L Amérique du sud en pédalant: saison 2 et 3
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L'Amérique du sud en pédalant: saison 2 et 3

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Description

Voici maintenant la suite du grand périple d'Hector Zavala à travers son Amérique, commencé en janvier 2012 dans sa ville d'Antofagasta, dans le nord du Chili. J'ai rencontré Hector, par le plus grand des hasards en octobre 2012, à Saint Laurent du Maroni, en Guyane Française, j'étais en reprise de contact avec "le pays" et les amis, il était de passage pour une courte étape, venant du Brésil, en route pour les deux autres Guyanes, le Venezuela, la Colombie, l'Amérique centrale....Il aura bientôt 30 ans, les deux années sabbatiques qu'il s'était donné pour se découvrir au travers des autres approchent de leur terme!

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Publié le 19 janvier 2014
Nombre de lectures 157
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Saison II et III …....
Voici maintenant la suite du grand périple d'Hector Zavala à travers son Amérique, commencé en janvier 2012 dans sa ville d'Antofagasta, dans le nord du Chili. J'ai rencontré Hector, par le plus grand des hasards en octobre 2012, à Saint Laurent du Maroni, en Guyane Française, j'étais en reprise de contact avec "le pays" et les amis, il était de passage pour une courte étape, venant du Brésil, en route pour les deux autres Guyanes, le Venezuela, la Colombie, l'Amérique centrale....Il aura bientôt 30 ans, les deux années sabbatiques qu'il s'était donné pour se découvrir au travers des autres approchent de leur terme! Petit retour en arrière, regardez bien, au tout début du blog d'Hector, la photo où on le voit tenant avec son frère un sac plastique portant l'inscription: "renuncia a tu pega, corre! " que l'on peut traduire avec un jeu de mot en espagnol sur pega: la colle et pego : la paye.....renonce à tout cela, déracine toi, cours vers ta vie, elle t'ouvre les bras! C'est bien ce qu'il fait avec profit depuis plus de 18 mois.                                                                             Henri Dumoulin, traducteur attentif             
" J'ai tellement voyagé que je suis devenu un peu paresseux pour actualiser le blog. Voici quand même un avant-goût de ce qu'a été pour moi l'Amérique centrale, au milieu de ces beaux et
exubérants paysages du Nicaragua"              Hector Zavala Baez
Une arrivée au Nicaragua par l'île de Ometepe,c'est un peu comme si, après la traversée des terres prospères du Costa Rica, j'étais entré dans une machine à remonter le temps qui m'aurait ramené une quarantaine d'années en arrière. Il suffit de traverser la frontière pour être frappé par la pauvreté, l'importance du folklore local et l'accumulation des ordures le long des routes et chemins. Je mets les pieds pour la première fois dans l'Amérique centrale profonde. Mon
premier objectif a été d'aller sur l'île de Ometepe car je me sentais fatigué et cet endroit me paraissait un endroit idéal pour reprendre des forces. Après quelques kilomètres de pédalage je suis arrivé au village de San Rafael où j'ai pris un ferry qui pour quelques Cordobas ( la monnaie du Nicaragua), m'a déposé à Moyogalpa sur cette île située au milieu du grand lac Nicaragua.Cette île m'est apparue un endroit absolument magique : ces deux volcans au milieu d'un grand lac, la sympathie des habitants en font un endroit enchanteur. Comme cela n'est arrivé habituellement dans les îles, la conversation avec les résidents s'est révélée extrêmement intéressante du fait de la surabondance d'un folklore et d'une mystique locale. Pendant ces jours de repos, j'en ai profité pour aller jeter un coup d'œil à Charco Verde: un lieu où l'on m'a conseillé de ne pas passer la nuit car des choses étranges, dont il est préférable de se protéger, s'y produisent alors. Les habitants des îles ont en général un folklore riche en histoires extraordinaires .
Après quelques jours de repos, baignades en eaux volcaniques, bavardage avec la population locale, découverte de ses légendes, arrive le moment du départ, du plaisir que procure la liberté d'agir, de penser et...de pédaler comme un chevalier errant du XXI° siècle. J'ai enfourché Rocinante et pris la direction du village de Alta Gracia d'où dans quelques he
J'ai la surprise de rencontrer à cet endroit un cycliste canadien, Etienne, qui se préparait à prendre le bateau.Il pédalait depuis le nord du Canada en direction du sud jusqu'aux confins du monde, la Terre de feu . J'ai retrouvé également, descendant du bateau, Matias, un italien, nos chemins se sont déjà croisé cinq fois. Ce genre de rencontre n'est pas habituel, ce sont des moments forts pour se parler, partager nos expériences et continuer notre voyage.
" je suis Don Quichotte, ma profession est chevalier errant. Mes lois sont combattre les injustices, prodiguer le bien et éviter le mal. Je fuis la vie de privilégié, l'ambition et l'hypocrisie, je cherche pour ma gloire le chemin le plus escarpé et le plus difficile"
Ces extraits du "Don Quichotte de la Mancha" sont-ils vraiment les paroles d'un idiot, d'un ingénu!!! En route pour le Nicaragua !
 A travers l'Amérique Centrale profonde.
Tôt le matin, environ cinq heures après avoir pris le bateau, nous avons jeté l'ancre avec Étienne et un groupe des porteurs de sac à dos dans la ville de Granada au bord du lac Nicaragua. C'est une belle ville, des églises des maisons anciennes, de théâtres, tout dans le vieux style colonial emblématique propre à beaucoup de villes d'Amérique latin. On en profite pour se poser un peu, découvrir pendant quelques jours cet endroit, organiser l'itinéraire dans l'Amérique centrale, le pédalage vers Mexico.
Premier objectif, le volcan Massalia dont le nom signifie dans les langues indiennes locales:"la montagne qui brûle". Quelques années après l'arrivée des Espagnols ce nom a été transformé en" la bouche de l'enfer". On lui aurait donné ce nom car selon certains écrits, les anciens avaient coutume d'y consulter une sorcière considérée par les premiers Conquistadors comme le diable lui-même. .C'est pour cette raison que sur son sommet, à côté du cratère, se trouve une croix gigantesque pour exorciser le démon qui s'y trouve. C'est un endroit très intéressant que j'ai gravi à coup de pédales.
Après cette petite halte j'ai continué en direction du nord. Le Nicaragua est un pays que j'ai trouvé très spécial :Bien que la pauvreté y soit omniprésente, ses habitants paraissent toujours sincères, peu portés vers des actes malveillants. Ils sont courtois, aimables et hospitaliers. Ils me rappellent leurs voisins du Costa Rica. En règle générale, les paysages de ce pays sont absolument merveilleux, rien à envier à ceux du Cota Rica ou du Panama.
J'ai continué mon chemin vers le nord en gravissant peu à peu les montagnes. L'étape suivante a été Esteli : Un beau village où, à peine apparu, un garçon s'est offert à me guider, un petit échantillon de la population locale. Je me suis arrêté sur un banc de la place principale et j'ai vu arriver, comme cadeau, une glace. C'était une famille assise sur le
banc d'en face qui avait remarqué mon vélo et qui, découvrant que je n'étais pas du coin m'a invité à déjeuner chez elle. Un petit exemple de la sympathie, la simplicité et l'amabilité locale.Au Nicaragua je me suis senti bien et en sécurité.Après cette halte, j'ai continué mon chemin vers le canyon de Somoto. A peine arrivé, des gens du coin s'offrent à me guider pour quelques pesos. Les photos qu'il me montrent me paraissent si attrayantes que je me décide pour la visite, une ballade de 5 heures.
 Dés le début je tombe en admiration devant une scène féérique, le chemin disparaît rapidement, on entre dans l'eau pour nager dans le canyon, on progresse dans des grottes en nids d'abeilles, des sentiers, je ne ne cesse de m'émerveiller devant ces merveilles. Après quatre heures de marche on arrive à un endroit où le sentier se termine, il faut sauter dans l'eau, face à un mur de roche, il faut choisir son endroit pour un saut de deux, cinq, dix ou vingt mètres. C'est vraiment un type de paysage que je n'avais jamais rencontré ailleurs.
Après cette ballade, un de mes guides m'a invité à poser mon hamac chez lui, j'y est passé la nuit et tôt le lendemain matin j'ai repris ma route vers le prochain pays.....
 
Honduras: Une première approche.
Je poursuis mon chemin en observant ce qui m'entoure. Une fois de
plus la machine à remonter le temps se met en route et je me retrouve au moins dix ans en arrière par rapport à ce que j'ai vu au Nicaragua, le quotidien et la pauvreté des gens d'ici me bouleverse.San Marcos de Colon, la première ville que je rencontre est assez belle autour de sa place pittoresque, je m'y arrête un peu pour acheter des fruits et manger avant de continuer mon chemin. Peu à peu je m'enfonce dans l'intérieur du pays, après un relief montagneux commence une grande descente de plusieurs heures. Le décors change progressivement, la beauté des hautes terres s'évanouie , fini les villages pittoresques, devant mes yeux se montre peu à peu un visage de l'Amérique Latine que je n'avais que rarement contemplé. Cela commence à l'approche de la ville deCholuteca,le décors est aride, des déchets encombrent les bords de la route. Je ne cesse d'être étonné en traversant les petits villages par le nombre de personnes affalés dans des hamacs près de leurs maisons entourées de détritus, elles me donnent l'impression de n'avoir aucune envie d'améliorer leur situation. Pendant que je roule, on me crie: " Gringo", je m'arrête pour expliquer que je ne suis pas un "gringo" ( Américain du nord) mais un Chilien, mais j'ais vite le sentiment qu'ici il suffit simplement de venir de loin pour être un Gringo. Ils ont malheureusement l'insulte facile, surtout les jeunes. Malgré tout la majorité des personnes que je rencontre m'encourage dans mon projet. Je progresse lentement, à l'allure d'un papillon, je tente de bavarder avec les gens d'ici qui se montrent assez curieux de la vie que je mène, et croient souvent que je dois posséder beaucoup d'argent ( je le voudrais bien...). Au bout d'une journée de pédalage, je fais un détour et me trouve, dans une clairière au milieu d'un bois, un endroit idéal pour camper. Je contemple les étoiles pendant une bonne demie heure attendant leur message, puis, ne recevant que leur silence, je prépare mon repas et m'abandonne au repos. Deux jours après mon entrée dans ce pays je me retrouvai au Salvador.  
Le Salvador en pédalant.
Le Salvador est un pays très intéressant avec une situation sociales qui mérite d'être analysée. Avant mon arrivée dans ce pays, je dois dire
que je craignais une insécurité dont on m'avais parlé depuis mon arrivée en Amérique centrale. Lorsque je disais que je voulais le traverser à vélo, on me mettait en garde contre les "Maras" ( gangs de malfaiteurs) et les assassins qui sévissent là bas....Et pourtant, à peine entré dans ce pays, j'ai senti que je laissais derrière moi le sentiment d'insécurité, que je pouvais respirer tranquille et me laisser aller à mes désirs d'aventures. Le Salvador me fait penser à certains coins de la Colombie, des gens chaleureux, toujours souriants, il m'a suffit de deux heures pour m'y sentir totalement chez moi.
Devant moi se présentent deux routes, l'une longe la côte, l'autre rentre dans les montagnes. Instinctivement j'incline vers les montagnes et, au bout de quelques heures, la nuit commence à tomber. Je demande à quelques garçons qui bavardaient sur le bord du chemin si je pouvais installer ma tente dans le patio devant leur maison; ils appellent aussitôt le "Tio" (oncle) qui à son tour appelle la "abuela" (grand-mère) pour avoir son avis...Le courant a immédiatement bien passé avec cette petite grand-mère, elle m'a invité à m'installer dans une chambre sur le côté de la maison. C'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à faire l'expérience de l'idiosyncrasie salvadorienne. J'ai parlé plusieurs heures avec le gens de cette famille qu'ont expliqué comment les choses fonctionnaient au Salvador et combien le pays était encore terriblement marqué par la récente guerre civile. C'est un peuple en arme, qui a souffert mais qui cherche son chemin pour continuer à avancer. Sous ces latitudes abondent les "Maras" une organisation de bandes internationales très violentes. Le résidu ignoble d'un système politique qui les a maintenant rejeté (voir wikipedia). Je dois dire qu'en traversant les petits villages je ne suis jamais tombé nez à nez avec un des leurs mais sur les routes et chemins on m'a constamment conseillé d'être sur mes gardes. Après une bonne nuit et une matinée de conversation dans cette sympathique famille, j'ai continué ma route, progressant entre montée et descentes entre les collines de ce pays. A la mi-journée, je décide de m'arrêter, au niveau d'un terrain de football à côté d'un petit village appelé Bella Vista, pour sortir mon réchaud et préparer mon repas. Peu de temps après arrive un homme qui transporte du bois mort et allume un feu pour cuisiner, il semble que dans ce village on ai l'habitude de manger ensemble sous les tribunes du terrain de football. Des personnes arrivent progressivement, des femmes qui préparent le repas et des hommes qui le mangent. Arrive aussi des gens du village voisins avec qui ont fera une bonne partie de foot...Un charmant village, une population avenante qui m'a donné une bonne leçon de cohabitation entre voisins! Ainsi a continué mon voyage ponctué d'évènements plus ou mois importants jusqu'à ce que j'arrive à Suchitoto où m'attendait Robert, un
Gringo mêlé de sang salvadorien qui s'est installé là. J'ai trouvé le village très spectaculaire, il a des points communs avec les plus belles villes coloniales par lesquelles je suis passé et ce n'est pourtant qu'un village, le plus beau de tous, pratiquement sans touristes. Je suis resté là quatre jours à me reposer et profiter du bon accueil local. Un village tranquille où l'on peut poser sa bicyclette n'importe où et être sûr de la retrouver au retour. Un endroit hautement recommandable.
Après cette reposante halte j'ai repris de nouveau la route du Honduras car en vérité lors de mon premier passage je n'était volontairement resté que peu de temps et un second était absolument nécessaire pour découvrir des visages différents de ce pays.
De nouveau dans les montagnes du Honduras
Une fois rentré dans le Honduras pour la seconde fois, mon parcours s'est fait intégralement par les montagnes
Après avoir fait contrôlé mon passeport et fait quelques achats dans le premier lieu de passage appelé :Ocotepeque, j'ai entamé une longue ascension de près de 15 km. J'y ai vu de nombreux et jolis villages. J'y ai vu beaucoup d'hommes qui grimpaient sur des kilomètres en tirant un charriot sur lequel ils entassaient du bois qu'ils redescendaient ensuite les pieds sur le guidon pour vendre leur cargaison. Plus j'avançais, plus les collines se couvraient de plantations de café. La population, ici est très différente de celle des basses terres du pays, elle est aimable, communiquant facilement. Personne ne m'interpelle dans la rue, je peux m'y sentir très tranquille. Bien que la population locale soit pauvre, elle supporte sa pauvreté d'une façon différente: les chemins et les rues sont propres et pour gagner leur vie, ils partent vendre des fruits, du miel, et bien d'autres choses avec leur carriole. Après avoir parcouru ces belles montagnes, je suis arrivé dans la ville deSanta Rosa de Copán: un jolie centre-ville où je me suis reposé un peu avant de continuer jusqu'aux ruines de Copán un très beau site archéologique Maya riche en gravures sur ses pyramides et en sculpture en peu partout. Pour y arriver, j'ai emprunté une bonne route puis un chemin de terre, traversé quelques petits villages dans la montagne. Comme dans tous les villages perdus, l'hospitalité a été chaleureuse. Sur ces chemins les pentes sont impressionnantes et je
devais constamment mettre pied à terre pour pousser Rocinante. Je suis arrivé totalement épuisé, mais heureusement j'ai trouvé une rivière où j'ai pu prendre un bon bain et me préparer un bon repas car j'avais une faim terrible. Ainsi, à la fin de l'après midi, j'arrivais aux ruines de Copán et je découvrais pour la première fois une antique ville Maya .
Le Guatemala: Un beau pays, de beaux paysages, des gens superbes.
Le Guatemala est un beau pays de montagnes, de lacs, de forêts, un endroit où la présence des descendants des antiques Mayas se fait fortement sentir. En entrant dans ce pays, j'ai décidé de prendre la direction d'un petit village appelé: "La Unión" qui se trouve à environ 40 km de la frontière. Pour y arriver, j'ai dû emprunter un chemin de montagne très pénible qui débutait, très étroit, à côté d'un pont sur lequel passait la route. La pente était très forte mais comme j'était en forme après quelques jours de repos, j'ai pu affronter assez facilement cette ascension. Alors que j'avançais, j'ai commencé à voir quelques villages dans les environs. Les habitants m'on déclarés qu'ils n'avaient jamais vu passer par là un voyageur à bicyclette car ce sont des chemins difficiles et peu connus. Sur certains tronçons j'ai du pédaler durement et des gens m'accompagnaient quelquefois pour voir comment je continuais à monter. Au début, j'avais envie de m'appuyer sur le vélo et de baisser la tête sous l'effort, mais comme m'avais dit un ami, il faut toujours pédaler dignement, et pour cela je relevais la tête et de toute mes forces, je continuais mon ascension. Alors que me trouvais dans ce coin, est passé un jeune homme à moto avec sa femme qui m'a parlé de cet endroit et invité à venir dans sa maison , à seulement quelques mètres de la fin de la montée. Ils passent devant et moi je continue plus léger car ma récompense sera un bon diner et un lit pour dormir. J'ai passé là un moment agréable, j'ai eu un bon contact avec la population locale pendant ce premier jour de pédalage au Guatemala. J'ai eu l'occasion de bavarder de longues heures et comprendre que le rêve des habitants de l'Amérique centrale était d'aller vivre aux Etats-Unis pour gagner un peu plus d'argent et aider sa famille. Le jour suivant, tôt le matin, j'ai poursuivi mon chemin vers la Unión,montées et des descentes successives où je devais souventdes pousser Rocinante. les paysages montagneux du Guatemala m'on
étonnés, escarpés et très beaux, couverts de plantations de café comme ceux du Honduras. Tout au long du chemin je suis frappé par l'amabilité des gens. Ainsi, alors que j'étais au début d'une forte pente obligé de mettre pied à terre, un garçon curieux s'est approché et après quelques minutes de conversation, m'a aidé à pousser le vélo pendant 5 km de côte. Quel soulagement pour moi qui étais complètement épuisé! Je suis arrivé avec lui au village: La Unión, un bon endroit pour se reposer et pouvoir continuer vers mon but prochain: La rivière tranquille dans laquelle se déversent les eaux du lac Izabal, puis, après quelques heures de pédalages un gros changement à Izabal dominé par un gigantesque lac aux eaux bleus, descente brutale sous un grosse chaleur guatémalienne. Mon attention est attiré par le nombre de personnes armées, un, deus, trois fous! En arrivant au village de Quiriguá, je tombe sur un de ces hommes qui en se tordant de rire commence à titrer en l'air. Vu l'heure, je préfère m'arrêter devant une boutique, et puis...c'est plutôt le moment de chercher à me faire des amis, je n'ai pas envie d'avoir des histoires avec un de ces "pistoleiros", j'achète une bière et je commence à parler de mon voyage avec des gens du coin. Ils finissent par me dire que le Guatemala n'est pas un endroit dangereux ( malgré les "pistoleiros"..) mais qu'il est néanmoins facile de s'attirer des problèmes. On me donne un bon conseil:"Ne fait rien de stupide et il ne t'arrivera rien de stupide..". Voilà la meilleure façon de voyager en ces lieux!
Pendant mes déplacements sur ces terres , j'ai rencontré beaucoup de gens originaires d'Amérique centrale, en majorité des Honduriens, qui allaient vers le nord, les EUA, réaliser leur rêve d'une vie digne, construire à leur famille un futur par un travail mieux rémunéré. Certains allaient à pied, d'autres en bus mais tous allaient vers leur mirage, sauf ceux qui avaient déjà été expulsés et rentraient vers leur foyer, sans plus d'illusion. Ils tenteront peut-être à nouveau l'aventure dans es prochains mois, mais aujourd'hui ils rentrent chez eux sans un peso en poche , grâce à la charité de ceux qu'ils croisent sur leur route.
J'allais dans la direction de Tikal lorsqu'à l'entrée d'un village appelé Dolores, j'ai ressenti de fortes douleurs à l'estomac. Des habitants m'ont invité à monter ma tente dans le patio de leur maison et là je me suis carrément écroulé, terrassé par la douleur. J'ai passé une mauvaise nuit, le lendemain matin, je pouvais à peine marcher, je suis resté dans ma tente jusqu'à une heure avancée de la matinée. J'ai essayé de reprendre ma route, mais j'ai eu un malaise et je me suis retrouvé par terre. J'ai dormi le reste de la journée. Je rends grâce à Dieu car les personnes chez qui je me trouvais m'ont soigné immédiatement bien que j'étais pour eux un inconnu. Ce fut un jour totalement improductif mais j'avais trouvé un lieu pour me refaire un
santé. Le jour suivant , j'ai réussi à bouger un peu et faire quelques kilomètres jusqu'à un arrêt de "réflexion" au Peten.Ses eaux claires, ses chemins de terre, un lieu idéal pour un jour complet contemplant ses couleurs en récupérant ma santé, quoi de mieux que poser mon hamac dans cet "hôtel mille étoiles" en pleine nature, aux reflets des étoiles dans ce lac magique. Ensuite, après avoir parcouru les merveilleuses et majestueuses ruines Mayas de Tikal, après avoir bénéficié de l'amabilité des habitants du coin et ce qui est le plus important, après avoir réellement vécu au Guatemala, j'ai repris ma route vers la frontière, vers Melchor de Mencos pour entrer sur les terres de Bélice
Belice
Belice est un pays très petit mais joli, culturellement très différent des autres.La langue officielle est l'Anglais. Il est caractérisé par unpeuplement majoritaire de noirs,les latinos et les indigènes passant au second plan. Le parcours dans ce pays a été beaucoup plus court que dans les autres, j'avais seulement à faire un peu plus de 300km, j'ai pris mon temps pour y passer au moins un e semaine. Les paysages sont assez différents, les rivières prennent des couleurs turquoises, l'architecture me rappelle la Guyane anglaise, la sympathie des gens m'a fait rapidement oublier les commentaires reçus avant d'entrer dans le pays. J'ai pris la direction du Mexique en passant par des chemins secondaires, chemins de terre et de moustiques avec de tout petits hameaux espacés de peu de kilomètres. A mesure que je progressais, on me saluait aimablement, des enfants venaient pédaler à côté de moi comme pour faire la course. Tous ces pays ont leurs particularités qui les distingue des autres. Ici j'ai campé tous les jours dans un très bon emplacement. C'est ici aussi que j'ai commencé à voir de plus en plus ces "gringos" aux longues barbes, chemises rayés et pantalons à bretelles comme les premiers colons des EUA comme ont les voit dans les "westerns". Ceux-là sont desMenonitesqui vivent de l'agriculture et donnent du travail à la population locale. J'ai parlé à l'un d'eux qui m'a raconté qu'il avait vécu toute sa vie dans ce pays et qu'ils étaient installés depuis de nombreuses années sous ces latitudes. Des gens simples, sympathiques, que je rencontrerai continuellement en me rapprochant de la frontière mexicaine. Ma dernière halte a été àCorozal. Un beau village de la côte , des eaux vertes. J'ai essayé d'y acheter un peu d'essence pour mon réchaud, mais on m'en a refusé la vente. Bon, je me suis dit, on est encore
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