Enquête réalisée auprèsd’un échantillon de Françaisrecrutés par téléphone et interrogés par Internet* les 5 et 6juin 2013.
Echantillon de 928 personnesreprésentatif de lapopulation française âgée de 18 ans et plus.La représentativité del’échantillon est assurée par laméthode des quotas appliqués aux variables suivantes :sexe, âge, profession du chef de famille et profession del’interviewé après stratification par région et catégoried’agglomération.
* Il ne s’agit pas d’unaccess panel.
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Note sur les marges d’erreur
Comme pour toute enquête quantitative, cette étude présente des résultats soumis aux marges d'erreur inhérentes aux lois statistiques.Le tableau ci-dessous présente les valeurs des marges d’erreur suivant le résultat obtenu et la taille de l’échantillon considéré :
Exemple de lecture: Dans le cas d’un échantillon de1 000 personnes, pour un pourcentage obtenu par enquête de20%, la marged’erreur est égale à2,5. Le pourcentage a donc 95% de chance d’être compris entre 17,5% et 22,5%.
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Analyse des résultats
1 - Réforme du quotient familial : « ça passe » pour le gouvernement. 54% des Français approuvent cette réforme,dont par ailleurs tous ou presque (96%) ont entendu parler. En revanche, le sujet divise dangereusementl’opinionAvec 96% de Français déclarant avoir entendu parler de la réforme du quotient familial annoncée par le gouvernement,nul ou presquen’est passé à côté du grand sujet de cette semaine.Ça passe aussi pour le gouvernement du point de vue del’Opinion : une majorité de Français (54% contre 46%) déclarantapprouver la réforme.Enfin,l’opération apparait même a priori assez réussie pour ressouder la gauche autour del’exécutif puisquel’approbation culmine même à 78% auprès des sympathisants de gauche.Mais attention aux conclusions trop hâtives sur un tel sujet. Rien ne dit que la solution retenue soit la plus rentablepolitiquement pour le gouvernement.D’une part, parce que 54% de Français favorables à la réforme signifie aussi,d’un point de vue statistique que– presque–la moitié de la population y est hostile (46% et 3 points de marged’erreur).D’autre part, parce que cette moyenne globale ne rend guère compte de disparités parfois importantes selon lescatégories de population. La mesure est ainsi majoritairement désapprouvée par les parents ayant actuellement un enfantdans le foyer (51%), les trentenaires– qui sont souvent les mêmes– (56% des 25-34 ans y sont hostiles), les Français lesplus aisés (51% du quartile le plus « riche » de la population) et les Franciliens (54%), plus nombreux que les autres àappartenir à cette tranche de revenu.Cette réforme du quotient familial est enfin totalement rejetée par les sympathisants de droite : plus des deux-tiers (69%)y sont opposés.Juste après les résistances observées sur la question du « mariage pour tous », un tel sujet de clivage est dangereux.
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Analyse des résultats
2 -Ce choix n’était peut-être pas le plus avisé d’un point de vue politique : les Français auraient même préféré unesolution radicale, consistant à supprimer les allocations familiales pour les ménages les plus aisésBien que majoritairement soutenu par les Français, ce choix de toucher au quotient familial est donc dangereux. Mais ilsemble surtoutqu’il fut dangereusement inutile ou inutilement dangereuxd’un point de vue politique.En effet, une autre solution,d’ailleurs initialement envisagée, était possible : la suppression pure et simple desallocations pour les ménages les plus aisés. Cette mesure radicale aurait ainsi été préférée à la solution finalementretenue.Ainsi, dans notre sondage, 53% des Français avouentqu’ils auraient préféré cette solution plutôt que celle du quotientfamilial.Par ailleurs, dans un autre sondage BVA-Axys publié ce jeudi dans Challenges et sur BFM (et réalisé la semaine dernière)69% des Français se déclaraient favorables à une piste « intermédiaire » : la mise sous condition de ressource desallocations familiales.Cela représente donc 15 points de plus que le niveaud’adhésion observé à présent sur la réforme du quotient familialfinalement retenue.Le double avantage de cette piste finalement abandonnée, étaitd’enthousiasmer la gauche plus encorequ’avec lasolution du quotient familial (85% contre 78%), mais sans braquer les sympathisants de droite : 52% étaient favorables à lasuppression des allocations pour les ménages les plus aisés, alors que 69% sont opposés à la réforme du quotient familial.Cette solution alternative, plus claire et lisible avait enfin un dernier mérite ; avec elle, iln’aurait pas été possible dereprocher au Présidentd’avoir « trahi » sa promesse de ne plus augmenter les impôts. La solution du quotient familial nelui apportera pas cette protection.Cette décision, même si elle « passe » plutôt dansl’opinionn’était donc pas la meilleured’un point de vue tactico-politique.
Globalement, approuvez-vous ou désapprouvez-vous cette réforme du quotient familial ?Base : ceux qui ont déjà entendu parler de la réforme du quotient familial (96%)
Niveau d’approbation de la réforme du quotient familialSelon la proximité partisaneGlobalement, approuvez-vous ou désapprouvez-vous cette réforme du quotient familial ?Base : ceux qui ont déjà entendu parler de la réforme du quotient familial (96%)Sympathisants SympathisantsEnsembledegauchededroiteS/T Approuve 54% 78% 31%Approuve tout à fait 18% 29% 9%Approuve plutôt 36% 49% 22%S/T Désapprouve46% 22% 69%Désapprouve plutôt 23% 17% 28%Désapprouve tout à fait 23% 5% 41%Résultats sur le nombre de répondants s’étant exprimé sur cette question. 1,1% deceux ayant déjà entendu parler de la réforme du quotient familial ne se sont pasexprimés sur cette question.8CQFD
Préférence comparée à la possibilité de supprimer lesallocations familiales aux ménages les plus aisésPour réduire le déficit de la branche famille de la sécurité sociale, plutôt que de réformer ainsi lequotient familial, auriez-vous préféré que le gouvernement supprime les allocations familiales auxménages les plus aisés ?Base : ceux qui ont déjà entendu parler de la réforme du quotient familial (96%)EnsembleOui,vous auriez préféré cette solution53%Non,vous n’auriez pas préféré cette47%solutionRésultats sur le nombre de répondants s’étant exprimé sur cette question. 1,5% deceux ayant déjà entendu parler de la réforme du quotient familial ne se sont pasexprimés sur cette question.10CQFD
Préférence comparée à la possibilité de supprimer lesallocations familiales aux ménages les plus aisésSelon la proximité partisanePour réduire le déficit de la branche famille de la sécurité sociale, plutôt que de réformer ainsi lequotient familial, auriez-vous préféré que le gouvernement supprime les allocations familiales auxménages les plus aisés ?Base : ceux qui ont déjà entendu parler de la réforme du quotient familial (96%)ants SympathisantsEnsembleSydmepgaathuicshededroiteOui,vous auriezpréféré cette53% 56% 46%solutionNon,vous n’auriezpas préféré cette47% 44% 54%solutionRésultats sur le nombre de répondants s’étant exprimé sur cette question. 1,5% deceux ayant déjà entendu parler de la réforme du quotient familial ne se sont pasexprimés sur cette question.11CQFD