La pensée économique keynésienne est née dans les années de grande crise et constitue la base de la macroéconomie contemporaine. Elle est encore d’utilisation courante dans les politiques économiques malgré un repli dans les années 1970 du fait de la stagflation. Son avancée par rapport aux autres théories, grâce à laquelle elle suit l’évolution lui permet de s’adapter aux contextes. Sa suprématie est le fruit des nombreuses pensées qui lui sont rattachées.
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Le cadre keynésien et modèle IS/LM (2011)
Préparé par ISSA Habou sous l’assistance de Mr A.Elhiri
Plan du travail
Introduction ............................................................................................................................................................ 2
Chapitre 1 Le fondement de la pensé keynésienne ................................ 3
I. Les méthodes et hypothèses fondamentales 3
A. Les hypothèses ...................................................................................................... 3
B. Méthodologie ........................................ 4
II. La détermination du produit global ........... 6
A. Les composantes de la demande globale et l’équilibre ......................................... 6
B. Le mécanisme du multiplicateur ........................................................................... 9
III. Rôle de l’Etat et du reste du monde(RDM) ......................................................................................... 11
A. Le rôle de l’Etat .................................... 11
B. L’impact du commerce international .................................................................................................. 12
Chapitre 2 Keynes et le modèle IS/LM .................................................................................................................. 15
I. Le marché des biens et services (cadre IS) ............................... 15
A. Détermination de la courbe IS ............. 15
B. Equilibre et déplacement de la courbe IS ............................................................................................ 18
II. Le marché monétaire (cadre LM) ............................................................................................................. 19
A. Détermination de la courbe LM ........... 20
B. Equilibre sur le marché de la monnaie : construction de la courbe LM .............. 21
III. La synthèse IS/LM et la construction agrégée des courbes ................................................................. 24
A. La synthèse IS/LM ................................................................ 24
B. Détermination du produit global et du taux d’intérêt ......... 26
Chapitre 3 Le prolongement de IS/LM ou modèle Mundell-Fleming.................................................................... 28
I. Le concept de base................................................................... 28
A. Les quelques faiblesses du modèle précédent .................................................................................... 28
B. La méthodologie du nouveau modèle (IS/LM/BP) .............. 28
II. La formalisation du modèle IS/LM/BP ..................................................................................................... 29
A. La balance commerciale et modification de IS ................... 29
B. La courbe de la balance des paiements et la courbe LM ..... 31
III. Présentation général du modèle IS/LM/BP ......................................................................................... 33
A. Reconstitutions des courbes................................................ 34
B. Construction finale de la courbe IS/LM/BP ......................... 37
Conclusion ............................................................................................................................................................. 38
Bibliographie ......................... 39
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Introduction
La pensée économique keynésienne est née dans les années de grande crise et
constitue la base de la macroéconomie contemporaine. Elle est encore d’utilisation courante
dans les politiques économiques malgré un repli dans les années 1970 du fait de la
stagflation. Son avancée par rapport aux autres théories, grâce à laquelle elle suit l’évolution
lui permet de s’adapter aux contextes. Sa suprématie est le fruit des nombreuses pensées
qui lui sont rattachées. L’objectif de KEYNES était « de découvrir ce qui, dans un système
économique donné, détermine à tout moment le revenu national et (ce qui revient presque
au même), le volume de l’emploi » (Keynes, 1936, Théorie Générale, p. 253). C’est à la suite
du courant keynésien que l’analyse dichotomique fut remise en cause et le théoricien, fini
par intégrer la sphère réelle et monétaire pour mieux saisir les mécanismes qui assurent
l’équilibre macroéconomique. De cette analyse naquit l’école de la synthèse ou en d’autres
termes l’analyse IS/LM voulant concilier les idées de Keynes à la conception néoclassique de
l’économie. Cet exposé sera une conceptualisation du courant keynésien en intégrant
simultanément le modèle IS/LM. Pour ce faire, nous commencerons d’avance par les
principes fondamentaux de l’analyse keynésienne pour mieux mettre en lumière ses
concepts dans la vision contemporaine de l’économie. Nous déboucherons par la suite au
modèle IS/LM et voir ses recommandations en matière des politiques économiques.
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Chapitre 1 Le fondement de la pensé keynésienne
Keynes est le père fondateur de la macroéconomie contemporaine, ses analyses ont
permis de changer la manière de penser le fonctionnement d’une économie nationale. Ses
concepts débouchent sur un refoulement de la vision autorégulatrice du marché [vision
néoclassique]. Tout en reconnaissant la nécessité d’une économie de marché, Keynes
préconise l’intervention étatique pour réguler un quelconque déséquilibre qui secoue
l’économie.
I. Les méthodes et hypothèses fondamentales
A. Les hypothèses
L’ensemble des fondements et méthodes de l’analyse keynésienne figure dans son
ouvrage majeur « théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie ». Il met en
relation des variables conçues indépendantes dans l’analyse néoclassique pour saisir les
réalités complexe que sont le niveau de l’emploi, le taux d’intérêt, la quantité de monnaie
en circulation etc. Dans ses visions, Keynes avance un certain nombre d’hypothèse lui
permettant de poursuivre et de rendre compte les contours des mécanismes économiques.
Ces hypothèses radicalement contrastes à la vision néoclassique de l’économie sont entre
autre :
L’incertitude règne dans la vie économique. Donc l’ensemble des activités
dans une économie dépend de la façon dont les agents apprécient le futur et
fondent leur prévision ;
L’environnement est caractérisé par une économie de la demande, celle-ci
induits des comportements d’offre des entreprises. Donc en considérant la
première hypothèse, celle de l’incertitude, on comprend que les décisions sur
le volume de production dépendent de demande quantifiée ;
De la précédente hypothèse, on déduit qu’il y a possibilité de chômage dans la
mesure où les décisions des entrepreneurs ne correspondent pas
nécessairement ou ne pourront pas absorber la quantité des mains d’ouvre
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disponible. Ainsi Keynes se questionne alors sur la pertinence du marché de
travail fondé sur le mécanisme d’ajustement des salaires réels pour expliquer
le niveau d’emploi ;
L’environnement économique nécessite un moyen d’échange, de réserve de
valeur pour mieux assurer les transactions. Cet instrument est la monnaie qui
peut être voulue pour ses diverses fonctions, une liquidité par excellence
contrairement à la vision néoclassique qui la conçoit comme un voile. Elle
assure la liaison entre le présent et le futur
Comme en témoigne J.R Hicks, le monde keynésien est tout à fait différent du monde
classique. Ces différences vont :
de l’économie monétaire à l’économie réelle,
de l’économie de la production à l’économie d’échange
de l’économie d’entrepreneur à l’économie du consommateur
des variations de production et de l’emploi aux quantités données et
aux préférences révélées
d’un monde incertain non probabilisable, ou les anticipations sont
nécessaires mais souvent non confirmées à un monde certain ou les
anticipations éventuelles sont pratiquement nécessaires et confirmées
fondamentalement, au début de chaque période les agents font des
affectations concernant leur avoir sur la mise en réserve aux fins
d’accumulation ou sur l’investissement destiné à accroitre la richesse.
Outre ces hypothèses, l’économiste Keynes s’est forgé une méthodologie et raisonne en
terme globale contrairement à ses prédécesseurs qui adoptent un raisonnement
microéconomique.
B. Méthodologie
L’analyse keynésienne concerne des données globales (emploi global, demande et
offre globale, investissement global, etc.) et les relations qui existent entre elles, cette
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analyse concerne un large domaine de l'économie, il s'agit de macro-économie. Keynes
conçoit l'économie comme un système dans lequel circulent des flux. Il raisonne dans un
cadre national, et s'intéresse aux équilibres entre des flux de biens, de revenus et de
dépenses, à l'intérieur de l'économie nationale. Il raisonne à court terme parce que : "A long
terme nous serons tous morts". L’auteur passe d’une approche duale de la phénoménologie
économique, consistant à intégrer en un t