Les réseaux d eau potable et d assainissement en danger
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Les réseaux dʼeau potable et dʼassainissement en danger

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Publié le 04 juillet 2013
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Langue Français

Extrait

OPÉRATION TRANSPARENCE
Les réseaux d ʼ eau potable et d ʼ assainissement en danger
Dossier de presse 4 juillet 2013
Le réseau d’eau français en danger
Un risque sanitaire Coût : 4,5 milliards d’euros par an entre 2015 et 2030 Plusieurs dizaines de milliers d’emplois à la clé
850 000 km de canalisations acheminent chaque jour l’eau potable à 65 millions de Français et 500 000 km permettent l’évacuation des eaux usées. Ce patrimoine joue un rôle déterminant en termes de préservation de la ressource en eau et de protection de la santé humaine, mais aussi d’emploi. Or, de nombreux dysfonctionnements dus à son vieillissement ont été constatés sur le réseau de distribution sans que cela préoccupe les collectivités. Pertes en eau potable, vieillissement des canalisations, matériaux polluants ou trop fragiles... autant d’indicateurs d’alerte sur l’état du réseau des canalisations de distribution en France. C’est ce qui ressortait du rapport Cador publié en 2002. Malgré l’urgence de la situation il a fallu attendre 2010 pour que soit posée par les pouvoirs publics la question du renouvellement du réseau de distribution et d’assainissement. Ainsi, la loi Grenelle II oblige les collectivités à établir un inventaire détaillé des réseaux avant la fin de l’année. Au regard des premières investigations menées par France Libertés et 60 millions de consommateurs , le respect de cette échéance est largement compromis. En e et, l’analyse des données transmises par les collectivités au Système d’Information sur les Services Public d’Eau et d’Assainissement (SISPEA) géré par l’O ce national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), révèle des manques inquiétants. À titre d’exemple, les données de rendement de l’année 2011 du taux de renouvellement ne concernent que 1 186 collectivités sur les 14 419 que compte le listing de l’observatoire, soit à peine 8 % . Comment imaginer dans ces conditions que le réseau soit correctement entretenu alors que personne n’en connaît précisément l’état  ? Actuellement, sur l’ensemble du réseau, le rythme de renouvellement moyen est de 160 ans . Parmi les collectivités qui ont renseigné la base de donnée de l’Onema, 23 % a chent même un taux de renouvellement du réseau supérieur à 500 ans ! Or une canalisation a une durée de vie d’environ 75 ans. Plus on attend et plus la situation risque de s’aggraver. Aujourd’hui, le problème est à la fois écologique et économique . Chaque année, 1,3 milliard de mètres cubes d’eau sont perdus  ; cette eau est traitée par les usines pour être rendue potable mais elle n’arrive jamais au robinet. Par ailleurs, le retard pris pour le renouvellement du réseau risque d’entraîner, à terme, des augmentations importantes sur la facture du consommateur. Quand on sait que le mètre de canalisation coûte au minimum 150 , cette facture risque pourtant d’être très lourde. Demain l’urgence pourrait bien être sanitaire!  Le vieillissement des réseaux est responsable d’une dégradation de l’eau potable. 60 % du réseau est constitué de matériaux (acier, fonte et PVC) pouvant représenter un risque pour la santé. Mais dans les années à venir, ce sont surtout les fuites dans le réseau d’assainissement, plus récent mais pas plus contrôlé que le réseau de distribution et confronté aux mêmes di cultés, qui pourraient contaminer durablement l’environnement et les nappes phréatiques.
4,5 milliards d’euros par an sur la période 2015-2030 : c’est ce que pourraient coûter les travaux de renouvellement du réseau.  Ce renouvellement n’engendre cependant pas uniquement des coûts. Il constitue également un enjeu en termes d’emploi au niveau local. En e et, un million d’euros investis pour de tels travaux représente huit emplois directs créés, auxquels il faut ajouter quatre emplois induits. Entre 2015 et 2030, ce sont donc plusieurs dizaines de milliers d’emplois qui pourront être créés de manière pérenne. Face à un tel enjeu, il est nécessaire d’assurer la transparence quant à la répercussion de ces travaux sur la facture des consommateurs, à la fois en ce qui concerne les provisions réalisées par les collectivités et les potentielles hausses de prix. Dans le cadre de la 3e étape de « l’Opération transparence », France Libertés et 60 millions de consommateurs lancent une enquête participative pour accélérer l’état des lieux des canalisations en France et publient une carte de France du renouvellement des réseaux d’eau potable. Objectif : mobiliser élus et citoyens à l’approche des élections municipales. Il y a urgence !
Les matériaux utilisés : un risque écologique et pour la santé Acier et fonte, très «cassants», représentent 45% du patrimoine. Le PVC qui présente des risques de migration de chlorure de vinyle monomère dans l’eau est utilisé dans environ 15% des canalisations. La somme de ces matériaux à problème représente donc 60% du patrimoine.
EN CHIFFRES > 850 000 km de canalisations assurent la distribution de l’eau potable (hors branchements). > 500 000 km pour le réseau d’assainissement. > 45 % des canalisations d’eau potable ont été posées avant 1970. > La durée de vie moyenne d’une canalisation est de 75 ans. > Seules 8 % des communes ont complété la base de donnée de l’Onema. > Pour 75% d’entre elles, les données semblent aberrantes. > Coût de renouvellement du réseau : 150 / m en zone rurale et 350 /m en zone urbaine.
Une enquête participative sur www.prixdeleau.fr
Sur le site www.prixdeleau.fr, une carte des taux de renouvellement des réseaux permet de visualiser les actions mises en place par les collectivités territoriales en matière de gestion des réseaux. La carte fournit une information qui traduit le nombre d’années qu’il faudrait pour renouveler l’ensemble du réseau, au rythme du renouvellement moyen en 2011.
1 / Ce qui est demandé à chaque citoyen 1ère étape : vérifier sur la carte de France si les données sur sa commune sont disponibles Si les données relatives à sa commune existent dans la base de l’Onema, une « info-bulle » apparaît sur la Carte du renouvellement des canalisations. Si une des informations manque sur la commune, l’internaute est invité à passer à l’étape 2  : contacter sa mairie. 2 e étape : contacter sa mairie Option 1 : il existe une adresse mail pour la commune renseignée. Un formulaire permet à l’internaute d’envoyer une demande d’information concernant le rythme de renouvellement pour 2011 auprès de sa mairie. Pour cela, plusieurs champs sont à remplir au préalable  (nom, prénom, email, code postal…). Option 2 : pas d’adresse mail renseignée pour la commune. Le formulaire génère une lettre au format PDF avec les nom, prénom de l’internaute en en-tête, à destination de sa mairie avec un texte standard. 3 e étape : compléter les informations en ligne Une fois les informations transmises par la mairie, compléter / ajouter les informations manquantes dans la rubrique «  CONTRIBUER  ». Les données apparaissent sur la carte interactive « Carte du renouvellement des canalisations » après validation. 2 / La mise à contribution des services de l’eau : Les services de l’eau, délégataires ou régies publiques, et les élus locaux sont également sollicités pour recueillir les données manquantes concernant les taux de renouvellement. 3 / Le calendrier 4 juillet 2013 : lancement de l’enquête. Octobre 2013 : bilan mi-parcours et présentation des données collectées. Mars 2014 : publication des résultats par 60 millions de consommateurs.
Carte du renouvellement des canalisations: La carte propose trois niveaux de zoom : > Régional : données statistiques > Départemental : seuls 60% des départemnts ont su samment de données (plus de 25% de la population) pour faire des statistiques. > Local, villes ou communes : 8% des communes ont renseigné la base de données de l’Onema.
Cnoatctspresse
Mars 2011 – Mars 2013 : retour sur deux années d’actions pour la transparence du service de l’eau
Le 22 mars 2011, à l’occasion de la Journée Mondiale de l’eau, la Fondation Danielle Mitterrand- France Libertés et 60 millions de consommateurs  lancent une grande enquête collaborative intitulée «  Prix de l’eau  : opération transparence ». Cette enquête citoyenne est relayée sur une plateforme de partage d’informations et de contenus pédagogiques, www.prixdeleau.fr,  visant à informer, sensibiliser et engager les élus et les citoyens à compléter les données publiques issues de l’O ce national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Le 22 mars 2012,  les résultats de la première phase de l’enquête révèlent que le prix de l’eau demeure opaque et inéquitable (factures illisibles, prix du mètre cube inversement proportionnel à la quantité d’eau consommée…). En juillet 2012 , France Libertés et 60 millions de consommateurs  lancent la 2 e  phase  de l’Opération Transparence, destinée cette fois à faire la lumière sur la qualité de l’eau en France . L a plateforme interactive permet de relayer sur une carte les informations collectées par les lanceurs d’alertes. Par ailleurs, en partenariat avec la Direction générale de la santé, l’Opération Transparence publie la première « Carte des dérogations aux normes sanitaires de l’eau potable ». Cette carte détaille les dérogations dont bénéficient les communes et qui leur permettent de délivrer une eau non conforme. En parallèle, une analyse de la qualité d'échantillons d'eaux en bouteilles et du robinet est menée avec deux laboratoires. Présentés en mars 2013, les résultats révèlent la présence de résidus de médicaments et de pesticides dans certaines d'entre eux . À l’issue de cette deuxième phase de l’Opération Transparence , France Libertés et 6 0 millions de Consommateurs ont publié un « Manifeste pour l’eau potable ». Ils y réa rment l’urgence de remettre à plat l’ensemble du dossier « eau potable » en France et demandent l’organisation d’assises nationales de l’eau. Ces assises devront réunir l’ensemble des acteurs concernés pour les inciter à e ectuer l’inventaire des ouvrages de transport et de distribution d’eau, améliorer la connaissance des problématiques liées au service de l’eau en France et encourager une réflexion sur les changements de pratiques nécessaires pour diminuer les pressions sur la ressource en eau. La troisième phase de l’Opération Transparence lancée le 4 juillet 2013 par France Libertés et 60 Millions de consommateurs s’intéresse aux infrastructures, et plus précisément à l’entretien et au renouvellement des réseaux de canalisations .
Contacts presse
France Libertés Sophie Nunziati - 01 77 35 18 52 snunziati@agenceverte.com
60 millions de consommateurs Anne-Juliette Reissier - 01 45 66 20 35 aj.reissier@inc60.fr
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