COP 21 : Les Français et la menace climatique

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Sondage réalisé par Odoxa pour Le Parisien - Aujourd'hui en France.

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• Publié le: 30 novembre 2015
• Nombre de lectures: 3
• Langue: Français

Extrait

La COP21
Sondage réalisé par
pour
Publié le dimanche 29 novembre 2015
Levée d’embargo le samedi 28 novembre – 23H00Méthodologie
Recueil Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français
interrogés par Internet les 26 et 27 novembre 2015
Echantillon de 1 003 personnes représentatif de la
population française âgée de 18 ans et plus.Echantillon
La représentativité de l’échantillon est assurée par la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes :
sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification
par région et catégorie d’agglomération.Précisions sur les marges d’erreur
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur.
Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part
et d’autre de la valeur observée.
La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.
Si le pourcentage observé est de …
5% ou 10% ou 20% ou 30% ou 40% ou 50%Taille de
l’Echantillon 95% 90% 80% 70% 60%
800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5
900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3
1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1
2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2
Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%.
Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].Principaux enseignements
La COP21 : Tout se jouera sur ses résultats
La connaissance de l’événement et de ses enjeux progresse et les Français perçoivent cet événement comme une belle cause mais ils
ont de sérieux doutes sur sa capacité à générer des mesures vraiment efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique
Les Français se sentent de plus en plus concernés par la COP21, à mesure que s’approche l’événement… mais près d’un Français sur
deux reste encore à convaincre
En l’espace de 2 mois la progression de la notoriété de la COP21 et de l’intérêt que lui porte les Français a été spectaculaire.
Le 11 septembre dernier, nos concitoyens n’étaient que 30% à se sentir concernés contre 70% à ne pas l’être, dont 52% à ne même pas
savoir ce qu’était cet événement.
Deux mois et demi plus tard, alors que s’ouvre cet événement, les Français sont désormais une majorité à se sentir concernés par la
COP21 (53%) et plus personne, ou presque, ignore son existence (12% des Français ne savent pas ce qu’est la COP21).
Néanmoins, si la progression de l’impact de cet événement dans l’opinion est spectaculaire, nombre de Français (47%) restent encore
assez distants à l’égard de celui-ci.
Si tous les Français ne se sentent pas concernés par la COP21, c’est que de sérieux doutes existent dans l’opinion quant à son succès
possible.
Seulement 41% des Français pensent que la COP21 « peut être un succès ». Inversement, près de six Français sur dix (59%) ne jugent
même pas « possible » que cet événement puisse en être un.
Et encore, le nombre des « croyants » est probablement « dopé » par la « foi » des sympathisants de gauche (55%) et des jeunes (62%),
qui sont les seules catégories de la population à majoritairement penser que ce sommet sera un succès. Pour les autres Français, l’échec
semble inéluctable : c’est en tout cas le sentiment qui domine auprès des deux-tiers des sympathisants de droite (64% contre 36%) et des
personnes sans préférence partisane (66% contre 34%) et auprès de plus de 60% des Français âgés de plus 25 ans. La certitude de l’échec
de la COP21 culmine même à 68% auprès des 35-49 ans et des sympathisants du Front National.Principaux enseignements
Cela se comprend. Pour les Français, l’ambition de la COP21 peut paraître élevée voire folle, tant l’objectif de diminuer le réchauffement
climatique est affiché depuis des décennies par tous les dirigeants dans presque tous les pays sans jamais être suivi d’effets. Que la
France, avec son Président si impopulaire, et en pleine période de crise y parvienne serait à la leurs yeux un formidable mais peu
probable exploit.
C’est sans doute ce manque de foi dans l’efficacité finale du sommet qui explique que les Français ne soient pas plus nombreux à se
sentir concernés par la COP21.
Car son image sur notre crible en tout cas est tout à fait positive, même si certains tracas perçus affleurent.
Image de la COP21 : Les Français estiment que ce sommet est très bien sur le principe et que c’est « important pour la planète »
comme pour la France… mais cet événement arrive selon eux trop tard et sera porteur de coûts et de contraintes importantes
La COP21 jouit d’une assez bonne image dans l’opinion.
Les Français sont unanimes à penser qu’elle permet de mettre « en avant les questions climatiques » (84% sont d’accord), que c’est un
événement « important pour l’image de la France » (67%) et plus encore que c’est « une bonne chose pour l’environnement » (77%) – et
même que ce sommet est « déterminant pour l’avenir de la planète » (64%) –
Par ailleurs, les Français estiment que cet événement est « bien préparé » (56%) et ne jugent pas du tout qu’il est « inutile » (65% ne sont
pas d’accord) ou, dans le contexte actuel post-attentats, qu’il serait « dangereux pour la sécurité du pays » (59% ne sont pas d’accord).
Mais… c’est aussi un événement qu’ils jugent très marketing (62%) et dont ils estiment qu’il « arrive trop tard » (70%), sera « coûteux »
(81%) et qu’il générera de la « galère pour les automobilistes parisiens » (74%).
Ces quelques reproches peuvent sembler relativement minces au regard des nombreuses qualités dont est parée la COP21, mais,
conjugués au sentiment dominant que la COP ne parviendra pas être efficace en matière de réchauffement climatique, ils expliquent sans
doute largement que les Français ne soient pas encore plus nombreux à se sentir concernés (53%).
C’est peut-être finalement une bonne nouvelle pour François Hollande : étant donné que le principe de la COP21 est soutenu mais que
c’est sa capacité à produire des changements tangibles qui est mise en doute, si des résultats – même minces – étaient obtenus, il en
retirerait probablement, par effet de levier ou de contraste, un grand bénéfice politique.Principaux enseignements
Les deux-tiers des Français pensent que le réchauffement climatique est bien en route mais qu’il est encore possible d’éviter le pire
Si les Français pensent que la COP21 ne sera probablement pas un succès, ce n’est pas parce qu’ils mettraient en doute la réalité du
réchauffement climatique – comme certaines personnalités diverses l’ont fait récemment – ; seulement 6% des Français disent « ne pas
croire à un réchauffement climatique lié aux activités humaines » et autant (6%) y croient mais le relativisent estimant « que l’impact du
réchauffement climatique restera acceptable et supportable ». Même s’ils sont plus nombreux que ces « optimistes », les
ultrapessimistes qui estiment qu’il « est déjà trop tard et qu’on ne peut plus éviter un réchauffement climatique de grande ampleur »
sont eux aussi une minorité : seulement un Français sur cinq (21%) le pensent. En fait l’écrasant majorité de nos concitoyens – les
deuxtiers (67%) sont bien dans l’esprit de la COP21 et estiment « que le réchauffement climatique est bien en route mais qu’il est encore
possible d’éviter le pire ». Pour les Français, toute la question n’est donc pas celle du bien-fondé de la démarche de la COP21, mais de la
capacité des chefs d’Etats à s’entendre pour décider de mesures contraignantes efficaces.
En tout cas, une chose est sûre, personne ou presque ne reproche au Chef de l’Etat d’avoir maintenu cet événement malgré les risques
d’attentats.
Comme ils le disaient déjà à propos du maintien des élections régionales, cette conviction est partagée par les trois-quarts de nos
concitoyens (76%) et fait, pour une fois, l’unanimité entre gauche et droite : 88% des sympathisants de gauche et 71% de ceux de droite
partagent ce sentiment.
Plus que les politiques, c’est Nicolas Hulot, qui, pour les Français symbolise le mieux la COP21
Alors même que la COP21 est le grand chantier de fin de mandat du Président de la République, les Français ne considèrent guère que
François Hollande serait la personnalité symbo