Rappel des faits
Si la France, passée sous la barre des 4.000 morts en 2010, reste dans la moyenne des 27 pays de l'Union européenne, la mortalité routière est repartie à la hausse depuis janvier (+10%). Cela a incité le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), convoqué le 11 mai dernier par le Premier ministre François Fillon, à prendre des dispositions supplémentaires pour tenter d'enrayer ces mauvais chiffres. Parmi les décisions les plus spectaculaires, la suppression des panneaux annonçant les radars et l'interdiction des avertisseurs de radars embarqués du type Inforad, Coyote ou Wikango. Suite à l'annonce de ces nouvelles dispositions, la préfecture du Doubs a pris les devants en procédant la première à un retrait de panneau à Besançon. Sur le reste du territoire, ces retraits promettaient d'aller très vite, notamment dans la capitale où 3 panneaux d'avertissement avaient été enlevés. Mais cette décision du gouvernement a viré au bras de fer avec les députés UMP, qui redoutaient les conséquences de ces mesures impopulaires à 1 an des élections. Soixante-treize d'entre eux ont écrit le 23 mai au Premier ministre pour lui faire part de l'exaspération exprimée par leurs électeurs contre les nouvelles mesures de sécurité routière.
Les mesures attendues
Après avoir un temps gelé le retrait des panneaux, le gouvernement a réitéré sa volonté de ne pas transiger sur leur démantèlement. En revanche, afin d'aider les automobilistes à être vigilants, près de 2.200 radars «pédagogiques» (indiquant aux automobilistes leur vitesse sans les sanctionner) seront installés sur les routes de France dans les zones dangereuses d'ici la fin 2011. Au final, l'ensemble des panneaux indicateurs de radars devrait être démantelé pour la fin de l'année. Sur le plan des avertisseurs de radars embarqués en revanche, le gouvernement a assoupli ses positions. À condition qu'ils n'avertissent pas de l'emplacement exact des radars, il a été convenu qu'ils seront transformés en assistants d'aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
