DIJON 2019 Le magazine du congrès du syndicat de la presse hebdomadaire régionale Edition 1/2 - jeudi 6 juin.
La PHR au cœur du jeu esjcongresphr2019.blogs.esj-lille.frCongrèsPHR #
TOUTE L’ACTU
L’invité Phrasé Érîc Lejeune : « Nous sommes anîmés par ’înstînct desurvie»
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Selon Éric Lejeune, la PHR a les cartes en main pour s’adapter à son époque. Entretien avec l’ancien président du syndicat de la presse hebdomadaire régionale. îrecteur généra déégué duaux pure payers me sembe un peu égère.débattus début juîn répondent précîsément groupe de presseMédîatour, Érîcaux probématîques que es édîteurs ont (cPatHdDLa’10.9)R2tenîdésprnîenceaPRH(02902-105)seréjouîtdeévolutions ?Bre, c’est une manîestatîon quî conserve Lejeune gèreLe Châtîonaîs etQuels sont les atouts de votre jour-ou auront à résoudre dans es années quî ’Auxoîs,quî reçoît e congrès denal,Le Châtillonais et l’Auxois,vîennent. Ce congrès, c’est de a ormatîon a Presse hebdomadaîre régîonaele plus v ieil hebdomadaire deproessîonnee, de bees rencontres, des du syndî-France, pour faire face à cescontacts avec es cîents et des ournîsseurs. a capacîté d’adaptatîon de cette orme de Comme ses conrères, î s’est adapté à un ses ondamentaux et quî se bonîie à a presse.marge. C’est un peu comme un journa :envîronnement dans eque a part des nouvees technoogîes prend une paceon ne change pas une ormue gagnante. Comment jugez-vous l’évolutioncroîssante. de la PHR durant ces dix dernièresNotre journa a pour uî des atouts décî-proposrecueillisparrémidormeau années ?sîs : un soutîen îndéectîbe de ses ecteurs, D’abord, a presse ocae a une capacîté en partîcuîer de ses abonnés, quî renou-de résîîence quî m’étonne toujours aorsveent chaque année eur coniance. Maîs que je suîs dans a proessîon depuîs ong-aussî a quaîté de notre équîpe à Châtî-temps maîntenant. Nous avons surmontéon-sur-Seîne. Les journaîstes, a dééguée tous es écueîs quî ont été pacés sur notrecommercîae, ’assîstante, es coabora-route : érosîon des ventes, baîsse drastîqueteurs… Tous ont une très haute conceptîon Éric Lejeune dirige le des petîtes annonces aux partîcuîers, pro-de eur métîer et, par conséquent, de eur journalLe Châtillo-bème de dîstrîbutîon postae, dîmînutîonmîssîon d’înormer et de déendre eur ter-nais et l’Auxoisqui des poînts de vente en mîîeu rura, etrîtoîre et ceux quî y vîvent.accueille le congrès bîentôt ouverture des annonces judîcîaîresdu SPHR 2019. et égaes (AJL) aux pure payers. NousQuelles qualités recherchez-vous sommes toujours à, pus résîstants que ja-chez un jeune journaliste ?DR maîs, car nous sommes artîsans de a presseQue diriez-vous pour le motiver à et anîmés par ’înstînct de survîe.travailler en PHR ? Nous vouons des taents motîvés et pas-Comment les hebdos ont-ils fait,sîonnés dès e départ et nous vouons que justement, pour résister ?ces quaîtés se retrouvent dans eurs repor-Les hebdomadaîres régîonaux se sonttages. Les attentes des édîteurs sont de adaptés à eur envîronnement en se posî- pus en pus exîgeantes car c’est tîonnant sur e web (rédactîonne, pubî- par a quaîté rédactîonnee cîté, AJL), en se réorganîsant et en géné- que nous renorcerons e îen rant des revenus compémentaîres par a avec e ecteur. Au jeune, je dîversîicatîon. Nous contînuerons encoreuî dîraî :« En PHR, tu as une ongtemps car notre mîssîon ondamentaeormatîon accéérée quî per-est d’écaîrer ’opînîon du cîtoyen sur a vîemet d’appréhender toutes es de a cîté. I audraît juste ne pas ajouterstrates d’un journa. Ce quî te aux probèmes économîques des peaux dedonne une vîsîon gobae d’une bananes d’ordre admînîstratî ou égîsatî,entreprîse de presse. Vous ne notamment à propos des AJL. La égîsa-e verrez pas aîeurs ». tîon en ce quî concerne ’ouverture des AJL Comment ce congrès a-t-il évolué au Il du « C’est une temps ? C’est une manîestatîon manifestation unique unîque dans a presse d’înormatîon poîtîque dans la presse et générae. C’est un rendez-vous très prîsé d’information politique pour tous es édîteurs de PHR quî se retrouvent et générale » avec paîsîr une oîs dans ’année. Les sujets quî seront
3 /TOUTE L’ACTU Anniversaire Le “petît” journal aux 200printemps
Onzième hebdoma-daire de France en matière de diffusion, le journal de l’Indre afIche Ièrementsa longévité. ’Écho du Berryse tîent debout. En 2018, e tître a vendu pus de à LaLChâtre, dans e département de ’In-13 000 exempaîres par semaîne. Incontournabe sur son terrî-toîre, ce journa ne cesse de se déveopper depuîs e 18 mars 1819. Basé dre, on e trouve aussî dans es kîosques creusoîs et bourbonnaîs.«Nous avons e projet de couvrîr sîx nouveaux cantons à a rentrée », se targue Antoîne Bertaux, journaîste àL'Écho du Berry.
L’HYPERLOCAL EN DEVISE Loîn de cacher son ancîenneté, ’hebdo-madaîre aIche ièrement ses 200 prîn-temps. Le 18 mars dernîer, la rédactîon a consacré une édîtîon spécîale à son an-nîversaîre. Un hors-sérîe verra bîentôt
le jour avec des témoîgnages d’artîstes, d’élus ou de sportîs sur le Berry.«On réléchît égaement à un événement estî auque on pourraît assocîer es ecteurs », se réjouît Antoîne Bertaux. Le journal assume donc son grand âge et met en avant son côté hyperlocal.«Ce n’est pas péjoratî de dîre que nous sommes un petît journa,constate le journalîste.Les ecteurs y sont très attachés.»Malgré une dîfusîon en baîsse de plus de 3 % entre 2017 et 2018, le tître souhaîte grandîr.
Objectî : trouver les correspondants pour couvrîr sîx nouveaux cantons. « Pour ’înstant nous n’avons eu que deux retours», déplore Antoîne Bertaux. Le journal prévoît aussî de recruter un journalîste pour oIcîer, à la rentrée, au seîn de l’agence de Saînt-Amand. On l’a comprîs, îl est îndîspensable queL'Écho du Berryrelève de nouveaux déis pour encore traverser les sîècles.
jean-baptistecarton
Carnet rose Un journal chaud comme laBreizh î on passe ’été, c’est bon »s’en-«S thousîasme Erwan Chartîer-Le Floch, rédacteur en che duLe Journa de a Bretagne. Ce nouvel hebdo-madaîre d’înormatîon générale, sîtué à Carhaîx, couvre les cînq départements de la Bretagne« hîstorîque », încluant la Loîre-Atlantîque.« L’îdée de ancer un te journa est devenue réee î y a troîs ans,se rappelle le journalîste.Le concept m’a tout de suîte pu. Maîntenant î autque ça marche.» Chrîstîan Troadec, ondateur du journal, élu régîonalîste et igure des “bonnets rouges” : souhaîteraît« réunîIer ’înor-matîon »l’échelle des cînq départe- à à a In de ’été. »Une applîcatîon pourpremîères parutîons », se réjouît Erwan ments bretons, a-t-îl explîqué à l’AFP.Chartîer-Le Floch. C’est le cas de Fabrîssmartphone est même en traîn d’être testée. Elle donneraît accès à des bonus,Kadou, un înternaute, quî recommande LA VAGUE DU NUMÉRIQUEcomme des vîdéos.le canard sur Facebook :« Bravo pour Alors, pour attîrer le plus de Bretons En plus du numérîque et des ventes àvotre premîer numéro.Très ournî, bîen possîble, le journal se tourne vers lel’unîté, l’objectî est d’atteîndre 500 abon-écrît et renseîgné et des brèves poîtîques numérîque.« Le sîte înternet va être unnements papîer d’îcî septembre.« Lequî détonnent ! »Tout a été mîs en œuvre gros chantîer,son rédacteur en assure tître doît se aîre une notorîété, maîs onpour queLe Journa de a Bretagnepasse che.est conIants. Le ancement a été bon etC’est ce quî permettra de pérennî- l’été. ser e tître sî on a assez d’abonnements on a eu des retours satîsaîsants sur escharlottedegruson
L’Écho du Berry, qui appartient au groupe Sogemedia, a soufflé ses 200 bougies en mars 2019.
L’Écho du Berry
Le Journal de la Bretagnerecense 150 abonnements papier sur ses trois premières semaines d'existence.
Le Journalde la Bretagne
De gauche à droite, Vincent David (SPHR), Jean-Michel Baylet (SPQR) et Marc Feuillée (SPQN).
SPHR
TOUTE L’ACTU
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Union des syndicats de la presse Leshebdosen premîère îgne Regroupant trois importants syndicats de la presse française, l’Alliance de la presse d’information générale (Apig) compte à sa tête deux membres du syndicat de la presse hebdomadaire régionale (SPHR). uand on s’întéresse à l’AllîanceLes reatîons de Vîncent Davîd avecgouvernement de nous aîder pour notre de la presse d’înormatîon gé-ses paîrs e conirment.« En tant quemodernîsatîon », reate Vîncent Davîd. comQptant près de 10 000 journalîstes estsabe de a PHR. Vîncent Davîd tente nérale (Apîg), îl aut jonglervîce-présîdent, j’aî été consuté sur tous esLe Premîer mînîstre a d’aîeurs aît une avec les abrévîatîons. Cettesujets d’actuaîté. »Ce poste est d’aîeurspremîère proposîtîon en ce sens maîs e entîté rassemblant 305 tîtresprévu pour être occupé par un respon-projet doît encore être améîoré. une émanatîon de troîs syndîcats. Lesde rapprocher es règes socîaes desUNE "COM" À INVENTER syndîcats de la presse quotîdîenne natîo-hebdos avec cees de a PQR. Premîer En attendant une coordînatîon totae nale (SPQN), régîonale (SPQR) et de lachantîer : es négocîatîons ayant débutéentre es troîs acteurs, des mesures ont vu presse hebdomadaîre régîonale (SPHR)e 22 maî avec es syndîcats d’empoyése jour en droît rançaîs. Depuîs e 9 maî, ont scellé leur unîon le 19 septembreet de cadres, hors journaîstes.« Nous a-Googe et Facebook 2018. Leurs objectîs ? Peser sur le gou-ons harmonîser des domaînes comme esdoîvent nommer es vernement pour déendre les întérêts decongés ou ’ancîenneté. »« On demande au entreprîses de presse la presse, et harmonîser les règles socîalesorsqu’îs dîusentCependant, a usîon syndîcae n’est pas entre les journaux.d’actuaîté. Notamment à cause de a eur contenu sur egouvernement grande dîsparîté dans a rémunératîon net. L’Apîg proîtera PAS DE FUSION EN VUEdes journaîstes.« On ne peut pas u-aussî du congrès dude nous aider Vîncent Davîd, vîce-présîdent de l’Apîgsîonner car nous sommes très dîFérentsSPHR pour améîorer et responsable du SPHR, a apporté 230socîalement,c om mu n î c at î onpoursuît e vîce-présîdent. s a pour notre tîtres au seîn de l’Allîance, soît le plusLe SPHR sera peut-être encore contraîntauprès des édîteurs.« Je gros contîngent parmî les troîs syndîcats.d’exîster à cause de ces questîons sala-modernisation » reconnaîs que ce n’est « Nos amîs de a PQR et de a PQN ont vurîales. »pas encore au poînt et ’întérêt que nous représentîons : ’apportCette négocîatîon pourraît être a pre-qu’îls peuvent se sentîrVincent David (SPHR) d’un grand nombre de journaux au nommîère avancée commune car, depuîs saéloîgnés », convîent du puraîsme. » Scréatîon, ’Aîance se cherche encore.î inancîèrement es Bruno Hocquart. Vîncent Davîd souhaîte tîtres ne se vaent pas, Vîncent Davîd« Les bénéIces seront vîsîbles par touss’assurer de a bonne dîstrîbutîon des estîme qu’îs partagent des întérêtsdans les prochaîns moîs », assure ce-journaux. I reste prudent sur e devenîr communs.« Nous avons aît aîancede cette unîon quî ne pourra aîre îpendant Bruno Hocquart, présîdent de avec des mastodontes,avoue-t-î.Certes,’înstance par întérîm. Néanmoîns, un de ’îdentîté des troîs syndîcats.« Un a PQR et a PQN ont es mêmes întérêtspan iîère a été étabî par es troîs or-marîage peut durer sîx moîs comme vîngt maîs nous[ndr : a PHR]partageons avecganes. Ce pan doît réormer a pubîcîté,ans. »L’avenîr dîra sî ce ménage à troîs eux e abe de ’înormatîon générae. »a dîstrîbutîon de a presse et a reatîonpeut onctîonner. Dans cette Aîance, a presse ocae est de cee-cî aux GAFA (Googe, Appe,charlottedegrusonoîn d’être un aîre-vaoîr.Facebook, Amazon).« On demande auetjean-baptistecarton
* Toute personne de 15 anset plus ayant lu, parcouru ou feuilleté la dernière publication en date d’un journal de PHR. Source : étude ACPM-ONE 2017.
Posîtîon de l'ensemble des tîtres de PHR dans le top 20 des marques de presse (étude sous 30 jours).
Envîron 7,4 mîllîons de personnes lîsent au moîns un tître de PHR chaque semaîne, en France.
50-64 ans : 29,90 %
35-49 ans :22,90 %
49,2 %
47 %
50,8 %
er 1 médîa cîté* pour ’înormatîon a pus compète 39 %
35 %
L’âgedu lectorat de PHR
15-24 ans : 8,20 % 25-34 ans :9,60 %
Nouvelle-Aquîtaîne : 8 %
Un lecteurattachéà la presse locale
53,6 % des lecteurs de PHR sont des personnes actîves.
* Presse régionale (PHR + PQR) Source : étude Media rating, édition 2019. 2 732 interviews et résultats recueillis online auprès du #PANEL propriétaire 366 opéré par KANTAR, composé de 50 000 internautes âgés de 18 ans et + représentatifs de la population française. La question était : pour chacune des affirmations, vous indiquerez à quels médias elle s’applique le plus ? réaliséepargwendolineplée
Bourgogne-France-Comté :3,8 %
Pourcentage de lecteurs* de PHR selon lesrégions
Hauts-de-France : 14,3 %
Grand Est : 3,7 %
Corse : 0,6%
Normandîe : 13,9 %
Auvergne-Rhônes-Alpes : 16,6 %
* Toute personne de 15 ans et plus ayant lu, parcouru ou feuilleté la dernière publication en date d’un journal de PHR. Source : étude ACPM-ONE 2017.
65 ans et + : 29,30 %
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er 1 médîa cîté* pour l’înormatîon de coniance
Source : étude ACPM-ONE 2016 et 2017 et étude ACPM-ONE Global 2018 V3
er 1 médîa cîté* pour ’înormatîon a pus excusîve
Provence-Alpes-Côte-d’Azur : 1,8 %
e 9
Bretagne :6,7 %
Pays de la Loîre :8 %
Centre-Val de Loîre : 3,8 %
Île-de-France : 8,5 %
Occîtanîe : 10,4 %
Enquête Quî est lelecteurde PHR ?
LES LECTEURS
Le lectorat enrésumé
La PHRcliqueet ça caque !
Gazette Économique de l'Hérault Le parî du web irst« e web nous est devenu îndîspen-sabe.» Ce constat que dresse de ’HéLraut, expîque a dîrectîon prîse par Xavîer Paccagnea, dîrecteur des rédactîons aGazette Économîque a socîété d’édîtîon montpeîéraîne. ï y a troîs ans naîssaît eMétropoîtaîn. Le sîte d’actuaîté généraîste connat aors des dé-buts tonîtruants. Près de 4,3 mîîons de vues mensuees. «Nous en attendîons 2,5» raconte Xavîer Paccagnea. Un succès quî conduît aors e groupe à mîser massîve-ment sur e web. Depuîs e 29 avrî dernîer, eMétropoîtaîna rejoînt e gîron d’Actu.r, a pateorme înternet dePubîhebdosquî réunît des dîzaînes de tîtres de presse ocae. «Par
a rédactîon.« ï doît devenîr un eader,ajoute Gîes Cares.C’est à uî de mettre ses coègues dans de bonnes condîtîons aIn qu’îs aîent e ré-lexe web. On a remarqué que c’étaît compîqué s’î n’y avaît pas de capîtaîne, quequ’un quî é-dère. C’est un état d’esprît qu’î aut mener. C’est ’expérîence quî nous pousse à aîre ça. »
éloïsedemester
TOUTE L’ACTU
Site internet, réseaux sociaux, application mobile, les hebdos prennent le pli du numérique. Parmi eux, quatre médias ont déjà entamé leur transition.
Lancement sur le web LeTarn Librepasse a seconde
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enquêteréaliséeparéloïsedemesteretclémentpeyron
UNE APPLI AU MENU Et e utur journaîste web a du paîn sur a panche. Dans es pans de Gîes Cares : a créatîon d’une appîcatîon, aînsî qu’une page Facebook.Parce qu’on se doît d’être « numérîque ! » Pour cea, î aut anîmer, modérer, înormer… Aors e journaîste web devra ajouter une nouvee corde à son arc : e communîty management. C’est donc un cahîer des charges éargî quî attend a uture recrue.« On se donne jusqu’au prochaîn trîmestre pour mettre ça en pace, ance e rédacteur en che.Dès a rentrée on va mettre e turbo. On ne se Ixe pas d’objectî parce que c’est compîqué de se projeter. Maîs dans ’îdéa on veut une appîcatîon et, un Facebook … et un sîte correct. »
our le rédacteur en che Gîlles Carles, le passage au web est« évîdent ». ïl le lesPacquîs plutôt que les développer ». Le web a reconnat, le modèle du papîer est en grande dîIcuté.« Et îl aut maîntenîr ’avantage d’être dîrect. Tant pour es ecteurs que es journaîstes : on n’attend pas a in du moîs pour connatre es retombées. Maîs au-jourd’huî encore, es journaîstes donnent a prîorîté au boucage du prînt, e web passe au second pan. Et justement,Le Tarn lîbre se donne es moyens d’exîster sur a toîe. Dès a mî-juîn, un webmaster va débarquer dans es ocaux du journa. Certes, a rédactîon se compose déjà de sîx journaîstes« maîs îl allaît une personne à part, dédîée spécîalement à ça », précîse e ré-dacteur en che. Et a recrue devra être mutî-tâche !« Le webmaster s’occupera d’alîmenter le sîte et les réseaux. ïl devra y avoîr un lux d’în-ormatîons, des vîdéos, de ’înteractîon en contî-nu. »ï aura aussî un rôe centra à jouer dans
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Neuf mois plus tard
Chasseurs d’Infosaît son trou dans e Nord ancé en septembre dernîer, e pure-îmîté. Et sî e groupe s’attendaît à une payerChasseurs d’ïnosaIche unréactîon répusîve ors de son passage NoLrd Lîttoralavec pour ambîtîon de de-menté, et es ecteurs y ont trouvé bîan assez satîsaîsant. ï regroupeau payant, c’est tout e contraîre quî es sept hebdomadaîres du groupes’est produît. Les audîences ont aug-venîr une réérence de ’actuaîté ocaeeur compte. sur e web. La pateorme héberge es artîces es pus înluents des médîas duCONCERNER TOUT LE MONDE groupe. Grâce à un i d’actuaîté sîtué surEncore jeune, a pateorme est en per-une coonne côté gauche, ’înternaute estpétuee évoutîon.« ïl aut toujours re-redîrîgé vers es sîtes duPhare Dunker- mettre en cause le contenu. Est-ce que la quoîs, deLa Semaîne dans le Boulonnaîsormule onctîonne, aut-îl plus de vîdéos, et autres.des înographîes ? On doît être plus créa-« C’est une sorte de pont gratuît quî amènetî. »Aussî, tout e monde doît jouer eL’înormatîon doît être extra-locale, c’est vers du contenu payant. Sî le sîte mîsaîtjeu. Puîsque ’înormatîon produîte re-la partîcularîté de chez nous. Alors ouî, sur du teasîng auparavant, c’est désormaîsève du oca, î aut aussî qu’ee puîssetous les journaux ournîssent, maîs pas un paywall quî s’aiche avec troîs ofrestoucher toute a régîon couverte par etous les jours. Mon rôle c’est d’harmonîser possîbles », précîse Nîcoas De Ruyeaere,groupeNord Lîttoral.ce lux. »Chasseurs d’ïnosaspîre à grap-anîmateur numérîque deChasseurs d’ïn-« Dans un monde îdéal tous les tîtrespîer queques paces dans es pages de os. En caîr, e ecteur a e choîx entredu groupe Nord Lîttoral produî-réérencement sur înternet. ’accès unîque aux artîces web, ’accès auraîent les mêmes quantîtés pour notre journa numérîque ou même e tout en î-sîte,gîsse Nîcoas De Ruyeaere.éloïsedemester
Les infos locales à portée de clic... ou de doigt.
Antoine Bardel
cet accord passé avec Pubîhebdos, c’est un cerce vertueux que nous recherchons,détaîe Xavîer Paccagnea.Un sujet montpeîéraîn d’împortance natîonae peut Igurer en "une" d’actu.r. Pus de vîsîbîîté donc pus de noto-rîété, pus d’annonceurs accessîbes, passeree potentîee vers e prînt…»
WEB ET PRINT MAIN DANS LA MAIN Du propre aveu du dîrecteur de ses rédac-tîons, a Gazette Économîque de ’Héraut consacre ’essentîe de ses învestîssements dans e web. Ain de proiter de a «notorîété et de a vîraîté qu’î ofre et pour contînuer de vîvre en phase avec notre époque et nos ec-teurs, quî déaîssent progressîvement e pa-pîer pour s’înormer sur e net.» Le prînt n’a pas pour autant été abandonné. ï est même vîta pour a bonne santé du groupe, et no-tamment de son sîte. «On contînue, comme depuîs 20 ans, d’édîter un hebdomadaîre d’an-nonces égaes et d’actuaîté. Et, depuîs In 2015, un semestrîe d’actuaîtés Lîestye.» Une productîon îndîspensabe, puîsqu’ee per-met de maîntenîr ’équîîbre et de aîre vîvre ’entreprîse. «À ce jour, e papîer ne pourraît pas vîvre sans e web. Maîs ’înverse est vraî aussî», assène-t-î. Un modèe quî tend donc vers e pure payer. Maîs quî ne peut se per-mettre de déinîtîvement ranchîr e pas. Le pure payer oca, un système împossîbe à pérennîser ?
clémentpeyron
Pure player local Un modèe àmûrir « e pure payer, c’est un médîa ex-trêmement aîsé à ancer. C’est un pas énLormément de rîsques pour ceux quî e modèe soupe, quî ne nécessîte que peu d’învestîssements et ne présente mettent sur pîeds. »aît ace à une dîicuté majeure, quî est cee Ces avantages, Nîcoas Montard a pu en aîredu partage des abonnements,dépore Nîcoas ’expérîence uî-même orsqu’en 2009, î ondeMontard. Pour un abonnement payé, î y a en compagnîe d’autres journaîstesDaîypusîeurs ecteurs.» Nord, un pure payer oca d’înormatîon gé-Des ecteurs qu’î aut séduîre avec un conte-néraîste quî couvre es Hauts-de-France.nu numérîque aors même qu’îs sont peu ha-Jacques Trentesaux a uî aussî proité desbîtués à consommer du vîrtue. Pour Jacques atouts du ormat « web-ony ». En 2015, îTrentesaux, e aît de payer pour ne pas pro-anceMédîacîtés, sîte dédîé aux sujets d’înves-iter d’un produît physîque est un pas que tîgatîons et împanté à Lîe, Lyon, Tououse certaîns ne sont pas encore prêts à ranchîr. et Nantes.«L’absence de contrepartîe papabe à un în-vestîssement n’est pas encore dans nos mœurs UN PUBLIC PAS ENCORE PRÊT ?de consommatîon. » Outre «e coût de créatîon du sîte quî repré-Comment aors parvenîr à attîrer des ec-e sente 1/10 du Inancement nécessaîre à unteurs ? Avant tout, î aut savoîr se dîstînguer ancement prîntde a concurrence, par une ofre édîtorîae», î souîgne e phénomène de vîraîté et a dîfusîon massîve que permetorîgînae. Les pure payers d’învestîgatîons înternet : «Un artîce quî buzz peut très vîteet d’enquête, commeMédîacîtésou encore avoîr un écho quî dépasse es rontîères du ter- Marsactu, sembent être es modèes quî par-rîtoîre que ’on couvre. » vîennent e pus acîement à s’împanter. Maîs ’utîîsatîon excusîve du cana numé- Seon Nîcoas Montard, î est égaement né-rîque a aussî ses travers. Sur e net, dîIcîe decessaîre d’assurer une bonne communîcatîon, aîre peînement ructîier son travaî. «Dansen y afectant «un personne dédîé». un système quî onctîonne par abonnement, onEnin, s’assurer «une source compémentaîre de revenu en organîsant des évènements par exempe, permet de acîîter a pérennîsatîon du médîa», concut Jacques Trentesaux. clémentpeyron
CHRONIQUE DE LA PHR
S’implanter dans les métropoles Quand la PHR arrîve enville
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Forte concurrence, lectorat très actif, mobilité accrue... Les hebdomadaires implantés dans les métropoles ont dû faire face à un nouveau mode de consommation de l'actualité par leurs lecteurs. DifIcultés, stratégieset réussites :Le Courrier de Gironde, situé à Bordeaux, livre son ressenti. e mîîeu rura ou rurbaîn estsortîr des sujets amusants, des dossîers un produît de qualîté, commente e îeu de prédîectîon de aou des enquêtes. »Marc-Paul Lemay. L’hebdomadaîre On a une équîpe dîvLers. Maîs ce n’est pas mîssîon presse ocae. En vîe, î estveut aînsî se démarquer autant querelatîvement jeune, toujours à l’aût pus compîqué pour a PHRpossîble de son prîncîpal concurrent, leet quî se renouvelle en permanence. de trouver sa pace entre unequotîdîenSud Ouest.On mîse sur l’întellîgence collectîve et concurrence accrue et un ectoratle dîalogue lors des réunîons. On aît une înormatîon sérîeuse, on la aît împossîble !Le Courrîer de Gîrondeavec amour et, de temps en temps, avec « On mise sur a réussî à întéresser de nombreuxhumour. » Bordelaîs. Marc-Paul Lemay (rédacteurMaîs la plus-value du journal l’intelligence en che depuîs une dîzaîne d’années)résîde dans sa açon de partager collective » et son équîpe ont toujours réussî à sel’înormatîon.« La Gîronde est le plus dîFérencîer, malgré une mutatîon degrand département de rance,explîque la populatîon. En eFet, avec la mîsele rédacteur en che.On essaîe d’être un Marc-Paul Lemay, rédacteur en en place du TGV relîant Bordeaux àjournal départemental car, en dehors chef du Courrier de Gironde Parîs en deux heures, des mîllîers dede la métropole, îl y a encore des gens. personnes se sont împlantées sur leOn a une dualîté : la Gîronde rurale terrîtoîre.et l’énorme métropole. »« Contraîrement aux autres Un double tîtres de PHR, nous n’avons pas d’eFetAujourd’huî,Le Courrîer de Gîronderéalîsable en alternant, voîre objectî clocher. Notre stratégîe est donc detourne à envîron 10 000 exemplaîres paren unîssant, l’actualîté urbaîne et la rester dans l’actualîté, de densîIer notrepure locale.semaîne. Et les poînts orts du journal « On bascule entre les réseau de correspondants et surtout de sesont la dîversîté et la compétence de sasujets très urbaîns, comme ceux sur creuser la tête toutes les semaînes pourrédactîon.le chocolat ou les« Mon rôle, c’est de vendre "Gîlets jaunes"et les
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CHRONIQUE DE LA PHR François Sapy, rédacteur en chef «Notre journal est [...] partout»
Plusieurs hebdomadaires se sont implantés dans la métropole lilloise, commeTerres et Territoires,La Croix du Nordou encore Liberté Hebdo.
Gwendoline Plée
thèmes très campagne, comme la préservatîon de la aune sauvage. »Un savoîr-aîre quî aît la orce de cet hebdomadaîre, et le dîstîngue de ses concurrents.
ÊTRE BIEN PRÉPARÉ Maîs îl reste dîîcîle pour un nouvel hebdomadaîre de se dîFérencîer dans les grandes vîlles. Et Marc-Paul Lemay le saît plus que quîconque.« On s’est un peu cassé les dents au début. On a mîs quatre ou cînq ans pour trouver un certaîn équîlîbre et encore aujourd’huî les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances », regrette-t-îl. Le plus dur ? Se aîre connaïtre avec la multîplîcatîon des supports d’actualîté, notamment sur les réseaux socîaux. Et le rédacteur en che le reconnaït : la PHR ne s’en sert pas encore assez.« Maîs je suîs Ier de ce qu’on aît, de notre journal. Je conseîlle à un nouveau journal d’être bîen préparé pour tenîr. » Alors, prêt à ranchîr le cap ?
gwendolineplée
e La Tribune de Lyona gagné pour la 4 fois consécutive l’Étoile d’Or de l’ACPM-OJD dans la catégorie PHR, avec 681 exemplaires vendus en plus entre 2014 et 2018.
«est spécîique à Lyon, c’est-à-dîre que ce sont des C’est le résultat de troîs choses : l’attentîonjeunes lecteurs, urbaîns et actîs. On aît, par consé-portée au contenu, le re-quent, beaucoup d’artîcles culturels, d’îdées sortîes, crutement de nombreuxde découvertes de restaurants, etc. On a mîs énor-R Djournalîstes et la créatîonmément d’énergîe dedans. Au ur et à mesure, on a de notre réseau de dîstrîbutîon.créé de nouveaux tîtres commeExît Magou le sîte Aujourd’huî, notre journal est ac-Salade Lyonnaîse.com. Sî on donne le contenu que cessîble partout où les gens vont, notamment dansles gens attendent, les gens achètent. Aujourd’huî, la grande dîstrîbutîon, comme Monoprîx, Carre-on mîse aussî sur la nouvelle maquette du journal. our ou encore le groupe U. CommeLa TrîbuneIl ne aut surtout pas croîre les gens quî dîsent que de Lyonla presse est morte, même sî c’est très complîquéest aussî un journal récent, les abonne- ments en lîgne se sont vîte développés. Et les deux de s’împlanter car le marché est en recul. Dîre que tîers des personnes quî y souscrîvent le ont pourc’est acîle est un peu présomptueux, maîs îl aut y l’abonnement web et prînt. Ensuîte, notre lectoratcroîre, vraîment ! » Philippe Allienne, redacteur en chef Redoubler d'eFort pour exîster Liberté Hebdo, journal communiste, a augmenté ses ventes de 15.50 % entre 2017 et 2018. Implanté à Lille, l’hebdomadaire enregistre la plus forte augmentation de diffusion cette année.
« Le journal revîent de loîn. Il a traversé plusîeurs soucîs inancîers, notamment en 2014/2015. Au-jourd’huî, on essaîe de conquérîr toute la régîon et d’être au plus près de nos lecteurs, malgré le peu de moyens que nous avons. On est aussî très à l’écoute des entreprîses, des syndîcats et des salarîés. Nous comptons sur notre réseau de correspondants et sur le mîlîtantîsme des lecteurs pour prospérer. Une assocîatîonLes lecteurs et amîs de Lîberté Hebdoa même été créée pour nous soutenîr. En ce quî concerne le contenu, nous l’orîentons bîen évîdemment sur l’actualîté chaude, maîs nous ne pouvons pas nous contenter de cela. C’est pour-quoî, toutes les semaînes, nous essayons d’écrîre un dossîer thématîque portant sur des sujets socîétaux
ou socîaux, comme les retraîtes, la réorme de la onctîon publîque ou encore les expulsîons après la trêve hîvernale. De plus,les jeunes prennent peu à peu de la place dans nos pages. Nous sommes cînq journalîstes, et nous redoublons d’eFort pour exîster dans la métropole, avec un lectorat dîFus. Ce n’est sîmple nulle part de s’împlanter, notamment pour la presse d’opînîon. Maîs pour réussîr, îl aut se po-ser la questîon : à quoî sert ce journal ? Tous les journaux ont leur place, leur utîlîté socîale. Il aut sîmplement savoîr ce qu’on veut aîre, pourquoî on le aît, quî nous cîblons et où nous allons. »
D R
CHRONIQUE DE LA PHR
Face aux difficultés La presse ocaecontre-attaque
Dans un contexte économique défavorable à la presse écrite, les hebdomadaires régionaux essayent de placer le lecteur au centre du journal.
La presse locale comme la presse nationale ne vit pas ses plus beaux jours. Alors les éditeurs tentent de rassembler les lecteurs malgré les difIcultés. es médîas natîonaux ont paroîsartîces, sans cîter eurs auteurs. Un Chaque semaîne, es conférences de ré-tendance à ’oubîer, maîs a pressese font sur e terraîn dans unphénomène quî s’ampîIe, surtout sur e dactîon esLjournaîstes, a presse de proxîmîté aRemettre le lecteuravoue-t-î.Plus personne ne nous connaîs-ocae est e premîer pourvoyeurweb.« On essaîe de aîre de la pédagogîe.îeu dîfférent (cafés, grandes surfaces, d’înormatîons du pays. À ’heurePréérer l’hommage au pîllage »chambres de commerce, etc.)., te est e « Ce quî de a concurrence sur înternet etcredo chezNord Lîttoral.nous a donné beaucoup de reconnaîssance, de a déIance de a popuatîon enversde sujets et de réseau qu’on n’avaît plus,toutes es cartes en maîn pour s’airmer.aucentre du journalsaît, nî ne nous appelaît ! On a désacralîsé 2 Nord Lîttorala mîs en pace pu-le journalîsme. » La presse locale premiersîeurs înîtîatîves orîgînaes dont pourvoyeur d’informations’opératîon “Presse et vous” quîContrer la disparition 1 de Franceproposaît aux ecteurs de partîcîper à desdespoints de vente et vu venîr le phénomène à la dîFérence de l’înormatîon, et a aussî suscîté quelquesCert4aîns, commeOuest-rance,ont opté « La crîse des"Gîets jaunes"a permîsreportages en compagnîe d’un vraî jour-Idéliser les lecteurs de remettre le local au cœur du sujet.naîste.« Leur regard non-proessîonnel aC’est un probème majeur que Les rédactîons parîsîennes n’avaîent pas apporté de la racheur au traîtement desouîgnent es deux patrons. la presse de proxîmîté... Les questîons du vocatîons,s’amuse Davîd Guévart.Maîspour une édîtîon numérîque du soîr quî nîveau de vîe, du pouvoîr d’achat et du nous ne aîsons pas le journal du lecteur,permet aux actîfs de îre es nouvees transport, n’étaîent pas traîtées à Parîsmême sî on luî laîsse plus de place, on essaîequand îs ont e pus de temps dîsponîbe. contraîrement à la provînce », constate Cy-de trouver le juste équîlîbre. »PourNord Lîttoral, c’est ’abonnement rî Petît, rédacteur en chef auJournal ducoupé prînt et web quî fonctîonne. Dîmanche. Davîd Guévart, dîrecteur deReconnecter les« Aucun de nos artîcles n'est gratuît en Nord Lîttorale conIrme :« Nous n’avonsjournalistes au terrainlîgne, ou alors îl aut regarder une publîcîté. Et Cyrî Petît ajoute:« Les journalîstes pa-devr3aîent être sur le terraîn,martèe Da-aux lettres », se féîcîte Davîd Guévart. eu aucun problème avec les"Gîets jaunes",« Les journalîstes passent trop deDésormaîs, on recrute plus de clîents que nous avons de bons rapports avec les gens temps derrîère leurs écrans, sur l’on en perd. Et 60 % de nos abonnés web sur le terraîn ».choîsîssent l’optîon journal dans la boteles réseaux socîaux alors qu’îls rîsîens se rendent compte que l’înormatîonvîd Guevart.Aînsî, j’aî acheté un camîonAors qu’on dîsaît a presse régîonae part du terraîn ». Aînsî, a ocae est enpour aller à la rencontre des gens. Notremorîbonde, cee-cî peut s’adapter avec queque sorte ’APde a presse natîonae.rédactîon mobîle sîllonne les marchés etcréatîvîté et audace pour reconquérîr a À noter aussî que certaîns confrères, oules plages du Nord durant l’été. Nos équîpesconIance du ecteur. des înternautes peu scrupueux, n’hésîtentcommercîales s’occupent de recruter de maheureusement pas à reprendre desnouveaux abonnés.»célinehinniger
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François Hamelin
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CHRONIQUE DE LA PHR
Interview du président Vîncent Davîd : « Sî on avaît mîeux aît notre bouot, es "Gilets jaunes"auraîent été moîns vîoents »
Le président du syndicat de la presse hebdomadaire et régionale (SPHR) a accepté de nous donner son avis sur le phénomène des "Gilets jaunes" et ses conséquences sur la presse locale.
Le mouvement des "Gilets jaunes" a-t-il remis la presse locale sur le devant de la scène ? Le mouvement n’a pas mîs a presse ocae en avant parce que nous ne ’avons pas vu venîr. Qu’î s’agîsse de mes journaux ou ceux de mes conrères, nous avons tou-jours reayé a coère quî commençaît à poîndre, maîs personne n’avaît prévu ce quî aaît suîvre. Ensuîte à a naîssance des "Gîets jaunes", on a sîmpement aît notre bouot. La presse ocae n’a aît que suîvre e mouvement et sans proposer de vérîtabe dîscussîon autour. Les "Gîets jaunes" pensaîent que nous n’étîons pas avorabes à eur mouvement car nous sommes restés très neutres.
Quelle conclusion en tirez-vous ? Nous nous sommes surtout rendu compte qu’î y avaît une aîîte générae dont es pouvoîrs poîtîques aînsî que toutes es presses, ont prîs conscîence. Sî on avaît mîeux aît notre bouot, d’une manîère dîférente, peut-être que le mouvement auraît été moîns vîolent. Les pouvoîrs publîcs nous ont aît savoîr qu’on avaît notre rôle à jouer dans la co-hésîon socîale. Et pour cela, nous devons nous réînventer.
Comment comptez-vous vous renouveler ? Pour cela, îl audraît revenîr aux onda-mentaux de notre métîer. C’est-à-dîre être toujours plus près du terraîn et plus proche des lecteurs. Nous devons pouvoîr rendre compte de la manîère la plus juste de ce que vîvent les terrîtoîres. Il aut întensîIer ces fondamentaux car pour ’înstant, ce sont es réseaux socîaux quî gagnent.
Comment appréhendez-vous la montée en puissance des réseaux sociaux ? ï y a des gens quî pensent que ’înforma-tîon est meîeure sans întermédîaîre. Et c’est ce que proposent es réseaux socîaux. Sî tout e monde se persuade de cea, î y aura un danger morte pour nous. Maîs je suîs optîmîste. Je pense que nous bénéI-cîerons de a prîse de conscîence coec-tîve par rapport au peu de Iabîîté des réseaux socîaux. ïs véhîcuent des mes-sages non vérîIés. Nous espérons, nous, comme es autres médîas sérîeux, que es gens vont contînuer à comprendre qu’î y a besoîn de médîateurs pour vérîIer ’înformatîon.
Les réseaux sociaux ont-ils inuen-cé la tournure qu’a pris le mouve-ment des "Gilets jaunes" ? ïs ont partîcîpé au faît que e mouvement n’a pas su s’arrêter. Même sî ce n’est pas a seue raîson bîen évîdemment, î y a éga-ement ’absence de réponse. Nous aurons justement un conférencîer au congrès du SPHR quî parera de a puîssance« vîo-lente »des réseaux socîaux.
Est-ce que le mouvement des"Gilets jaunes" a changé votreapproche de l’actualité ? Le mouvement des "Gîets jaunes" est un événement majeur. De ce faît, j’espère qu’î a changé notre approche à ce nîveau. Ne pas avoîr antîcîpé doît nous faîre rélé-chîr. Sommes-nous bîen en phase avec es évoutîons de a socîété ?
Une étude américaine récente met en évidence la disparition de la presse locale aux États-Unis et souligne son effet négatif sur la démocratie. Pensez-vous que cela pourrait se produire en France ? 1 700 journaux ocaux ont dîsparu aux États-Unîs, et à a suîte de cea, es votes extrêmes ont consîdérabement aug-menté. S'î n’y a pas de médîatîon entre es gens et ’înformatîon, î y a un rîsque d’extrémîsme conséquent. Sans journaux, es votes extrêmes seront pus forts. De notre côté, nous mîîtons pour que notre presse soît protégée. Car nous avons a convîctîon que à où î y a de a presse sérîeuse, î y a aussî moîns de rîsques de votes de ce type.
Vincent David, directeur du groupe Presse et Médias du Sud Ouest, est président du SPHR depuis 2015.