Stagnation du PIB de la France au second trimestre de 2015
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Description


Le PIB de la France a stagné au deuxième trimestre selon l’INSEE mais la croissant du début d’année a été un peu plus forte que ce que les prévisions initiales indiquaient et le gouvernement est toujours en mesure d’atteindre ses objectifs.
L’Allemagne voit sa croissance décélérer de son côté.

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Publié le 14 août 2015
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Langue Français

Extrait

Informations
14 août 2015 - n°195Rapides
Principaux indicateurs
e Comptes nationaux trimestriels - Premiers résultats du 2 trimestre 2015
Stabilité du PIB au deuxième trimestre 2015
Le PIB et ses composantes Au deuxième trimestre 2015, le PIB en volume* est stable :
0,0 %, après +0,7 % au premier trimestre. en %
1,0
Les dépenses de consommation des ménages ralentissent
0,8
PIBfortement (+0,1 % après +0,9 %) tandis que leur formation
0,6
brute de capital fixe fléchit de nouveau (-1,6 % après 0,4
-1,1 %). L'investissement des entreprises et des 0,2
administrations publiques ralentit également. Au total, la 0,0
-0,2demande intérieure finale (hors stocks) décélère fortement :
-0,4elle contribue à l’évolution du PIB pour +0,1 point au
-0,6 Consommation Investissementdeuxième trimestre 2015 (après +0,6 point début 2015).
-0,8 Variations de stocks Solde commercial
Les importations ralentissent (+0,6 % après +2,2 %), tandis
-1,0
que les exportations accélèrent (+1,7 % après +1,3 %). In T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
2013 2014 2015fine, le solde extérieur contribue positivement à l’évolution

du PIB (+0,3 point, après -0,3 point). À l’inverse, les
variations de stocks y contribuent négativement (-0,4 point, Le PIB et ses composantes en volumes chaînés
après +0,3 point le trimestre précédent).
variations t/t-1, en %, données CVS-CJO
2014 2014 2015 2015 2014 2015
La production totale est quasi stable (acquis)T3 T4 T1 T2
PIB 0,2 0,1 0,7 0,0 0,2 0,8 Au deuxième trimestre 2015, la production de biens et
Importations 1,8 1,8 2,2 0,6 3,9 5,1
services est quasi stable (-0,1 % après +0,8 %). La Dép. conso. ménages 0,4 0,2 0,9 0,1 0,6 1,5
production de biens manufacturés diminue fortement Dép. conso. APU* 0,5 0,5 0,5 0,3 1,5 1,5
FBCF totale -0,4 -0,3 0,0 -0,3 -1,2 -0,8 (-0,7 % après +1,3 %), notamment en cokéfaction-raffinage
dont ENF* 0,3 0,0 0,6 0,2 2,0 0,9
(-9,6 % après +6,5 %) en raison de l’arrêt de raffineries, et dont ménages -1,1 -0,8 -1,2 -1,6 -5,3 -3,9
dont APU* -2,4 -0,7 0,2 -0,1 -6,9 -2,2 dans les matériels de transports (-1,3 % après +5,5 %). En
Exportations 1,0 2,8 1,3 1,7 2,4 5,3
revanche, la production de biens d’équipement se redresse
Contributions :
Demande intérieure (+2,1 % après -2,1 %). La production de services
finale hors stocks 0,3 0,2 0,6 0,1 0,5 1,0 marchands croît moins rapidement qu’au premier trimestre
Variations de stocks 0,2 -0,3 0,3 -0,4 0,2 -0,1
(+0,3 % après +0,8 %) et l’activité dans la construction se Commerce extérieur -0,2 0,2 -0,3 0,3 -0,5 -0,1
*APU : administrations publiques - ENF : entreprises non financières replie de nouveau (-1,1 % après -0,8 %).

Comptes d’agents

en %, données CVS-CJO
* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente
2014 2014 2015 2015 2014 2015
chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des (acquis)T3 T4 T1 T2
jours ouvrables (CVS-CJO).
Taux de marge
des SNF* (niveau) 29,4 29,8 31,1 29,5
Pouvoir d’achat du
RDB** des ménages 0,5 0,0 1,2 1,1 1,5
*SNF : sociétés non financières
**RDB : revenu disponible brut

Institut national de la statistique et des études économiques http://www.insee.fr
Direction générale 18 bd A. Pinard 75675 Paris Cedex 14
Directeur de la publication : Jean-Luc Tavernier ©INSEE 2015 - ISSN 0151-1475

Production, consommation et FBCF : principales La consommation des ménages ralentit fortement
composantes
Au deuxième trimestre 2015, les dépenses de
variations t/t-1, en %, données CVS-CJO
consommation des ménages ralentissent fortement (+0,1 % 2014 2014 2015 2015 2014 2015
(acquis)T3 T4 T1 T2 après +0,9 %). Les dépenses d’énergie-eau-déchets se
Production branche 0,4 0,1 0,8 -0,1 0,7 1,0
replient (-2,2 % après +3,7 %), particulièrement en gaz et Biens 0,8 -0,2 1,5 -0,9 0,1
Ind. manufacturière 0,6 0,2 1,3 -0,7 0,3 1,0 en électricité. Les dépenses en biens fabriqués se replient
Construction -0,8 -0,7 -0,8 -1,1 -2,2 -2,9
(-0,1 % après +1,7 %), notamment en habillement et en
Services marchands 0,5 0,4 0,8 0,3 1,2 1,6
médicaments. Par ailleurs, les dépenses en services Services non
marchands 0,3 0,3 0,4 0,3 1,3 1,1 progressent modérément (+0,2 % après +0,3 %).
Consommation des
ménages 0,4 0,2 0,9 0,1 0,6 1,5 L’investissement des ménages diminue de
nouAlimentaire -0,2 0,4 0,2 0,8 0,2 1,1 veau, celui des entreprises croît très faiblement
Énergie 0,7 -1,7 3,7 -2,2 -5,7 1,6
Biens fabriqués 0,5 0,5 1,7 -0,1 1,9 2,2 La FBCF totale fléchit au deuxième trimestre 2015 (-0,3 %
Services 0,2 0,1 0,3 0,2 0,7 0,7
après 0,0 %). L’investissement en construction baisse pour FBCF -0,4 -0,3 0,0 -0,3 -1,2 -0,8
Produits manufacturés 0,2 -0,2 1,2 0,1 1,3 1,1 le huitième trimestre consécutif (-1,3 % après -1,1 %).
Construction -1,2 -0,7 -1,1 -1,3 -3,4 -3,5 Hors construction, la FBCF augmente (+0,4 % après
Services marchands 0,2 0,2 0,9 0,7 0,4 1,8
+1,0 %). Les achats de biens manufacturés ralentissent
RDB et ratios des comptes des ménages (+0,1 % après +1,2 %). Les dépenses en services
variations t/t-1, en %, données CVS-CJO marchands continuent d’augmenter (+0,7 % après +0,9 %).
2014 2014 2015 2015 2014 2015
L’investissement des entreprises non financières décélère (acquis)T3 T4 T1 T2
RDB 0,4 -0,1 1,1 1,1 1,3 (+0,2 % après +0,6 %), celui des administrations publiques
RDB (pouvoir d’achat) 0,5 0,0 1,2 1,1 1,5
fléchit légèrement (-0,1 % après +0,2 %). La baisse de la
RDB par uc* (pouvoir d’achat) 0,4 -0,1 1,1 0,7 1,3
RDB ajusté (pouvoir d’achat) 0,5 0,1 1,0 1,3 1,5 FBCF des ménages s'accentue (-1,6 % après -1,2 %).
Taux d’épargne (niveau) 15,2 15,0 15,2 15,1
Les exportations sont en nette hausse Taux d’épargne financière
(niveau) 6,2 6,0 6,3 6,0
Au deuxième trimestre 2015, les exportations accélèrent * uc : unité de consommation
(+1,7 % après +1,3 %), notamment celles de matériels de
Ratios des comptes des SNF
transport (+8,2 % après +0,1 %). À l’inverse, les
niveaux en %, données CVS-CJO
exportations de produits pétroliers raffinés se replient
2014 2014 2015 2015 2014
T3 T4 T1 T2 vivement (-7,5 % après +13,0 %).
Taux de marge 29,4 29,8 31,1 29,5 Dans le même temps les importations ralentissent (+0,6 %
Taux d’investissement 23,2 23,0 22,7 23,1
après +2,2 %), notamment du fait d’un fort repli des achats Taux d’épargne 17,4 18,3 19,2 17,4
Taux d’autofinancement 75,0 79,9 84,6 75,2 d’hydrocarbures bruts et du ralentissement des matériels de
transport (+4,1 % après +5,5 %). Au total, le commerce Dépenses, recettes et besoin de financement
extérieur soutient l’activité ce trimestre (+0,3 point de PIB des administrations publiques
après -0,3 point). niveaux , données CVS-CJO
2014 2014 2015 2015 2014 Les variations de stocks pèsent sur l’activité
T3 T4 T1 T2
En milliards d’euros Les variations de stocks contribuent pour -0,4 point à la
Dépenses totales 306,9 307,5 309,9 1226,5
croissance du PIB au deuxième trimestre, après +0,3 point. Recettes totales 285,6 286,3 288,9 1141,7
Capacité (+) ou besoin (-) Le déstockage concerne notamment le matériel de
de financement -21,4 -21,1 -21,0 -84,9 transport et les produits pétroliers raffinés.
En % de PIB besoin (-) Révisions -4,0 -3,9 -3,9 -4,0
L’évolution du PIB au premier trimestre est légèrement
révisée en hausse : elle s’établit à +0,7 %, contre +0,6 %
lors de la précédente publication.

Pour en savoir plus :
L’acquis de croissance d’un agrégat pour l’année en cours est le taux de croissance annuel qui serait observé si la variable
restait, jusqu’à la fin de l’année considérée, stable à son dernier niveau trimestriel observé.
- Des données complémentaires (séries longues depuis 1949, méthodologie, pages internet associées…) sont
disponibles sur la page HTML de cet indicateur : page des comptes trimestriels sur www.insee.fr
- Les séries longues sont également disponibles dans la BDM : G1540, G1548
- Contact presse : bureau-de-presse@insee.fr
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