Primaires : le risque d une élection faussée.
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Primaires : le risque d'une élection faussée.

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Le cas Arnaud MONTEBOURG

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Publié le 14 octobre 2011
Nombre de lectures 160
Langue Français

Extrait

Primaires : le risque d’une élection faussée
Le billet d’Eric SEYDOUX
Audrey PULVAR triomphante, aux côtés de son compagnon, donnant l’impression, par son
sourire éclatant, qu’elle est le véritable vainqueur de cette élection primaire. C’est toute
l’ambiguïté de cette épreuve, résumée en une image, ce ne sont pas forcément les premiers
intéressés, candidats ou électeurs socialistes, qui apparaissent être dans le jeu.
On doit élire le candidat du parti socialiste, mais tout le monde peut voter, et il semble que les
militants de l’extrême gauche, très politisés, ne s’en soient pas privés, ce qui explique le beau
score du député de Saône et Loire.
Cela n’enlève rien à son succès, mais le système adopté, donne à cette élection un aspect
baroque.
C’est le résultat de la disparition des grands leaders politiques, de l’effacement de plus en plus
important des partis qui deviennent des gestionnaires plus que des découvreurs d’idées et de
talents et qui laissent désormais à tous ceux qui le souhaitent, y compris à leurs opposants, le
soin de décider à leur place du choix de leur candidat.
Pour le second tour de cette élection primaire, le trait sera encore accentué.
François HOLLANDE, par sa modération, a plus de chance de l’emporter à l’élection
présidentielle que Martine AUBRY. Il peut, contrairement à cette dernière, réunir à la fois
toute la gauche et une partie de la droite modérée.
Conscients du danger, il n’est alors pas impossible de voir les militants et les sympathisants
de l’UMP se ruer aux urnes pour le second tour, estimant que du succès de Martine AUBRY
pourrait dépendre leur victoire.
Les primaires, ainsi organisées par le parti socialiste, apparaissent comme un scrutin bâtard,
qui a une apparence de légitimité démocratique, avec tous les instruments de vote, bureaux,
urnes, listes, files d’attentes…Mais dont l’électorat ne correspond pas à son objet : élire celui
qui représentera le mieux les idées du parti.
La solution ? Puisque ces primaires ont été un succès, il conviendrait de les institutionnaliser
et que le même jour, l’ensemble du corps électoral se prononce pour son champion.
En quelque sorte, comme aux Etats-Unis d’Amérique...
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