Relevé de conclusions 1.4. - Comment le vieillissement peut changer le Trégorx

Llecorvoisier

Description

Commission Territoire, population, habitat, services et déplacements, Mercredi 27 mai 2009 Comment le vieillissement peut changer le Trégor Relevé de conclusions M. Jean-Yves LE CORVAISIER M. Alain LUCO Syndicat mixte de cohérence territoriale du Trégor M. Philippe WEISSE Mme Véronique CHAPEL Etat M. Thierry CONNAN Côtes d'Armor Développement Mme Danielle VENET C.L.I.C. Ouest-Trégor Assistaient à la demande du Président : M. Laurent LE CORVOISIER Syndicat mixte M. Michel TROIS Personne qualifiée En l’absence de M. Yvon BONNOT excusé, M. Philippe WEISSE introduit la réunion. Il cite Pierre LAROQUE, auteur d’un rapport dès 1962 qui posait déjà les enjeux de la question de ce soir : « Le vieillissement de la population est un phénomène démographique propre à tous les pays évolués. […] Il pose un ensemble de problèmes économiques, financiers, sociaux et médicaux qui n’ont été appréhendés, jusqu’à présent, que d’une manière diffuse et partielle. » Il précise que le futur SCoT pourra apporter des réponses à deux grandes questions que pose ce phénomène : Comment garantir l’autonomie des personnes vieillissantes dans la Cité ? Car une chose a changé depuis 1962 : le fort recul de l’âge de la dépendance et l’attente concomitante de pouvoir rester vivre chez soi le plus longtemps possible. Comment favoriser l’intégration sociale et le bien-être des personnes ? que le vieillissement menace souvent d’exclusion. M. Laurent LE CORVOISIER ...

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Commission Territoire, population, habitat, services et déplacements, Mercredi 27 mai 2009 Comment le vieillissement peut changer le Trégor Relevé de conclusions

M. JeanYves LE CORVAISIER M. Alain LUCOSyndicat mixte de cohérence territoriale du Trégor M. PhilippeWEISSE Mme Véronique CHAPELEtat M. Thierry CONNANCôtes d'Armor Développement Mme Danielle VENETC.L.I.C. OuestTrégor Assistaient à la demande du Président : M. Laurent LE CORVOISIERSyndicat mixte M. Michel TROISPersonne qualifiée En l’absence de M. Yvon BONNOT excusé, M. Philippe WEISSE introduit la réunion. Il cite Pierre LAROQUE, auteur d’un rapport dès 1962 qui posait déjà les enjeux de la question de ce soir : «Le vieillissement de la population est un phénomène démographique propre à tous les pays évolués. […]Il pose un ensemble de problèmes économiques, financiers, sociaux et médicaux qui n’ont été appréhendés, jusqu’à présent, que d’une manière diffuse et partielle.» Il précise que le futur SCoT pourra apporter des réponses à deux grandes questions que pose ce phénomène : Comment garantir l’autonomie des personnes vieillissantes dans la Cité ? Car une chose a changé depuis 1962 : le fort recul de l’âge de la dépendance et l’attente concomitante de pouvoir rester vivre chez soi le plus longtemps possible. ? que le vieillissement menace souventComment favoriser l’intégration sociale et le bienêtre des personnes d’exclusion. M. Laurent LE CORVOISIER présente les questions multiples liées au vieillissement de la population. Ce phénomène va avoir des incidences économiques et sociales majeures auxquelles les territoires se préparent depuis quelques années. Mais, expliquetil, les aménageurs n’ont pas encore pris toute la mesure de ce qu’il convient de préparer : Les logements produits sont essentiellement des maisons individuelles en lotissement (90% en milieu rural) alors qu’elles sont délaissées par les personnes qui vieillissent au profit de plus petits logements en centrebourgs, Faute de trouver de tels logements, certaines personnes rejoignent prématurément des établissements d’accueil ou quittent leur village pour rejoindre une plus grande ville, Les hameaux nouveaux ont été développés loin des services et commerces de centrebourgs, privant les personnes de s’y maintenir lorsqu’elles perdent l’usage de leur automobile, Les circulations piétonnes, interconnectées et sécurisées, ont été négligées, Des services publics et au public auxquels sont très attachés les personnes ont été fermés en milieu rural, L’offre de transport collectif n’a pas été développée dans toutes les parties du territoire, Les squares et lieux de vie sociale – pourtant simples à aménager – demeurent absents de nombreuses communes, Les circulations dans la ville n’ont que peu tenu compte des contraintes liées aux handicaps, alors que cellesci peuvent concerner tout un chacun en vieillissant. En revanche, les services favorisant le maintien à domicile et l’information des familles ont été structurés. Tout le Trégor est aujourd’hui couvert par une offre publique, et l’offre privée est en développement. Page 1/ Relevé de conclusions du 27 mai 2009Commission Territoire, population, habitat, services et déplacements

Mieux prendre en compte le lien social dans les établissements d’accueil : Mme Véronique CHAPEL estime que les établissements d’accueil de personnes âgées sont parfois positionnés dans des endroits qui ne favorisent pas la vie sociale, loin des bourgs. Mme Danielle VENET ajoute que certains sont aménagés – même en interne – d’une façon qui cloisonne les personnes et ne favorise pas les rencontres. M. Thierry CONNAN ajoute que ce type de remarque vaut aussi pour les funérariums, placés souvent en zones d’activités comme s’il s’agissait de les cacher. M. JeanYves LE CORVAISIER s’interroge sur la possibilité de créer une vie sociale active dans des établissements qui n’accueillent plus que des personnes dépendantes et très âgées. La mixité des âges qui prévalait autrefois permettait des échanges stimulés par les plus jeunes, mais parait difficile aujourd’hui. M. Laurent LE CORVOISIER rappelle que les questions relatives aux établissements relèvent duSchéma d’orientation médicosocial en faveur des personnes âgées, récemment adopté par le Département, et que le SCoT n’a pas de pouvoir direct sur cette question. Ce qui ne l’empêchera pas de faire des propositions. Repenser l’offre de logements : La commission met en garde sur l’inadaptation du modèle du lotissement éloigné du centrebourg aux besoins des personnes vieillissantes. La perte de mobilité rend problématique pour elles l’accès aux services fondamentaux et les menace d’isolement. De trop grandes maisons sur de trop grands terrains sont par ailleurs de plus en plus lourds à entretenir. La commission préconise une offre de logements plus diversifiée et plus proche des centrebourgs, donc plus proche des services et de la vie sociale. Elle suggère que ce principe soit appliqué à chaque commune. A côté de ces bonnes pratiques d’aménagement, M. Michel TROIS propose de réfléchir à des villages conçus pour les séniors, dans un esprit différent desgated communities américaines :ils seraient ouverts, à proximité immédiate des centrebourgs, et fondés sur un principe de vie commune dans des espaces partagés et d’entraide. Favoriser ce type de retraite permettrait aux personnes de maintenir leur autonomie et d’éviter les situations d’isolement qui surviennent souvent avec l’âge. L’importance des besoins à venir en logements et services pour les personnes âgées justifie que ce genre d’initiatives soit conduit. M. Thierry CONNAN et Mme Danielle VENET font part de leur scepticisme sur l’envie des séniors d’intégrer de tels villages. Ils estiment que le gage de leur succès est d’y entrer suffisamment tôt, alors que bon nombre de personnes préfèrent rester chez elles le plus longtemps possible. M. TROIS ajoute que le type de village qu’il préconise peut proposer des logements en achat et en location, des densités compactes, et créer des emplois, ce qui rejoint plusieurs préoccupations des urbanistes. Il explique que des personnes se déclarent déjà intéressées à Trégastel et que des promoteurs privés semblent aussi prêts à investir. Sans constituer un modèle de logement des anciens transposable partout, de tels villages méritent selon lui d’être au moins étudiés. Aménager la ville pour les personnes vieillissantes : La commission retient comme prioritaire de préparer la ville au contraintes et attentes des personnes vieillissantes en plaçant au cœur des projets d’aménagement et des documents d’urbanisme les objectifs suivants : Des circulations dans la ville prévues pour les piétons, sécurisées, interconnectées et tenant compte des handicaps possibles des personnes, Un ou plusieurs espaces de vie sociale permettant les rencontres (squares, salles), Une offre de transports à la demande augmentée et pensée à l’échelle adéquate pour répondre aux attentes des personnes.

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Développer l’offre de transport à la demande : M. Thierry CONNAN suggère que l’offre de transport à la demande (TAD) soit développée par les E.P.C.I. Il cite l’exemple de Communautés de Communes qui se sont lancées en milieu rural et dont l’initiative est appréciée de la population. Le Département proposant une centrale de réservation commune, la mise en œuvre de tels services se trouve facilitée. Il demeure la question du coût – en moyenne de 10 à 12 euros par déplacement – mais qui ne semble pas insurmontable. La commission adhère à cette idée, appelant l’attention des élus sur la pertinence du territoire à privilégier : lorsqu’une Communauté de Communes prend la compétence à son échelle, elle ne peut déplacer ses habitants en dehors. Mme Danielle VENET explique que les personnes âgées expriment des difficultés à se rendre à l’hôpital en consultations. Elle suggère que ce trajet en particulier soit intégré à la réflexion sur le transport à la demande. L’intégration sociale et le bienêtre des personnes : Mme Danielle VENET rebondit sur le constat fait en début de réunion que peu de communes du Trégor disposent de squares, places publiques ou de tout lieu qui favorisent les rencontres et donc le lien social des personnes vieillissantes. La commission retient également l’importance du commerce de proximité et de services fondamentaux comme la santé, sans lesquels les personnes vieillissantes se sentent angoissées ou sont amenées à quitter leur commune de résidence pour rejoindre des villes plus grandes. Mme VENET suggère enfin de mutualiser certains équipements collectifs pour offrir des occasions de rencontre nouvelles, prenant l’exemple des cantines scolaires qui pourraient permettre d’organiser des repas d’anciens quand elles ne sont pas utilisées par les écoles. Elle préconise aussi le système des parrainages d‘anciens, même s’il s’éloigne du champ d’intervention du SCoT. Constats partagésOpportunités

►Le Trégor va compter de plus en plus de personnes âgées. ►L’aménagement du territoire tel qu’il est mené depuis plusieurs années n’est pas adapté à ce vieillissement. ►Le maintien des personnes vieillissantes à leur domicile selon leur souhait est possible si un certain nombre de mesures sont généralisées.

►Construire une ville adaptée au vieillissement : Une offre de logements diversifiée et qui inclut des > maisons plus petites à proximité immédiate des centrebourgs, Des circulations dans la ville prévues pour les > piétons, sécurisées, interconnectées et tenant compte des handicaps possibles des personnes, >Une offre de transports à la demande augmentée et pensée à l’échelle adéquate pour répondre aux attentes des personnes. ►Permettre le lien social et le bienêtre des personnes vieillissantes : Un ou plusieurs espaces de vie sociale permettant > les rencontres (squares, salles), Un effort pour protégé les services fondamentaux > et commerces de proximité.

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