’UE (78% se disent pessimistes contre seulement 52% des cadres), tout comme les personnes aux revenus les plus modestes (77% des individus dont les revenus mensuels du foyer sont inférieurs à 1500par moiscontre seulement 61% de ceux gagnant plus de 3500par mois).
Ce pessimismes’appuiesur un rejet quasi unanime de la politique européenne actuelle. Ils sont ainsi 90% à souhaiter une réorientation de cette dernière, pour seulement 8% qui souhaitentqu’ellepoursuive telle se qu’elle est menée actuellement. Ce constat est partagé par tous, sympathisants de la gauche (88%) comme de la droite (91%), foyers aux revenus modestes (90%) ou élevés (87%), ruraux (90%) ou Franciliens (91%), personnes jeunes (87% des moins de 35 ans) ou âgées (93% des 65 ans et plus), CSP+ (85%) ou CSP- (92%). Ce rejet de la politique européenne et ce pessimisme françaiss’ancretout dans une vision désenchantée des objectifs de la avant construction européenneEn avril 2005*, quelques semaines avant le fameux referendum sur le traité constitutionnel européen, les Français expliquaientqu’ilsattendaient principalement del’Europe le maintien de la paix entre les pays européens (64%) etl’assuranced’une bonne qualité de vie aux Européens (60%) puis dans un second tempsd’assurerla croissance économique del’UEet sa compétitivité sur le marché mondial (46%) et enfin d’affirmerle poids del’UEsur la scène politique internationale (23%). 5* Sondage BVA pour Acteurs publicsréalisé par téléphone en avril 2005
Principaux enseignements (3/3)
10 ans plus tard, 6 ans après le début de la plus grave crise économique européenne et 1 semaine après le referendum grec, les attentes des Français sont toutes autres. La recherche du maintien de la paix entre les pays européens est devenue la dernière de leurs préoccupations (36%, -28 points) tandisqu’assurerla croissance économique del’UEest désormais, de loin, la première (70%, +24 points). En deuxième place, on trouve le faitd’assurerbonne qualité de vie aux Européens (56%, -4), puis en troisième position, juste devant le maintien de la paix une entre les pays européens,l’affirmationdu poids del’UEsur la scène politique européenne (37%, +14).
Sil’onentre les attentes des sympathisants de la gauche et ceux de la droite (ceux de la gauche placent en premièredes écarts  observe position la bonne qualité de vie avec 63% de citations alors que ceux de la droite placent en première position la croissance économique avec 80% de citations), on note surtout quel’aspirationpacifiste del’Unioneuropéenne est devenu secondaire pour les Français enl’espacede 10 ans, la conséquence de la crise économique qui frappel’Europedepuis 2008.
*** Suite au referendum grec, les Français restent majoritairement favorables au maintien de la Grèce dans la zone Euro mais ce maintien doit se faire aux conditions fixées parl’UEque la Grèce décide de quitter la zone Euro. Le « Non » grec est doncet la BCE, quitte à ce globalement rejeté par les Français. Qui ne semblent pas prêts à davantage de concessions pour conserverl’intégritéde la zone euro. Alors que les pères du projet européen avait pour idéal une « Europe pacifique, unie et prospère », les difficultés économiques actuelles de la zone Euro poussent les Français vers moins de solidarité et sans doute un peu plusd’égoïsme.C’estdoute une des raisons sans pour laquelle ils sont aussi pessimistes pour le futur del’Union européenne. Les discussions autourd’unGrexit » et les difficultés « qu’onteues les Etats-membres às’entendreont laissé voir la vulnérabilité de la monnaie unique. Et celle del’Unioneuropéenne ? Thomas GENTY, chargé d’études senior, BVA Opinion
6
56%
40%
79% 16% 5%
71% 20% 9%
84% 15% 1%
* Sondage BVA-Orange-i Télé réalisé du 2 au 3 juillet 2015
Ne se prononce pas 4%
Détail par proximité politique…
79% 11% 10%
Ensemble des sympathisants de la droite parlementaire et du Modem 40% 59% 1%
o
Que la Grèce RESTE dans la zone Euro 56%
Vous personnellement, compte-tenu des difficultés rencontrées par ce pays, souhaitez-vous que la Grèce reste dans la zone Euro ouqu’elleen sorte ?
26% 74% -
46% 52% 2%
** Sondage BVA-Orange-i Télé réalisé du 4 au 5 juin 2015 *** Sondage BVA-Les Echos réalisé du 29 mai au 10 juin 2012
souhaitent
Français
71% 27% 2%
50% 49% 1%
Ensemble desSympathisants sympathisantsdes partis à la de la gauchegauche du PS
Que la Grèce reste Que la Grèce sorte Ne se prononce pas
7
RAPPELS juillet 2015* : 39%
Que la Grèce SORTE de la zone Euro 40%
RAPPELS juillet 2015* : 57% juin 2015** : 57% juin 2012*** : 62%
Malgré le referendum, une majorité des toujours que la Grèce reste dans la zone Euro
8
o
La majorité des Français ne souhaitent pas quel’UE et la BCE fassent davantage de compromis pour permettre à la Grèce de rester dans la zone Euro
Concernant la situation actuelle de la Grèce, de quelle position vous sentez vous le plus proche ?
L’UEet la BCE doivent faire DAVANTAGE DE COMPROMIScompromis pour permettre à la Grèce de rester dans la zone Euro 44%
Ne se prononce pas 5%
L' UE et la BCE ne doivent PLUS FAIRE DE CONCESSIONSet doivent exiger des mesures d'économies fortes en Grèce, quitte à ce que la Grèce décide de quitter la zone Euro 51%
o
La majorité des Français ne souhaitent pas quel’UE et la BCE fassent davantage de compromis pour permettre à la Grèce de rester dans la zone Euro Les sympathisants de la gauche et de la droite sont divisés sur la question
Concernant la situation actuelle de la Grèce, de quelle position vous sentez vous le plus proche ?
Ensemble
Sympathisants de la gauche
Dont sympathisants plus à gauche que PS (LO,NPA,PG,PC)
Dont sympathisants socialistes
9
Dont sympathisantsd’EELV
Sympathisants de la droite
Dont sympathisants des Républicains
Dont sympathisants du FN
25%
22%
29%
44%
72%
78%
66%
81%
Doivent faire davantage de compromis
51%
71%
76%
64%
23%
14%
31%
9%
Ne doivent plus faire de concessions
5%
5%
8%
3%
10%
4%
2%
7%
NSP
o
Les Français se montrent de plus en plus pessimistes concernant le futur del’Unioneuropéenne
Concernant le futur del’Uniondiriez-vous que vous êtes très Européenne, optimiste, plutôt optimiste, plutôt pessimiste ou très pessimiste ?
ST OPTIMISTE 28%
RAPPELS juillet 2015* : 33%
Ne se prononce pas Très optimiste 1% 1% Très pessimiste Plutôt 16% optimiste 27%
Détail par proximité politique…
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ST Optimiste ST Pessimiste Ne se prononce pas
Ensemble desSympathisants sympathisantsdes partis à la de la gauchegauche du PS
42% 58% -
25% 75% -
54% 46% -
* Sondage BVA-Orange-i Télé réalisé du 2 au 3 juillet 2015
28% 70% 2%
Ensemble des sympathisants de la droite parlementaire et du Modem 23% 76% 1%
Plutôt pessimiste 55%
21% 79% -
25% 75% -
ST PESSIMISTE 71%
RAPPELS juillet 2015* : 66%
36% 64% -
4% 92% 4%
11
o
Moinsd’1 Français sur 10 souhaite que la politique européenne soit poursuivie tellequ’elleest menée actuellement
Personnellement, souhaitez-vous une réorientation de la européenne ou sa poursuite tellequ’elleest menée actuellement ?
Une POURSUITE de la politique européenne telle qu’elle est menée actuellement 8%
Ne se prononce pas2%
politique
Une REORIENTATION de la politique européenne 90%
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