Le Congo sans pétrole: Danger ou espoir?
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Bardin BAHOUAYILA Le Congo sans pétrole : Danger ou espoir ? . LE CONGO SANS PÉTROLE : DANGER OU ESPOIR ? GTREZRTEDSZALKOJUIIIIIIIIIII 1Bardin BAHOUAYILA 1 Ingénieur Statisticien Economiste, actuellement Statisticien Auxiliaire à la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI) au Congo. Il s'exprime ici à titre personnel et les opinions sont les siennes et non celles de la DGDDI ou du Cabinet d’étude Congo Consulting. bardinbahouayila@yahoo.fr Le Congo sans pétrole : Danger ou espoir ? ’économie congolaise est totalement dépendante du pétrole depuis 1976 (date où le pétrole est L exploité de manière industrielle). Le pétrole « représente 90 % des recettes étatiques. C’est 1d’ailleurs la principale matière exportée au Congo (90 %) » . Cette dépendance rend fortement vulnérable l’économie du fait notamment de la baisse progressive et tendancielle de la production pétrolière. En effet, « en 2011, la production pétrolière a connu une baisse de l'ordre de 4 % » avait déclaré le Directeur de Cabinet du Ministère des Hydrocarbures, Serge Bouity Viaudo, lors d'une 1 cérémonie d'échanges de vœux avec le Ministre de Tutelle, André Raphaël Loemba.

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Publié le 21 février 2014
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Bardin BAHOUAYILA
Le Congo sans pétrole: Danger ou esp?oir
LECONGSOANSPÉTRO:LEDANGEROEUSPOIR?IIIIIII 1 BardinBAHOUAYILA
1 IngénieurStatisticien Economiste, actuellement Statisticien Auxiliaire à la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI) au Congo. Il s'exprime ici à titre personnel et les opinions sont les siennes et non celles de la DGDDI ou du Cabinet d’étude Congo Consulting.bardinbahouayila@yahoo.fr
Le Congo sans pétrolean:gDer ou espoir ? ’économie congolaise est totalement dépendante du pétrole depuis 1976(date où le pétrole est exploité de manière industrielle). Le pétrole «représente 90 % des recettes étatiques. C’est 1 d’ailleurs la principale matière exportée au Congo (90 %)» .Cette dépendance rend fortement vulnérable l’économie du fait notamment de la baisse progressive et tendancielle de la production pétrolière. En effet, «en 2011, la production pétrolière a connu une baisse de l'ordre de 4 %» avait 1déclaré le Directeur de Cabinet du Ministère des Hydrocarbures, Serge Bouity Viaudo, lors d'une cérémonie d'échanges de vœux avec le Ministre de Tutelle, André Raphaël Loemba. Et, lors de son discours du 12 Août 2011 sur l’état de la nation, le président congolais Dénis SASSOU NGUESSO, luimême, a affirmé que« notre production pétrolière pourrait déclinerà partir de 2012».Ceci a été 2 confirmé par son discours du 12 Août dernier quand il déclara que«S'agissant du pétrole, il reste de loin la première source de la richesse nationale même si sa production enregistre une baisse notable. De plus de 114 millions de barils en 2010, elle est passée à 92 millions de barilsaujourd'hui».Soit une baisse de production de 19,30 % en moins de trois ans.Ces déclarations suscitent d’autant plus d’inquiétude lorsqu’on sait que les exportations du Congo sont avant tout du pétrole et que la part des autres secteurs ou produits dans le PIB ne représente même pas le tiers. Le Congo pourratil survivre à l’épuisement des champs pétrolifères ? C’est cet enjeu central que soulève le présent papier, en soulignant la difficulté pour l’État congolais de redéfinir son économie politique en dehors de la rente de l’or noir et en proposant des moyens de secours si jamais le phénomène se présentait.
1 Nzesseu Stéphane, 04 Juillet 2013,déclaration faite sur le site http://mosaic5.com/france/lornoircouleaflotaucongo/2 Dénis SASSOU NGUESSO, 12 Août 2013,« Discours sur l’état de la nation ».Congo Consulting19 Août 2013
Le Congo sans pétrolean:gDer ou espoir ? e commerciale du CongoLes perspectives économiques du Congo  (enmilliard de FCFA)demeurent favorables. La croissance du PIB réel devrait atteindre 5.1 % en 2013 et 5.3% en 2014 contre 4.9% en 2012. Les recettes totales sont toujours en hausse ;et même ses estimations en 2013 et 2014 ne disent pas le contraire .22 La balance commerciale, comme elle l’a toujours été durant les cinq ans passés, est estimée restée excédentaire.  Source: BEACCe beau tableau est sans doute l’apport de la production pétrolière dans ce paysC’est grâce à ce produit que le pays arrive à faire face à rempli de richesses diverses. En effet,le ses dépenses publiques car sans les recettes pétrolières, le pétrole contribue à plus de 60 % du budget du Congo serait toujours en déficit. En effet, de Produit Intérieur Brutès de 90 % des2002 jusqu’en 2010, les recettes non pétrolières du 3 Congo n’ont pas pu couvrir les dépenses budgétaires dudit pays. C’est en ajoutant à ces recettes, les recettes pétrolières que le budget du Congo est resté en excèdent depuis 2004. Graphique 2 : Evolution du solde budgétaire avec et sans recette pétrolière entre 2002 et 2010
3 Banque Africaine de Développement(«2P0e1rs3)p,».svetiecqimonocéCuaseuongo 4 Le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour la République du Congo et la République Démocratique du Congo,Eustache Ouay,olroointerview de presse. Ecrit par Mimouna Hafidhle 22/09/2011 sur internetrs d’une Congo Consulting19 Août 2013
LeCongosanspétrolea:ngDerouespoir? Le pétrole est de loin la principale production du Congo. Il est son poumon et représente l’espoir de son développement durable.
Toutefois, depuis 2010, des espoirs semblent être engloutis car en novembre de cette même année, le chef de l’Etat, le Président Denis SASSOU NGUESSO a déclaré devant l’Assemblée Nationale et le Sénat réunis en congrès que « la production pétrolière du Congo allait diminuer cette année de 10 % par rapport à 2006 ».Au moment qu’il rassurait à ces compatriotes que la mise en exploitation de nouveaux gisements pourraient permettre une hausse de cette production à partir de 2008; en janvier 2012, le Ministre des Hydrocarbures annonça que le Congo avait enregistré un déclin de 4 % de la production pétrolière en 2011. Et cette année, lors de son message sur l'état de la nation le 12 Août dernier, le
Congo Consulting
président Denis SASSOU NGUESSO, lui même, annonçait une baisse de 19,30 % de la 5 production pétrolière de 2010 à aujourd’hui. Face à toutes ces déclarations, le peuple congolais peut se poser la question de savoir si le Congo peut tenir sans le pétrole. 3Ce qui est vrai, c’est que depuis l’an 2000, sans le pétrole, les exportations nettes (la balance commerciale) du Congo seraient en déficit. Le déficit de la balance commerciale s’est creusé respectivement de 159,31 % et de 113,64 % entre 20012005 et 20052009. Ce qui revient à dire qu’en dix ans (de 2000 à 2009), les exportations nettes du Congo ont baissés de317,45 % sous l’effet d’une forte augmentation des importations (un accroissement de 325,51 % en dix ans).
5 Dénis SASSOU NGUESSO, 12 A1o3,û«t2Di0scours sur l’état de la nation » 19Août 2013
Le Congo sans pétrolean:gDer ou espoir ? Sans le pétrole, les importations du Congo ne peuvent pas être financées par les exportations. Au contraire, le pays court un risque énorme du fait que son taux de couverture hors pétrole, non seulement qu’il est faible, il est également en baisse (une baisse de 40,5 % entre 2001 et 2009). Ceci signifie que le Congo doit compter sur l’extérieur pour faire face aun’arrive pas à atteindre 30 %. Cependant, avec déficit commercial si jamais il veut sortir dele pétrole, ce taux est supérieur à 35 % de 2001 l’économie pétro dépendante. Ceci est vrai car,à 2009. Il a même atteint les 60 % en 2006 et en comme le montre le graphique cidessous, le2008. Congo dépendra énormément de l’extérieur sans le pétrole. En effet, en dix ans (de 2000 à 2009), le taux de pénétration hors pétrole du Congo
Congo Consulting
 19Août 2013
LeCongosanspétrolea:ngDerouespoir? Bien que le taux de pénétration hors pétrole soit faible, il y a de l’espoir parce que ce dernier est en croissance; et si l’économie évoluait dans les mêmes conditions, nous avons de bonnes raisons de croire que dans les années à venir, l’économie congolaise pourrait être indépendante visàvis de l’extérieur et que la part de son commerce international sur son PIB serait considérable. Il suffit pour cela une seule chose :« nepas continuer à mettre tous nos œufs dans le même panier de pétrole. Il est vital que nous diversifions notre économie en 6 développons rapidement les autres secteurs ».Le Congo peut vivre sans pétrole dans l'avenir à condition de diversifier son économie car il est l’un des pays qui doit faire la différence en Afrique parce qu’il dispose de tous les atouts pour lui permettre d’avancer.
Il a une population relativement faible (4,1 millions d’habitants), une densité de population 2 de 11 habitants au km, un niveau d’urbanisation assez élevé (65 % de la population est concentrée dans les centres urbains). Il dispose également de terres en 5quantité suffisante (dix millions d’hectares), d’un réseau hydrographique très développé, d’un climat favorable à l’agriculture, de forêts (qui couvrent près de 22 millions d’hectares) et des cours d’eau permettant l’irrigation des terres agricoles et la construction des barrages électriques. En revanche, il faut une prise de conscience du gouvernement du besoin de trouver des énergies alternatives à l'or noir et des secteurs pouvant booster le développement du pays en créant beaucoup d’emplois durables et de qualité. De ce fait, la question se pose: où, quand et comment doiton diversifier l’économie congolaise ? Bardin BAHOUAYILA
6 Président Dénis SASSOU NG,UEASoSûtO2011, lors de son discours du 15 Août. Congo Consulting19 Août 2013
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