Les Français opposés à une grève reconductible à la SNCF

Adeline-Pc

Description

La journée de mobilisation du 22 mars Sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro > s ͛ D Z'K s E Z / Ϯϯ D Z^ ϮϬϭϴ 17H Sondage réalisé avec pour et Recueil Mét hodologie Enquête réalisée auprèsĚ͛ƵŶéchantillon de Français interrogés par Internet dujeudi 22 mars en fin de journée au vendredi 23 mars 2018 matin. Echantillon Echantillon de1 018 personnesreprésentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 227 sympathisants de gauche, 131 sympathisants LaREM, 119 sympathisants de droite hors FN, et 169 sympathisants du FN. La représentativité deů͛ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶest assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession deů͛ŝŶƚĞƌǀŝĞǁĠaprès stratification par région et catégorie Ě͛ĂŐŐůŽŵĠƌĂƚŝŽŶ. WƌĠĐŝƐŝŽŶƐ ƐƵƌ ůĞƐ ŵĂƌŐĞƐ Ě͛ĞƌƌĞƵƌ Chaque sondage présente une incertitude statistique queů͛ŽŶappelle margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌ. Cette margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌsignifie que le résultat Ě͛ƵŶsondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part etĚ͛ĂƵƚƌĞde la valeur observée. La margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌdépend de la taille deů͛ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶainsi que du pourcentage observé.

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• Publié par: LeFigaro
• Publié le: 23 mars 2018
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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La journée de mobilisation du 22 mars Sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro

LEVÉE D’EMBARGO VENDREDI Ϯϯ MARS ϮϬϭ8 À17H

Sondage réalisé avec

pour

et

Recueil

Mét

hodologie

Enquête réalisée auprèsd’uŶéchantillon de Français interrogés par Internet dujeudi 22 mars en fin de journée au vendredi 23 mars 2018 matin.

Echantillon Echantillon de1 018 personnesreprésentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 227 sympathisants de gauche, 131 sympathisants LaREM, 119 sympathisants de droite hors FN, et 169 sympathisants du FN. La représentativité del’ĠĐhaŶtilloŶest assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession del’iŶteƌǀieǁĠaprès stratification par région et catégorie d’aggloŵĠƌatioŶ.

PƌĠĐisioŶs suƌ les ŵaƌges d’eƌƌeuƌ

Chaque sondage présente une incertitude statistique quel’oŶappelle marged’eƌƌeuƌ. Cette marged’eƌƌeuƌsignifie que le résultat d’uŶsondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part etd’autƌede la valeur observée. La marged’eƌƌeuƌdépend de la taille del’ĠĐhaŶtilloŶainsi que du pourcentage observé. Sile pouƌĐeŶtage oďseƌvĠ est de … Taille de l’EĐhaŶtilloŶ50%20% ou 80% 10% ou 90% 40% ou 60% 30% ou 70% 5% ou 95% 100 10,04,4 6,0 8,0 9,2 9,8 200 3,1 4,2 5,7 6,5 6,9 7,1 300 4,6 5,3 5,7 5,82,5 3,5 400 4,0 4,6 4,9 5,02,2 3,0 500 3,6 4,1 4,4 4,51,9 2,7 600 1,8 2,4 3,3 3,7 4,0 4,1 800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5 900 2,6 3,0 3,2 3,31,4 2,0 1 000 2,5 2,8 3,0 3,11,4 1,8 2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2 3000 0,8 1,1 1,4 1,6 1,8 1,8 Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20% la marged’erreurest égale à 2,5% : le pourcentage réel est donc compris dansl’intervalle[17,5 ; 22,5]. Dans un échantillon de près de 200 personnes, si le pourcentage observé est de 20% la marged’erreurest égale à 5,7% : le pourcentage réel est donc compris dansl’intervalle[14,3 ; 25,7].

ϱϱ% des FƌaŶçais jugeŶt Ƌue la ŵoďilisatioŶ d’hieƌ a ĠtĠ uŶ ĠĐheĐ

L’œil du soŶdeuƌ: Céline Bracq, Co-foŶdatƌiĐe et DG d’Ododža

Resteƌ feƌŵe ou lâĐheƌ du lest ? Les FƌaŶçais se ŵoŶtƌeŶt paƌtagĠs faĐe à l’attitude Ƌue le gouveƌŶeŵeŶt doit adopter

Prèsde ϰ FƌaŶçais suƌ ϭϬ peŶseŶt Ƌu’ils seƌoŶt pĠŶalisĠs daŶs leuƌs dĠplaĐeŵeŶts à Đause de Đette gƌğve reconductible

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2)

1)

3)

Céline Bracq, Co-fondatrice et directricegĠŶĠƌale d’Odoxa @celinebracq

58% des Français estiment que la décision des syndicats de la SNCF de prolonger cette journée en mettant en plaĐe uŶe gƌğve ƌeĐoŶduĐtiďle et illiŵitĠe Ŷ’est pasjustifiée

Les Français -Ƌui tƌouvaieŶt ŵajoƌitaiƌeŵeŶt Ƌue la jouƌŶĠe d’hieƌ Ġtait justifiĠe- jugent à 55% que la mobilisation a été plutôt un échec

Principaux enseignements :

Synthèse détaillée (1/3)

ϱϱ% des FƌaŶçais jugeŶt Ƌue la ŵoďilisatioŶ d’hieƌ a ĠtĠ uŶ ĠĐheĐ

Les Français -qui trouvaient majoritairement mobilisation a été plutôt un échec

que la journéed’hieƌétait justifiée- jugent à 55% que la

Les manifestationsd’hieƌsont les plus mobilisatrices depuis le début du quinquennatd’EŵŵaŶuelMacron. Elles le furent plus que celles de septembre (code du travail) et celles de septembre (fonctionnaires) et sont comparables aux mouvements contre la loi El Khomri décidée sous «l’ğƌeHollande ». La mobilisation est en revanche beaucoup plus modeste que celle contre la réforme des retraites en 2010 (environ 1 million de personnes contre 300 000 hier).

Notre sondage -dont le terraind’eŶƋuġtea été réalisé entre hier soir et ce matin- permetd’aǀoiƌla jauge del’OpiŶioŶ.L’eŶjeuest de taille pour les deux parties : gouvernementd’uŶcôté et syndicats de fonctionnaires del’autƌe. Si les seconds ont pu se satisfaire du soutien majoritaire des Français pour cette journéed’hieƌ*,ils ne doivent pas se réjouir trop vite.

Le mouvement est en effet qualifiéd’«échec pour ses organisateurs » par 55% des Français, 44% parlant de succès. Les catégories les plus favorables au mouvement font preuve de plus de bienveillance, mais ne sont guère enthousiastes : la mobilisation est ainsi jugée comme un succès par une petite majorité de salariés du public (53%) et par 63% des sympathisants de gauche, ils étaient plus des trois quarts à soutenir la journéed’hieƌ.

A contrario, les sympathisant de droite et de LaRem, hostiles pour les premiers, très hostiles pour les seconds aux grèves et manifestations sont 62% à parlerd’ĠĐheĐ.

*Sondage Odoxa-BaŶƋue FƌaŶçaise ŵutualiste pouƌ l’Oďs et FƌaŶĐe IŶteƌ, ŵeƌĐƌedi Ϯϭ ŵaƌs.

Synthèse détaillée (2/3)

58% des Français estiment que la décision des syndicats de la SNCF de prolonger cette journée en mettant en place une grève reconductible et illimitéeŶ’estpas justifiée Les Français, majoritaires à comprendre la mobilisation des salariés du public dans leur ensemble, très sensibles en particulier au sort des personnels hospitaliers, montrent peu de sympathie àl’Ġgaƌddes revendications des cheminots. Logiquement, ils désapprouvent donc le principe de la grève perlée de trois mois décidée par les syndicats del’eŶtƌepƌiseferroviaire : 58% trouvent que le mouvementŶ’estpas justifié. Certes, ils peuvent compter sur une forme de solidarité des salariés du public, mais elle est timide (54%). Les sympathisants de gauche sont plus massivement du côté des cheminots (63%), mais ce soutien vient del’extƌġŵegauche (71% de soutien), beaucoup moins des sympathisants du PS (48%).

Près de 4 Français sur 10 pensentƋu’ilsseront pénalisés dans leurs déplacements à cause de cette grève reconductible L’oppositioŶde principe au mouvement des cheminots est renforcée par les ennuis pratiques que causeront les grèves perlées, notamment pendant les vacances de Pâques : pas moins de 39% des Français estimentƋu’ilsseront pénalisés dans leurs déplacements (16% le seront « beaucoup »). Les catégories les plus inquiètes sont les moins de 25 ans (50%), les cadres (56%) et les habitants de la région parisienne (61%) très dépendants des transports en commun.

Rester ferme ou lâcher du lest ? Les Français se montrent partagés face àl’attitudeque le gouvernement doit adopter Face à la détermination des syndicats, que doit donc faire le gouvernement qui affiche pour le moment une résolution sans faille sur les éléments budgétaires comme sur la réforme des statuts ? Les Français sont partagés : 50% jugent « le gouvernement doit tout faire pour éviter cette grève, quitte à renoncer à certains points de sa réforme » quand 49% pensent au contraire que « le gouvernement doit tenir bon et ne rien lâcher aux syndicats, quitte à devoir subir un long conflit social ».

Synthèse détaillée (3/3)

Il faut dire que la mobilisation de la fonction publique embarrasse les Français. Notre sondage publié avant les grèves et manifestations* montrait à la foisƋu’ilssoutenaientl’esseŶtieldes mesures envisagées par le gouvernement, et pour certaines de manière forte (restauration du jour de carence, rémunération au mérite) mais, que, dans le même temps, ils perçoivent une dégradation des services publiques et considèrentƋu’elleest liée pourl’esseŶtielà un manque de moyens. Le soutien del’opiŶioŶaux réformes est donc loind’ġtƌe aussi univoque que ce que veut bien le dire le gouvernement. Sur les réseaux sociaux, les enseignements qualitatifs de Véronique Reille- Soult, CEO de Dentsu Consulting le montrent « Oui pour soutenir les mouvements de contestation qui permettrontd’ġtƌevigilants sur la qualité des services publics. Non pours’iŶstalleƌdans la grève, en particulier pour les cheminots. »

Problème pour le gouvernement : cette dernière catégorie est la plus mobilisée et son potentiel de blocage del’ĠĐoŶoŵieest élevé.

Le 50-50 cache aussi des disparités selon les catégories évoquées plus haut : Les salariés du public appellent à des renoncements (67%), beaucoup moins ceux du privé (46% quand 53% attendent de la fermeté). Les sympathisants de gauche veulent des gestes du gouvernement (72%), mais ceux de la droite parlementaire (66%) ou de LaRem (83%)l’eŶjoigŶeŶtde « ne rien lâcher ».

Céline Bracq, Co-fondatrice et directricegĠŶĠƌale d’Odoxa @celinebracq

*Sondage Odoxa-BaŶƋue FƌaŶçaise ŵutualiste pouƌ l’Oďs et FƌaŶĐe IŶteƌ, ŵeƌĐƌedi Ϯϭ ŵaƌs.

Résonance sur les réseaux sociaux (1/2) Véronique Reille Soult, Directrice générale de Dentsu Consulting

Des internautes partagés entre soutien et colère Les internautes soutiennent les grévistes et le mouvement de manière globale. Ils soutiennent le souci de préservation de la qualité du service public, auquel ils sont très attachés. Pour autant, tous les manifestants et tous les sujets ne sont pas soutenus de la même façon. La catégorie des retraités est celle qui recueille le plus de messages positifs, contrairement à celle des cheminots. Siles internautes sont en phase avec le gouvernement sur la nécessité de réformeretl’uƌgeŶĐe d’aǀaŶĐeƌ,la diversité des manifestants et des sujets de mécontentement provoque une certaine colère. Le gouvernement doit ECOUTER et montrerƋu’ilne décide pas seul.La colère monte contre le manque de concertation.Sur certains forums, la référence avec Mai 68 qui va fêter ses 50 ans est mise en avant : «la rue finira par être prise en compte par le pouvoir». On relèveaussi une certaine colèreàl’Ġgaƌddes manifestants, notamment sur la forme. Les internautes ontl’iŵpƌessioŶde ne pas avoir le choix et de devoir se débrouiller pour faire face. On lit surtout queĐ’estla durée de ces grèves qui poserait un problème.Oui pour soutenir les mouvements de contestation qui permettrontd’ġtƌevigilants sur la qualité des services publics. Non pours’iŶstalleƌdurablement dans la grève, en particulier pour les cheminots. On notera que, bienque favorables à la suppression du statut de cheminot, les internautes ont été sensibles aux arguments et informations partagés durant la journée. Les cheminots deviennent pour certains lesymbole de la défensed’uŶservice public qui doit être de qualité POUR TOUS ET PARTOUT. La question est de savoir si ce nouveau regard persistera après la mobilisation du #22mars, sans quoil’opiŶioŶon line pourrait de nouveau se tendre contre le mouvement de grève.

Le web sert de caisse de résonnance pour tous Une fois de plus, le web a été utilisé par les internautes mobilisés comme une caisse de résonance tant en amont que durant la journée et par les autres internautes comme un bon moyen des’iŶfoƌŵeƌ.

En amontde la journée du 22 mars :recrutement, mobilisation et organisation ont été les maîtres mots sur le web.Les manifestants etl’eŶseŵďle des différents publics ont utilisé les moyens qui étaient à leur portée pour faire de cette journée de grève un sujet : groupes Facebook, consignes sur twitter, échanges et mobilisation sur les forums, vidéos et infographies, pétitions et consignes…

Résonance sur les réseaux sociaux (2/2) Véronique Reille Soult, Directrice générale de Dentsu Consulting

Durantla journée du 22 mars :la grève est un sujet qui a largement été commenté sur les réseaux sociaux avec 85 600 messagesle 22 mars.

Les messages se répartissant en 3 catégories :

1. Principalement des échanges autour des éléments concrets pours’oƌgaŶiseƌ. Horaires, disponibilités des trains et métro, ouverture des écoles ou non, activité dans les Ehpad et hôpitaux….Chacun a cherché à connaître la situation en fonction de ses besoinsréseaux sociaux étant très. Les certainement le lieu le plus efficace pour se renseigner avec des informations fraîches sur le terrain.

2. Les messages avec les arguments et discours des différents manifestantsque chacune des communautés a utilisé à plein.. Un « porte voix »

3. Les messages factuels et neutres partageant les informations sur le succès de la journée autour des chiffresNombre de villes, nombre de manifestants, nombre de catégories et publics, etc. On noteraƋu’aumilieu de ces messages, un débat sur le nombre OFFICIEL publié par les médias a suscité de nombreux messages. La méthode mise en place parl’ageŶĐeOCCURRENCE pour les médias est saluée, même si elle est critiquée pour être principalement parisienne.

Véronique Reille-Soult, DG de Dentsu Consulting @reillesoult

 Retrouvez les éléments détaillés del’aŶalLJsesur les réseaux sociaux à la fin de ce rapport

Résultats du sondage

Bilan de la journée de mobilisation jeudi 22/03

Sept syndicats de fonctionnaires (sur neuf) ont appelé à une « journée de mobilisation » ce jeudi 22 mars pour protester contre les réformes de la fonction publique envisagées par le gouvernement. Vous personnellement, avez-vous le sentiment que cette journée de mobilisation du 22 mars a été plutôt un succès ou plutôt un échec pour ses organisateurs ?

Plutôt un échec 55%

(NSP) 1%

Plutôt un succès 44%