Benoît Kandel ou comment transformer l essai
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Benoît Kandel ou comment transformer l'essaiExtrait du Le Petit Niçois - L'autre information des Alpes Maritimes, actualités 06http://www.lepetitnicois.fr/actualites-et-politique/villes-a-la-une/benoit-kandel-ou-comment-transformer-l-essai,4345.html12e cantonBenoît Kandel ou commenttransformer l'essai- Actualités et politique - Villes à la une - Date de mise en ligne : vendredi 18 mars 2011Le Petit Niçois - L'autre information des Alpes Maritimes, actualités 06Copyright © Le Petit Niçois - L'autre information des Alpes Maritimes, actualités 06 Page 1/4Benoît Kandel ou comment transformer l'essaiElu en mai 2009 à l'occasion d'une élection partielle, le premier adjoint au maire de Nice,Benoît Kandel, se représente dans ce canton de l'est niçois tenu par la gauche pendant 11 ans.Avec Frédérique Grégoire-Concas, le PS espère bien le reprendre tandis que le FN comptejouer les trouble-fêtes. Tour d'horizon avant le premier tour.Boulevard Virgile Barel, un vendredi matin de mars. Entre deux rendez-vous à sa permanence, Benoît Kandel seconfie. Le premier adjoint au maire de Nice (UMP) sait qu'il joue gros dans cette élection cantonale mais il resterésolument zen. Il n'ignore pas que sa performance électorale sera scrutée par les états-majors à droite comme àgauche. A droite, certains de ses petits camarades l'attendent au tournant, impatients de voir trébucher cet anciencolonel de gendarmerie entré il y a trois ans seulement en politique. Et à gauche, on ...

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Benoît Kandel ou comment transformer l'essai
Extrait du Le Petit Niçois - L'autre information des Alpes Maritimes, actualités 06
http://www.lepetitnicois.fr/actualites-et-politique/villes-a-la-une/benoit-kandel-ou-comment-transformer-l-e
ssai,4345.html
12e canton
Benoît Kandel ou comment
transformer l'essai
- Actualités et politique -
Villes à la une -
Date de mise en ligne : vendredi 18 mars 2011
Le Petit Niçois - L'autre information des Alpes Maritimes, actualités 06
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Benoît Kandel ou comment transformer l'essai
Elu en mai 2009 à l'occasion d'une élection partielle, le premier adjoint au maire de Nice,
Benoît Kandel, se représente dans ce canton de l'est niçois tenu par la gauche pendant 11 ans.
Avec Frédérique Grégoire-Concas, le PS espère bien le reprendre tandis que le FN compte
jouer les trouble-fêtes. Tour d'horizon avant le premier tour.
Boulevard Virgile Barel, un vendredi matin de mars. Entre deux rendez-vous à sa permanence, Benoît Kandel se
confie. Le premier adjoint au maire de Nice (UMP) sait qu'il joue gros dans cette élection cantonale mais il reste
résolument zen. Il n'ignore pas que sa performance électorale sera scrutée par les états-majors à droite comme à
gauche. A droite, certains de ses petits camarades l'attendent au tournant, impatients de voir trébucher cet ancien
colonel de gendarmerie entré il y a trois ans seulement en politique. Et à gauche, on entend bien ébranler la majorité
municipale en bousculant le premier lieutenant du député-maire, Christian Estrosi. « Mon ambition, c'est de
permettre à ce canton de rester dans une dynamique positive, celle de la majorité départementale », explique
sereinement le conseiller général sortant, qui s'autorise à lancer quelques piques ici ou là. « Le 12e canton a été trop
longtemps délaissé », lâche-t-il, critiquant implicitement son prédécesseur, Patrick Allemand.
C'est précisément le retrait du leader socialiste azuréen, Patrick Allemand, qui lui a permis d'être élu au Conseil
général. Petit retour en arrière. Une élection partielle est organisée en mai 2009 suite à la démission d'un Patrick
Allemand contraint de lâcher son poste de conseiller général pour cause de cumul des mandats. Un an après son
élection à la mairie de Nice, Christrian Estrosi décide de lancer celui qui est devenu son premier adjoint dans le
grand bain : Benoît Kandel. Cet ancien colonel de gendarmerie relève le défi et se présente dans un canton plus
complexe qu'il n'y paraît. Un canton hétérogène s'il en est : pas grand-chose de commun entre le très chic
Mont-Boron et les quartiers populaires de Bon Voyage. Un canton qui a eu pour conseiller général un médeciniste de
choc, Jean-Claude Pastorelli, avant de se donner à Patrick Allemand en 1998.
Qui pour le second tour ?
Au terme d'une campagne éclair, Benoît Kandel enlève le siège au PS et bat au second tour Frédérique
Grégoire-Concas avec 59% des voix. Huit candidats s'affrontent alors et la participation est plutôt bonne pour une
élection partielle (32%).
Trois ans après, la configuration n'a guère évolué. Comme en 2009, huit candidats se pressent sur la ligne de
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départ. Comme en 2009, une forte abstention est attendue. Y aura-t-il une participation supérieure à 40% ? Rien
n'est moins sûr. Deux différences cependant, et de taille : la présence d'un candidat du Front National, absent il y a
deux ans, et le nouveau seuil de 12,5% des inscrits pour se qualifier au second tour.
Cette nouvelle règle du jeu perturbe d'ailleurs les pronostics voire même interdit les spéculations. Qui finira par se
qualifier au second tour ? Du coup, chacun fait campagne, même dans le brouillard, entre porte-à-porte et tractage.
Benoît Kandel, qui a une nouvelle fois demandé à la très médiatique Denise Fabre d'être sa suppléante, mise sur
son double bilan de conseiller général et d'adjoint au maire pour convaincre les électeurs. « En moins de deux ans,
de nombreux projets concrets ont été lancés », plaide-t-il, exemples à l'appui : rénovation de la voierie, création de
places de stationnement, nouvelles installations sportives, 800 logements réhabilités et livrés... Un bilan certes mais
aussi des projets : prolongation de la ligne de tram jusqu'à Pasteur ; construction du tunnel Nice-Villefranche ;
ouverture d'une école de la 2e chance...
Sans parler de la sécurité dont Benoît Kandel est précisément chargé dans l'équipe municipale. La sécurité qui
électrise le débat électoral entre le candidat de la majorité départementale et son challenger socialiste. Frédérique
Grégoire-Concas a ainsi fait distribuer un tract intitulé « Insécurité : l'échec de Kandel » qui a piqué au vif l'intéressé.
« 20 mois plus tard, le constat est sévère. Les plus anciens du quartier le disent, ils ne se sont jamais sentis autant
en insécurité, les personnes âgées ont peur de sortir », peut-on y lire.
Une montée du FN ?
La contre-attaque n'a pas tardé. L'équipe de Benoît Kandel répond coup pour coup et défend les mesures prises,
qu'il s'agisse de l'installation de 30 caméras de vidéo-surveillance, de la création d'une unité d'îlotage ou du
renforcement du poste de police municipale.
« On n'a pas fait ce qui aurait dû être fait », commente de son côté Michel Cotta pour le Front National. Ancien cadre
du Centre national des indépendants (CNI), cet assureur, installé de longue date dans le coeur de Nice, met dans le
même sac PS et UMP les accusant de la même impuissance face à l'insécurité. « Contre le système en place », le
candidat du FN entend bien surfer sur la mousse médiatique autour de Marine Le Pen pour tirer son épingle du jeu et
prendre son ticket d'entrée pour le second tour. « Nous recevons un accueil phénoménal sur le terrain », se réjouit-il,
rappelant qu'en 2004, le FN était arrivé deuxième derrière Patrick Allemand mais devant le député de la
circonscription de l'époque, l'UMP Jérôme Rivière.
Redoute-t-il la concurrence du mouvement identitaire Nissa Rebela défendu par Aulde de Maisonneuve, une
ancienne militante frontiste et déjà candidate en 2009 ? Michel Cotta insiste sur les divergences, ce qui ne l'empêche
pas de regarder plus loin, en n'écartant pas l'idée d'un rapprochement dans la perspective des municipales de 2014.
En tous cas, Benoît Kandel dit ne pas redouter une montée du FN dans les urnes du 12e canton. « Il ne propose
aucune solution », résume-t-il. De la même façon, le conseiller général ne semble pas s'émouvoir outre mesure des
deux candidats issus des rangs de la majorité présidentielle.
D'abord, Hervé de Surville. Cet ancien haut fonctionnaire à la mairie de Nice bénéficie du soutien de l'Entente
Républicaine de l'ancien maire de Nice, Jacques Peyrat. Il s'est lancé dans la bataille après avoir claqué la porte de
l'UMP il y a plusieurs mois. Son objectif : rallier à sa cause les mécontents de la majorité municipale qui ne veulent
voter ni pour la gauche ni pour le FN. Ensuite, Pierre Laigle. Ancien directeur de campagne de Patrick Mottard aux
élections municipales de 2001, ce cadre de direction au collège Louis Nucéra à la fibre très sociale a rejoint la
Gauche Moderne, le mouvement de l'ancien ministre d'ouverture Jean-Marie Bockel. Son credo : défendre une «
autre conception de la politique, moins idéologique, plus à l'écoute et au service du citoyen ».
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Une parenthèse ?
A gauche aussi, il y a du monde avec Josiane Vedovati, pour les communistes, et Yvon Guesnier, de l'Alternative à
Gauche. Quant à Frédérique Grégoire-Concas, elle peut compter sur l'appui du Parti Socialiste, d'Europe Ecologie
Les Verts, du PRG, du PCF et du MRC. Conseillère municipale d'opposition, cette avocate tente donc à nouveau sa
chance après avoir bataillé ferme sur un recours juridique suite à l'élection partielle de 2009. « Confiante » dans
l'issue du scrutin, elle propose aux électeurs de dire trois fois non : « non à Sarkozy. Non au duo Estrosi-Ciotti. Non à
Benoît Kandel et à Denise Fabre que l'on n'a plus revus dans le canton depuis leur élection ».
Frédérique Grégoire-Concas, qui fait tandem avec l'un de ses collègues au conseil municipal, Abderrazak Fetnan,
propose de nouvelles priorités pour le 12e canton : le logement, surtout dans les quartiers populaires ; l'extension de
la ligne 1 du tramway jusqu'à la Trinité ; la sécurisation du col de Villefranche avec la création d'un rond-point ; et
l'ouverture d'un commissariat de police à Pont-Michel.
Au-delà de ces propositions, il s'agit ni plus ni moins, pour la candidate socialiste, que de fermer « la parenthèse
Kandel » de 20 mois. « Faire chuter le premier adjoint au maire de Nice n'est pas conforme aux intérêts du canton »,
lui rétorque Benoît Kandel. On saura, dès le 20 mars, date du premier tour, si le défi lancé par la gauche au
conseiller général UMP trouvera un écho particulier chez les électeurs du 12e canton.
Romain Thomas
Photo : Benoît Kandel devant sa permanence boulevard Virgil Barel
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