Baromètre politique Viavoice - Libération
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Description

AGIR POUR UN FUTUR MEILLEUR Le baromètre politique Viavoice -Libération Septembre 2017 Viavoice Paris.Études conseil stratégie 9 rue Huysmans, 75 006 Paris. + 33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice.com François Miquet-0DUW\ $XUpOLHQ 3UHXG·KRPPH 1 3. Sommaire et modalités de réalisation Synthèse des enseignements 7. Questionsbarométriques 8. Lapopularité du Président de la République 9. Lapopularité du Premier Ministre 10. Lapopularité des principaux ministres 11. Lapopularité des personnalités deO·RSSRVLWLRQ 12./·DFWLRQdu Président de la République et du gouvernement 13. Lespremières mesures du quinquennat 14. Lapratique du pouvoir 15. Lesorientations générales de la politique économique 16. Politiqueéconomique et catégories sociales 17./·RULHQWDWLRQde la politique économique 18. Ledroit du travail et les ordonnances 19./·LPSDFWdu droit du travail en France 20./·LPSDFWdes ordonnances réformant le code du travail 21. Lesmouvements sociaux 22. Lesoutien à la manifestation du 21 septembre (des syndicats) 23. Lesoutien à la manifestation du 23 septembre (de la France Insoumise) 24. Regardscroisés surO·DFWLRQde la CGT et de La France Insoumise 25. Unmouvement social divisé Sondage réalisé par Viavoice pourLibération. Interviews effectuées en ligne du 12 au 13 septembre 2017. Échantillon de1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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Publié le 18 septembre 2017
Nombre de lectures 1 957
Langue Français

Extrait

AGIR POUR UN FUTUR MEILLEUR
Le baromètre politique Viavoice -Libération
Septembre 2017
Viavoice Paris.Études conseil stratégie 9 rue Huysmans, 75 006 Paris. + 33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice.com François Miquet-Marty, Aurélien Preud’homme
1
3.
Sommaire et modalités de réalisation
Synthèse des enseignements
7. Questions barométriques 8. La popularité du Président de la République 9. La popularité du Premier Ministre 10. La popularité des principaux ministres 11. La popularité des personnalités del’opposition
12.L’actiondu Président de la République et du gouvernement 13. Les premières mesures du quinquennat 14. La pratique du pouvoir
15. Les orientations générales de la politique économique 16. Politique économique et catégories sociales 17.L’orientationde la politique économique
18. Le droit du travail et les ordonnances 19.L’impactdu droit du travail en France 20.L’impactdes ordonnances réformant le code du travail
21. Les mouvements sociaux 22. Le soutien à la manifestation du 21 septembre (des syndicats) 23. Le soutien à la manifestation du 23 septembre (de la France Insoumise) 24. Regards croisés surl’actionde la CGT et de La France Insoumise 25. Un mouvement social divisé
Sondage réalisé par Viavoice pourLibération.
Interviews effectuées en ligne du 12 au 13 septembre 2017. Échantillon de1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Représentativité par la méthode des quotasappliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession del’interviewé,région et catégoried’agglomération.
Les rappels de données antérieures ou évolutions présentés dans ce rapport sont issus des précédents baromètres politiques Viavoice pour Libération, réalisé du 19 au 22 mai 2017 et du 23 au 26 juin 2017.
2
Synthèse des enseignements
3
Synthèse des enseignements(1/3)
Les paradoxes de l’opinion publique
Tous les ingrédientsd’uneforte contestation sociale sont là : un Président de la République en perte de popularité, dont la pratique du pouvoir heurte à gauche comme à droite ; une politique économique perçue comme essentiellement à destination des plus aisés ; et enfin une réforme du droit du travail quisans être rejetée massivement parl’opinionpubliqueest largement perçue comme favorisant les licenciements et la précarité, sans bénéfices évidents en termes d’emploiou de dialogue social dansl’entreprise.
Et pourtant, en ce début de quinquennat, la République « en marche » est loin de vaciller, avec un soutien aux manifestations qui reste pourl’instantcantonné à une minorité de Français, et prèsqu’unquart de la population qui déclare même « ne pass’enpréoccuper ».
Un soutien aux manifestations très relatifLa manifestation du 21 septembre des syndicats (CGT, Solidaires et FSU) puis celle du 23 septembre de La France Insoumise divisent ainsi les Français en trois blocs :
- Pour le 21 septembre, 34 % del’opinionpublique dit soutenir le mouvement, contre 31 % quis’yopposent et 25 % qui nes’enpréoccupent pas (10 % sans avis) ; - Pour le 23 septembre, 30 % des Français soutiennent la journée de mobilisation, 30 % s’yopposent et 30 % nes’enpréoccupent pas (10 % sans avis) ; Dans le détail, on remarque aussi que seuls les sympathisants de gauche soutiennent majoritairement les manifestations : 55 % pour le 21 et à peine 50 % pour le 23.
En dépitd’unepolitique etd’unepratique du pouvoir rejetés sur plusieurs plans essentiels Ces opinionspour le moins contrastéesne signifient pas pour autant une adhésion aux politiques de la majorité, rejetées sur trois plans essentiels : -L’impactéconomique et social des ordonnances: 68 % des Français pensent qu’elles« favoriseront les licenciements », 60 %qu’ellesvont accroître la précarité, et 52 %qu’ellesne favoriseront pas le dialogue social dansl’entreprise.
-
-
La pratique du pouvoir: 53 % des Français considèrent pas le jeu du débat parlementaire » et 53 % pensent Macron est « trop autoritaire et ne laisse pas de place à la c
que la majorité ne « joue égalementqu’Emmanuel ontradiction ».
La justice sociale: la baisse des aides au logement et la réforme del’ISFressortent comme les deux mesures les plus impopulaires de ce début de quinquennat (avec respectivement 58 % et 56 % de Françaiss’yopposant), laissant à penser quela majorité aide en priorité les catégories les plus aisées pour 53 % del’opinion publique, contre seulement 12 % citant les classes moyennes, 11 % les catégories populaires et seulement 13 % « tous les Français ».
4
Synthèse des enseignements(2/3)
Comment expliquer ce paradoxe ? Si la politique de la majorité est majoritairement perçue comme trop verticale, injuste et risquantd’accentuerla précarité au travail, les manifestationss’yopposant ne sont soutenues que par un tiers de la population, et à peine un peu plus de la moitié des sympathisants de gauche (alors même que ceux-ci sont 64 % à penserqu’il s’agit d’unepolitique économique « de droite »). Trois éléments permettentd’expliquerce paradoxe, et donc cette rentrée sociale « en demi-teinte ».
Premier élémentd’explication: un front social (très) divisé Le premier élément de réponse est lié aux nombreuses divisions existantes entre les forces syndicales (CGT et Solidaires dans la rue, CFDT et FO critiques maisn’appelant pas à la grève), entre les forces politiques de gauche (Insoumis, PCF, NPA, Parti socialiste), et même entre syndicats et forces politiques, avec une rivalité perçue entre la CGT et La France Insoumise pour prendre la tête du mouvement social.
Des divisions très largement ressenties dansl’opinionpublique avec63 % des Français qui pensent que les différentes forces syndicales et politiques opposées aux ordonnances ne sont pas suffisamment unies.Une opiniond’ailleurspartagée dans les mêmes proportions (63 %) par les personnes soutenant le mouvement.
Second élémentd’explication: une réforme qui intervient en même temps que d’autresréformes plus populaires Parallèlement à cette division brouillant le message des manifestants,d’autres éléments jouent en faveur du gouvernement, avecl’annonceou la mise en application de réformes plus populaires en cette rentrée, notamment : - Les classes de CP dédoublées dans les quartiers défavorisés, soutenues par 73 % de la population française ; -L’actiondu Président de la République en Europe pour encadrer la directive sur les travailleurs détachés (68 % de Français favorables) ; - Et la suppression de la taxed’habitationpour la majorité des contribuables (65 %).
Troisième élémentd’explication: un « bénéfice du doute » surl’impactde la réforme en termesd’emploi,notamment dans les TPE-PME Enfin,l’impactdes ordonnances interroge : sil’impactsocial est perçu comme (très) majoritairement négatif pour les salariés,l’impactsurl’emploiest en revanche perçu plus positivement puisque pour 45 % des Français, les ordonnances pourraient créer del’emploidans les TPE-PME, et pour 37 % dans les grandes entreprises.
5
Synthèse des enseignements(3/3)
Pour autant, la majorité pourrait ressortir fragilisée de cette rentrée sociale Sil’opposition« dans la rue » au gouvernement est encore contenue, et si les Français n’yaccordent pour le momentqu’unintérêt limité, iln’esten revanche pas si certain que la majorité sorte renforcée de cette rentrée politique et sociale.
En effet, les méthodes de gouvernement comme les décisions de ces derniers mois ont laissé des traces dansl’opinionpublique, et ceci aux deux extrémités del’électorat: Emmanuel Macron ne récolte ainsi plus que 34 % de bonnes opinions auprès des sympathisants de gauche (-15 points depuis juin) et 41 % auprès des sympathisants de droite (-19). Le président de la Républiquen’estplus soutenu majoritairement que par les seuls sympathisants du centre, toujours très largement fidèles (à 86 %).
Certes, cet « effet de ciseau » est la conséquence naturelle de la recomposition politique qui a permis la victoired’EmmanuelMacron en mai dernier : utile pour rassembler durant une campagne, le positionnement « ni droite ni gauche »l’est moins pour gouverner, en multipliant les motifs de mécontentement à gauche (APL, ISF, ordonnances) comme à droite (concessions aux syndicats, baisse du budget des armées, politiqued’aideaux réfugiés, PMA, etc.).
Et si les récents arbitrages apparaissent plutôt déséquilibrées vers la droite (43 % des Français pensent que la politique économique menée est « de droite », seulement 6 % « de gauche » et 31 % « équilibrée entre droite et gauche »), cela ne permet pas pour autant au Président de maintenir sa popularité à droite, se retrouvant perdant de chaque côté del’échiquierpolitique.
Enfin, est-ce que les mouvements sociaux actuels créeront un précédent permettant de mobiliser davantage, demain, face à des réformes tout aussi sensibles (retraites, logement, formation) ? Ou ne sont-elles que le « baroudd’honneur»d’unegauche et de syndicats très largement divisés ? Il est encore tôt pour le dire. La seule certitude, à ce stade, est que la suite du quinquennat ne devrait pas être un long fleuve tranquille.
AurélienPreud’homme Directeur des études politiques
6
Questions barométriques Les popularités
7
La popularité du Président de la République
Avez-vous plutôt une bonne opinion ou plutôt une mauvaise opinion d’Emmanuel Macron,en tant que Président de la République ?
49%
Mai
Bonne opinion
53%
Juin
38%
Sept.
38%
15%
Non réponse
47%
Popularité selon la proximité partisane
Sympathisants de gauche
Sympathisants du centre
Sympathisants de droite
Sympathisants du Front national
Base ensemble : 1007 personnes
Proches d’aucun parti
Mauvaise opinion
% « Bonne opinion »
34(-15)
86(-13)
41(-19)
14(-6)
31(-20)
8
34(-1)
Juin
Mai
9
46%
33%
Mauvaise opinion
Avez-vous plutôt une bonne opinion ou plutôt une mauvaise opiniond’ÉdouardPhilippe, en tant que Premier Ministre ?
Sympathisants de droite
Sympathisants du centre
Bonne opinion
Sept.
%
0
4
85(-1)
52(-11)
13(-11)
30(-11)
% « Bonne opinion »
%
4
0
Non réponse
0
%
2
Sympathisants de gauche
Popularité selon la proximité partisane
Proches d’aucun parti
Sympathisants du Front national
40%
La popularité du Premier Ministre
Base ensemble : 1007 personnes
18%
23%
16%
28%
16%
Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur
Base ensemble : 1007 personnes
4%
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique
Laura Flessel, ministre des Sports
10
Agnès Buzyn, Ministre des solidarités et de la Santé
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale
15%
15%
45%
51%
Bonne opinion
Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
Mauvaise opinion
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie
34%
La popularité des principaux ministres
16%
19%
41%
20%
36%
48%
Ne connaît pas cette personnalité
48%
52%
20%
Avez-vous plutôt une bonne opinion ou plutôt une mauvaise opinion des ministres suivants ?
16%
16%
29%
30%
24%
Murielle Pénicaud, ministre du Travail
23%
11%
17%
21%
35%
25%
Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics
15%
18%
12%
17%
42%
14%
Non réponse
15%
16%
18%
34%
18%
Annick Girardin, ministre de l’Outre-mer
Stéphane Travert, Ministre de l'Agriculture et de l'alimentation
31%
38%
18%
16%
17%
François Baroin
53%
16%
Florian Philippot
14%
53%
18%
52%
18%
15%
18%
Ne connaît pas cette personnalité
Jean-Luc Mélenchon
28%
26%
François Bayrou
Base ensemble : 1007 personnes
Pierre Laurent
Yannick Jadot
Bonne opinion
Valérie Pécresse
Mauvaise opinion
11%
10%
9%
31%
28%
18%
27%
7%
16%
18%
39%
3% 16%
21%
20%
46%
Xavier Bertrand
La popularité des personnalités de l’opposition
22%
24%
9%
2% 13%
29%
13%
15%
18%
40%
30%
32%
49%
Laurent Wauquiez
Najat Vallaud-Belkacem
11
Non réponse
11%
16%
63%
59%
58%
67%
27%
46%
43%
67%
47%
37%
49%
2%11%
6%
2% 13%
12%
14%
7%
12%
13%
14%
Benoît Hamon
Alain Juppé
26%
Anne Hidalgo
29%
4% 15%
Nathalie Kosciusko-Morizet
20%
Manuel Valls
Cécile Duflot
13%
Robert Ménard
9% 2% 18%
50%
François Ruffin
Nicolas Dupont-Aignan
David Cormand
62%
46%
60%
44%
11%
Marine Le Pen
Avez-vous plutôt une bonne opinion ou plutôt une mauvaise opinion des personnalités politiques suivantes ?
3% 14%
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