L essentiel du Cameroun numéro 188
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L'essentiel du Cameroun numéro 188

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www.essentielcameroun.com -https://www.facebook.com/EssentielCameroun Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Recépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP Bi hebdomadaire d’information et d’analyse KADJI DEFOSSO Mort d’un grand ProCmoteur dae l’Unionmdes Brasseeries dru Camoeroun (uUCB), dens Superamarchiés U,sdes Assurances Générales du Cameroun (AGC), Kadji SQUARE, les immeubles CAURIS, HIBISCUS et BAOBAB des salles de cinéma dont la plus célèbre fut« le Capitole », l’opérateur économique qui décède à 95 ans a également investi dans le domaine du sport en créant la Kadji Sports Academy d’où sont sortis des jeunes talents qui ont fait la fierté du football camerounais à l’instar de Samuel Eto’o ou encore Idriss Carlos Kameni.P. 02 DU CAMEROUN 400Fcfa N°188 vendredi 24 août 2018 P. 03 BILAN DU SEPTENNATLA MODE DE LA GANDOURA La révolution du ciment COUPE DU CAMEROUN TONNERRE DEYAOUNDÉ ET RENAISSANCE DE NGOUMOU SURPRENANTS QUARTS DE FINALISTESP. 15 Le sac de ciment CPJ35 coûte désormais moins de 4000FCFA.Au plus fort de la CATASTROPHE crise en 2008, ce prix était monté jusqu’à 7000FCFA quand on réussissait l’exploit de trouver le produit. La révision à la baisse de la fiscalité, la libéralisation des importations et l’arrivée de nouveaux partenaires dans la production ont LAC NYOS, 32 ANS DÉJÀ considérablement accru l’offre et permis la baisse des prixdu ciment sur le marP. 13 ché intérieur. Une vraie révolution.Lire notre dossier Pp.

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Publié le 24 août 2018
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Langue Français
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www.essentielcameroun.com -https://www.facebook.com/EssentielCameroun
Directeur de la publication: Antoine WONGO AHANDA Recépissé de déclaration N° 083/RDPOP/JO5/SAAJP
Bi hebdomadaire d’information et d’analyse
KADJI DEFOSSO Mort d’un grand ProCmoteur dae l’Unionmdes Brasseeries dru Camoeroun (uUCB), dens Superamarchiés U,sdes Assurances Générales du Cameroun (AGC), Kadji SQUARE, les immeubles CAURIS, HIBISCUS et BAOBAB des salles de cinéma dont la plus célèbre fut« le Capitole », l’opérateur économique qui décède à 95 ans a également investi dans le domaine du sport en créant la Kadji Sports Academy d’où sont sortis des jeunes talents qui ont fait la fierté du football camerounais à l’instar de Samuel Eto’o ou encore Idriss Carlos Kameni.P. 02
DU CAMEROUN 400Fcfa
N°188 vendredi 24 août 2018
P. 03 BILAN DU SEPTENNATLA MODE DE LA GANDOURA La révolution du ciment COUPE DU CAMEROUN TONNERRE DE YAOUNDÉ ET RENAISSANCE DE NGOUMOU SURPRENANTS QUARTS DE FINALISTESP. 15 Le sac de ciment CPJ35 coûte désormais moins de 4000FCFA. Au plus fort de la CATASTROPHE crise en 2008, ce prix était monté jusqu’à 7000FCFA quand on réussissait l’ex-ploit de trouver le produit. La révision à la baisse de la fiscalité, la libéralisation des importations et l’arrivée de nouveaux partenaires dans la production ont LAC NYOS, 32 ANS DÉJÀ considérablement accru l’offre et permis la baisse des prix du ciment sur le mar-P. 13 ché intérieur. Une vraie révolution.Lire notre dossier Pp.6-9
INFOS DE LA SEMAINE POLITIQUE/ ÉCONOMIE/ MONDE/SOCIAL NÉCROLOGIE Un des pionniers de l’économie camerounaise s’est éteint L’industriel et homme d’affaires Joseph Kadji Defosso est décédé le 23 août 2018 en Afrique du Sud à l’âge de 95 ans, des suites d’une longue maladie. Mathieu Nathanaël NJOGfortune du Cameroun est plus connu par le fleuron de ses entreprises, celle qui est dans le domaine brassicole, l’UCB, créée nnoncé plusieurs fois décédés, en en 1972 avec son ami et compagnon feu Aet boissons gazeuses 100% camerou-2016 et en 2017, la rumeur a été à Samuel Kouam et qui produit des bières chaque fois démentie. C’est pour-quoi, lorsqu’elle tombe une nouvelle fois naises. L’une d’elle porte fièrement son dans la matinée de jeudi 23 août 2018, nom :«la Kadji Beer».Né vers 1923 à Bana c’est avec beaucoup de pincette que cha-dans le département du Haut-Nkam, cun y va pour la relayer. Ce qui n’était région de l’Ouest, l’histoire raconte que qu’une rumeur a été confirmé par un Joseph Kadji Defosso quitte son village communiqué officiel de la famille en mi-natal pour se lancer dans les affaires. Il journée. Malgré ces 95 ans, c’est comme débute à Douala dans le petit commerce un couperet que la famille Kadji Defosso avec la vente des produits alimentaires, va accueillir l’annonce du décès de pour progressivement poursuivre dans la Joseph Kadji Defosso, un magnat de l’in-vente du matériel et des fournitures de dustrie. A son domicile à Bonanjo et dans bureau. Par la suite, il va s’investir dans ses entreprises, notamment à l’usine de la promotion des salles de cinéma à tra-l’Union des Brasseries du Cameroun vers le Cameroun, à l’instar de la (UCB) de Bassa, la famille et les employés mythique salle de Cinema« Le Capitole » portent le deuil.«Pendant une demi-jour-qu’il ouvre à Yaoundé en 1964. née le temps a suspendu du vol dans les Il va aussi se lancer en politique pour usines et les bureaux. Au cœur de toutes les accompagner la réalisation des idéaux du conversations qui se voulaient discrètes, nous président Paul Biya. Il fait partie de la papotions sur le décès du PDG »,confie un discrète classe des élites financières du cadre. Qu’on l’aime ou pas, ce patriarche parti au pouvoir. Il sera élu pendant plu-porte avec lui un pan d’histoire et l’espé-sieurs mandats, maire RDPC de la com-rance du patronat camerounais. mune d’arrondissement de Bana. Une Avec ses pairs, premiers hommes d’af-commune pour laquelle il a fait faires camerounais, ils ont bravé de nom-construire, sur fonds propres, un hôtel de breux écueils pour donner la voie à sui-ville d’une valeur de 800 millions Fcfa. vre au développement économique du Sur le plan familial, il est à la tête d'une Cameroun. Le Groupe Kadji qu’il a bâti à des plus importantes familles du la force de son travail et d’énormes sacri-Cameroun. Il laisse ainsi de nombreux fices depuis 1960 compte en son sein plus fils, petits-fils et arrières petits-fils. Il s’est d’une dizaine d’entreprises, dans plu-aussi investi dans le social avec la créa-sieurs pays et dans divers secteurs d’acti-tion de Fondation Fu'a Toula Kadji vités. La production de matières plas-Defosso à travers laquelle, il a offert des tiques (POLYPLAST) ; la minoterie avec milliers de bourses aux enfants des la Société des Céréales du Cameroun familles défavorisées, dans le but d’en-(SCC) ; les assurances avec les courager l'excellence et de promouvoir Assurances Générales du Cameroun l'éducation. Mais aussi dans le sport avec (AGC) ; l’immobilier avec le KADJI la création de Kadji Sport Academy SQUARE et les immeubles CAURIS, (KSA) qui a permis d’assurer au HIBISCUS et BAOBAB ; les grandes sur-Cameroun une relève gagnante et valeu-faces commerciales avec l’ouverture de reuse qui a porté et porte encore très haut Supermarché U en partenariat une multi-le drapeau national. La nation reconnais-nationale spécialisée en la matière. sante, Joseph Kadji Defosso est«Grand Ce magnat de l’industrie que le dernier Chevalier de l’Ordre National de la Valeur» classement Forbes désigne comme la 10è
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IMMEUBLE SOCIETE GENERALE CAMEROUN Carrefour des carreaux B.P : 1260 Yaoundé Contact : 655 76 80 94 wongoahanda.antoine@camermedias.com www.camermedias.com
Directeur de la publication : Antoine Wongo Ahanda DU CAMEROUN Coordonnateur de la Rédaction : Christophe Mvondo Rédacteur en Chef Informations générales : Abraham Ndjana Modo Rédacteur en Chef Enquêtes et dossiers : Blaise Nnang Chroniqueurs : Alphonse Ateba Ndoumou, Bartho Amugu Rédaction: Charles Nwanochi, René Noël Atangana, Arnaud Joseph Etoundi, Marc Mounga, Aboubakar Yero,
N°188 vendredi 24 août 2018- L’ESSENTIEL DU CAMEROUN
Ahmed Abdou-Aziz, Rodolph Tanga, Mathieu Nathanaël Njog, Nomo Modo, Francis Nguélé, Nathalie Ahanda Relecture: Lionel Owona Webmaster: Jean-Francis Ahanda Commercial et Marketing: Roger Ngonda Yusi Soutien technique: Thomas Aurélien Ndassibou et Boris Manda Nkodo Stagiaires: Mercedes Beleheka, Alice Thècle Balla, Désiré Trésor Mbouné, Samiratou Hamadou, Rose Bertille Mbang Conception Graphique: Laurent ABAH © CREATIVE THINK (+33760952325) Production: Eric Azegue Impresssion: SOPECAM Tirage: 4000 exemplaires Distribution: Eric Azeguehttps://www.facebook.com/EssentielCameroun
INFOS DE LA SEMAINE POLITIQUE/ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL
CHRONIQUE DE PRÉ-CAMPAGNE
NORD-OUEST/SUD-OUEST Délocalisation de certains bureaux de vote L’élection présidentielle du 7 octobre prochain se déroulera dans une atmosphère particulière dans les régions anglo-phones à cause de la menace des bandes armées sécessionnistes.
Bartho Amugu
e 13 août dernier lors de la réunion des forces de défense et de sécurité, L le ministre délégué à la présidence chargé de la défense affirmait :« le vœu du chef de l’Etat est que soient assurés la paix, l’ordre public, la cohésion entre Camerounais, avant, pendant et après les opérations électo-rales. » Récemment, le directeur général adjoint d’ELECAM Abdoul Karimou parlant des
dispositions pratiques pour le bon dérou-lement des élections dans ces deux régions a parlé de l’intention pour l’or-gane qu’il dirige« de délocaliser administra-tivement certains bureaux de vote en suivant l’organisation sécuritaire du gouvernement. On ne peut pas rentrer dans les détails mais, les élections auront lieu. L’essentiel, c’est que les populations votent »,a-t-il souligné. Dans cette perspective, ELECAM par la voix du directeur général Erik Essousse est catégorique :« le principe de base c’est que le citoyen vote près de son lieu de rési-
dence. La délocalisation implique donc que les populations qui ne sont plus à leur lieu de résidence d’origine puissent voter à condition qu’elles soient inscrites sur les listes électo-rales. Si les gens sont partis de la Momo, pour la Mezam à Bamenda, dès qu’ils sont inscrits, ils vont voter à partir du moment où ils se retrouvent sur les listes électorales. Dans ce cas, on va créer à leur intention des centres de vote localisés à Bamenda … Nous allons donc tenir compte de la situation de ces popula-tions.» L’organisme indépendant ELECAM, chargé de l’organisation matérielle de l’élection du 7 octobre prochain a pris toutes les dispositions pratiques intégrant les réalités sécuritaires sur le terrain. D’ailleurs, dans le Nord-ouest et le Sud-ouest, les troubles sont limités et n’affec-tent point la totalité des deux régions. L’autorité administrative affirme que la sécurité des personnes et des biens sera garantie de même que l’organisation de cette élection en parfaite synergie avec ELECAM. Le gouverneur de la région du Sud-ouest, Bernard Okalia Bilaï reste calme et serein : « travaillons ensemble dans l’organisation de l’élection présiden-tielle et les meetings politiques vont se dérouler sereinement… Toute la région du Sud-ouest est sous contrôle adminis-tratif et sécuritaire. Les services de sécu-
rité continuent de protéger le territoire, les populations, combattre les terroristes et autres bandes armées. C’est la raison pour laquelle j’affirme que l’administration va assumer la protection et l’organisation de l’élection présidentielle du 7 octobre pro-chain. » Au niveau de la distribution des cartes électorales, le DG d’ELECAM est catégo-rique ; « dans les dix régions, l’on est rendu à environ 95 % en ce moment. Ceux qui ne pourront pas retirer leurs cartes avant le vote, pourront le faire le jour de l’élection dans leur bureau de vote.» Toutes les assurances sont donc fournies par le DG d’ELECAM :« les populations qui se sont déplacées vont voter là où elles se retrouvent. Il y aura simplement un glisse-ment des bureaux de vote… Cela n’induit ni l’augmentation, ni la diminution du nombre de bureaux de vote. L’on veille simplement à ce que ces citoyens votent en sécurité là où ils se retrouvent sans que cela change ostensible-ment le nombre de bureaux de vote. » Ces éclairages du DG de ELECAM ten-dent donc à rassurer les dubitatifs qui doutent du bon déroulement de l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Les forces de sécurité veilleront au grain afin que le processus se déroule sans incidents.
TENUES DE CAMPAGNE La gandoura pour conquérir le Septentrion Les différents candidats au scrutin du 07 octobre prochain ont opté pour cette tenue traditionnelle propre aux trois régions du Nord du pays afin d’obtenir les voix des populations locales. Mercedes Beleheka
l faut dire qu’on ne convainc plus seu-lement avec des mots et les promesses dIidats mais aussi avec l’apparence. Et les can-de l’opposition pour l’élection pré-sidentielle prochaine l’ont compris. Ils ont aussi compris que les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord c’est plusieurs millions d’habitants et par conséquent plusieurs millions d’électeurs. Pour les séduire, quoi de mieux que d’arborer une tenue qui leur est familière et prononcer au passage quelques paroles en langues locales ? comme pour dire « on est ensemble !» De Joshua Osih Nambangi du Social Democratic Front (SDF), originaire du Nord-ouest à Maurice Kamto du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) venant de l’Ouest en passant par Serge Espoir Matomba du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), originaire du Littoral, Akere Muna Tabeng du Front Populaire pour le Développement (FPD) issu du Sud-ouest
et Cabral Libii Li Ngue Ngue de l’Union Nationale pour l’Intégration vers la Solidarité (UNIVERS) originaire du Centre, aucun d’eux n’a omis de ranger une gandoura dans sa garde-robe lors de leurs déplacements en pays sahélo-sahé-lien du Cameroun. Dans sa conquête de l’électorat du peuple « Kirdi » dans l’Extrême-nord les semaines précédentes, c’est un Maurice Kamto presque devenu originaire de cette partie du pays qui s’adressait aux popula-
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tions locales. Vêtu de gandoura au com-plet (c’est-à-dire avec chapeau et acces-soires), le candidat du MRC veut être l’élu de cette partie du pays au soir du 07 octo-bre. Certains d’entre eux à l’instar de Cabral Libii ont pensé à des flyers conçus spécifiquement pour les électeurs du Septentrion. Sur ces dépliants en ques-tion, il arbore une fois encore cette tenue traditionnelle. Le candidat du parti UNI-VERS ne s’est pas arrêté là, lors de la célé-bration le 21 août dernier de la fête de la
Tabaski, il a témoigné de son apparte-nance d’une manière ou d’une autre à la communauté musulmane dont la plupart sont ressortissants de ces trois régions en arborant cette tenue. Pour le candidat du SDF, la gandoura fait désormais partie de ses habitudes vestimentaires, même loin de cette région, sur les plateaux de télévi-sion, il la porte tout comme Akere Muna et Serge Espoir Matomba.
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INFOS DE LA SEMAINE POLITIQUE/ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL
CHRONIQUE DE PRÉ-CAMPAGNE JOSHUA OSIH Le candidat du SDF se déploie Depuis une semaine, Joshua Osih, candidat à la présidentielle, a donné un coup d’accélérateur à sa stratégie de conquête de la magistrature suprême. une sortie audio qui lui était attribuée et Mathieu Nathanaël Njog dans laquelle il a eu des propos discourtois sur le candidat Maurice Kamto. A l’occasion, il a reconnu l’importance d’une coalition, près une tournée internationale qui mais reconnaissait qu’il sera difficile d’y par-l’a conduit en Europe et aux Etats-Able que si c’est sur lui que le choix était venir. Insinuant que celle-ci ne serait possi-Unis, Joshua Osih a mis le cap depuis le début du mois d’août sur un déploiement porté. Il va d’ailleurs souligner qu’il a reçu national savamment orchestré. Le candidat mandat du SDF pour gagner l’élection prési-du SDF a démarré sa pré-campagne sur le dentielle. Pour y parvenir, il doit mobiliser territoire national, par la partie septentrio-toutes les personnes ou groupes de per-nale du Cameroun où il s’est plus illustré par sonnes qui peuvent l’aider à atteindre cet des rencontres de proximité. Revenu dans la objectif. A cet effet, des contacts sont mêmes partie méridionale depuis la mi-août, il déjà engagés. Joshua Osih va même préciser donne chaque jour une réponse cinglante à que la décision de soutenir la candidature ceux de ses détracteurs qui estimaient que sa d’une autre personne ne peut être prise que campagne manquait de visibilité. Tout est par le congrès du parti et non par lui. parti, le mardi 11 août, lorsqu’il a rencontré Programme politique les représentants des organisations des Sur sa sortie audio à l’endroit de Maurice qu’il a pour leitmotiv : «pour retrouver la et ne plus rêver nos vies ; mettre sur pied un femmes dans un restaurant de Douala. Il les Kamto, il va tout d’abord reconnaitre que cet paix, le travail et la patrie !» Parce que c’est plan pour la révolution numérique du a entretenu sur la place que la femme occu-audio est bel et bien de lui, mais qu’elle a été le socle sur lequel il entend signer un Cameroun. pera dans son projet de société. Le lende-faite dans un cadre privé et comme piégé «contrat avec la nation». Celui de « bâtir un Ces chantiers sont précédés par 24 mesures main, mercredi 12 août, il a donné une confé-une personne mal intentionnée, ce dernier Cameroun nouveau par la force de la fortes qu’il devra prendra au lendemain de rence de presse pour présenter son QG de l’avait enregistré pour en faire une sale volonté, le devoir d’agir et l’innovation !» sa prise de fonction parce que c’est sur elles campagne qui est situé au carrefour idéal, en besogne. Le mercredi 22 août 2018, la pré- Ce programme est assis sur six chantiers que s’adossent les 24 millions de rêves de plein cœur d’Akwa. De cet échange avec la campagne du candidat Joshua Osih a pris principaux : améliorer des conditions de vie tous les Camerounais. Des rêves et des pistes presse, il en a profité pour se prononcer sur une nouvelle allure dans sa course à l’élec- des camerounais ; réinventer notre patrie ; de solutions qu’il a recensés lors de ses des-certaines préoccupations des journalistes. tion présidentielle du 07 octobre prochain. stimuler la croissance et faire de nos avan- centes sur le terrain. C’est pourquoi il sou-Elles portent entre autres, sur la question C’était au cours de la conférence de presse tages comparatifs des avantages compétitifs tient que c’est «Un programme bâti pour d’une coalition des candidats de l’opposition donnée dans un hôtel de Douala et consacrée ; créer un Cameroun en harmonie avec la tous les Camerounais, qui prend en compte pour une candidature unique qui devrait à la présentation de son projet de société. Un diversité de notre culture et notre environne- notre diversité et nos aspirations». affronter le président sortant et candidat à sa programme politique, économique et social ment ; bâtir notre pays pour vivre nos rêves propre succession, Paul Biya. Mais aussi sur
FINANCEMENT DE LA CAMPAGNE Cabral Libii demande 200 millions à ses électeurs Après une levée de fonds de 30 millions de FCFA nécessaires au paiement de la caution pour son dossier de candidature à l’élection présidentielle, le candidat du parti UNIVERS sollicite à nouveau les Camerounais pour le financement de sa cam-pagne électorale.
Mercedes Beleheka
l a fait d’une pierre trois coups, le 18 août dernier. Face à la presse, Cabral Libii a montré les preuves de gIramme de campagne et appelé les Camerounais à se collecte des 30 millions de FCFA, présenté son pro-mobiliser à nouveau pour la collecte de 200 millions pour le financement de sa campagne électorale. En effet, le candidat du parti Union Nationale pour l’Intégration vers la Solidarité (UNIVERS) a voulu mettre un terme à la polémique des 30 millions de FCFA qui lui a permis de payer la caution exigée pour le dépôt de sa candidature au scrutin du 07 octobre prochain. Accompagné du Pr Prosper Nkou Mvondo, son directeur de campagne et par ailleurs président fondateur dudit parti, le plus jeune candidat à cette élection a levé le voile sur l’origine de cette somme : « J’ai souhaité à cette occasion, en toute transparence, dire à l’opinion comment est-ce que nous avons pu mobiliser les 30 millions de FCFA, preuves à l’appui. Vous avez vu les contrats avec les entreprises de téléphonie, ce que nous avons eu par la Diaspora, ce que nous avons eu par des mains levées spontanées », s’est-
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il exprimé. Cette mobilisation ayant connu un franc succès, le can-didat du parti UNIVERS a à nouveau lancé une levée de fonds aux Camerounais d’ici et d’ailleurs voulant le voir vainqueur au soir du 07 octobre afin d’obtenir non pas 30 mais 200 millions pour le financement de la cam-pagne électorale prévue du 24 septembre à la veille du
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07 octobre 2018.« Je lance un nouvel appel à contribution à tous les compatriotes. Nous devons lever 200 millions de FCFA pour financer notre campagne donc, j’invite les uns et les autres à mettre la main à la poche pour nous permettre de vivre notre rêve d’alternance jusqu’ au bout »,a déclaré Cabral Libii. Etant donné qu’il fallait des arguments solides pour convaincre, le candidat de l’UNIVERS est une fois encore revenu sur certains points majeurs de son programme visant à améliorer les conditions de vie des Camerounais.« Nous proposons une économie de crois-sance portée par l’agriculture. Nous démontrons comment nous pouvons créer deux millions d’emplois seulement avec le secteur agricole. Nous disons comment nous allons relever le taux d’encadrement administratif. Nous expliquons comment nous allons trouver les 100 milliards de FCFA qu’il faut pour la rallonge budgétaire. Nous disons très bien comment nous allons reconfigurer le fisc sans augmentation d’impôts », a-t-il expliqué. Pour l’heure, Cabral Libii continue sa tour-née nationale de pré-campagne débutée dans la partie septentrionale avant d’aller à la conquête des Camerounais de l’étranger comme le prévoit son agenda.
INFOS DE LA SEMAINE POLITIQUE/ÉCONOMIE/ MONDE/SOCIAL GENDARMERIE NATIONALE Galax Yves Landry Etoga instruit la discipline dans les rangs Lors de sa récente tournée de travail dans les unités de commandement de la gendarmerie dans la ville de Ngaoundéré, le secré-taire d’Etat chargé de la gendarmerie nationale (SED) a également recommandé au personnel de se comporter en modèle.
l’adjudant-chef Nathanael Moussa, qui lui taires de rangs, les sous-officiers et les offi-a fait visiter les locaux de la brigade de gen- ciers, à l’effet de s’enquérir des difficultés darmerie, avant de lui présenter son per- qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs sonnel. Le SED s’est également rendu sur le fonctions. nouveau site devant abriter la nouvelle bri- Au terme de sa visite, le secrétaire d’Etat à gade de gendarmerie de Dang. Un bâti- la défense en charge de la gendarmerie, ment futuriste sorti de terre, grâce au Galax Etoga, a prescrit à ses troupes la dis-financement du budget d’investissement cipline. Selon ce dernier, la discipline est le public. L’édifice est situé sur l’axe maitre mot. Pour mener à bien leurs mis-Ngaoundéré-Touboro. Galax Yves Landry sions, les hommes en tenues devront faire Etoga a visité les bureaux et les cellules preuve de professionnalisme, de fermeté et modernes construites dans le respect des surtout, respecter la hiérarchie. Le SED a exigences des droits de l’Homme. également demandé aux gendarmes de ne Il a par la suite mis le camp sur le centre- ménager aucun effort pour combattre la ville, plus précisément sur le site choisi corruption au sein de la gendarmerie. Au pour abriter la construction de l’escadron regard de l’imminence de la Coupe 100 situé près de la limite territoriale entre d’Afrique des nations qu’abritera le l’arrondissement de Ngaoundéré II et celui Cameroun, le secrétaire d’Etat à la Défense Aboubakar Yerogendarmerie nationale, Galax Etoga a Ngaoundéré III. Partout où il est passé en charge de la gendarmerie nationale entamé sa visite dans la région de Galax Etoga, a prescrit aux responsables de accompagnée le gouvernement pour rele-l’Adamaoua. Il était accompagné du com-’est par la brigade de gendarmerie veiller à l’entretien des bâtiments. A la ver le défi sécuritaire. La préparation de mandant de la 3ème région de gendarme-de Ngaoundéré III, que le secrétaire légion de gendarmerie, le SED a tenu des l’élection présidentielle du mois du 07 octo-C rie, le général de brigade Ekongwesse d’Etat à la Défense en charge de la séances de travail à huis clos avec les mili- bre prochain n’était pas en reste. Divine Nnoko. Sur place, il est reçu par DISPARITION CAMEROUN-FMI Fabien Nsengiyumva, nouveauLe Pr Maurice représentant du FMI au CamerounNkam Le nouveau représentant-résident du Fonds monétaire international est un économiste de n’est plus er nationalité américaine (originaire du Rwanda). Il prendra fonction le 1 septembre prochain. ’universitaire s’est éteint ce René Noël Atangana sieurs pays africains à savoir le jeudi 23 août 2018 à Paris abienNsengiyumvaestlenouveauéMcaolnaowmi.isDteprincipaldalnasétlemaLladie. Le Centre hospitalier et Bénin, la Guinée, la Sierra Léone, le Cameroun et ledes suites d’une longue e 2012 à 2014, i é représentant- résident du Fonds Fmonétaires et de capitaux département des marchésuniversitaire de Yaoundé (CHU) et monétaire international (FMI) au Cameroun. Un pays qu’il connaît déjà, la Fondation Chantal Biya sont en (MCM), en charge de la ges-pour avoir officié entre 2010 et 2012, tion et de l’assistance tech-deuil. Le Pr Maurice Nkam, ancien comme économiste principal. Six ans nique pour 12 pays et chefs de après, c’est en qualité de responsable de directeur du CHU et de la missions d’assistance tech-l’institution financière au Cameroun nique à la BCEAO, laFondation Chantal Biya est. qu’il va désormais exercer. Il remplace à Mauritanie, le Mali et les îles ce poste le Congolais (RDC) Kadima Jusqu’à l’annonce son décès, Comores. Avant sa désigna-Kalonji, qui rejoint le siège du FMI à tion comme représentant-rési-Maurice Nkam avait disparu de Washington aux Etats-Unis. Fabien dent du FMI au Cameroun, Nsengiyumva, dispose de tous les atouts l’espace public depuis presque Fabien Nsengiyumva était nécessaires, lui qui traite des questions deux ans qu’il a quitté la direction économiste principal sur la d’économie depuis quatre décennies. République du Congo au du Centre hospitalier et universi-C’est en effet en 1978 qu’il décroche son département Afrique du Baccalauréat en sciences économiques à taire (CHU) de Yaoundé. Réputé Fonds. Dans un contexte où le l’Université nationale du Rwanda. Trois Cameroun conduit un pro-ans plus tard, il poursuivra ses études en rigoureux, l’enseignant d’univer-gramme économique et finan-Belgique, notamment à l’université de sité avait subi des grèves succes-cier triennal conclu avec le Kad Louvain, où il obtiendra une Maîtrise en ima Kalonji le représentant-résident FMI le 26 juin 2017. Tout comme la plu-économie. Par la suite, c’est au Canada, à sortant, accompagné de son remplaçantsives du personnel du CHU entre part des autres pays de la sous-région l’université Laval qu’il aura son Doctorat est allé dire ses adieux aux ministres 2014 et 2015. Il a servi pendant 18 CEMAC. Autre point marquant de son en économie (économie internationale et Alamine Ousmane Mey de l’Economie, CV, c’est son passage à la Banque mon-économie du développement). Lorsqu’il de la Planification et de l’Aménagementans à la tête de cette institution diale en tant qu’économiste de 1992 à intègre le FMI en 1997, c’est en qualité du territoire et Louis Paul Motaze des hospitalière. Le Pr Maurice Nkam 1997. Période au cours de laquelle il a d’économiste pour le compte de Finances mercredi dernier. Au sortir des l’Institut, notamment comme enseignant audiences, il s’est dit satisfait d’avoira également servi comme ancien travaillé sur la zone Franc. Fabien Nsengiyumva conduira donc en octobre et conseiller pédagogique, pour une œuvrer au cours de son séjour au secrétaire adjoint de la Fondation prochain, la prochaine revue qui permet-durée de quatre ans. Fabien Cameroun, à l’accompagnement du pro-tra au Cameroun de poursuivre son pro-tal Biya. Nsengiyumva officiera par la suite cessus avec le FMI et qui va se poursui-Chan gramme. comme économiste principal pour plu- vre avec Fabien Nsengiyumva. 5 N°188 vendredi 24 août 2018- L’ESSENTIEL DU CAMEROUN
DOSSIER POLITIQUE/ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL LE BÉTON DU SEPTENNAT CIMENT Quand les clients s’alignaient pour acheter
Elle est lointaine, l’époque qui a fait vivre une crise de ciment au Cameroun. De nombreux chantiers d’investissement ont fonctionné au ralenti et ceux de nombreux particuliers arrêtés. Le ciment était rare, CIMENCAM qui avait alors le monopole de la production du ciment au Cameroun ne pouvait plus satisfaire la demande en constante augmentation. Les pénuries étaient scandaleuses et même les cargaisons importées sont devenues insignifiantes. On a assisté à des scènes humiliantes au cours desquelles, les clients allaient intercepter des camions trans-portant du ciment à l’entrée de la ville de Yaoundé où ils réservaient des quantités de ce produit devenu rare. Les années 2007 et 2008 ont consacré l’apogée de la crise du ciment au Cameroun. Ni les démarches entreprises auprès du producteur unique de l’époque, ni les mises en garde du ministère du Commerce aux grossistes qui préféraient à l’époque de ravitailler des pays voi-sins où ils vendaient plus cher, le ciment s’est fait rare, ralentissant de
nombreux projets d’investissement. L’ouverture du secteur à la concurrence a inversé la tendance. Au moins quatre opérateurs pro-duisent le ciment au Cameroun de nos jours. La demande actuelle du ciment est estimée à environ 8 millions de tonnes au Cameroun. Du coup, l’inquiétude est montée du côté des professionnels du secteur de la construction et la nécessité de la mise en place d’autres cimenteries se faisait chaque jour plus pressante. La société des Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM), ne pouvait plus satisfaire les besoins d’un pays en construction comme le Cameroun dont la multitude de chantiers a besoin de millions de tonnes de ciment. L’option des importations de ciment prise par les principaux distributeurs locaux n’a pas résolu le problème. Cette époque est donc lointaine et est devenue un triste souvenir, car au moins quatre cimenteries se discutent le marché camerounais plus que jamais ali-menté en ciment Made in Cameroon.
PRODUCTION Environ 4,8 millions de capacités installées La production actuelle devrait être revue à la hausse d’ici 2019 en raison de nombreux autres projets annoncés par les cimentiers installés au Cameroun. Blaise Nnang
e Cameroun vit en ce moment un véritable boom en matière de citLés de production de ce matériau de production du ciment. Les capa-construction se situent actuellement autour de 4,8 millions de tonnes. À raison de 1,5 million de tonnes pour les Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM) et Dangote Cement respectivement, 500 000 tonnes pour Cimenteries d’Afrique centrale (CIMAF) et 200 000 tonnes pour Medcem, etc. Cette production de ciment s’est élevée à 2,7 millions de tonnes en 2016 et à 2,8 millions de tonnes en 2017. Mais en 2019, CIMEN-Au regardde ces capacitésde produc-CAM annonce par exemple l’ouver- tion projetées en 2019, le MINEPAT ture d’une autre usine à Nomayos classe Dangote leader du marché du dans la banlieue de Yaoundé et porter ciment au Cameroun avec 45%, puis sa capacité de production à 500 000 vient CIMENCAM avec 30%, CIMAF ème tonnes. La filiale du groupe Lafarge arrive en 3 position avec 22% et Holcim Maroc annonce aussi l’agran- MEDCEM ferme la queue de ce classe-dissement de son usine de Figuil, dans ment avec 3%. En dépit de ces capaci-la région du Nord du Cameroun, fin tés de production des cimentiers basés d’augmenter les capacités de broyage au Cameroun, l’on a également et atteindre 600 000 tonnes de ciment recours aux importations pour satis-produit par an. Pour sa part, le groupe faire la forte demande du marché Dangote entend aussi booster sa pro- local. Selon le MINEPAT, ces importa-duction en construisant une cimente- tions ont crû de 5,1 millions. De 9 000 rie à Yaoundé, d’une capacité de 1,5 tonnes en 2016, elles sont passées à 1 million de tonnes par an. 282 tonnes en 2017. Le ciment importé 66 N°188 vendredi 24 août 2018- L’ESSENTIEL DU CAMEROUN
provient essentiellement de la Chine (75,6%) et de la Turquie (23,6%). Mais ces importations du ciment au Cameroun ont baissé de 7 718 tonnes entre 2016 et 2017, notamment du fait de la hausse de la production domes-tique. Outre le marché local, le ciment pro-duit au Cameroun est également exporté vers certains pays de la sous-région Afrique centrale. Ces exporta-tions se sont situées à 19 700 tonnes en 2016 et à 57 459 tonnes en 2017, et sont essentiellement destinées aux pays tels que le Tchad, la République Centrafricaine et la Guinée
Equatoriale. Ce boom du marché du ciment au Cameroun est lié à la demande qui croît de 10% par an au Cameroun, selon les chiffres du minis-tère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire. Et, cette tendance n’est pas prête à s’es-tomper, notamment avec les chantiers liés à l’organisation par le Cameroun de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) en 2019 et la mise en œuvre des grands projets (ports, bar-rages, autoroutes…)
DOSSIER POLITIQUE/ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL LE BÉTON DU SEPTENNAT LES ACTEURS Un leadership disputé Le cimentier nigérian installé au Cameroun arrive en tête des ventes de ciment sur le marché camerounais avec 45% de er parts de marché pour avoir vendu 332 000 tonnes de ciment au 1 trimestre 2018, soit une hausse de 9,6%. B. N d’une nouvelle usine à Yaoundé, d’une capacité de 1,5 million de tonnes. Ce qui portera les capacités de es chiffres de vente sont en plein production globale de 3 millions de boom et les acteurs du marché tonnes pour cette entreprise. La pro-Laires. Le nigérian Dangote, s’est élevée à 2,7 millions de tonnes en camerounais du ciment réalisent duction totale de ciment au Cameroun de belles aff le leader de ce marché avec 45% de 2016 et à 2,8 millions de tonnes en parts de marché pour avoir vendu 332 2017. er 000 tonnes de ciment au 1 trimestre Parmi les autres acteurs de ce marché 2018, soit une hausse de 9,6%. Selon ce camerounais du ciment, il y a les cimentier, son broyeur de clinker dans Cimenteries du Cameroun (CIMEN-la capitale économique du Cameroun, CAM) qui discute le leadership de ce Douala, d’une capacité de 1,5 million marché avec Dangote. CIMENCAM de tonnes, lui a permis de vendre à produit environ 1,5 million de tonnes peu près 332 kilotonnes (332 000 de ciment par an et annonce même tonnes) de ciment au cours du premier pour bientôt la fin des travaux de trimestre 2018, contre 303 kt (303 000 construction d’une autre usine à fessionnels, le sponsoring et la publi- croissance accrue dans le secteur du tonnes), lors du premier trimestre Nomayos, dans une banlieue de cité, etc. Le fabricant de ciment estime bâtiment, des projets d'infrastructures 2017. D’après le géant industriel nigé-Yaoundé, de même que l’agrandisse-sa part de marché à hauteur de 45%, comme les nouveaux stades sportifs, rian, l'augmentation de ses ventes au ment de son usine de Figuil, dans la pendant la période sous revue, légère- des hôtels et des hôpitaux construits Cameroun peut être attribuée à un cer-Nord du Cameroun. Toute chose qui ment en hausse, comparée au premier dans la perspective de la Coupe tain nombre de facteurs. Notamment, devrait booster ses capacités de pro-trimestre 2017. d’Afrique des nations de football 2019. la notoriété de la marque, l’augmenta-duction installées. En dehors de ces Selon les indications de Dangote, le Sans oublier la croissance des investis-tion des points de vente, des améliora-deux mastodontes, il y a aussi CIMAF marché total du ciment au Cameroun sements dans la construction des tions dans ses stratégies marketing et qui produit 500. 000 tonnes et MED-était de 760 kt (760 000 tonnes) au routes. La production de ce cimentier vente, de nouvelles promotions pour CEM avec 200.000 tonnes. cours des trois premiers mois de 2018. devrait d’ailleurs s’accroître dans les inciter, tant le personnel de ventes en Toujours selon l’industriel, ce marché mois à venir. Car, il annonce avoir interne que les distributeurs, une plus est principalement boosté par une entrepris les travaux de construction grande visibilité dans les salons pro-
PERSPECTIVE De nouveaux projets annoncés Parmi ceux-ci, il y a celui de la construction d’une nouvelle cimenterie à Kribi dans la région du Sud du Cameroun, par la société Engineering Construction Manufacturing And Trading SARL. B. N Nomayos aujourd’hui, il y a pratiquement 200 personnes qui travaillent, quelques Chinois et beaucoup de Camerounais. Le génie-civil est l est donc de plus en plus attirant, le marché came-bien avancé, un nouveau broyeur est sur le site. ème rounais du ciment. Un 5 protagoniste est même en I Dans moins d’un an, Nomayos produira ». vue. Il s’agit de la société Engineering Construction D’un montant total de 23 milliards de Manufacturing And Trading SARL, qui annonce la FCFA, cet investissement va aussi bénéfi-construction d’une nouvelle cimenterie à Kribi, dans la cier des dispositions de la loi de 2013 (révi-région du Sud, pour un investissement de plus de 15 mil-sée en 2017) portant incitations à l’investis-liards de FCFA. Cette entreprise a signé tout récemment sement privé en République du Cameroun une convention d’investissement avec le gouvernement, ». Laquelle loi octroie d’importantes exoné-représenté par l’Agence de Promotion des rations fiscalo-douanières aux opérateurs Investissements (API), pour bénéficier des dispositions économiques, aussi bien pendant les de la loi sur les incitations à l’investissement privé en phases d’installation que de production de République du Cameroun. A côté de ce nouveau venu, il leurs entreprises. Toujours dans cette y a également CIMENCAM qui annonce pour bientôt la optique de booster sa capacité de produc-mise en activité de l’usine de Nomayos, qui devrait pro-tion, CIMENCAM annonce également duire dès 2019, 500 000 tonnes de ciment par an, portant l’augmentation des capacités de son usine tion globale de 3 millions de tonnes pour cette entreprise. ainsi à 2 millions de tonnes, sa capacité globale de pro-de Figuil, dans la partie septentrionale du pays. Enfin, la société marocaine CIMAF n’est pas en reste, elle duction. Pour sa part, la société nigériane Dangote, installée à envisage elle aussi une extension de son usine de Douala. Et, tout semble actuellement mis en œuvre pour que cet Douala depuis quelques années, a entrepris les travaux Ce qui devrait accroître ses capacités de production de objectif soit atteint. Comme l’expliquait l’ancien DG de de construction d’une nouvelle usine toujours dans la 500 000 à 1,5 million de tonnes. Les travaux y relatifs CIMENCAM,« En matière d’investissements, je crois que capitale camerounaise, Yaoundé, d’une capacité de 1,5 pourraient être achevés également en 2019. c’est Nomayos qui est le plus important. Lorsqu’on va à million de tonne. Ce qui portera les capacités de produc-
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DOSSIER POLITIQUE/ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL LE BÉTON DU SEPTENNAT APPROVISIONNEMENT Ces facteurs qui ont boosté la production Face à une demande de plus en plus forte, les sociétés évoluant dans le secteur ont décidé d’augmenter leur capacité de production. Abraham Ndjana depuis 2017, Dangote a une capacité de production de 1,6 million de tonnes et a l’avantage d’assurer elle-même la distri-l fallait parfois se faire inscrire à bution. Puis, viennent CIMENCAM (1,5 l’avance pour espérer avoir quelques million), CIMAF (500 000 tonnes), MED-nIement son chantier. Pour mieux expli-tonnes de ciment et poursuivre serei-CEM (600 000 tonnes). Mira et Egin SA sont encore en phase d’installation de quer le boom actuel de l’industrie du leurs cimenteries. Ainsi donc, si les ciment, il faut rappeler la situation qui besoins du marché local tournent autour prévalait il y a quelques années. En de 4 millions de tonnes, la capacité de effet, l’industrie du ciment était domi-production est de 5,3 millions de tonnes. née par une seule entreprise, la CIMEN-Avec cette libéralisation du secteur, la CAM. En raison de la hausse de la concurrence pure et parfaite tandis que demande, les consommateurs étaient les importations de ciment sont suspen-confrontés à des fréquentes pénuries. Il dues. Ce qui veut dire que qu’il n’y a fallait parfois se lever tôt pour trouver pas de collision d’intérêts entre les six du ciment, même en détail, dans une sociétés qui se disputaient le marché.« quincaillerie. Ce n’est plus un système monopolistique, Cette situation a eu un impact négatif encore que le ciment n’est plus présenté en l’opportunité pour s’installer. D’où, l’es- routes et les infrastructures sportives. sur la mise en œuvre des projets struc-une seule qualité. Aujourd’hui, le consom-sor de plusieurs usines et l’extension Cette demande du ciment a également turants, ainsi que de certaines recom-mateur a l’embarras du choix »,reconnaît d’autres. La hausse de la production été boostée par le boom de l’immobilier, mandations contenues dans le cadre du Valentin Mbarga Bihina, directeur du s’explique également par l’augmenta- avec les logements sociaux et les multi-Document de Stratégie pour la commerce intérieur au ministère du tion continue de la demande globale par ples constructions par les particuliers. Croissance et l’Emploi (DSCE). Les pou-Commerce. le biais des grands projets tels que les Au Cameroun, l’offre est devenue plus voirs publics ont mis en exergue les barrages (Lom Pangar, Mekin et consistante avec quatre opérateurs actifs leviers de la concurrence, et c’est ainsi Memve’ele), le port de Kribi, les auto- et deux autres en projet. Leader actuel que plusieurs investisseurs ont saisi
DISPONIBILITÉ Le consommateur dans l’embarras du choix La multitude de producteurs et distributeurs de ce matériau de construction présage de la bonne santé du marché du ciment au Cameroun.
Arnaud Evina (Stagiaire)
Le marché camerounais du ciment est de plus en plus flo-rissant. Parmi les variétés présentes dans le marché, il y a le ciment CIMENCAM, Dangoté, CIMAF et MEDCEM. Les prix sont sensiblement les mêmes, variant entre 4500 FCFA et 4700 FCFA. Mais ces prix changent de temps en temps, avec quelques indisponibilités souvent observées pendant la période de vacances.« Pendant la période qui va de juin à août, plusieurs chantiers sont en cours. Et, c’est durant cette période que la plupart des grands distributeurs bloquent leurs stocks pour hausser les prix. On quitte donc souvent du prix initial pour une augmentation de 500 FCFA et plus. Aussi, il faut noter que le prix change aussi selon les villes », explique Marius Fotso, propriétaire d’un dépôt de ciment au quartier Jouvence à Yaoundé.« Les clients ne connaissent pas trop ROBUSTE et CIMAF, voilà pourquoi les autres prennent le dessus »,Djoukeng,affirme Simplice propriétaire d’une quincaillerie au quartier Efoulan à Yaoundé. Face à la diversité de produits qu’offre le marché came-rounais, les consommateurs opèrent leur choix selon le besoin.« Au marché, les clients sollicitent plus Dangoté mais quand il manque, ils s’abonnent à CIMENCAM. Rares sont
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ceux qui utilisent CIMAF et ROBUSTE », reconnaît Joseph François Bamala, gérant d’une quincaillerie au quartier Essos à Yaoundé. Pour Laminou Moubarak, consommateur, les produits locaux sont meilleurs« moi, j’utilise CIMENCAM. C’est le meilleur et il est solide ».Pour sa part, Paul Donald Otye préfère jouer sur le coût,« les temps sont durs et la vie devient de plus en plus chère, voilà pourquoi moi je choisis le ciment qui est moins coûteux ». L’avis des techniciens en bâti-ment est beaucoup plus tech-nique. Ainsi, pour Francky Daniel Bitoumou, ingénieur en bâtiment, le ciment Dangoté est un ciment tout terrain. « Moi, je préfère Dangoté. Il est meilleur et obéit au dosage. Il sèche vite et fait de bons édifices contrairement aux autres pro-duits ».Pour Fabrice Ntonga Medjo, concepteur de bâti-ment, chaque ciment joue son rôle.« Dangoté est bon pour les grands travaux de coulage parce qu’il sèche vite et son
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dosage peut aller à 4 brouettes de sable au lieu de 3. CIMEN-CAM quant à lui est bon pour le crépissage car, il donne de l’éclat et sèche aussi vite »,affirme Fabrice Ntonga. L’abondance du ciment observable sur le marché, les consommateurs vivent enfin le rêve de pouvoir choisir le produit qui les intéresse.
DOSSIER POLITIQUE/ÉCONOMIE/ MONDE/ SOCIAL LE BÉTON DU SEPTENNAT LUC MAGLOIRE MBARGA ATANGANA « On doit se féliciter de cette belle réussite nationale » Le ministre du Commerce donne la mesure de l’embellie enregistrée dans le secteur du ciment au Cameroun.
Propos recueillis par Abraham Ndjana
PRÉCIS
« S’il est une certitude, c’est, en toute logique, qu’avec l’accrois-sement de l’offre, qui deviendra de plus en plus excédentaire par rapport à la demande domes-tique, les prix ne pourront que continuer de décroître sur le marché intérieur…»
Comment se porte la filière ciment au Cameroun ? Il est de tradition de dire que le passé éclaire le présent et que le présent prépare l’avenir. Je vais donc sacrifier à cette sagesse millénaire en revenant un tant soit peu sur les principales étapes qui ont jalonné l’histoire de la filière ciment dans notre pays. Qu’on se souvienne : c’est en effet en 1963 qu’interviennent les premiers investissements dans la production du ciment au Cameroun, avec la création de la société des Cimenteries du Cameroun, la CIMENCAM, et ses deux unités de Douala/Bonabéri, dans le Littoral et Figuil, dans la région du Nord. Cet attelage va fonctionner sans difficultés majeures, en termes d’approvisionnement du marché, avec une production annuelle de l’ordre de
1,1 million de tonnes, jusqu’à la première alerte sérieuse intervenue fin 2007/début 2008, période au cours de laquelle trouver du ciment, indépendamment de toute considération de prix, relevait de la gageure. Cette période a profondément marqué les esprits et la vitalité de certains secteurs essentiels de l’activité économique nationale s’en est trouvée sinon ébranlée, du moins fragilisée. La réaction du gouver-nement, qui s’ensuivit, fut à la hauteur des enjeux, avec la décision du chef de l’Etat de réviser à la baisse la fiscalité applicable à l’importation du clinker et de libéraliser les importations du ciment. Ce fut inédit, une vraie révolution en somme et, probable-ment, un déterminant parmi les plus importants des Grandes Réalisations. Un verrou que beaucoup croyaient indébou-lonnable venait ainsi de sauter. Par-delà le courant d’importation qui va ainsi s’instal-ler, avec son lot de nouveaux intervenants, et qui va contribuer à dynamiser le marché de la construction et du bâtiment, le gou-vernement se verra prescrire la feuille de route de trouver de nouveaux partenaires dans la production proprement dite. Cette entreprise, à laquelle mon département ministériel est fier d’avoir contribué, sous la très haute autorité du chef de l’Etat, sera couronnée d’un certain succès, matérialisé par l’arrivée des sociétés comme DAN-GOTE, CIMAF, MEDCEM, EGIN, ou encore MIRACO. C’est ainsi qu’en l’espace de 10 ans seulement, la capacité de pro-duction installée va passer de 1,1 million à 4,8 millions de tonnes de ciment, pour une consommation nationale en forte progres-sion estimée à 3,5 millions de tonnes. Ce potentiel va aller crescendo dans les mois à venir, avec le démarrage, en banlieue de Yaoundé, de deux nouveaux projets portés par les sociétés CIMENCAM et DAN-GOTE, d’un poids respectif, extensible, de 500.000 et 1,5 million de tonnes. Les projets structurants peuvent, du coup, se réaliser en toute sérénité. Comme quoi, la politique des Grandes Réalisations est en marche et la filière ciment en est la parfaite illustra-tion et le moteur.
Qu’est-ce qui justifie cette relative embel-lie ? Je crois qu’il ne faut pas avoir peur des mots. On doit tout simplement parler d’embellie et se féliciter de cette belle réus-site nationale, dont il faut espérer qu’elle aura un effet d’entraînement sur l’ensem-ble de notre économie. C’est, assurément, le résultat de la politique volontariste menée par le gouvernement, sous l’impul-sion du chef de l’Etat. Avec une consom-mation par tête d’habitant de 100 kilo-grammes par an, contre 70 kilogrammes pour le reste de l’Afrique subsaharienne, le marché du ciment au Cameroun se situe résolument à l’avant-garde. Cela est vala-
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ble non seulement pour ce qui concerne la disponibilité du produit, mais également en matière de diversité de l’offre.
En dépit de la multiplicité des acteurs de la filière, pourquoi le prix du ciment ne baisse pas ? Je serai tenté de dire que c’est une question de perception, car la réalité est toute diffé-rente. Souvenons-nous une fois encore : avant la crise de 2008, le sac de ciment de type CPJ35 coûtait 4 960 FCFA. Au plus fort de la crise, ce prix est monté jusqu’à 7 000 FCFA, quand on réussissait l’exploit de trouver le produit. Aujourd’hui, non seule-ment l’offre s’est diversifiée, en termes de types de ciment disponibles, mais au sur-plus, les prix pratiqués sont différenciés. C’est ainsi que le ciment CPJ35 revient dés-ormais, au niveau des dépôts, à 3 775 FCFA pour ce qui est de Douala, et 4 000 FCFA à Yaoundé, étant rappelé qu’il est loisible au consommateur d’aller s’approvisionner directement au niveau du dépôt, plutôt qu’auprès du quincailler du quartier. S’agissant des autres types de ciment, notamment le ciment 42.5, dont les experts vous diront qu’il a un rendement de loin supérieur au CPJ35, son coût est de 4 025 FCFA le sac, dépôt Douala, et 4 350 FCFA à Yaoundé. Dix années auparavant, le même ciment, qui ne s’obtenait que sur com-mande, coûtait 7 300 FCFA le sac. Certes, l’on peut, non sans raison, penser que ces prix peuvent baisser davantage. C’est le sens de l’action du gouvernement auprès des fabricants. Mais, il reste des impondé-rables qui constituent autant de facteurs limitants, à l’instar du coût de l’énergie ou encore des droits de douane sur la matière première, dont le taux a été rétabli à 10 % au lieu de 5 % depuis la loi des Finances pour l’exercice 2016. S’il est une certitude, c’est, en toute logique, qu’avec l’accroisse-ment de l’offre, qui deviendra de plus en plus excédentaire par rapport à la demande domestique, les prix ne pourront que continuer de décroître sur le marché intérieur, sous réserve de la demande sous régionale et régionale, dont on peut parier qu’elle va s’activer au cours des prochaines années.
Quel est le mode de détermination des prix ? En vertu de la loi n° 2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commer-ciale au Cameroun, les prix des biens et les tarifs des services sont librement détermi-nés par le jeu d’une concurrence saine et loyale sur le marché. Toutefois, la fixation des prix et des tarifs de certains produits et services sensibles et notamment de pre-mière nécessité ou issus des monopoles peut être soumise à la procédure de l’ho-mologation préalable. Ce n’est plus, à l’évi-dence, le cas du ciment. Néanmoins, le
gouvernement a pris avantage d’une autre disposition de la loi du 21 décembre 2015 sus-évoquée, qui prévoit que les prix et tarifs de certains produits et services peu-vent être fixés par voie de concertation entre l’administration en charge des prix et les opérateurs des différentes filières, pour amener l’industrie du ciment autour de la table. C’est à ce titre que les prix du ciment font l’objet de concertations régulières entre le gouvernement et la filière, en par-tenariat avec les associations de défense des droits des consommateurs. Il revient à ces dernières, en fin de compte, de jouer pleinement leur rôle.
Peut-on parler d’une entente tacite des producteurs au détriment des consomma-teurs ? La tentation peut exister, c’est vrai. Mais, autant il peut être facile de s’entendre à deux ou à trois, autant le faire à six devient plus compliqué. A l’observation, c’est plu-tôt à une lutte de parts de marché à laquelle on assiste, aussi bien en haut qu’en bas de l’échelle. Du reste, les textes en vigueur répriment sévèrement toutes les pratiques d’entente sur les prix des biens et services, en ce que la loi n° 98/013 du 14 juillet 1998 relative à la concurrence proscrit formellement les accords et ententes établis entre entreprises.
Depuis la signature des APE, le clinker est exonéré des droits de douane. Qu’est-ce qu’on peut en attendre ? Le clinker fait partie effectivement, aux termes de l’Accord de Partenariat Economique conclu par le Cameroun avec l’Union Européenne, des produits du Groupe 2, dont le démantèlement a démarré le 04 août 2017 et doit s’étaler sur sept ans, c’est-à-dire jusqu’en 2023. Il est donc prématuré et excessif de parler aujourd’hui d’exonération. Au 03 août 2017 en tout cas, le droit de douane sur le clinker était de 10 %. Après deux baisses de 15 % chacune, le tarif APE de ce produit est aujourd’hui de 7 %, à la condition toutefois qu’il soit importé de l’Union Européenne. Evidemment, cette baisse doit être répercu-tée au consommateur final au fur et à mesure. Mais, ce dernier ne pourra vérita-blement en ressentir les pleins effets qu’à l’issue de la période de démantèlement. En attendant, des réglages restent à faire entre les services de la douane et les importa-teurs pour rendre ce dispositif effectif. Rassurez-vous, nous veillons au grain, afin de préserver les intérêts légitimes des consommateurs qui ne sauraient être floués dans cette opération conçue avant tout à leur avantage et dans le but de mus-cler notre outil de production en vue de le rendre compétitif. C’est cela le sens pre-mier des APE.
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